[cold case] jugement hâtif
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[cold case] jugement hâtif
voilà une fiction que j'ai déjà postée sur coldcase.jeune.fr ^^
à vous de la commenter :
2 Février :
<< Après délibérations, le jury juge Mlle Rush coupable >>
Le maillet du juge frappa le bureau, sous le regard vide de Lilly, devenue incapable de bouger, de respirer, ou même de penser, de ressentir une émotion.
Les lourdes portes de la salle d'audience s'ouvrirent à la volée, par la force des bras d'un homme que toute l'assemblée croyait mort.
<< NON ! >>
___________________________________________
22 décembre :
<< We wish you a merry Christmas, we wish you a merry Christmas, we wish you a merry Christmas and a happy new year ! >>
Chantèrent Will, Kat et Nick en débarquant dans le bureau où Lilly et Scotty remplissaient de la paperasse administrative de fin d'année.
Scotty leva les yeux du flot de ses fiches, et rit en voyant l'air enjoué de ses collègues. On aurait dit des gosses, Kat disparaissait derrière un carton de décorations dont débordaient une guirlande et une boule de Noël, alors que Nick avait les bras chargés de friandises et que Will, légèrement en retrait, luttait contre les aiguilles du sapin qu'il venait d'acheter.
<< On s'est dit que le central avait bien besoin d'un air de fête ! S'exclama joyeusement Kat en laissant tomber son carton de merveilles au sol.
- Et d'une odeur de chocolat...>>
Poursuivit Nick en posant ses courses sur son bureau, se voyant déjà aux prises avec une boite de truffes chocolatées.
L'assemblée éclata de rire avant que Scotty ne montre d'un mouvement de menton sa collègue, toujours le nez dans ses papiers, qui n'avait pretté aucune attention au souffle de bonne humeur qui venait d'envahir la pièce :
<< Ne laissez pas Lilly vous gacher votre humeur festive, elle fait une tête épouvantable depuis qu'elle est arrivée ce matin....>>
Lança-t-il en s'adressant directement à la personne concernée, sans aucune intention de la brusquer, juste pour la faire réagir.
Il n'eut pas à attendre longtemps, le stylo de Lilly s'arrêta sur sa feuille, sa machoire se crispa, et, sans lever la tête, elle piocha dans le paquet de papillotes que Nick, qui se tenait debout à côté d'elle, venait d'entamer, et Scotty eut juste le temps de s'écarter de la trajectoire d'une spécialité de Noël lançée à pleine vitesse, qui atterit dans la corbeille de Will.
Le vol de papillote fit planer sur l'équipe quelques secondes de profonde consternation, puis finalement, tous éclatèrent de rire en voyant l'air effaré de Scotty.
<< J'essaye juste de finir tout ça avant le 1er Janvier. Dit finalement la lançeuse en se replongeant an riant dans sa corvée.
- Promet nous juste que tu nous aideras à décorer après ca ! >>
S'exclama joyeusement Kat en aidant Will à placer le sapin dans un coin de la pièce.
Lilly aquiesca puis se remit à l'oeuvre, peu perturbée par le brouhaha festif de Scotty, Kat et Will qui décoraient le sapin, et de Vera qui, de son bureau, supervisait les opérations en descendant un paquet de caramels.
Elle ne leva même pas les yeux quand Stillman, le manteau trempé d'avoir marché trop longtemps sous la neige, s'arrêta devant elle.
<< Joyeux Noël Lilly, j'éspère que vous avez été sage cette année !
- CA c'est pas sûr ! Elle a voulu me tuer avec une papillote ! >>
Stillman ne remarqua d'abord pas d'où venait la voix, puis, il vit la mine souriante de Valens sortir de derrière un sapin de taille moyenne, dont la guirlande s'alluma juste avant que Scotty ne sorte du chahut des branches épineuses.
John rit de bon coeur à la tête de son enquêteur, qui, visiblement, ne s'était pas remit de l'attentat.
Décidément, les fêtes de fin d'année avaient le don de détendre ses subordonnés, et cela lui redonnait le sourire, contrairement aux piles de paperasses qui s'entassaient chaques jours un peu plus sur son pauvre bureau.
Vera fut le premier à remarquer le carton que le chef avait toujours dans ses bras :
<< Hey chef ? Ce serait pas une affaire classée que vous avez là ? >>.
à suivre
à vous de la commenter :
2 Février :
<< Après délibérations, le jury juge Mlle Rush coupable >>
Le maillet du juge frappa le bureau, sous le regard vide de Lilly, devenue incapable de bouger, de respirer, ou même de penser, de ressentir une émotion.
Les lourdes portes de la salle d'audience s'ouvrirent à la volée, par la force des bras d'un homme que toute l'assemblée croyait mort.
<< NON ! >>
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22 décembre :
<< We wish you a merry Christmas, we wish you a merry Christmas, we wish you a merry Christmas and a happy new year ! >>
Chantèrent Will, Kat et Nick en débarquant dans le bureau où Lilly et Scotty remplissaient de la paperasse administrative de fin d'année.
Scotty leva les yeux du flot de ses fiches, et rit en voyant l'air enjoué de ses collègues. On aurait dit des gosses, Kat disparaissait derrière un carton de décorations dont débordaient une guirlande et une boule de Noël, alors que Nick avait les bras chargés de friandises et que Will, légèrement en retrait, luttait contre les aiguilles du sapin qu'il venait d'acheter.
