Les Enfants du Destin
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Les Enfants du Destin
L'histoire que je vais poster s'intitule "Les Enfants du Destin" (évident, non?). Elle relève à la fois du médiéval et de l'héroïc/fantasy.
Elle est achevée et comporte 12 chapitres.
En espérant que ça vous plaise
~~~Prologue~~~
A vous, personne qui lisez ceci,
Longtemps, j'ai hésité à vous écrire mon histoire. Pourquoi? Par lâcheté... Je ne pouvais admettre la vérité. Toutes ces recherches que j'ai faites me menaient pourtant à cette conclusion fatidique, mais je ne pouvais l'accepter. C'en était trop pour mon faible coeur. Seulement, en voyant tous les matins ces personnes qui souffraient, je sentais que, petit à petit, la raison s'insinuait en moi. Et puis, un jour, j'ai compris que la seule solution pour que je puisse dormir en paix était de me confronter à la réalité des faits. Chacun des mots que je vous écris est pesé et raffermit ma volonté d'en finir une bonne fois pour toutes. Peut-être vous demandez-vous pourquoi je vous ai choisie? Certains appelleront cela une coïncidence... C'est faux. Les coïncidences n'existent pas, pas plus que la providence ou le hasard: c'est le Destin, et le Destin seul qui le veut. Chaque action que l'on fait sur cette terre a une raison. Plus que cela, chaque action que l'on fait sur cette terre a une conséquence. C'est indéniable. Et mon histoire, si vous avez le courage de la lire, vous le prouvera. Maintenant, libre à vous de fermer ce livre ou de tourner cette page, mais si votre choix se porte sur cette dernière option, vous ne pourrez plus reculer. Comme moi, vous devrez vous confronter à la vérité, et je peux vous assurer qu'elle est très douloureuse. Il ne vous reste plus qu'à répondre à cette question: êtes-vous prête?
Elle est achevée et comporte 12 chapitres.
En espérant que ça vous plaise
~~~Prologue~~~
A vous, personne qui lisez ceci,
Longtemps, j'ai hésité à vous écrire mon histoire. Pourquoi? Par lâcheté... Je ne pouvais admettre la vérité. Toutes ces recherches que j'ai faites me menaient pourtant à cette conclusion fatidique, mais je ne pouvais l'accepter. C'en était trop pour mon faible coeur. Seulement, en voyant tous les matins ces personnes qui souffraient, je sentais que, petit à petit, la raison s'insinuait en moi. Et puis, un jour, j'ai compris que la seule solution pour que je puisse dormir en paix était de me confronter à la réalité des faits. Chacun des mots que je vous écris est pesé et raffermit ma volonté d'en finir une bonne fois pour toutes. Peut-être vous demandez-vous pourquoi je vous ai choisie? Certains appelleront cela une coïncidence... C'est faux. Les coïncidences n'existent pas, pas plus que la providence ou le hasard: c'est le Destin, et le Destin seul qui le veut. Chaque action que l'on fait sur cette terre a une raison. Plus que cela, chaque action que l'on fait sur cette terre a une conséquence. C'est indéniable. Et mon histoire, si vous avez le courage de la lire, vous le prouvera. Maintenant, libre à vous de fermer ce livre ou de tourner cette page, mais si votre choix se porte sur cette dernière option, vous ne pourrez plus reculer. Comme moi, vous devrez vous confronter à la vérité, et je peux vous assurer qu'elle est très douloureuse. Il ne vous reste plus qu'à répondre à cette question: êtes-vous prête?
Re: Les Enfants du Destin
~~~Chapitre premier: Présentation~~~
"Hum... Je m'en doutais. La curiosité a toujours été l'une de vos plus grandes qualités. Car je le sais, ce n'est pas le courage qui vous anime. C'est cette même curiosité, instigatrice de notre perte, qui vous pousse à continuer la lecture de cet ouvrage... Commencez-vous à comprendre pourquoi je vous ai choisie? Je ne pense pas... Peut-être avez-vous, dans une vaine tentative, essayé de tout oublier. Certes, une éternité est passée depuis que cette tragédie est arrivée, mais je doute sérieusement que vous ayez réussi à chasser ces souvenirs de votre esprit. Je crois plutôt que vous les avez confinés dans un recoin de votre tête. Au pire des cas, vous n'y pensez plus. Il est de mon devoir de remédier à cela. Si vous avez cru pouvoir vider votre âme de toute cette histoire, vous vous trompez. Je suis là pour que cela n'arrive pas. "
Affolée, elle ferma brusquement le livre. Le sang battait plus fort que jamais à ses tempes. Frissonnante, elle reposa l'ouvrage sur une table de chevet branlante et en piteux état. Lentement, elle porta ses mains tremblantes à sa tête. A chacun des mots qu'elle avait lus, elle avait senti un changement en son for intérieur. Au début, elle ne comprenait pas, et c'était toujours le cas. Mais elle avait pris conscience d'une chose: elle n'avait jamais rien compris. Présomptueuse, elle avait toujours cru pouvoir échapper à son jugement. Régulant sa respiration, elle reprit le livre et l'ouvrit où elle s'était arrêtée. Bien décidée à affronter ces horreurs qu'elle avait ignorées pendant tant d'années. Bien décidée à s'affronter.
"Tu me déçois... Je croyais t'avoir prévenue que dès que tu en commencerais la lecture, tu serais incapable de t'arrêter... Alors, pourquoi essayer bien que je t'aie mise en garde? Encore une fois, tu te montres vaniteuse et crois pouvoir outrepasser Ses directives... Comment sais-je tout cela? Ne pose pas ce genre de questions stupides. La réponse est simple: c'est le Destin. Enfin, le fait même que tu aies décidé de l'ouvrir à nouveau prouve que ta personnalité est en train de changer. C'est aussi pour cela que je suis ici: t'aider à affronter ce que tu redoutes le plus. Tu vois? Je ne suis pas ton ennemi. Je ne suis pas ton ami non plus. Je ne suis qu'une marche qui te permettra de gravir l'escalier et de Le rejoindre. Accepte la main que je te tends. La douleur que j'engendrerai te permettra d'atteindre ce que tu recherches le plus: le salut. Maintenant que je t'ai convaincue, tourne cette page."
"Bien. A présent, je dois te raconter une histoire.
Il y a très longtemps, ce monde a traversé une période de maux et de souffrances incommensurables. Les démons avaient envahi cette terre, amenant dans leur sillage une ère de chaos et de désespoir. Les Divinités, bien que surpuissantes et capables de mettre fin à ce désastre, refusèrent d'intervenir. Les hommes étaient mis à l'épreuve. L'un d'entre eux, un dénommé Raul, réunit les quelques rescapés et forma une armée. Puis, lors de la bataille d'Eneria, il affronta le Roi Démon. Largement en surnombre, les monstres ne laissèrent aucune chance aux troupes de Raul. Pourtant, alors que le combat s'annonçait perdu, les hommes se sentirent animés d'une force nouvelle. Les Divinités, satisfaites du comportement brave de leurs sujets, décidèrent de leur venir en aide. Ainsi, les démons furent chassés de la surface de la planète et Raul, en tant qu'unique souverain, entreprit la création d'un nouveau monde. Son règne fut mémorable et, alors qu'il arrivait à la fin de sa vie, il réunit ses deux fils, Aerthur et Calintz. Conscient que sa mort allait engendrer de nombreux conflits entre eux, notamment pour savoir qui d'eux allait lui succéder, il leur dit ceci:
<< Mes fils, voici ma dernière requête. J'ai consacré toute ma vie à la reconstruction de notre royaume. Depuis longtemps, nous n'avions connu la paix, et j'ai fait tout mon possible pour que nous en ayons un aperçu. Je vous en conjure: ne gâchez pas cela. Voilà la solution que je vous propose: divisez le territoire en deux parties égales. Chacun en gouvernera une et tous les problèmes seront réglés. Je sais que vous allez acceptez ma demande pour l'instant, mais je ne suis pas dupe... Le pouvoir est enivrant et peut faire perdre la raison. Aussi, je vous demande, même dans les moments de doute ou de colère, de vous reporter aux Cieux. Et si, un jour, l'un de vous décide de rompre cet accord, je le supplie d'attendre un signe des Divinités. Elles sauront vous guider...>>
Puis, alors qu'il finissait à peine sa phrase, Raul mourut. Ses fils, décidés à suivre les ultimes paroles de leur père, partirent chacun de leur côté. Aerthur établit la République de Girishia à l'ouest tandis que Calintz fonda le Royaume de Leor à l'Est.
Mon histoire commence en République de Girishia. Le personnage principal de ce récit est le chef de la garde royale: Marek. Il s'agit de moi."
