Jamais
5 participants
Fanfiction :: Challenges :: Challenges :: Challenge 16
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Jamais
Auteur : Helios
Genre : nostalgie
Disclamer : rien n'est à moi, mais tout est à un monsieur très très riche qui habite très très loin.
Résumé : non !
Remerciements : à Gjc
Note : Bon, ben tant pis.
Je l'ai écrite en deux heures et je ne me sens pas d'y passer plus de temps. Je n'ai plus l'habitude de poster ici, mais comme c'est le challenge qui m'a inspiré ce truc, ce n'est que justice que je vous en fasse part. Tant pis pour vous, et pour moi
Ah, et non, ne cherchez pas, il n'y a aucun rapport avec Stargate. Je sais déjà que je viens de commettre une grave erreur.
Ah, et comme ce n'est pas seulement un rêve, j'ignore si cela rentre dans l'intitulé du challenge, tant pis. Je vous ai prévenus, j'ai pas bien capté votre intitulé.
Titre : jamais
Il y a longtemps, je faisais régulièrement ce même rêve. Toujours le même.
Ce rêve où, après notre mariage, rien ne s’était jamais produit.
La vie se serait écoulée au rythme calme des saisons, dans la maison que mon père nous a offerte, sur la montagne. La vie se serait écoulée au rythme des repas, des lessives, des rires des deux hommes que je chérissais toujours plus jour après jour.
Mon fils aurait grandi, embelli, et surtout il aurait gardé ce regard innocent que, petit, il portait sur chaque parcelle de ce monde. Il aurait revêtu encore longtemps la petite tenue que je ne vois plus que sur quelques photos aux couleurs déjà passées.
Ils ne seraient jamais venus.
Jamais je n’aurais dormi dans un lit trop grand pour moi seule. Jamais mon époux ne serait parti, jamais il ne serait mort. Jamais il ne m’aurait abandonnée, jamais mon fils ne m’aurait été arraché par cet héritage que je ne lui connaissais même pas.
Jamais je n’aurais connu cette angoisse qui me noua l’estomac pendant des mois, des années. Jamais je n’aurais senti ma raison vaciller à l’idée de perdre mon enfant. Jamais je n’aurais assisté, impuissante, à ce qu’il allait subir pour nous sauver. Jamais il n’aurait du devenir un homme quand les autres enfants ne vont même pas à l’école. Je me serais inquiétée de savoir mon fils un peu trop loin dans la forêt ; et pas si loin que mon esprit peine à l’imaginer, pratiquement seul face à l’innommable.
Jamais je n’aurais haï mon mari pour ce qu’il avait fait de notre enfant. Pour ce qu’il avait fait de moi, une mégère acariâtre dont ils se moquent gentiment.
Ce jeune homme ne serait pas venu, lui non plus, nous prédire notre fin. Et la paix dans ma maison aurait duré plus de deux ans si vite écoulés.
Et je n’aurais pas tenu la main de mon époux agonisant, encore. Je ne l’aurais pas vu échapper à la mort sans savoir qu’elle le rattraperait quelques semaines plus tard, à peine. Encore.
Jamais je n’aurais vu le noir des yeux de mon fils devenir ce vert intense et froid que je hais par-dessus tout.
Jamais mon enfant n’aurait eu, seul, à m’apprendre que j’étais veuve. Encore.
Jamais, jamais je n’aurais du discerner cette culpabilité dans son regard. Jamais il n’aurait du supporter cette peine, cette blessure dont aucune parole ne parvenait à le guérir. Jamais je ne me serais sentie si impuissante à consoler mon fils.
Jamais je n’aurais eu à porter en même temps le deuil et un second enfant. Jamais mon aîné n’aurait eu à jouer le rôle d’un père pour son petit frère, quand lui-même avait tellement besoin du sien.
Et nous aurions connu davantage que ces quelques heures de bonheur quand ce père est revenu, encore.
Je n’aurais jamais, jamais appris la mort de mon fils aîné. Je n’aurais jamais entendu ces mots abjects qui, toutes ces années plus tard, résonnent encore dans ma tête.
Mon cadet n’aurait pas été le témoin impuissant de ma propre mort.
Aucun de nous n’aurait eu à supporter l’insupportable.
Jamais.
Je ne fais plus ce rêve. Je ne m’en étais pas rendu compte.
J’ignore ce qui me l’a fait réaliser alors que je suis là, debout sur la terrasse, au milieu des draps qui sèchent, mes pinces à linge à la main.
Mais si ce rêve s’était réalisé, alors…
Alors il ne serait jamais venu, et jamais resté. Jamais nous n’aurions assisté à sa rédemption qui est presque le plus grand de tous ces miracles. Jamais lui et elle ne se seraient trouvés, si improbablement et si évidemment à la fois. Jamais ce jeune homme ne serait venu au monde et mon cadet n’aurait jamais connu auprès de lui cette amitié indéfectible qui les lie pour toujours.
