Don't Cry Betty, Don't Cry Please [Nouvelle]

14 h et des poussières, le monde se cogne, se colle et s'écrase dans les rues de Guthen. On y trouve de tout, des marchandes de citrouilles jusqu'aux aristocrates fleuretant avec les étudiantes fleur bleu. Rien n'est anormal, et, les boutiques sont bondés. Encore des enfants écrasant les insectes avec leur mains grasses sur les vitrines fraichement lavées... Et tous et toutes, passent devant cette maison aux rideaux tirés, mais personne n'irait tendre l'oreille pour écouter les cris qui fusent, parce qu'à Guthen, écouter aux portes est punis! Personne ne voudrait qu'on écoue aux portes... Sauf Betty...
Tirons les rideaux de cette maison, pour comprendre la provenance de ces cris... La brunette allongée, ruisselant de sang, lançant des regards affolés à une femme se tortillant les doigts... Cette brunette est la fille de Betty Vendow Martel, mariée à l'homme le plus stupide qui n'est jamais existé... Mort à la guerre. Elle est avec un autre homme, son amant; Koton Stilibert, un homme dit violent... Et, la fille de Betty Vendow Martel, qui est-elle? Une fille illégitime, du premier amant de Betty... Cette petite s'appelle comme ça mère, Betty, Betty Cry!
La jeune brune crie à s'en aracher les poumons, sa mère la regarde, inquiète, et en demanderait qu'une chose, c'est de la faire taire... Elle s'agite nerveusement, dans l'attente du retour de son amant Koton. La porte claqua, Koton était là.

Les yeux écarquillés, ruisselant de sueur, il regardait la scène sans trop se rendre compte de ce qui se passait. Puis, il s'effondra en se prenant la tête. Et il prononça ses mots, avec un accent anglais prononcé:
"_ Ma pauvre chérie... Te laisser seule avec ta mère, c'est comme te donner une couteau avec l'ordre de te couper un doigt... Ma pauvre petite, dans qu'elle état tu t'es mise! Je vais m'occuper de toi, mais chut, ne cris plus, je t'en prie Betty, ne cris plus! Don't Cry Betty, Don't Cry Please..." Il se leva d'un bond, prit sa femme par le bras et l'emmena dans une chambre. Il appella une infirmière, et attendit sa venue.
Elle arriva à tant, nettoya la jeune fille, la soigna, la pensa et repartit en laissant quelques instructions à l'homme. Il alla l'installé sur le lit, et lui parla:
"_Je suis idiot ma Betty, je savais qu'elle n'était pas bien... Je savais qu'elle allait mal la Betty, et pourtant je t'ai laisser seule avec elle... Ta mère ne pouvait rien faire, elle n'y comprend rien Betty..."
L'enfant s'agita et ouvrit ses grands yeux noirs pour mieux observer l'homme assit à ses côtés:
"_Ne me parle plus de moi à la troisième personne Demeuré! souffla-t-elle d'une voix faible, tu n'es qu'un pauvre abrutis, qui ne sait même pas controler sa maîtresse!
_Ne parle pas comme ça de moi Betty, cette femme et le seul être que j'aime... Vous avez les mêmes prénoms, je vous confond!
_Ne sanglote pas! je vais devoir te consoler... Continue à jouer ton rôle d'adulte et laisse moi faire le mien...
_Ma Betty, ta mère ne supporteras pas le choc, je veux vivre avec elle ou mourir, ne vous en allez pas Betty!"
Et l'homme se mit à pleurer, et la jeune fille le prit dans ses bras et soupira, puis elle lui chanta d'une voix faible: "Don't cry Betty, Don't cry please"...

Betty la jeune, s'en alla le lendemain, sans dire au revoir à personne. Et dans le lit deux places, pendant que Koton ronflait comme un vieux porc enrhumé, Betty la grande avait les yeux grand ouvert dans la pénombre, et essayer de ne pas entendre les passants parler de l'histoire...
"_ Betty la jeune est morte il y a longtemps, et sa mère rêve encore d'elle. Son porc d'amant marche dans son delire. Elle se dit qu'il n'est pas violent, et dans ses rêves, il parait qu'elle se dit être la source du "depart" de Betty la jeune... Il faut les enfermer ou les pendre!"