<< On s'est dit que le central avait bien besoin d'un air de fête ! S'exclama joyeusement Kat en laissant tomber son carton de merveilles au sol.
- Et d'une odeur de chocolat...>>
Poursuivit Nick en posant ses courses sur son bureau, se voyant déjà aux prises avec une boite de truffes chocolatées.
L'assemblée éclata de rire avant que Scotty ne montre d'un mouvement de menton sa collègue, toujours le nez dans ses papiers, qui n'avait pretté aucune attention au souffle de bonne humeur qui venait d'envahir la pièce :
<< Ne laissez pas Lilly vous gacher votre humeur festive, elle fait une tête épouvantable depuis qu'elle est arrivée ce matin....>>
Lança-t-il en s'adressant directement à la personne concernée, sans aucune intention de la brusquer, juste pour la faire réagir.
Il n'eut pas à attendre longtemps, le stylo de Lilly s'arrêta sur sa feuille, sa machoire se crispa, et, sans lever la tête, elle piocha dans le paquet de papillotes que Nick, qui se tenait debout à côté d'elle, venait d'entamer, et Scotty eut juste le temps de s'écarter de la trajectoire d'une spécialité de Noël lançée à pleine vitesse, qui atterit dans la corbeille de Will.
Le vol de papillote fit planer sur l'équipe quelques secondes de profonde consternation, puis finalement, tous éclatèrent de rire en voyant l'air effaré de Scotty.
<< J'essaye juste de finir tout ça avant le 1er Janvier. Dit finalement la lançeuse en se replongeant an riant dans sa corvée.
- Promet nous juste que tu nous aideras à décorer après ca ! >>
S'exclama joyeusement Kat en aidant Will à placer le sapin dans un coin de la pièce.
Lilly aquiesca puis se remit à l'oeuvre, peu perturbée par le brouhaha festif de Scotty, Kat et Will qui décoraient le sapin, et de Vera qui, de son bureau, supervisait les opérations en descendant un paquet de caramels.
Elle ne leva même pas les yeux quand Stillman, le manteau trempé d'avoir marché trop longtemps sous la neige, s'arrêta devant elle.
<< Joyeux Noël Lilly, j'éspère que vous avez été sage cette année !
- CA c'est pas sûr ! Elle a voulu me tuer avec une papillote ! >>
Stillman ne remarqua d'abord pas d'où venait la voix, puis, il vit la mine souriante de Valens sortir de derrière un sapin de taille moyenne, dont la guirlande s'alluma juste avant que Scotty ne sorte du chahut des branches épineuses.
John rit de bon coeur à la tête de son enquêteur, qui, visiblement, ne s'était pas remit de l'attentat.
Décidément, les fêtes de fin d'année avaient le don de détendre ses subordonnés, et cela lui redonnait le sourire, contrairement aux piles de paperasses qui s'entassaient chaques jours un peu plus sur son pauvre bureau.
Vera fut le premier à remarquer le carton que le chef avait toujours dans ses bras :
<< Hey chef ? Ce serait pas une affaire classée que vous avez là ? >>.
à suivre
irish-lilly- Lecteur de Prospectus
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Re: [cold case] jugement hâtif
Au mot affaire, Lilly sortit de son dernier rapport, pour la première fois depuis que Stillman avait fait son apparition.
<< Si, c’est mon cadeau pour Lilly, le FBI fait rouvrir une enquête.
Il posa le carton sur le bureau de Rush qui s’empressa d’en sortir un dossier :
- 25 décembre 1999, Talita et Marita Hernandez, deux mexicaines sans papiers retrouvées mortes dans un local désaffecté dans lequel deux gosses venaient s’amuser. Morte à la suite de nombreuses blessures, Marita avec des traces d’agression sexuelle… Résuma t-elle, Pourquoi rouvre t’on l’enquête ?
- Les fédéraux pensent que le tueur est de sortie, il y a deux jours, un SDF a retrouvé une certaine Svetlana Jodovskï, 24 ans, portée disparue par sa sœur il y a 3 semaines, tuée de la même manière que les Hernandez.
Vera s’interrompit dans sa mastication de toffees, la main dans le paquet, déjà prêt à en piocher un autre :
- Ch’est pas un peu chordide un 22 Déchembre de nous j’apporter cha ? >>
Will et Kat se rapprochèrent en protestant dans le sens de Nick, et John dut élever la voix pour avoir le silence pendant que Scotty jetait un œil au dossier que feuilletait sa coéquipière, par dessus son épaule.
<< Hey les enfants, cette enquête n’est pas une promenade de santé pour arrêter un meurtrier qui a eu le temps, en 20ans, de se repentir, mais un véritable marathon pour stopper un malade qui est peut-être , au moment où je vous parle, en train de torturer une jeune femme innocente.
Pensez aux femmes de votre entourage, que ressentiriez vous si ce psychopathe s’en prenait à une femme que vous aimez ? >>
A ce discours plein de vérité, l’équipe baissa la tête, et les paroles de Stillman résonnèrent dans la tête de Scotty « Que ressentiriez vous si ce psychopathe s’en prenait à une femme que vous aimez ? » Sans en avoir conscience, ses yeux se posèrent sur Lilly, aucun doute, si qui que ce soit lui faisait du mal, il mourrait de ses mains.