Jamais mon aîné n’aurait pu renoncer à ce qu’il n’aurait pas connu. Jamais il n’aurait pu faire ce choix, et jamais il ne l’aurait rencontrée, elle. Et jamais je ne serais devenue la grand-mère comblée de la petite fille qui court dans le jardin.
La vie, dans ce rêve, aurait pris un autre tour. Plus calme, plus serein. Un chemin tout tracé, droit et régulier.
Mais je n’aurais jamais goûté avec tant d’acuité chacun des instants du bonheur que nous vivons à présent.
Peut-être qu’un jour, tout basculera à nouveau.
Un coup d’œil à mon époux, qui joue avec notre petite-fille, suffit à me le faire craindre.
Un jour, peut-être.
Mais d’ici là, je ne fais plus ce rêve.
Genre : nostalgie
Disclamer : rien n'est à moi, mais tout est à un monsieur très très riche qui habite très très loin.
Résumé : non !
Remerciements : à Gjc
Note : Bon, ben tant pis.
Je l'ai écrite en deux heures et je ne me sens pas d'y passer plus de temps. Je n'ai plus l'habitude de poster ici, mais comme c'est le challenge qui m'a inspiré ce truc, ce n'est que justice que je vous en fasse part. Tant pis pour vous, et pour moi
Ah, et non, ne cherchez pas, il n'y a aucun rapport avec Stargate. Je sais déjà que je viens de commettre une grave erreur.
Ah, et comme ce n'est pas seulement un rêve, j'ignore si cela rentre dans l'intitulé du challenge, tant pis. Je vous ai prévenus, j'ai pas bien capté votre intitulé.
Titre : jamais
Il y a longtemps, je faisais régulièrement ce même rêve. Toujours le même.
Ce rêve où, après notre mariage, rien ne s’était jamais produit.
La vie se serait écoulée au rythme calme des saisons, dans la maison que mon père nous a offerte, sur la montagne. La vie se serait écoulée au rythme des repas, des lessives, des rires des deux hommes que je chérissais toujours plus jour après jour.
Mon fils aurait grandi, embelli, et surtout il aurait gardé ce regard innocent que, petit, il portait sur chaque parcelle de ce monde. Il aurait revêtu encore longtemps la petite tenue que je ne vois plus que sur quelques photos aux couleurs déjà passées.
Ils ne seraient jamais venus.
Jamais je n’aurais dormi dans un lit trop grand pour moi seule. Jamais mon époux ne serait parti, jamais il ne serait mort. Jamais il ne m’aurait abandonnée, jamais mon fils ne m’aurait été arraché par cet héritage que je ne lui connaissais même pas.
Jamais je n’aurais connu cette angoisse qui me noua l’estomac pendant des mois, des années. Jamais je n’aurais senti ma raison vaciller à l’idée de perdre mon enfant. Jamais je n’aurais assisté, impuissante, à ce qu’il allait subir pour nous sauver. Jamais il n’aurait du devenir un homme quand les autres enfants ne vont même pas à l’école. Je me serais inquiétée de savoir mon fils un peu trop loin dans la forêt ; et pas si loin que mon esprit peine à l’imaginer, pratiquement seul face à l’innommable.
Jamais je n’aurais haï mon mari pour ce qu’il avait fait de notre enfant. Pour ce qu’il avait fait de moi, une mégère acariâtre dont ils se moquent gentiment.
Ce jeune homme ne serait pas venu, lui non plus, nous prédire notre fin. Et la paix dans ma maison aurait duré plus de deux ans si vite écoulés.
Et je n’aurais pas tenu la main de mon époux agonisant, encore. Je ne l’aurais pas vu échapper à la mort sans savoir qu’elle le rattraperait quelques semaines plus tard, à peine. Encore.
Jamais je n’aurais vu le noir des yeux de mon fils devenir ce vert intense et froid que je hais par-dessus tout.
Jamais mon enfant n’aurait eu, seul, à m’apprendre que j’étais veuve. Encore.
Jamais, jamais je n’aurais du discerner cette culpabilité dans son regard. Jamais il n’aurait du supporter cette peine, cette blessure dont aucune parole ne parvenait à le guérir. Jamais je ne me serais sentie si impuissante à consoler mon fils.
Jamais je n’aurais eu à porter en même temps le deuil et un second enfant. Jamais mon aîné n’aurait eu à jouer le rôle d’un père pour son petit frère, quand lui-même avait tellement besoin du sien.
Et nous aurions connu davantage que ces quelques heures de bonheur quand ce père est revenu, encore.