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"Autant que je me souvienne, à la fraîcheur d'un soir,
A cette heure où le ciel embrasse la lagune"
"Hum... Je m'en doutais. La curiosité a toujours été l'une de vos plus grandes qualités. Car je le sais, ce n'est pas le courage qui vous anime. C'est cette même curiosité, instigatrice de notre perte, qui vous pousse à continuer la lecture de cet ouvrage... Commencez-vous à comprendre pourquoi je vous ai choisie? Je ne pense pas... Peut-être avez-vous, dans une vaine tentative, essayé de tout oublier. Certes, une éternité est passée depuis que cette tragédie est arrivée, mais je doute sérieusement que vous ayez réussi à chasser ces souvenirs de votre esprit. Je crois plutôt que vous les avez confinés dans un recoin de votre tête. Au pire des cas, vous n'y pensez plus. Il est de mon devoir de remédier à cela. Si vous avez cru pouvoir vider votre âme de toute cette histoire, vous vous trompez. Je suis là pour que cela n'arrive pas. "
Affolée, elle ferma brusquement le livre. Le sang battait plus fort que jamais à ses tempes. Frissonnante, elle reposa l'ouvrage sur une table de chevet branlante et en piteux état. Lentement, elle porta ses mains tremblantes à sa tête. A chacun des mots qu'elle avait lus, elle avait senti un changement en son for intérieur. Au début, elle ne comprenait pas, et c'était toujours le cas. Mais elle avait pris conscience d'une chose: elle n'avait jamais rien compris. Présomptueuse, elle avait toujours cru pouvoir échapper à son jugement. Régulant sa respiration, elle reprit le livre et l'ouvrit où elle s'était arrêtée. Bien décidée à affronter ces horreurs qu'elle avait ignorées pendant tant d'années. Bien décidée à s'affronter.
"Tu me déçois... Je croyais t'avoir prévenue que dès que tu en commencerais la lecture, tu serais incapable de t'arrêter... Alors, pourquoi essayer bien que je t'aie mise en garde? Encore une fois, tu te montres vaniteuse et crois pouvoir outrepasser Ses directives... Comment sais-je tout cela? Ne pose pas ce genre de questions stupides. La réponse est simple: c'est le Destin. Enfin, le fait même que tu aies décidé de l'ouvrir à nouveau prouve que ta personnalité est en train de changer. C'est aussi pour cela que je suis ici: t'aider à affronter ce que tu redoutes le plus. Tu vois? Je ne suis pas ton ennemi. Je ne suis pas ton ami non plus. Je ne suis qu'une marche qui te permettra de gravir l'escalier et de Le rejoindre. Accepte la main que je te tends. La douleur que j'engendrerai te permettra d'atteindre ce que tu recherches le plus: le salut. Maintenant que je t'ai convaincue, tourne cette page."
"Bien. A présent, je dois te raconter une histoire.
Il y a très longtemps, ce monde a traversé une période de maux et de souffrances incommensurables. Les démons avaient envahi cette terre, amenant dans leur sillage une ère de chaos et de désespoir. Les Divinités, bien que surpuissantes et capables de mettre fin à ce désastre, refusèrent d'intervenir. Les hommes étaient mis à l'épreuve. L'un d'entre eux, un dénommé Raul, réunit les quelques rescapés et forma une armée. Puis, lors de la bataille d'Eneria, il affronta le Roi Démon. Largement en surnombre, les monstres ne laissèrent aucune chance aux troupes de Raul. Pourtant, alors que le combat s'annonçait perdu, les hommes se sentirent animés d'une force nouvelle. Les Divinités, satisfaites du comportement brave de leurs sujets, décidèrent de leur venir en aide. Ainsi, les démons furent chassés de la surface de la planète et Raul, en tant qu'unique souverain, entreprit la création d'un nouveau monde. Son règne fut mémorable et, alors qu'il arrivait à la fin de sa vie, il réunit ses deux fils, Aerthur et Calintz. Conscient que sa mort allait engendrer de nombreux conflits entre eux, notamment pour savoir qui d'eux allait lui succéder, il leur dit ceci:
<< Mes fils, voici ma dernière requête. J'ai consacré toute ma vie à la reconstruction de notre royaume. Depuis longtemps, nous n'avions connu la paix, et j'ai fait tout mon possible pour que nous en ayons un aperçu. Je vous en conjure: ne gâchez pas cela. Voilà la solution que je vous propose: divisez le territoire en deux parties égales. Chacun en gouvernera une et tous les problèmes seront réglés. Je sais que vous allez acceptez ma demande pour l'instant, mais je ne suis pas dupe... Le pouvoir est enivrant et peut faire perdre la raison. Aussi, je vous demande, même dans les moments de doute ou de colère, de vous reporter aux Cieux. Et si, un jour, l'un de vous décide de rompre cet accord, je le supplie d'attendre un signe des Divinités. Elles sauront vous guider...>>
Puis, alors qu'il finissait à peine sa phrase, Raul mourut. Ses fils, décidés à suivre les ultimes paroles de leur père, partirent chacun de leur côté. Aerthur établit la République de Girishia à l'ouest tandis que Calintz fonda le Royaume de Leor à l'Est.
Mon histoire commence en République de Girishia. Le personnage principal de ce récit est le chef de la garde royale: Marek. Il s'agit de moi."
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"Autant que je me souvienne, à la fraîcheur d'un soir,
A cette heure où le ciel embrasse la lagune"
Re: Les Enfants du Destin
Ca vaut toujours le coup de poster la suite. Seulement ne t'attend pas à avoir des dizaines de commentaires (positif ou négatif) car la majorité des personne qui viennent sur ce forum c'est pour consulter les fic sur stargate ou NCIS.
En ce qui me concerne j'aime bien le principe de ton histoire, avec le livre qui sait tout etc, j'aimerai bien lire la suite
En ce qui me concerne j'aime bien le principe de ton histoire, avec le livre qui sait tout etc, j'aimerai bien lire la suite
hyrania- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 63
Date d'inscription : 31/12/2006
Re: Les Enfants du Destin
Si j'ai posé la question, c'était juste pour savoir si ça ne dérangeait personne. Si personne ne lit ma fic, je ne vois pas pourquoi je continuerais à polluer le forum ^^
En tout cas, merci de lire ma fic^^
Voilà la suite.
~~~Chapitre second: La prophétie révélée~~~
" Non! Cria-t-elle. Ne pars pas!
- Chut..., l'apaisai-je en l'enlaçant une dernière fois.
- Promets-moi que tu reviendras!
- Je ne peux pas faire ça...
- Reste avec moi, sanglota-t-elle.
- ... Je t'aime...
- Je... Je t'aime aussi...
- Tiens, fis-je en lui tendant une feuille pliée en quatre. C'est tout ce que je peux faire pour que tu ne m'oublies pas...
- Je ne t'oublierai jamais!
- ... Je dois y aller maintenant...
- Non!!
- Adieu."
BAM BAM BAM
"Marek! Réveille-toi!"
L'esprit encore embué par mon rêve, je me levai et, titubant, ouvrai la porte.
"Eh bien! C'est le grand jour! Comment le chef de la garde royale peut-il être endormi à une heure aussi tardive?
- Erik! C'est bien la première que je suis réveillé par un Prince! Rentre, je t'en prie.
- Il faut bien, surtout quand son ami à tendance à roupiller plus qu'il ne le faut! Me taquina-t-il.
- Hé hé... La soirée a été riche en émotions..., fis-je tout en m'habillant.
- Aha! Une nouvelle conquête?
- Hm... On peut dire ça comme ça... Bon, me feras-tu l'honneur de prier avec moi en ce jour sacré?
- Bien entendu, c'est pour cela que je suis venu."
Nous nous agenouillâmes face au Soleil qui venait de se lever. Portant ma main droite au sol et la gauche sur mon coeur, je psalmodiai:
"Alors que le règne du Sauveur arrive à sa fin,
La paix à peine retrouvée se verra menacée;
La jalousie naîtra dans le coeur des Héritiers,
Chassant de leur esprit les dernières volontés du défunt."
Erik m'imita et récita la suite de la prophétie:
"Dans cette atmosphère tendue, les conflits seront nombreux;
La Guerre, inévitable, fera couler le sang de la vanité
Mais, prenant conscience de leur erreur, un mariage unira les deux lignées
Et l'enfant né de l'amour improbable ramènera la paix."
"Je n'arrive pas à croire que la prophétie va enfin se réaliser..., soupirai-je.
- Hm...? Est-ce bien du désappointement que j'ai lu dans ta voix?
- ...
- Ah oui, c'est vrai! J'avais oublié que tu en pinçais pour ma soeur!
- Pff... Tu ne sais rien, Erik.
- Je sais au moins que tu as un faible pour Sara!
- Non... Je m'inquiète pour elle, c'est tout. On ne sait rien de ce Sesu avec qui elle va se marier aujourd'hui.
- Hum... Pour être franc, je me pose aussi des questions, mais c'est plutôt à propos de la prophétie...
- Tu veux dire que tu remets en cause sa véracité?
- Non, pas vraiment... Après cette horrible guerre qui nous a opposés au Royaume de Leor, je ne peux qu'espérer qu'elle se réalisera. Le mariage entre Sara et Sesu devrait ramener la paix... Pourtant, il y une incohérence...
- Explique-toi, Erik.
- Tu as du remarquer que les vers sont construits en rimes embrassées... Les premier et dernier vers de chaque strophe riment entre eux, et ainsi de suite pour les deuxième et troisième vers.
- Oui, mais qu'y a-t-il de mal à ça?
- Eh bien ce n'est pas le cas pour le premier et le dernier vers de la deuxième strophe."
Le valet du Roi fit alors son entrée.
"Messire Marek, Sa Majesté vous demande.
- Très bien."