Kat pensa à sa fille, et elle hocha la tête, elle ferait de son mieux pour aider les fédéraux.
<< Je la prends, qui est avec moi ? Demanda Lilly
- Je veux juste pouvoir être avec ma fille le 25. Déclara Kat.
- Tu peux compter sur moi. Affirma Scotty.
Will fit signe, signalant qu’il participerait activement, et Vera, après avoir regardé avec regret son amas de confiseries, lâcha :
- O douceurs de Noël, je vous promets de ne pas vous toucher avant de rattraper ce salaud.
Stillman hocha gravement la tête :
- Je savais que je pouvais compter sur vous. >>
_
La journée fut faite de coups de fil, pour en savoir plus sur les trois victimes retrouvées. Et quand la nuit recouvrit Philadelphie de sa couleur noire-bleutée, l’équipe savait maintenant que le seul point commun des trois jeunes femmes à l’heure actuelle était leur appartenance à un autre pays : Talita et Marita du Mexique, Svetlana de Roumanie. Les deux premières étaient sans-papiers, et la jeune roumaine n’était là que provisoirement, pour rendre visite à sa sœur, âgée de 4ans de plus qu’elle, et vivant dans Kensington.
Quand elle avait vu l’heure avancée, Lilly avait renoncé à appeler Erica, la sœur de Svetlana.
Voyant qu’elle n’avait pas besoin d’aide, ses collègues étaient partis plus tôt, après s’être assurés qu’elle pouvait finir la journée seule. Enfin, seule, ou presque !
Il ne restait, aux affaires classées, plus qu’elle, et Valens, qui était resté, se disant qu’il s’en voudrait de la laisser seule.
Après avoir raccroché d’une discussion avec les fédéraux pour les avertir que c’était Lilly qui était en charge du dossier, Scotty leva les yeux vers l’horloge : 20h passées.
<< Je ne sais pas toi, mais moi je ne compte pas camper là toute la nuit.
Déclara t-il en s’étirant.
- Moi non plus, et puis je ne vois pas vraiment quoi faire de plus ce soir.
- Bah déjà, manger ne serait pas de refus ! >>
Et les voilà cheminant dans la neige, sur les trottoirs de Philadelphie, à discuter de l’enquête en cours, sans vraiment le vouloir, ne sachant pas quel sujet aborder d’autre.
Scotty aurait préféré parler d’autre chose, n’importe quoi de plus gais, mais visiblement, Lilly n’avait que ca en tête : Le boulot.
De son côté, Lilly aurait voulu lui parler d’une angoisse qui la prenait la nuit, mais elle n’osait pas, se demandant comment elle allait aborder le sujet, et surtout, comment il allait réagir. Il la prendrait sûrement pour une folle, la regardant avec un air de pitié profonde dont elle ne voulait pas même voir le reflet.
Finalement, ils se mirent à parler de la neige, et de l’esprit festif qu’elle apportait en recouvrant la ville de son fin manteau poudreux.
Alors que Lilly regardait le ciel, et sentait la fraîcheur des flocons effleurer sa peau, elle sentit un bloc de neige compact s’écraser bruyamment sur sa joue, lui faisant sentir des picotements fort peu agréables.
Aussitôt, elle s’empourpra en comprenant que le coupable de cette agression n’était autre que Scotty. Celui-ci éclata de rire en voyant le visage trempé de son amie :
<< C’était pour la papillote de ce matin ! >>
De là commença une bataille effroyable sur le chemin de chez Lilly.
Arrivée à quelques pas de chez elle, elle glissa en courant pour échapper aux boules de son coéquipier et tomba sur le trottoir couvert de neige douce.
Scotty la rejoignit, plutôt inquiet, mais, quand il vit qu’elle riait à gorge déployée, il éclata de rire, et se laissa tomber à quelques centimètres d’elle.
<< Ca fait un bien fou…>> Chuchota t-elle.
Il plongea ses yeux dans les siens, silencieux, profitant du moment présent. Pour eux deux, la magie de Noël venait de trouver un sens.
Scotty reprit bien vite ses esprits, et il se remit sur pieds, tendant sa main à Lilly pour l’aider à se relever, aide qu’elle n’accepta pas, se relevant seule, un peu tremblante.
Il titubèrent jusqu’à la porte, et elle chercha un moment ses clés avant de les trouver au fond de se poche de jean, calées contre sa cuisse gelée.
Quand elle ouvrit la porte, un souffle de chaleur vint caresser le visage de la maîtresse de maison, alors que le froid qui rentrait avait fait fuir les chats vers la chambre.
Après s’être débarrassée de son manteau et avoir débarrassé Scotty du sien, Lilly lui indiqua l’emplacement de la salle de bain, où il pourrait se sécher, ce qu’il alla faire alors qu’elle même montait se changer.
En séchant ses cheveux, Scotty pensa au sentiment qu’il avait éprouvé durant le trajet. C’était un sentiment qu’il redoutait, qu’il s’efforçait de ne pas ressentir. Mais il ne pourrait jamais l’effacer, il le savait bien.
Il éteignit le lustre et sortit de la pièce. Son œil détecta une lumière provenant d’une pièce sur sa droite, et, contre lui, il ne put s’empêcher de jeter juste un regard.