Je n’aurais jamais, jamais appris la mort de mon fils aîné. Je n’aurais jamais entendu ces mots abjects qui, toutes ces années plus tard, résonnent encore dans ma tête.
Mon cadet n’aurait pas été le témoin impuissant de ma propre mort.
Aucun de nous n’aurait eu à supporter l’insupportable.
Jamais.
Je ne fais plus ce rêve. Je ne m’en étais pas rendu compte.
J’ignore ce qui me l’a fait réaliser alors que je suis là, debout sur la terrasse, au milieu des draps qui sèchent, mes pinces à linge à la main.
Mais si ce rêve s’était réalisé, alors…
Alors il ne serait jamais venu, et jamais resté. Jamais nous n’aurions assisté à sa rédemption qui est presque le plus grand de tous ces miracles. Jamais lui et elle ne se seraient trouvés, si improbablement et si évidemment à la fois. Jamais ce jeune homme ne serait venu au monde et mon cadet n’aurait jamais connu auprès de lui cette amitié indéfectible qui les lie pour toujours.
Jamais mon aîné n’aurait pu renoncer à ce qu’il n’aurait pas connu. Jamais il n’aurait pu faire ce choix, et jamais il ne l’aurait rencontrée, elle. Et jamais je ne serais devenue la grand-mère comblée de la petite fille qui court dans le jardin.
La vie, dans ce rêve, aurait pris un autre tour. Plus calme, plus serein. Un chemin tout tracé, droit et régulier.
Mais je n’aurais jamais goûté avec tant d’acuité chacun des instants du bonheur que nous vivons à présent.
Peut-être qu’un jour, tout basculera à nouveau.
Un coup d’œil à mon époux, qui joue avec notre petite-fille, suffit à me le faire craindre.
Un jour, peut-être.
Mais d’ici là, je ne fais plus ce rêve.
Dernière édition par Helios le Jeu 9 Juil - 18:35, édité 1 fois
Re: Jamais
surtout pour toi ... il manque le disclaimer, tu sais le truc qui dit que les persos ne sont pas à toi... (je te fais grâce du reste, on dit merci qui ? )Helios a écrit:Tant pis pour vous, et pour moi
Re: Jamais
Et moi qui me disais "tiens, chouette, j'ai une réponse !!!"
Ce n'est que ma brute favorite
J'ai corrigé... enfin un peu quoi....
Ce n'est que ma brute favorite
J'ai corrigé... enfin un peu quoi....
Re: Jamais
Comme la brute a fait son boulot, je vais me contenter d'un comm' !
Mis à part ça, bien sûr j'admire le style et l'auteur ! Beau boulot ! ça fait plaisir de te voir sortir de ta grotte !
- Spoiler:
- C'est très sombre et en même temps, il reste une note optimiste. Je retiens de ta fic qu'il n'y a pas de petit bonheur quand on sait à quoi on a échappé. La vie vaut d'être vécue.
Mis à part ça, bien sûr j'admire le style et l'auteur ! Beau boulot ! ça fait plaisir de te voir sortir de ta grotte !
Miss O'Neill- Modo : La sulfateuse
- Nombre de messages : 1938
Localisation : L'autre bout de la galaxie
Loisirs : Des tas !
Date d'inscription : 23/11/2005
Re: Jamais
Le style n'a rien d'exceptionnel, je l'ai écrite très vite, votre challenge m'a inspirée, alors hop.
Merci beaucoup miss Miss !
Merci beaucoup miss Miss !
Re: Jamais
J'aime bien.
Donc bravo
- Spoiler:
- C'est un peu triste, mais vue que j'adore les fic tristes, ça ne me pose aucun problème. C'est vrai qu'il y a une morale à la fin de l'histoire ( que l'on soit daccord ou pas avec ) qui redonne un peu d'optimiste. ça allège le tout, c'est très bien pensé. Surtout après la répétition de " jamais " ( bon en même temps c'est le titre ^^ ) qui rajoute un peu plus de malheur à chaque ligne.
Donc bravo
Mystic-Dream- Lecteur de Voici
- Nombre de messages : 93
Age : 30
Localisation : Avec les étoiles ...
Loisirs : TV, Ordi, lecture, écriture ...mais surtout Série !
Date d'inscription : 05/06/2009
Re: Jamais
Merci Mystic Dream
Oui, ce n'est pas très gai, et en même temps, le bonheur n'est rendu que plus intense par les malheur passés
Oui, ce n'est pas très gai, et en même temps, le bonheur n'est rendu que plus intense par les malheur passés
Re: Jamais
Effectivement, une fic pas très gaie mais bien écrie, limpide et qui change. Bravo
mousticv- Lecteur d'Agatha Christie
- Nombre de messages : 597
Age : 50
Localisation : dans les bras de Jack... non ? Bah tant pis !
Date d'inscription : 09/05/2006
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