Saluant Erik de la main, je suivis le valet tout en me ceignant de mon épée. Quelques instants plus tard, après avoir parcouru toute l'aile gauche du château correspondant aux appartements des membres de l'armée, j'arrivai à la chambre royale.
"Errol, vous pouvez nous laisser, dit Aerthur tandis que son valet sortait de la chambre.
- Toutes mes félicitations, Votre Majesté.
- Merci, Marek. J'ai longtemps attendu ce jour... Enfin, trêve de bavardages. Savez-vous pourquoi je vous ai appelé?
- Non, Votre Majesté.
- Eh bien, vous êtes au courant que ma fille se marie aujourd'hui. Je ne peux m'empêcher de penser que Calintz et son fils, Sesu, vont essayer de nous rouler...
- Sauf votre respect, je pense que Calintz a tout intérêt à suivre la prophétie... Les victimes de la Guerre ont été aussi nombreuses d'un côté comme de l'autre.
- Sûrement, sûrement... Mais j'ai tout de même un mauvais pressentiment... C'est pour cela que je vais vous charger d'assurer la sécurité de ma fille durant la cérémonie.
- Très bien.
- Ne la perdez de vue sous aucun prétexte. Suis-je bien clair?
- Oui, Vote Majesté.
- Je compte sur vous, Marek. J'ai toujours compté sur vous.
- Et je ne vous ai jamais déçu.
- C'est exact. Maintenant, vous pouvez disposer. Nous nous reverrons dans une heure, à la cérémonie.
- Bien."
Je passai l'heure qui restait en compagnie de mon lieutenant, Finn, à organiser le placement de mes hommes sur la place publique où se déroulerait le mariage. Petit à petit, les habitants de Girishia se rassemblaient en ce lieu pour assister à ce mémorable événement. Puis, le convoi de Leor arriva sur la place, le Roi Calintz et Sesu en tête. Rejoignant l'estrade, le Roi de l'Est entama un discours sous les yeux d'Aerthur.
"Pour la première fois depuis deux ans, nos patries se rencontrent en bons termes. Aucune hostilité dissimulée, aucune hypocrisie... Nous sommes là pour une unique raison: suivre la prophétie. Assez de personnes ont succombé, et ce par notre faute, à moi et à mon frère. Nous devons y remédier. Pour cela, nos deux lignées vont s'unir aujourd'hui, en ce jour sacré. Puisse cette union durer le plus longtemps possible et ramener la paix de Raul."
Et, alors que la foule applaudissait bruyamment, la future mariée fit son entrée. Un silence s'installa sur l'assemblée. Tous étaient bouche bée devant la beauté de la Princesse. Impériale, elle avançait doucement, regardant lentement à droite, à gauche. Puis, lorsqu'elle atteint l'estrade, elle fit un signe de la main à la foule. Les vivats reprirent de plus belle. Essayant de m'extraire de l'euphorie générale, j'arrivai à la hauteur de Sa Majesté.
" Votre Altesse, où est le Prince Erik? Il était censé accompagner Sara.
- Vraiment? Eh bien il doit être en retard...
- Hum... Ca ne me dit rien qui vaille...
- Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr qu'il arrivera bientôt.
- Je l'espère..."
Intrigué, je repris ma place derrière l'estrade, tandis que Sesu prononçait son serment de fidélité. Puis ce fut au tour de Sara qui s'exécuta sans ciller. Pourtant, au moment où elle finissait sa phrase, elle me fixa droit dans les yeux et sourit. Je baissai la tête, rougissant légèrement. Elle avait dû entendre ces rumeurs sur moi, comme quoi je l'aimais en secret... Il fallait avouer qu'elles avaient du vrai... Le prêtre prit alors la parole pour la phrase fatidique:
" Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'ils se manifeste maintenant ou se taise à jamais.
- Attendez! Cria quelqu'un qui bataillait pour se frayer un chemin parmi la foule."
Je reconnus la voix d'Erik. Quelque chose de grave était en train de se passer. A présent, il avait rejoint les mariés et le prêtre.
"Vous devez arrêter la cérémonie! s'exclama-t-il. Tout de suite!
- Erik! M’écriai-je. Que fais-tu? As-tu perdu la tête?
- Marek, tu dois me croire! Ordonne à tes hommes de disperser la foule! Ma soeur et Sesu ne doivent pas se marier!
- Hommes! Saisissez-vous du Prince! Ordonna le Roi Aerthur.
- Père!"
Obéissant aux ordres du Roi, mes hommes essayèrent de se saisir d'Erik. Pourtant, celui-ci avait un tout autre avis sur le sujet. Echappant à leur charge, il sortit son épée et la posa sur la gorge de Sesu.
"Plus personne ne bouge ou je tue le Prince de l'Est!
- Erik... le raisonnai-je. Pose ton arme, tu ne sais pas ce que tu fais.
- Non! Je sais ce que je fais!! Vous devez me croire! Stoppez tout maintenant ou il sera trop tard!
- Frère? Que voulez-vous dire? S’enquit Sara."
- La prophétie... La prophétie a été..."
Erik s'affala sur le ventre. Derrière-lui, un soldat de Leor brandissait un arc dont la flèche se trouvait fichée dans le dos de mon ami.
"C'était donc moi... Marek... Va dans ma chambre et trouve l'objet que tu m'as donné quand nous étions encore jeunes. Tu comprendras tout.
- Attends! Tais-toi, tu dois économiser tes forces!
- Non... Ne perds pas de temps... Ma mort est écrite... C'est le Destin qui le veut...
- Erik!! Hurlai-je tandis qu'il poussait un dernier râle d'agonie."
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"Au moment où l'esprit en repos vient s'asseoir
Sous la lueur diaphane inondée par la lune"
En tout cas, merci de lire ma fic^^
Voilà la suite.
~~~Chapitre second: La prophétie révélée~~~
" Non! Cria-t-elle. Ne pars pas!
- Chut..., l'apaisai-je en l'enlaçant une dernière fois.
- Promets-moi que tu reviendras!
- Je ne peux pas faire ça...
- Reste avec moi, sanglota-t-elle.
- ... Je t'aime...
- Je... Je t'aime aussi...
- Tiens, fis-je en lui tendant une feuille pliée en quatre. C'est tout ce que je peux faire pour que tu ne m'oublies pas...
- Je ne t'oublierai jamais!
- ... Je dois y aller maintenant...
- Non!!
- Adieu."
BAM BAM BAM
"Marek! Réveille-toi!"
L'esprit encore embué par mon rêve, je me levai et, titubant, ouvrai la porte.
"Eh bien! C'est le grand jour! Comment le chef de la garde royale peut-il être endormi à une heure aussi tardive?
- Erik! C'est bien la première que je suis réveillé par un Prince! Rentre, je t'en prie.
- Il faut bien, surtout quand son ami à tendance à roupiller plus qu'il ne le faut! Me taquina-t-il.
- Hé hé... La soirée a été riche en émotions..., fis-je tout en m'habillant.
- Aha! Une nouvelle conquête?
- Hm... On peut dire ça comme ça... Bon, me feras-tu l'honneur de prier avec moi en ce jour sacré?
- Bien entendu, c'est pour cela que je suis venu."
Nous nous agenouillâmes face au Soleil qui venait de se lever. Portant ma main droite au sol et la gauche sur mon coeur, je psalmodiai:
"Alors que le règne du Sauveur arrive à sa fin,
La paix à peine retrouvée se verra menacée;
La jalousie naîtra dans le coeur des Héritiers,
Chassant de leur esprit les dernières volontés du défunt."
Erik m'imita et récita la suite de la prophétie:
"Dans cette atmosphère tendue, les conflits seront nombreux;
La Guerre, inévitable, fera couler le sang de la vanité
Mais, prenant conscience de leur erreur, un mariage unira les deux lignées
Et l'enfant né de l'amour improbable ramènera la paix."
"Je n'arrive pas à croire que la prophétie va enfin se réaliser..., soupirai-je.
- Hm...? Est-ce bien du désappointement que j'ai lu dans ta voix?
- ...
- Ah oui, c'est vrai! J'avais oublié que tu en pinçais pour ma soeur!
- Pff... Tu ne sais rien, Erik.
- Je sais au moins que tu as un faible pour Sara!
- Non... Je m'inquiète pour elle, c'est tout. On ne sait rien de ce Sesu avec qui elle va se marier aujourd'hui.
- Hum... Pour être franc, je me pose aussi des questions, mais c'est plutôt à propos de la prophétie...
- Tu veux dire que tu remets en cause sa véracité?
- Non, pas vraiment... Après cette horrible guerre qui nous a opposés au Royaume de Leor, je ne peux qu'espérer qu'elle se réalisera. Le mariage entre Sara et Sesu devrait ramener la paix... Pourtant, il y une incohérence...
- Explique-toi, Erik.
- Tu as du remarquer que les vers sont construits en rimes embrassées... Les premier et dernier vers de chaque strophe riment entre eux, et ainsi de suite pour les deuxième et troisième vers.
- Oui, mais qu'y a-t-il de mal à ça?
- Eh bien ce n'est pas le cas pour le premier et le dernier vers de la deuxième strophe."
Le valet du Roi fit alors son entrée.
"Messire Marek, Sa Majesté vous demande.
- Très bien."