C’était la chambre de Lilly, mais la seule chose qu’il retint de la pièce fut celle qui habitait les lieux. Il s’éloigna bien vite, gêné d’avoir vu sa collègue en sous-vêtements, de dos. Il n’arrivait pas à chasser l’image de ses hanches si parfaitement dessinées, sa peau blanche….
Il secoua la tête. Décidément, ces vacances de fin d’années seraient bien méritées.
De son côté, Lilly était en pleine réflexion. Pour la soirée, un simple pull over et un simple jean suffiraient, mais en ouvrant son armoire, elle se rendit compte que pour Noël, elle devrait impérativement demander quelques tenues simples, pour rivaliser avec les tenues de travail pendues sur les cintres.
Elle frissonna, la fenêtre était relevée, sûrement Olivia qui avait eu envie de sortir dans l’après-midi, comme à son habitude. Mais un coup de vent fit entrer quelques flocons dans la chambre, les déposant sur la moquette.
Elle s’empressa de rabaisser les vitres, et de replacer le rideau avant de mettre en marche le radiateur.
Scotty était sur le canapé, profitant d’un moment de calme pour mettre ses idées en place. Olivia, en confiance, était venue chercher de la chaleur en s’allongeant sur ses genoux et elle ronronnait maintenant lentement, profitant des caresses que lui prodiguait Scotty.
Lilly le trouva dans un état pensif, et il ne la remarqua même pas quand elle vint s’asseoir à ses côtés.
<< A quoi penses-tu ? >> Lui demanda t-elle en souriant.
En réalité, elle était impressionnée par la confiance qu’Olivia semblait éprouver envers Scotty.
C’était rare qu’elle vienne s’installer pour chercher des caresses, en tout cas, jusqu’à maintenant, elle était la seule à pouvoir approcher le chat borgne.
Scotty mit pas mal de temps à se rendre compte de la présence de son équipière, et quand, enfin, il se tourna vers elle, il fut ébloui par la beauté que dégageait la jeune femme.
Elle avait détaché ses cheveux blonds, qui courraient maintenant sur ses épaules, et avait revêtu un pull bleu de Chine qui faisait parfaitement ressortir ses yeux océan, et contrastait avec son jean noir.
<< Oh, euh, pas grand chose, j’étais pris dans l’enquête en cours, je n’arriverai jamais à me faire à l’idée qu’on puisse tuer pour éprouver du plaisir….mentit-il
- Il faut se faire une raison, en temps qu’enquêteurs, on ne peut pas avoir de plaisir à tuer, mais les criminels ne ressentent pas le plaisir d’arrêter des enflures de leur espèce, qui est le notre…chacun son truc>>
Scotty sourit franchement à cette remarque. La jeune femme ne vivait vraiment que pour son boulot, et cette comparaison le prouvait. Mais il ne pouvait pas la démentir, il était dans la police car il ne supportait pas le fait de laisser courir des criminels. D’où sa passion pour les affaires classées.
<< Tu as sûrement raison.
Lilly eut un sourire satisfait :
- J’ai toujours raison, mais cependant, ma raison a des limites appelées la faim… Il doit me rester de la pizza
- Très bien…Puis, voyant qu’Olivia n’avait aucune envie d’être délogée des genoux de son bienfaiteur, il protesta :
- Si ton chat veut bien me laisser t’aider à la finir ! >>
Lilly souleva le fauve, et, l’espace d’un instant, Scotty put sentir le contact de ses mains gelées sur ses cuisses, ce qui le fit frissonner.
Elle alla installer le chat dans le fauteuil et disparut dans la cuisine, alors que Scotty essayait de mobiliser tous ses muscles pour la rejoindre.
Ils mangèrent en silence, silence loin d’être pesant, plutôt agréable même.
C’était un silence pourtant bruyant, pendant lequel chacun avait l’impression que l’autre pouvait l’entendre penser.
Finalement, ce fut Scotty qui, après avoir aidé son hôtesse à faire la vaisselle, rompit ce silence devenu sacré :
<< Bon, vu l’heure, je ferais mieux de rentrer, sinon je ne suis pas levé demain ! >>
A cette annonce, le sang de Lily frappa douloureusement ses tempes, et une angoisse sourde revint l’assaillir, l’obligeant à se rassoire.
Scotty remarqua avec inquiétude le trouble de son amie, et l’aida à s’asseoir.
<< Hey, ca va ?>> Lui demanda t-il d’une voix où l’on pouvait aisément distinguer de l’inquiétude.
<< Oui oui, j’ai juste du me lever un peu trop vite. >> Elle ajouta à son excuse et un sourire léger qui réussi, bien que difficilement, à convaincre son interlocuteur.
Elle referma la porte sur son ami, après lui avoir souhaité un bon retour, et une bonne nuit.
Une fois que sa serrure fut verrouillée, elle s’appuya contre le panneau de bois et ferma les yeux.
Elle en avait presque oublié que la nuit enveloppait Philadelphie et que ses pires cauchemars ressortiraient bientôt, profitant de son sommeil pour s’insinuer dans ses rêve, l’obligeant à se terrer dans son lit, comme une enfant qu’elle n’était plus.
Elle serra les poings, elle n’était plus une gamine, elle affronterait ses pires cauchemars, comme elle affrontait chaque jour les horreurs quotidiennes de son métier.
Elle éteignit donc toutes les lumières du rez-de-chaussée, et monta se coucher. Elle se glissa dans son lit, voulant se réchauffer à tout prix.