Saluant Erik de la main, je suivis le valet tout en me ceignant de mon épée. Quelques instants plus tard, après avoir parcouru toute l'aile gauche du château correspondant aux appartements des membres de l'armée, j'arrivai à la chambre royale.
"Errol, vous pouvez nous laisser, dit Aerthur tandis que son valet sortait de la chambre.
- Toutes mes félicitations, Votre Majesté.
- Merci, Marek. J'ai longtemps attendu ce jour... Enfin, trêve de bavardages. Savez-vous pourquoi je vous ai appelé?
- Non, Votre Majesté.
- Eh bien, vous êtes au courant que ma fille se marie aujourd'hui. Je ne peux m'empêcher de penser que Calintz et son fils, Sesu, vont essayer de nous rouler...
- Sauf votre respect, je pense que Calintz a tout intérêt à suivre la prophétie... Les victimes de la Guerre ont été aussi nombreuses d'un côté comme de l'autre.
- Sûrement, sûrement... Mais j'ai tout de même un mauvais pressentiment... C'est pour cela que je vais vous charger d'assurer la sécurité de ma fille durant la cérémonie.
- Très bien.
- Ne la perdez de vue sous aucun prétexte. Suis-je bien clair?
- Oui, Vote Majesté.
- Je compte sur vous, Marek. J'ai toujours compté sur vous.
- Et je ne vous ai jamais déçu.
- C'est exact. Maintenant, vous pouvez disposer. Nous nous reverrons dans une heure, à la cérémonie.
- Bien."
Je passai l'heure qui restait en compagnie de mon lieutenant, Finn, à organiser le placement de mes hommes sur la place publique où se déroulerait le mariage. Petit à petit, les habitants de Girishia se rassemblaient en ce lieu pour assister à ce mémorable événement. Puis, le convoi de Leor arriva sur la place, le Roi Calintz et Sesu en tête. Rejoignant l'estrade, le Roi de l'Est entama un discours sous les yeux d'Aerthur.
"Pour la première fois depuis deux ans, nos patries se rencontrent en bons termes. Aucune hostilité dissimulée, aucune hypocrisie... Nous sommes là pour une unique raison: suivre la prophétie. Assez de personnes ont succombé, et ce par notre faute, à moi et à mon frère. Nous devons y remédier. Pour cela, nos deux lignées vont s'unir aujourd'hui, en ce jour sacré. Puisse cette union durer le plus longtemps possible et ramener la paix de Raul."
Et, alors que la foule applaudissait bruyamment, la future mariée fit son entrée. Un silence s'installa sur l'assemblée. Tous étaient bouche bée devant la beauté de la Princesse. Impériale, elle avançait doucement, regardant lentement à droite, à gauche. Puis, lorsqu'elle atteint l'estrade, elle fit un signe de la main à la foule. Les vivats reprirent de plus belle. Essayant de m'extraire de l'euphorie générale, j'arrivai à la hauteur de Sa Majesté.
" Votre Altesse, où est le Prince Erik? Il était censé accompagner Sara.
- Vraiment? Eh bien il doit être en retard...
- Hum... Ca ne me dit rien qui vaille...
- Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr qu'il arrivera bientôt.
- Je l'espère..."
Intrigué, je repris ma place derrière l'estrade, tandis que Sesu prononçait son serment de fidélité. Puis ce fut au tour de Sara qui s'exécuta sans ciller. Pourtant, au moment où elle finissait sa phrase, elle me fixa droit dans les yeux et sourit. Je baissai la tête, rougissant légèrement. Elle avait dû entendre ces rumeurs sur moi, comme quoi je l'aimais en secret... Il fallait avouer qu'elles avaient du vrai... Le prêtre prit alors la parole pour la phrase fatidique:
" Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'ils se manifeste maintenant ou se taise à jamais.
- Attendez! Cria quelqu'un qui bataillait pour se frayer un chemin parmi la foule."
Je reconnus la voix d'Erik. Quelque chose de grave était en train de se passer. A présent, il avait rejoint les mariés et le prêtre.
"Vous devez arrêter la cérémonie! s'exclama-t-il. Tout de suite!
- Erik! M’écriai-je. Que fais-tu? As-tu perdu la tête?
- Marek, tu dois me croire! Ordonne à tes hommes de disperser la foule! Ma soeur et Sesu ne doivent pas se marier!
- Hommes! Saisissez-vous du Prince! Ordonna le Roi Aerthur.
- Père!"
Obéissant aux ordres du Roi, mes hommes essayèrent de se saisir d'Erik. Pourtant, celui-ci avait un tout autre avis sur le sujet. Echappant à leur charge, il sortit son épée et la posa sur la gorge de Sesu.
"Plus personne ne bouge ou je tue le Prince de l'Est!
- Erik... le raisonnai-je. Pose ton arme, tu ne sais pas ce que tu fais.
- Non! Je sais ce que je fais!! Vous devez me croire! Stoppez tout maintenant ou il sera trop tard!
- Frère? Que voulez-vous dire? S’enquit Sara."
- La prophétie... La prophétie a été..."
Erik s'affala sur le ventre. Derrière-lui, un soldat de Leor brandissait un arc dont la flèche se trouvait fichée dans le dos de mon ami.
"C'était donc moi... Marek... Va dans ma chambre et trouve l'objet que tu m'as donné quand nous étions encore jeunes. Tu comprendras tout.
- Attends! Tais-toi, tu dois économiser tes forces!
- Non... Ne perds pas de temps... Ma mort est écrite... C'est le Destin qui le veut...
- Erik!! Hurlai-je tandis qu'il poussait un dernier râle d'agonie."
-----------------------------------
"Au moment où l'esprit en repos vient s'asseoir
Sous la lueur diaphane inondée par la lune"
Re: Les Enfants du Destin
Je viens de lire ta fanfiction : j'aime beaucoup!
J'adore le début : c'est très spécial! De plus, j'aime ce genre d'histoire : fantastique, légèrement magique,... Laissant aussi deviner une future romance!
Je n'ai aucune critique négative à faire!
Je me réjouis de lire la suite...!!!! (enfin, en espérant que tu la postes! )
J'adore le début : c'est très spécial! De plus, j'aime ce genre d'histoire : fantastique, légèrement magique,... Laissant aussi deviner une future romance!
Je n'ai aucune critique négative à faire!
Je me réjouis de lire la suite...!!!! (enfin, en espérant que tu la postes! )
Re: Les Enfants du Destin
Oh...
*Met un bras devant ses yeux, ébloui*
Un ange!
Merci beaucoup pour ton commentaire^^ Comme prévu voici la suite^^ J'espère qu'elle te plaira autant
~~~Chapitre troisième: La Coterie d'Azûl~~~
"Erik..."
Je frappai le sol de dépit. Mon meilleur ami venait de mourir sous mes yeux sans que je ne puisse rien faire... Toutes ces années d'entraînement, tous ces jours de prières, toutes ces heures de musculation... Cela ne servait donc à rien?! Mais je me devais de reprendre mes esprits immédiatement. Un silence pesant s'était installé sur l'assemblée. Un dicton dit qu'après la pluie vient le beau temps... Ce qu'il oublie de préciser, c'est qu'après le beau temps vient le déluge. Rapidement, je rejoignis mon lieutenant.
"Finn, vous allez évacuer la place et escorter la princesse jusqu'au château.
- Mais... Où allez-vous?
- J'ai une chose à régler... Je vous fais confiance.
- Bien, chef."
Tandis que Finn et ses hommes essayaient de disperser tant bien que mal les badauds, je me précipitai vers la résidence royale. Traversant en trombe le hall d'entrée et l'aile droite du château, j'arrivai devant la porte de la chambre de mon défunt ami. Celle-ci était entrouverte. Prudent, je me plaquai contre le mur, guettant le moindre bruit suspect. Au bout d'une minute d'attente silencieuse, je pénétrai dans la pièce. Le spectacle qu'elle offrait était désolant. Le placard, les tiroirs et même le coffre personnel d'Erik étaient vides, leur contenu se trouvant au sol. Frénétiquement, je cherchai parmi la multitude d'affaires jonchant le sol, priant pour que la personne responsable de ce désordre ne l'ait pas trouvé. Soudain, ma main heurta un objet métallique dissimulé au fond d'une chausse. Poussant un soupir de soulagement, je sortis le petit couteau de sa cachette. Sur son manche était gravée une inscription: "A un ami que je n'oublierai jamais." Evasif, je repensai au moment où j'avais offert cette arme à Erik. En ce temps là, la Guerre faisait rage, et j'avais été mobilisé dans l'armée malgré mon très jeune âge. Incapable de savoir si j'allais le revoir, j'avais décidé de lui laisser une marque indélébile de mon amitié... Maintenant c'était lui qui était parti... Pour toujours. Chassant ces tristes pensées de mon esprit, je déboîtai le manche, laissant un petit bout de parchemin s'échapper du couteau. Je lisais et relisais les trois mots qui y étaient inscrits... "La Coterie d'Azûl"... Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire? Je n'en avais jamais entendu parler... Intrigué, je fermai les yeux pour mieux me concentrer... Rien. Je ne comprenais pas ce qu'Erik voulait dire! Impossible de rester sur un tel échec. J'allais devoir me renseigner sur cette Coterie...