Scotty était devant sa porte, et cherchait désespérément sa clé, fouillant toutes ses poches, de son costume à sa veste noire qui lui tombait sur les souliers. Rien, il ne trouva rien. Il se souvint alors du chemin parcouru depuis le central jusque chez sa collègue. Il frappa son front contre sa porte en soupirant : Il devait avoir perdu ses clés en courrant après son amie…
Il se rappela alors qu’Elisa avait toujours laissé son double dans un pot de fleur, sur l’une de ses fenêtres. Plein d’espoir, il glissa sa main dans le terreau, et, avec un soulagement manifeste, en sortit le petit morceau de ferraille qui lui ouvrirait la porte vers le sommeil de l’enquêteur.
3h : chambre de Lilly :
On pouvait sentir, dans la pièce, un sentiment d’angoisse grandissante, et pourtant, rien ne le laissait paraître au premier regard. Les chats étaient recroquevillés entre les cuisses et les genoux de Lilly qui, presque paisible, avait finalement fini par s’endormir, en pensant au sentiment de bonheur qu’elle avait éprouvé en se roulant dans la neige aux côtés de Scotty.
Mais plus les minutes passaient, plus son angoisse était perceptible. Sous ses paupières closes, on devinait le mouvement de ses iris bleus et affolés. Et bientôt, elle se convulsa sous l’effet de son cauchemar, réveillant ses compagnons qui sautèrent à bas du lit, évitant les jambes qui faillirent les écraser.
Il était là, en face d’elle, il la regardait, mais elle ne pouvait pas deviner ses traits, elle en était sûre, elle connaissait cet homme.
Il brandit son arme, et s’approcha pas à pas d’elle, il allait tirer dans la seconde qui allait suivre, c’était elle ou lui… Elle appuya sur la détente, et le visage de l’homme lui apparut soudain dans la lumière sinistre de la pièce dans laquelle ils étaient cloîtrés.
Elle hurla, puis s’immobilisa et ouvrit les yeux en sursautant :
Depuis deux mois que ce même cauchemar la hantait, elle n’avait jamais vu le visage de sa victime…Mais désormais, elle le savait, elle en était sûre, elle avait nettement vu l’homme qui se tenait en face d’elle.
Sa respiration était saccadée, la panique emplit sa gorge, et, un moment, elle crut même s’étouffer. Des larmes menées par la peur envahirent ses joues, cette fois, elle en était sûre, l’homme dont elle avait les mains souillées de sang toutes les nuits depuis tant de semaines, celui qu’elle abattait de sang froid, elle le connaissait : c’était Scotty…
6.30h, central de Philadelphie :
<< Hey Scotty, t’es tombé du lit ? >>
Scotty leva la tête, la voix de la nouvelle arrivante l’avait tiré d’une réflexion qui avait nuit au bon fonctionnement de son cerveau, et l’avait finalement endormi sur son bureau, mort de fatigue.
Lilly se tenait là, debout devant lui, un café en main qui le fit ardemment saliver.
<< Disons plutôt que cette enquête a « entravé mon mécanisme de repos, créant ainsi un disfonctionnement interne de mon horloge biologique »
- En gros, t’as pas dormi. Simplifia Rush en lui tendant son gobelet.
- En gros ouais. >>
Il s’empara du café qu’il avala goulûment, s’enivrant de l’odeur de caféine qui sortait de l’emballage contenant le liquide noir.
Lilly posa ses affaires, et prit sa tête entre ses mains : L’heure matinale ne lui permettait pas d’appeler qui que ce soit.
<< Toi non plus t’as pas l’air très en forme… Remarqua Scotty.
- M’en parle pas, la neige a un effet nocif sur mon sommeil, je me suis levée à 3h.>>
Scotty siffla, c’était une belle performance, même pour sa coéquipière !
Ensemble, ils révisèrent ce qu’ils savaient de l’enquête et trouvèrent facilement une piste qu’ils pouvaient suivre quand bien même l’heure fut matinale.
Erica, la sœur de Svetlana Jodovskï travaillait dans une gare routière, à à peine 45minutes de là, et, par chance, elle devait prendre son service dans le café de la gare à 5h tous les matins.
Au moment où Scotty et Lilly prenaient leurs affaires pour partir interroger Erica, Stillman entra dans le bureau, l’air contrarié.
<< Si, c’est mon cadeau pour Lilly, le FBI fait rouvrir une enquête.
Il posa le carton sur le bureau de Rush qui s’empressa d’en sortir un dossier :
- 25 décembre 1999, Talita et Marita Hernandez, deux mexicaines sans papiers retrouvées mortes dans un local désaffecté dans lequel deux gosses venaient s’amuser. Morte à la suite de nombreuses blessures, Marita avec des traces d’agression sexuelle… Résuma t-elle, Pourquoi rouvre t’on l’enquête ?
- Les fédéraux pensent que le tueur est de sortie, il y a deux jours, un SDF a retrouvé une certaine Svetlana Jodovskï, 24 ans, portée disparue par sa sœur il y a 3 semaines, tuée de la même manière que les Hernandez.
Vera s’interrompit dans sa mastication de toffees, la main dans le paquet, déjà prêt à en piocher un autre :
- Ch’est pas un peu chordide un 22 Déchembre de nous j’apporter cha ? >>
Will et Kat se rapprochèrent en protestant dans le sens de Nick, et John dut élever la voix pour avoir le silence pendant que Scotty jetait un œil au dossier que feuilletait sa coéquipière, par dessus son épaule.
<< Hey les enfants, cette enquête n’est pas une promenade de santé pour arrêter un meurtrier qui a eu le temps, en 20ans, de se repentir, mais un véritable marathon pour stopper un malade qui est peut-être , au moment où je vous parle, en train de torturer une jeune femme innocente.
Pensez aux femmes de votre entourage, que ressentiriez vous si ce psychopathe s’en prenait à une femme que vous aimez ? >>
A ce discours plein de vérité, l’équipe baissa la tête, et les paroles de Stillman résonnèrent dans la tête de Scotty « Que ressentiriez vous si ce psychopathe s’en prenait à une femme que vous aimez ? » Sans en avoir conscience, ses yeux se posèrent sur Lilly, aucun doute, si qui que ce soit lui faisait du mal, il mourrait de ses mains.
Kat pensa à sa fille, et elle hocha la tête, elle ferait de son mieux pour aider les fédéraux.
<< Je la prends, qui est avec moi ? Demanda Lilly
- Je veux juste pouvoir être avec ma fille le 25. Déclara Kat.
- Tu peux compter sur moi. Affirma Scotty.
Will fit signe, signalant qu’il participerait activement, et Vera, après avoir regardé avec regret son amas de confiseries, lâcha :
- O douceurs de Noël, je vous promets de ne pas vous toucher avant de rattraper ce salaud.
Stillman hocha gravement la tête :
- Je savais que je pouvais compter sur vous. >>
_
La journée fut faite de coups de fil, pour en savoir plus sur les trois victimes retrouvées. Et quand la nuit recouvrit Philadelphie de sa couleur noire-bleutée, l’équipe savait maintenant que le seul point commun des trois jeunes femmes à l’heure actuelle était leur appartenance à un autre pays : Talita et Marita du Mexique, Svetlana de Roumanie. Les deux premières étaient sans-papiers, et la jeune roumaine n’était là que provisoirement, pour rendre visite à sa sœur, âgée de 4ans de plus qu’elle, et vivant dans Kensington.
Quand elle avait vu l’heure avancée, Lilly avait renoncé à appeler Erica, la sœur de Svetlana.
Voyant qu’elle n’avait pas besoin d’aide, ses collègues étaient partis plus tôt, après s’être assurés qu’elle pouvait finir la journée seule. Enfin, seule, ou presque !
Il ne restait, aux affaires classées, plus qu’elle, et Valens, qui était resté, se disant qu’il s’en voudrait de la laisser seule.
Après avoir raccroché d’une discussion avec les fédéraux pour les avertir que c’était Lilly qui était en charge du dossier, Scotty leva les yeux vers l’horloge : 20h passées.
<< Je ne sais pas toi, mais moi je ne compte pas camper là toute la nuit.
Déclara t-il en s’étirant.
- Moi non plus, et puis je ne vois pas vraiment quoi faire de plus ce soir.
- Bah déjà, manger ne serait pas de refus ! >>
Et les voilà cheminant dans la neige, sur les trottoirs de Philadelphie, à discuter de l’enquête en cours, sans vraiment le vouloir, ne sachant pas quel sujet aborder d’autre.
Scotty aurait préféré parler d’autre chose, n’importe quoi de plus gais, mais visiblement, Lilly n’avait que ca en tête : Le boulot.
De son côté, Lilly aurait voulu lui parler d’une angoisse qui la prenait la nuit, mais elle n’osait pas, se demandant comment elle allait aborder le sujet, et surtout, comment il allait réagir. Il la prendrait sûrement pour une folle, la regardant avec un air de pitié profonde dont elle ne voulait pas même voir le reflet.
Finalement, ils se mirent à parler de la neige, et de l’esprit festif qu’elle apportait en recouvrant la ville de son fin manteau poudreux.
Alors que Lilly regardait le ciel, et sentait la fraîcheur des flocons effleurer sa peau, elle sentit un bloc de neige compact s’écraser bruyamment sur sa joue, lui faisant sentir des picotements fort peu agréables.
Aussitôt, elle s’empourpra en comprenant que le coupable de cette agression n’était autre que Scotty. Celui-ci éclata de rire en voyant le visage trempé de son amie :
<< C’était pour la papillote de ce matin ! >>
De là commença une bataille effroyable sur le chemin de chez Lilly.
Arrivée à quelques pas de chez elle, elle glissa en courant pour échapper aux boules de son coéquipier et tomba sur le trottoir couvert de neige douce.
Scotty la rejoignit, plutôt inquiet, mais, quand il vit qu’elle riait à gorge déployée, il éclata de rire, et se laissa tomber à quelques centimètres d’elle.
<< Ca fait un bien fou…>> Chuchota t-elle.
Il plongea ses yeux dans les siens, silencieux, profitant du moment présent. Pour eux deux, la magie de Noël venait de trouver un sens.
Scotty reprit bien vite ses esprits, et il se remit sur pieds, tendant sa main à Lilly pour l’aider à se relever, aide qu’elle n’accepta pas, se relevant seule, un peu tremblante.
Il titubèrent jusqu’à la porte, et elle chercha un moment ses clés avant de les trouver au fond de se poche de jean, calées contre sa cuisse gelée.