*****
J'arpentais les quartiers mal famés de la capitale depuis presque trois heures, à la recherche de la seule personne qui pouvait m'aider dans cette situation: le vieil homme. Il était le leader du milieu de la pègre. Une légende courait sur lui... D'après elle, quand un voleur en possession de substances illicites se fait attraper, il le sait; quand un nouveau trafiquant pointe son nez sur le marché d'esclaves, il le sait; quand une putain gonfle ses prix, il le sait. Toutes les décisions passent par lui, faisant du vieil homme la personne la mieux renseignée de la République de Girishia. Le seul problème était de le trouver.
"Tu cherches quelqu'un?"
La personne qui venait de m'interpeller était un mendiant étendu à même le sol. Il paraissait tellement mal en point que je l'avais pris pour mort en passant devant lui.
"Ai-je l'air de chercher quelqu'un? Répondis-je.
- Non..., fit-il du tac au tac. Tu as l'air de quelqu'un qui cherche sans succès!
- Je vois que tu es plus perspicace que tu y parais...
- Ne te fie pas aux apparences, mon garçon! Bien..., chuchota-t-il en approchant son visage si près du mien que je sentis douloureusement son haleine fétide pénétrer mes narines. Qui vaut la peine que le chef de la garde royale parade durant des heures dans ce quartier?
- Hum... Vous me connaissez. Très bien. Savez-vous où je peux trouver le vieil homme?
- Je répète ma question: qui cherchez-vous?"
Au fur et à mesure que je parlais à ce mystérieux personnage, celui-ci changeait d'apparence. Trop absorbé au début de la discussion, je me rendais maintenant compte que je n'avais plus affaire à un clochard. C'était désormais un homme respectable et décemment vêtu.
"Vous n'avez pas entendu parler de mes capacités à me camoufler? Lança-t-il, moqueur. Rapprochez-vous, mon haleine nauséabonde faisait aussi partie de ma couverture!
- Le vieil homme...
- Effectivement.
- Je n'ai pas le temps pour les banalités qui sont de mise habituellement. Que savez-vous sur la Coterie d'Azûl?
- Eh bien... Vous vous attaquez à un gros morceau. A ce que je sache, ils possèdent des adeptes disséminés partout... Le plus drôle est que je pourrais même en être un! Haha!
- Apparemment, ce n'est pas le cas...
- Attendez! Ne vous ai-je pas dit de vous méfier des apparences? Si jeune et si inconscient...
- Ecoutez: je ne suis pas là pour que vous me fassiez la morale. Soit vous me dites ce que vous savez, soit je pars sur le champ en compagnie de votre tête...
- Oh! Je suis pétrifié de peur! fit-il en me singeant. Bon. Assez rigolé. Je vais vous aider, mais pas gratuitement. Le vieil homme ne fait jamais rien gratuitement.
- Je comprends. Que voulez-vous?
- Un petit service... Enfin, vous saurez tout quand votre mission sera accomplie.
- C'est vous qui voyez.
- On se comprend. Maintenant, je vais vous parler de la Coterie d'Azûl. Ce groupe a été fondé le jour de la mort de Raul le Sauveur. Comme l'indique son nom, elle est dirigée par Azûl. Ce nom vous dit-il quelque chose?
- Non...
- Les préjugés sur les connaissances historiques de l'armée sont donc fondés...
- Au fait!
- D'accord. Il s'agit de la personne qui a découvert la prophétie à côté du cadavre de Raul. C'est lui qui l'a transmise aux deux souverains, mais une rumeur dit qu'il aurait attendu une journée pour ce faire. C'est cette journée qu'est née la Coterie. Apparemment, quelque chose dans la prophétie l'a décidé à créer un groupe dont les actions sont aussi étranges que ténébreuses. Cette secte s'est répandue aussi vite que la peste du siècle dernier. Maintenant, vous pouvez être à peu près sûr qu'une personne sur trois en fait partie. Rassurez-vous, nous sommes tous les deux épargnés. Je vous conseille donc de vous méfier de la prochaine personne que vous rencontrerez! Haha!
- Où puis-je trouver cet Azûl?
- Oh, vous ne pouvez tout simplement pas! En tout cas pas dans la configuration où vous vous trouvez...
- Donc?
- Donc la seule façon pour rencontrer cet homme est de s'engager dans la Coterie! Inutile de vous préciser combien ce serait dangereux pour vous...
- Si c'est la seule façon pour arrêter tout ça...
- On se sent la fibre d'un héros? Haha... Ne soyez pas présomptueux! Vous pourriez vous brûler les ailes à vouloir en faire trop...
- Je sais ce que je fais, et je n'ai aucun compte à vous rendre!
- En fait, si. Vous vous souvenez que vous me devez une faveur? J'ose espérer que vous survivrez d'ici là...
- Comptez sur moi...
- Très bien. Je suppose que vous voulez savoir comment intégrer la secte? Eh bien, c'est très simple... Très simple et impossible à la fois.
- Cessez avec vos devinettes!
- Il vous faut accomplir un acte foncièrement mauvais.
- Hum... C'est tout?
- Oui, c'est tout. Mais attention: quand ce sera fait, vous aurez du mal à sortir de la spirale du mal.
- Bon... Je crois que notre conversation est terminée. Adieu.
- Non... A plus tard. N'oubliez pas: vous m'êtes redevable...
-..."
J'allais donc devoir risquer de corrompre mon âme pour élucider cette affaire. En réalité, cela ne me posait aucun problème. J'avais confiance en la droiture de mon esprit. Et c'est à ce moment que je commis mon unique erreur.
J'étais finalement arrivé devant la porte d'entrée.
"Gardes, laissez-moi passer.
- Nous ne pouvons pas, mon sieur.
- Comment ça? Je vous signale que vous vous adressez à votre supérieur direct! Obéissez!
- Non, mon sieur.
- Lorsque vous vous adressez à moi, appelez-moi capitaine!
- Plus maintenant, lança une silhouette arrivant devant la porte.
- Mon Roi! M’écriai-je. Faites quelque chose!
- Non, je ne ferais rien. J'avais confiance en vous. Mais vous avez failli à votre tâche.
- Que voulez-vous dire???
- Lorsque, cet après-midi, vous avez si professionnellement quitté votre poste au beau milieu d'une émeute, la Princesse a été grièvement blessée!
- Quoi?? Et Finn?
- Il est mort.
- Non! Je ne peux pas le croire! Et la Princesse?
- Elle se maintient en vie tant bien que mal...
- Tout ceci est ma faute.
- Effectivement. Maintenant partez où je serais obligé de vous chasser. Vous pourrez venir prendre vos affaires demain matin.
- Bien, Sire."
Tournant le dos à une bonne partie de mon existence, je m'en allais. Où? Je ne le savais pas. La seule chose sûre à ce moment était que je ne pouvais plus faire confiance à ma droiture d'âme. Pour la première fois de ma vie, je sentais que mon sang bouillait dans mes veines. Le mal avait commencé à s'insinuer en moi.
----------------
"Autant que je me souvienne à entendre ta voix
Je te savais déjà, mon écho, mon émoi."
/Fin de la première strophe/
*Met un bras devant ses yeux, ébloui*
Un ange!
Merci beaucoup pour ton commentaire^^ Comme prévu voici la suite^^ J'espère qu'elle te plaira autant
~~~Chapitre troisième: La Coterie d'Azûl~~~
"Erik..."
Je frappai le sol de dépit. Mon meilleur ami venait de mourir sous mes yeux sans que je ne puisse rien faire... Toutes ces années d'entraînement, tous ces jours de prières, toutes ces heures de musculation... Cela ne servait donc à rien?! Mais je me devais de reprendre mes esprits immédiatement. Un silence pesant s'était installé sur l'assemblée. Un dicton dit qu'après la pluie vient le beau temps... Ce qu'il oublie de préciser, c'est qu'après le beau temps vient le déluge. Rapidement, je rejoignis mon lieutenant.
"Finn, vous allez évacuer la place et escorter la princesse jusqu'au château.
- Mais... Où allez-vous?
- J'ai une chose à régler... Je vous fais confiance.
- Bien, chef."
Tandis que Finn et ses hommes essayaient de disperser tant bien que mal les badauds, je me précipitai vers la résidence royale. Traversant en trombe le hall d'entrée et l'aile droite du château, j'arrivai devant la porte de la chambre de mon défunt ami. Celle-ci était entrouverte. Prudent, je me plaquai contre le mur, guettant le moindre bruit suspect. Au bout d'une minute d'attente silencieuse, je pénétrai dans la pièce. Le spectacle qu'elle offrait était désolant. Le placard, les tiroirs et même le coffre personnel d'Erik étaient vides, leur contenu se trouvant au sol. Frénétiquement, je cherchai parmi la multitude d'affaires jonchant le sol, priant pour que la personne responsable de ce désordre ne l'ait pas trouvé. Soudain, ma main heurta un objet métallique dissimulé au fond d'une chausse. Poussant un soupir de soulagement, je sortis le petit couteau de sa cachette. Sur son manche était gravée une inscription: "A un ami que je n'oublierai jamais." Evasif, je repensai au moment où j'avais offert cette arme à Erik. En ce temps là, la Guerre faisait rage, et j'avais été mobilisé dans l'armée malgré mon très jeune âge. Incapable de savoir si j'allais le revoir, j'avais décidé de lui laisser une marque indélébile de mon amitié... Maintenant c'était lui qui était parti... Pour toujours. Chassant ces tristes pensées de mon esprit, je déboîtai le manche, laissant un petit bout de parchemin s'échapper du couteau. Je lisais et relisais les trois mots qui y étaient inscrits... "La Coterie d'Azûl"... Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire? Je n'en avais jamais entendu parler... Intrigué, je fermai les yeux pour mieux me concentrer... Rien. Je ne comprenais pas ce qu'Erik voulait dire! Impossible de rester sur un tel échec. J'allais devoir me renseigner sur cette Coterie...
*****
J'arpentais les quartiers mal famés de la capitale depuis presque trois heures, à la recherche de la seule personne qui pouvait m'aider dans cette situation: le vieil homme. Il était le leader du milieu de la pègre. Une légende courait sur lui... D'après elle, quand un voleur en possession de substances illicites se fait attraper, il le sait; quand un nouveau trafiquant pointe son nez sur le marché d'esclaves, il le sait; quand une putain gonfle ses prix, il le sait. Toutes les décisions passent par lui, faisant du vieil homme la personne la mieux renseignée de la République de Girishia. Le seul problème était de le trouver.
"Tu cherches quelqu'un?"
La personne qui venait de m'interpeller était un mendiant étendu à même le sol. Il paraissait tellement mal en point que je l'avais pris pour mort en passant devant lui.
"Ai-je l'air de chercher quelqu'un? Répondis-je.
- Non..., fit-il du tac au tac. Tu as l'air de quelqu'un qui cherche sans succès!
- Je vois que tu es plus perspicace que tu y parais...
- Ne te fie pas aux apparences, mon garçon! Bien..., chuchota-t-il en approchant son visage si près du mien que je sentis douloureusement son haleine fétide pénétrer mes narines. Qui vaut la peine que le chef de la garde royale parade durant des heures dans ce quartier?
- Hum... Vous me connaissez. Très bien. Savez-vous où je peux trouver le vieil homme?
- Je répète ma question: qui cherchez-vous?"
Au fur et à mesure que je parlais à ce mystérieux personnage, celui-ci changeait d'apparence. Trop absorbé au début de la discussion, je me rendais maintenant compte que je n'avais plus affaire à un clochard. C'était désormais un homme respectable et décemment vêtu.
"Vous n'avez pas entendu parler de mes capacités à me camoufler? Lança-t-il, moqueur. Rapprochez-vous, mon haleine nauséabonde faisait aussi partie de ma couverture!
- Le vieil homme...
- Effectivement.
- Je n'ai pas le temps pour les banalités qui sont de mise habituellement. Que savez-vous sur la Coterie d'Azûl?
- Eh bien... Vous vous attaquez à un gros morceau. A ce que je sache, ils possèdent des adeptes disséminés partout... Le plus drôle est que je pourrais même en être un! Haha!
- Apparemment, ce n'est pas le cas...
- Attendez! Ne vous ai-je pas dit de vous méfier des apparences? Si jeune et si inconscient...
- Ecoutez: je ne suis pas là pour que vous me fassiez la morale. Soit vous me dites ce que vous savez, soit je pars sur le champ en compagnie de votre tête...
- Oh! Je suis pétrifié de peur! fit-il en me singeant. Bon. Assez rigolé. Je vais vous aider, mais pas gratuitement. Le vieil homme ne fait jamais rien gratuitement.
- Je comprends. Que voulez-vous?
- Un petit service... Enfin, vous saurez tout quand votre mission sera accomplie.
- C'est vous qui voyez.
- On se comprend. Maintenant, je vais vous parler de la Coterie d'Azûl. Ce groupe a été fondé le jour de la mort de Raul le Sauveur. Comme l'indique son nom, elle est dirigée par Azûl. Ce nom vous dit-il quelque chose?
- Non...
- Les préjugés sur les connaissances historiques de l'armée sont donc fondés...
- Au fait!
- D'accord. Il s'agit de la personne qui a découvert la prophétie à côté du cadavre de Raul. C'est lui qui l'a transmise aux deux souverains, mais une rumeur dit qu'il aurait attendu une journée pour ce faire. C'est cette journée qu'est née la Coterie. Apparemment, quelque chose dans la prophétie l'a décidé à créer un groupe dont les actions sont aussi étranges que ténébreuses. Cette secte s'est répandue aussi vite que la peste du siècle dernier. Maintenant, vous pouvez être à peu près sûr qu'une personne sur trois en fait partie. Rassurez-vous, nous sommes tous les deux épargnés. Je vous conseille donc de vous méfier de la prochaine personne que vous rencontrerez! Haha!
- Où puis-je trouver cet Azûl?
- Oh, vous ne pouvez tout simplement pas! En tout cas pas dans la configuration où vous vous trouvez...
- Donc?
- Donc la seule façon pour rencontrer cet homme est de s'engager dans la Coterie! Inutile de vous préciser combien ce serait dangereux pour vous...
- Si c'est la seule façon pour arrêter tout ça...
- On se sent la fibre d'un héros? Haha... Ne soyez pas présomptueux! Vous pourriez vous brûler les ailes à vouloir en faire trop...
- Je sais ce que je fais, et je n'ai aucun compte à vous rendre!
- En fait, si. Vous vous souvenez que vous me devez une faveur? J'ose espérer que vous survivrez d'ici là...
- Comptez sur moi...
- Très bien. Je suppose que vous voulez savoir comment intégrer la secte? Eh bien, c'est très simple... Très simple et impossible à la fois.
- Cessez avec vos devinettes!
- Il vous faut accomplir un acte foncièrement mauvais.
- Hum... C'est tout?
- Oui, c'est tout. Mais attention: quand ce sera fait, vous aurez du mal à sortir de la spirale du mal.
- Bon... Je crois que notre conversation est terminée. Adieu.
- Non... A plus tard. N'oubliez pas: vous m'êtes redevable...
-..."
J'allais donc devoir risquer de corrompre mon âme pour élucider cette affaire. En réalité, cela ne me posait aucun problème. J'avais confiance en la droiture de mon esprit. Et c'est à ce moment que je commis mon unique erreur.
J'étais finalement arrivé devant la porte d'entrée.
"Gardes, laissez-moi passer.
- Nous ne pouvons pas, mon sieur.
- Comment ça? Je vous signale que vous vous adressez à votre supérieur direct! Obéissez!
- Non, mon sieur.
- Lorsque vous vous adressez à moi, appelez-moi capitaine!
- Plus maintenant, lança une silhouette arrivant devant la porte.
- Mon Roi! M’écriai-je. Faites quelque chose!
- Non, je ne ferais rien. J'avais confiance en vous. Mais vous avez failli à votre tâche.
- Que voulez-vous dire???
- Lorsque, cet après-midi, vous avez si professionnellement quitté votre poste au beau milieu d'une émeute, la Princesse a été grièvement blessée!
- Quoi?? Et Finn?
- Il est mort.
- Non! Je ne peux pas le croire! Et la Princesse?
- Elle se maintient en vie tant bien que mal...
- Tout ceci est ma faute.
- Effectivement. Maintenant partez où je serais obligé de vous chasser. Vous pourrez venir prendre vos affaires demain matin.
- Bien, Sire."
Tournant le dos à une bonne partie de mon existence, je m'en allais. Où? Je ne le savais pas. La seule chose sûre à ce moment était que je ne pouvais plus faire confiance à ma droiture d'âme. Pour la première fois de ma vie, je sentais que mon sang bouillait dans mes veines. Le mal avait commencé à s'insinuer en moi.
----------------
"Autant que je me souvienne à entendre ta voix
Je te savais déjà, mon écho, mon émoi."
/Fin de la première strophe/
Re: Les Enfants du Destin
Merci d'avoir posté la suite que j'ai littéralement dévorée! J'aime beaucoup ton style! Les mystères et l'histoire sont prenants!
Je me réjouis de voir la suite!
Toujours aucune critique négative!
Je me réjouis de voir la suite!
Toujours aucune critique négative!
Re: Les Enfants du Destin
Tout le plaisir est pour moi^^ Ca fait chaud au coeur d'avoir une lectrice aussi assidû^^
~~~Chapitre quatrième: Dilemme morbide~~~
Le lendemain matin, je revins au château, censé prendre les quelques affaires qui étaient restées dans mes appartements. En vérité, la raison qui me poussait à retourner à cet endroit était toute autre: je devais voir la Princesse. Son état m'inquiétait tant que je n'avais pas dormi de la nuit. Je me doutais bien qu'on ne me laisserait pas m'entretenir avec elle, mais, au point où j'en étais, je n'avais rien à perdre.
"Marek..., soupira le garde qui était en faction. Sachez que je désapprouve totalement le comportement du Roi Aerthur...
- Votre soutien me fait chaud au coeur. Maintenant, laissez-moi passer. Je dois récupérer mes affaires.
- Bien sûr. Suivez-moi.
- Je vous rassure, votre aide ne m'est pas nécessaire. Je pense savoir où se trouve ma chambre.
- Hum... Comprenez-moi, Marek. Je ne dois pas vous laisser tout seul à l'intérieur.
- Oui, bien sûr. Je comprends. Tenez, voici mon arme."