Quand elle ouvrit la porte, un souffle de chaleur vint caresser le visage de la maîtresse de maison, alors que le froid qui rentrait avait fait fuir les chats vers la chambre.
Après s’être débarrassée de son manteau et avoir débarrassé Scotty du sien, Lilly lui indiqua l’emplacement de la salle de bain, où il pourrait se sécher, ce qu’il alla faire alors qu’elle même montait se changer.
En séchant ses cheveux, Scotty pensa au sentiment qu’il avait éprouvé durant le trajet. C’était un sentiment qu’il redoutait, qu’il s’efforçait de ne pas ressentir. Mais il ne pourrait jamais l’effacer, il le savait bien.
Il éteignit le lustre et sortit de la pièce. Son œil détecta une lumière provenant d’une pièce sur sa droite, et, contre lui, il ne put s’empêcher de jeter juste un regard.
C’était la chambre de Lilly, mais la seule chose qu’il retint de la pièce fut celle qui habitait les lieux. Il s’éloigna bien vite, gêné d’avoir vu sa collègue en sous-vêtements, de dos. Il n’arrivait pas à chasser l’image de ses hanches si parfaitement dessinées, sa peau blanche….
Il secoua la tête. Décidément, ces vacances de fin d’années seraient bien méritées.
De son côté, Lilly était en pleine réflexion. Pour la soirée, un simple pull over et un simple jean suffiraient, mais en ouvrant son armoire, elle se rendit compte que pour Noël, elle devrait impérativement demander quelques tenues simples, pour rivaliser avec les tenues de travail pendues sur les cintres.
Elle frissonna, la fenêtre était relevée, sûrement Olivia qui avait eu envie de sortir dans l’après-midi, comme à son habitude. Mais un coup de vent fit entrer quelques flocons dans la chambre, les déposant sur la moquette.
Elle s’empressa de rabaisser les vitres, et de replacer le rideau avant de mettre en marche le radiateur.
Scotty était sur le canapé, profitant d’un moment de calme pour mettre ses idées en place. Olivia, en confiance, était venue chercher de la chaleur en s’allongeant sur ses genoux et elle ronronnait maintenant lentement, profitant des caresses que lui prodiguait Scotty.
Lilly le trouva dans un état pensif, et il ne la remarqua même pas quand elle vint s’asseoir à ses côtés.
<< A quoi penses-tu ? >> Lui demanda t-elle en souriant.
En réalité, elle était impressionnée par la confiance qu’Olivia semblait éprouver envers Scotty.
C’était rare qu’elle vienne s’installer pour chercher des caresses, en tout cas, jusqu’à maintenant, elle était la seule à pouvoir approcher le chat borgne.
Scotty mit pas mal de temps à se rendre compte de la présence de son équipière, et quand, enfin, il se tourna vers elle, il fut ébloui par la beauté que dégageait la jeune femme.
Elle avait détaché ses cheveux blonds, qui courraient maintenant sur ses épaules, et avait revêtu un pull bleu de Chine qui faisait parfaitement ressortir ses yeux océan, et contrastait avec son jean noir.
<< Oh, euh, pas grand chose, j’étais pris dans l’enquête en cours, je n’arriverai jamais à me faire à l’idée qu’on puisse tuer pour éprouver du plaisir….mentit-il
- Il faut se faire une raison, en temps qu’enquêteurs, on ne peut pas avoir de plaisir à tuer, mais les criminels ne ressentent pas le plaisir d’arrêter des enflures de leur espèce, qui est le notre…chacun son truc>>
Scotty sourit franchement à cette remarque. La jeune femme ne vivait vraiment que pour son boulot, et cette comparaison le prouvait. Mais il ne pouvait pas la démentir, il était dans la police car il ne supportait pas le fait de laisser courir des criminels. D’où sa passion pour les affaires classées.
<< Tu as sûrement raison.
Lilly eut un sourire satisfait :
- J’ai toujours raison, mais cependant, ma raison a des limites appelées la faim… Il doit me rester de la pizza
- Très bien…Puis, voyant qu’Olivia n’avait aucune envie d’être délogée des genoux de son bienfaiteur, il protesta :
- Si ton chat veut bien me laisser t’aider à la finir ! >>
Lilly souleva le fauve, et, l’espace d’un instant, Scotty put sentir le contact de ses mains gelées sur ses cuisses, ce qui le fit frissonner.
Elle alla installer le chat dans le fauteuil et disparut dans la cuisine, alors que Scotty essayait de mobiliser tous ses muscles pour la rejoindre.
Ils mangèrent en silence, silence loin d’être pesant, plutôt agréable même.
C’était un silence pourtant bruyant, pendant lequel chacun avait l’impression que l’autre pouvait l’entendre penser.
Finalement, ce fut Scotty qui, après avoir aidé son hôtesse à faire la vaisselle, rompit ce silence devenu sacré :
<< Bon, vu l’heure, je ferais mieux de rentrer, sinon je ne suis pas levé demain ! >>
A cette annonce, le sang de Lily frappa douloureusement ses tempes, et une angoisse sourde revint l’assaillir, l’obligeant à se rassoire.
Scotty remarqua avec inquiétude le trouble de son amie, et l’aida à s’asseoir.
<< Hey, ca va ?>> Lui demanda t-il d’une voix où l’on pouvait aisément distinguer de l’inquiétude.
<< Oui oui, j’ai juste du me lever un peu trop vite. >> Elle ajouta à son excuse et un sourire léger qui réussi, bien que difficilement, à convaincre son interlocuteur.
Elle referma la porte sur son ami, après lui avoir souhaité un bon retour, et une bonne nuit.
Une fois que sa serrure fut verrouillée, elle s’appuya contre le panneau de bois et ferma les yeux.
Elle en avait presque oublié que la nuit enveloppait Philadelphie et que ses pires cauchemars ressortiraient bientôt, profitant de son sommeil pour s’insinuer dans ses rêve, l’obligeant à se terrer dans son lit, comme une enfant qu’elle n’était plus.
Elle serra les poings, elle n’était plus une gamine, elle affronterait ses pires cauchemars, comme elle affrontait chaque jour les horreurs quotidiennes de son métier.
Elle éteignit donc toutes les lumières du rez-de-chaussée, et monta se coucher. Elle se glissa dans son lit, voulant se réchauffer à tout prix.
Scotty était devant sa porte, et cherchait désespérément sa clé, fouillant toutes ses poches, de son costume à sa veste noire qui lui tombait sur les souliers. Rien, il ne trouva rien. Il se souvint alors du chemin parcouru depuis le central jusque chez sa collègue. Il frappa son front contre sa porte en soupirant : Il devait avoir perdu ses clés en courrant après son amie…
Il se rappela alors qu’Elisa avait toujours laissé son double dans un pot de fleur, sur l’une de ses fenêtres. Plein d’espoir, il glissa sa main dans le terreau, et, avec un soulagement manifeste, en sortit le petit morceau de ferraille qui lui ouvrirait la porte vers le sommeil de l’enquêteur.
3h : chambre de Lilly :
On pouvait sentir, dans la pièce, un sentiment d’angoisse grandissante, et pourtant, rien ne le laissait paraître au premier regard. Les chats étaient recroquevillés entre les cuisses et les genoux de Lilly qui, presque paisible, avait finalement fini par s’endormir, en pensant au sentiment de bonheur qu’elle avait éprouvé en se roulant dans la neige aux côtés de Scotty.
Mais plus les minutes passaient, plus son angoisse était perceptible. Sous ses paupières closes, on devinait le mouvement de ses iris bleus et affolés. Et bientôt, elle se convulsa sous l’effet de son cauchemar, réveillant ses compagnons qui sautèrent à bas du lit, évitant les jambes qui faillirent les écraser.
Il était là, en face d’elle, il la regardait, mais elle ne pouvait pas deviner ses traits, elle en était sûre, elle connaissait cet homme.
Il brandit son arme, et s’approcha pas à pas d’elle, il allait tirer dans la seconde qui allait suivre, c’était elle ou lui… Elle appuya sur la détente, et le visage de l’homme lui apparut soudain dans la lumière sinistre de la pièce dans laquelle ils étaient cloîtrés.
Elle hurla, puis s’immobilisa et ouvrit les yeux en sursautant :
Depuis deux mois que ce même cauchemar la hantait, elle n’avait jamais vu le visage de sa victime…Mais désormais, elle le savait, elle en était sûre, elle avait nettement vu l’homme qui se tenait en face d’elle.
Sa respiration était saccadée, la panique emplit sa gorge, et, un moment, elle crut même s’étouffer. Des larmes menées par la peur envahirent ses joues, cette fois, elle en était sûre, l’homme dont elle avait les mains souillées de sang toutes les nuits depuis tant de semaines, celui qu’elle abattait de sang froid, elle le connaissait : c’était Scotty…
6.30h, central de Philadelphie :
<< Hey Scotty, t’es tombé du lit ? >>
Scotty leva la tête, la voix de la nouvelle arrivante l’avait tiré d’une réflexion qui avait nuit au bon fonctionnement de son cerveau, et l’avait finalement endormi sur son bureau, mort de fatigue.
Lilly se tenait là, debout devant lui, un café en main qui le fit ardemment saliver.
<< Disons plutôt que cette enquête a « entravé mon mécanisme de repos, créant ainsi un disfonctionnement interne de mon horloge biologique »
- En gros, t’as pas dormi. Simplifia Rush en lui tendant son gobelet.
- En gros ouais. >>
Il s’empara du café qu’il avala goulûment, s’enivrant de l’odeur de caféine qui sortait de l’emballage contenant le liquide noir.
Lilly posa ses affaires, et prit sa tête entre ses mains : L’heure matinale ne lui permettait pas d’appeler qui que ce soit.
<< Toi non plus t’as pas l’air très en forme… Remarqua Scotty.
- M’en parle pas, la neige a un effet nocif sur mon sommeil, je me suis levée à 3h.>>
Scotty siffla, c’était une belle performance, même pour sa coéquipière !
Ensemble, ils révisèrent ce qu’ils savaient de l’enquête et trouvèrent facilement une piste qu’ils pouvaient suivre quand bien même l’heure fut matinale.
Erica, la sœur de Svetlana Jodovskï travaillait dans une gare routière, à à peine 45minutes de là, et, par chance, elle devait prendre son service dans le café de la gare à 5h tous les matins.
Au moment où Scotty et Lilly prenaient leurs affaires pour partir interroger Erica, Stillman entra dans le bureau, l’air contrarié.
irish-lilly- Lecteur de Prospectus
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