Le garde avança pour prendre mon épée. Profitant de ce court moment d'inattention, je lui assénai un coup du plat de la main dans le cou. Tandis qu'il tombait comme une masse, je pénétrai dans l'enceinte du château. Je traversai furtivement le jardin, magnifique à cette période de l'année, puis passai l'entrée. Quelques couloirs plus tard, je me trouvais en face de la chambre de Sara. Celle-ci était juste assez entrouverte pour que je puisse entendre deux voix. La première était celle de la Princesse mais la seconde m'était inconnue.
"Vous allez mieux, Princesse? fit l'inconnu d'un ton suave.
- Je vous remercie de vous soucier de mon état de santé, Alec. Ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde...
- Vous voulez sûrement parler de Marek... Je trouve sa conduite intolérable!
- Je ne lui en veux pas d'avoir suivi les indications de mon défunt frère... Seulement, il pourrait au moins venir me rendre visite...
- Les indications? Que voulez-vous dire par là? demanda-t-il, soudain intéressé.
- En fait, il a parlé de..."
Qui pouvait bien être cet Alec? En tout cas, il était clair qu'il voulait me voir loin de la Princesse... Sara n'était-elle donc pas au courant de la décision d'Aerthur de me chasser du château? Et cet individu qui en profitait pour remuer le couteau dans la plaie... Il me fallait comprendre ce qui se passait. Je poussai violemment la porte, empêchant Sara de finir sa phrase.
"Marek! s'écria Sara."
A peine avais-je mis un pied dans la chambre qu'Alec me fonçait dessus, son arme pointée vers mon coeur. Esquivant promptement, je lui rendais son coup. Mettant son épée sur la trajectoire de la mienne au dernier moment, il dévia mon attaque. Nous nous jaugeâmes du regard un instant. Il avait des yeux aussi gris et métalliques que sa lame. Ses longs cheveux noirs lui arrivaient à la taille et son visage, aux traits féminins, était anormalement pâle.
"Arrêtez ça tout de suite, Alec!
- Vous avez entendu la Princesse, Alec? Rangez votre arme, je ne vous veux aucun mal.
- Hum... Très bien, susurra celui-ci. Que faites-vous ici?
- Comme vous le voyez, je viens rendre visite à la Princesse. Mais je vous retourne la question.
- Eh bien, en tant que nouveau chef de la garde royale, je me devais de m'enquérir de l'état de santé de Sara, prononça-t-il en me lançant un sourire assassin.
- Ah... C'est donc vous qui me succédez...
- Marek? Interrogea Sara. Vous avez démissionné?
- Non... Ce qu'Alec a "malencontreusement" oublié de vous dire est que j'ai été démis de mes fonctions et chassé du château.
- Oh! Je... Je suis confuse... Cette décision est inadmissible! J'irai parler à mon père dès que possible! dit-elle, rageuse.
- Alec, fis-je en lui rendant son sourire assassin. Vous pouvez disposer.
- Hum... Très bien, je vous laisse."
Alec sortit, claquant bruyamment la porte derrière-lui.
"Princesse, je n'ai que très peu de temps avant qu'Alec n'appelle ses hommes et qu'ils viennent se saisir de moi.
- Alec ne ferait jamais ça!
- Si. Il vous a bien menti sur moi.
- ...
- Dans la chambre de votre frère, j'ai trouvé ceci, fis-je en lui tendant le bout de parchemin. Je me suis renseigné sur cette Coterie, et il se trouve qu'elle a un lien direct avec la prophétie.
- Erik a parlé de la prophétie juste avant de succomber à ses blessures!
- Effectivement. Je compte infiltrer cette secte afin d'élucider cette histoire.
- Très bien. Puis-je vous aidez de quelque façon que ce soit?
- Pas vraiment... La seule chose que vous avez à faire est de garder tout cela secret. N'en parlez à personne, et encore moins à cet Alec...
- Vous vous trompez sur lui... Enfin, je vais accéder à votre requête. Vous pouvez compter sur moi.
- Je le sais, chuchotai-je en m'approchant lentement de Sara.
- Bien, me coupa-t-elle, légèrement gênée. Hum... Je crois que vous pouvez y aller si vous n'avez rien d'autre à me dire..."
Etrangement, je me sentais incapable de quitter la pièce. Quelque chose me retenait... Je sentais qu'il fallait que je fasse quelque chose. Je plongeais mon regard dans celui de la Princesse. Elle était si belle. Inconsciemment, je me rapprochais petit à petit d'elle, et Sara ne semblait faire aucun geste pour me retenir. Je sentais sa calme respiration sur mon visage à présent. Un frisson me parcourut l'échine. Tout se passait au ralenti. Je n'étais plus maître de moi. En spectateur, je vis ma main caresser sa joue si douce.
"Marek...
- Chut.... Vous n'avez pas besoin de parler...
- Je... Je ne peux pas..."
Et, alors que nos lèvres allaient s'effleurer, elle posa sa tête sur mon épaule, me serrant dans ses bras. Craignant que ma voix trahisse ma déception, j'attendis quelques instants avant de lui dire que je devais partir. Acquiescant, elle desserra son étreinte.
"Soyez prudent...
- J'essaierai..."
*****
Je marchais depuis plusieurs heures, errant comme une âme en peine. Lorsque j'émergeai enfin de mon état second, je me trouvais à nouveau dans les bas-fonds de la capitale. Je devais me concentrer sur ce qui se passait aux alentours... Les brigands et bandits en tout genre qui pullulent dans ce quartier ne me préviendront pas avant de me couper la gorge. A nouveau sur mes gardes, je m'arrêtai devant une enseigne branlante: "Les Trois Grenouilles". Une taverne probablement... C'est à ce moment que je me rendis compte que j'avais horriblement soif. Je tendis le bras pour ouvrir la porte mais stoppai mon geste brusquement. Un bruit suspect s'était fait entendre juste derrière-moi. Je me retournai, intrigué. Personne. Sûrement mon imagination. Je pénétrai dans la taverne. La première chose qui me marqua fut le silence religieux qui y régnait. L'endroit avait été abandonné depuis longtemps si l'on en jugeait par la poussière qui recouvrait les tables, le comptoir et les fenêtres. Aucun signe de vie, mis à part le rai de lumière qui filtrait à travers la porte fermée en face de moi. Me rapprochant, j'entendis deux personnes converser.
"As-tu entendu les dernières nouvelles?
- Non... Que s'est-il passé?
- Eh bien, la Princesse a disparu!
- Comment ça?
- Elle est introuvable! Pourtant, les gardes royaux n'ont pas cessé de la chercher depuis qu'ils sont au courant!
- Quand cela est-il arrivé?
- Il y a à peine une heure... Le pire est que le dénommé Alec a lui aussi disparu...
- Hum... Si tu veux mon avis, il n'y est pas pour rien..."
J'en avais assez entendu. Je sortais de la taverne en trombe, me précipitant vers le château. J'avais encore cette impression bizarre, comme si l'on me guettait. M'arrêtant une fois de plus, je me retournai. Un mystérieux personnage émergea des ténèbres de la ruelle où je me trouvais. Vêtu d’une longue cape noire et la tête couverte d'un voile gris, je ne voyais pas son visage. Il s'approchait de moi, dissimulant quelque chose dans son dos.
"Qui êtes-vous?
- Quelqu'un qui a peut être ce que vous recherchez...
- ...?"
Il fit un pas sur le côté. Une personne se trouvait derrière-lui. Incrédule, je me frottai les yeux plusieurs fois avant d'admettre l'identité de cette personne. Il s'agissait de Sara.
"C'est bon, jeune fille... Tu peux rejoindre ton bien-aimé, souffla-t-il à l'oreille de Sara.
- Marek! s'écria-t-elle en plongeant dans mes bras.
- Sara... J'ai eu si peur en apprenant votre disparition... Vous allez bien?
- Ne vous inquiétez pas, il ne m'a rien fait de mal.
- Bien. Je crois que je vais devoir mettre fin à ces touchantes retrouvailles... Marek, vous avez bien formulé le voeu de rejoindre la Coterie?
- Je..., fis-je, étonné. Oui, c'est exact.
- Très bien.
- Je suis accepté?
- Oh non... Pas encore... Vous as-t-on mis au courant que vous devez passer une... petite épreuve?
- Oui. Je suis prêt à vous prouver que je suis digne de rejoindre la Coterie.
- Vraiment? Hm... D'accord. Tuez la fille.
- Pardon? Dis-je, stupéfait.
- Vous m'avez bien entendu. Tuez la fille."
Je sentais que le monde vacillait autour de moi. Il fallait que j'intègre cette secte... Pour le bien de l'humanité... A ma plus grande horreur, je me rendis compte que j'hésitais. J'envisageais de tuer la femme que j'aimais. Non! Je ne pouvais pas! Pas Sara! Mais accepterai-je d'abandonner la tâche qu'Erik m'avait confiée? Je ne pourrais vivre avec ce poids sur le coeur... La décision ne me revenait pas. Toutes ces personnes qui risquaient de mourir si je ne poursuis pas ma quête... Je n'avais pas le choix. Douloureusement, je levai mon épée au dessus de ma tête. L'inconnu esquissa un sourire. Sara me fixait des yeux, incrédule, mais je ne pouvais pas soutenir son regard empli de doute. Je fermai les yeux.
"Pardonne-moi..."
----------------------
"A cette heure où le ciel embrasse la lagune,
Où bruissent les volées d'étoiles filantes"
~~~Chapitre quatrième: Dilemme morbide~~~
Le lendemain matin, je revins au château, censé prendre les quelques affaires qui étaient restées dans mes appartements. En vérité, la raison qui me poussait à retourner à cet endroit était toute autre: je devais voir la Princesse. Son état m'inquiétait tant que je n'avais pas dormi de la nuit. Je me doutais bien qu'on ne me laisserait pas m'entretenir avec elle, mais, au point où j'en étais, je n'avais rien à perdre.
"Marek..., soupira le garde qui était en faction. Sachez que je désapprouve totalement le comportement du Roi Aerthur...
- Votre soutien me fait chaud au coeur. Maintenant, laissez-moi passer. Je dois récupérer mes affaires.
- Bien sûr. Suivez-moi.
- Je vous rassure, votre aide ne m'est pas nécessaire. Je pense savoir où se trouve ma chambre.
- Hum... Comprenez-moi, Marek. Je ne dois pas vous laisser tout seul à l'intérieur.
- Oui, bien sûr. Je comprends. Tenez, voici mon arme."
Le garde avança pour prendre mon épée. Profitant de ce court moment d'inattention, je lui assénai un coup du plat de la main dans le cou. Tandis qu'il tombait comme une masse, je pénétrai dans l'enceinte du château. Je traversai furtivement le jardin, magnifique à cette période de l'année, puis passai l'entrée. Quelques couloirs plus tard, je me trouvais en face de la chambre de Sara. Celle-ci était juste assez entrouverte pour que je puisse entendre deux voix. La première était celle de la Princesse mais la seconde m'était inconnue.
"Vous allez mieux, Princesse? fit l'inconnu d'un ton suave.
- Je vous remercie de vous soucier de mon état de santé, Alec. Ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde...
- Vous voulez sûrement parler de Marek... Je trouve sa conduite intolérable!
- Je ne lui en veux pas d'avoir suivi les indications de mon défunt frère... Seulement, il pourrait au moins venir me rendre visite...
- Les indications? Que voulez-vous dire par là? demanda-t-il, soudain intéressé.
- En fait, il a parlé de..."
Qui pouvait bien être cet Alec? En tout cas, il était clair qu'il voulait me voir loin de la Princesse... Sara n'était-elle donc pas au courant de la décision d'Aerthur de me chasser du château? Et cet individu qui en profitait pour remuer le couteau dans la plaie... Il me fallait comprendre ce qui se passait. Je poussai violemment la porte, empêchant Sara de finir sa phrase.
"Marek! s'écria Sara."
A peine avais-je mis un pied dans la chambre qu'Alec me fonçait dessus, son arme pointée vers mon coeur. Esquivant promptement, je lui rendais son coup. Mettant son épée sur la trajectoire de la mienne au dernier moment, il dévia mon attaque. Nous nous jaugeâmes du regard un instant. Il avait des yeux aussi gris et métalliques que sa lame. Ses longs cheveux noirs lui arrivaient à la taille et son visage, aux traits féminins, était anormalement pâle.
"Arrêtez ça tout de suite, Alec!
- Vous avez entendu la Princesse, Alec? Rangez votre arme, je ne vous veux aucun mal.
- Hum... Très bien, susurra celui-ci. Que faites-vous ici?
- Comme vous le voyez, je viens rendre visite à la Princesse. Mais je vous retourne la question.
- Eh bien, en tant que nouveau chef de la garde royale, je me devais de m'enquérir de l'état de santé de Sara, prononça-t-il en me lançant un sourire assassin.
- Ah... C'est donc vous qui me succédez...
- Marek? Interrogea Sara. Vous avez démissionné?
- Non... Ce qu'Alec a "malencontreusement" oublié de vous dire est que j'ai été démis de mes fonctions et chassé du château.
- Oh! Je... Je suis confuse... Cette décision est inadmissible! J'irai parler à mon père dès que possible! dit-elle, rageuse.
- Alec, fis-je en lui rendant son sourire assassin. Vous pouvez disposer.
- Hum... Très bien, je vous laisse."
Alec sortit, claquant bruyamment la porte derrière-lui.
"Princesse, je n'ai que très peu de temps avant qu'Alec n'appelle ses hommes et qu'ils viennent se saisir de moi.
- Alec ne ferait jamais ça!
- Si. Il vous a bien menti sur moi.
- ...
- Dans la chambre de votre frère, j'ai trouvé ceci, fis-je en lui tendant le bout de parchemin. Je me suis renseigné sur cette Coterie, et il se trouve qu'elle a un lien direct avec la prophétie.
- Erik a parlé de la prophétie juste avant de succomber à ses blessures!
- Effectivement. Je compte infiltrer cette secte afin d'élucider cette histoire.
- Très bien. Puis-je vous aidez de quelque façon que ce soit?
- Pas vraiment... La seule chose que vous avez à faire est de garder tout cela secret. N'en parlez à personne, et encore moins à cet Alec...
- Vous vous trompez sur lui... Enfin, je vais accéder à votre requête. Vous pouvez compter sur moi.
- Je le sais, chuchotai-je en m'approchant lentement de Sara.
- Bien, me coupa-t-elle, légèrement gênée. Hum... Je crois que vous pouvez y aller si vous n'avez rien d'autre à me dire..."
Etrangement, je me sentais incapable de quitter la pièce. Quelque chose me retenait... Je sentais qu'il fallait que je fasse quelque chose. Je plongeais mon regard dans celui de la Princesse. Elle était si belle. Inconsciemment, je me rapprochais petit à petit d'elle, et Sara ne semblait faire aucun geste pour me retenir. Je sentais sa calme respiration sur mon visage à présent. Un frisson me parcourut l'échine. Tout se passait au ralenti. Je n'étais plus maître de moi. En spectateur, je vis ma main caresser sa joue si douce.
"Marek...
- Chut.... Vous n'avez pas besoin de parler...
- Je... Je ne peux pas..."
Et, alors que nos lèvres allaient s'effleurer, elle posa sa tête sur mon épaule, me serrant dans ses bras. Craignant que ma voix trahisse ma déception, j'attendis quelques instants avant de lui dire que je devais partir. Acquiescant, elle desserra son étreinte.
"Soyez prudent...
- J'essaierai..."
*****
Je marchais depuis plusieurs heures, errant comme une âme en peine. Lorsque j'émergeai enfin de mon état second, je me trouvais à nouveau dans les bas-fonds de la capitale. Je devais me concentrer sur ce qui se passait aux alentours... Les brigands et bandits en tout genre qui pullulent dans ce quartier ne me préviendront pas avant de me couper la gorge. A nouveau sur mes gardes, je m'arrêtai devant une enseigne branlante: "Les Trois Grenouilles". Une taverne probablement... C'est à ce moment que je me rendis compte que j'avais horriblement soif. Je tendis le bras pour ouvrir la porte mais stoppai mon geste brusquement. Un bruit suspect s'était fait entendre juste derrière-moi. Je me retournai, intrigué. Personne. Sûrement mon imagination. Je pénétrai dans la taverne. La première chose qui me marqua fut le silence religieux qui y régnait. L'endroit avait été abandonné depuis longtemps si l'on en jugeait par la poussière qui recouvrait les tables, le comptoir et les fenêtres. Aucun signe de vie, mis à part le rai de lumière qui filtrait à travers la porte fermée en face de moi. Me rapprochant, j'entendis deux personnes converser.
"As-tu entendu les dernières nouvelles?
- Non... Que s'est-il passé?
- Eh bien, la Princesse a disparu!
- Comment ça?
- Elle est introuvable! Pourtant, les gardes royaux n'ont pas cessé de la chercher depuis qu'ils sont au courant!
- Quand cela est-il arrivé?
- Il y a à peine une heure... Le pire est que le dénommé Alec a lui aussi disparu...
- Hum... Si tu veux mon avis, il n'y est pas pour rien..."
J'en avais assez entendu. Je sortais de la taverne en trombe, me précipitant vers le château. J'avais encore cette impression bizarre, comme si l'on me guettait. M'arrêtant une fois de plus, je me retournai. Un mystérieux personnage émergea des ténèbres de la ruelle où je me trouvais. Vêtu d’une longue cape noire et la tête couverte d'un voile gris, je ne voyais pas son visage. Il s'approchait de moi, dissimulant quelque chose dans son dos.
"Qui êtes-vous?
- Quelqu'un qui a peut être ce que vous recherchez...
- ...?"
Il fit un pas sur le côté. Une personne se trouvait derrière-lui. Incrédule, je me frottai les yeux plusieurs fois avant d'admettre l'identité de cette personne. Il s'agissait de Sara.
"C'est bon, jeune fille... Tu peux rejoindre ton bien-aimé, souffla-t-il à l'oreille de Sara.
- Marek! s'écria-t-elle en plongeant dans mes bras.
- Sara... J'ai eu si peur en apprenant votre disparition... Vous allez bien?
- Ne vous inquiétez pas, il ne m'a rien fait de mal.
- Bien. Je crois que je vais devoir mettre fin à ces touchantes retrouvailles... Marek, vous avez bien formulé le voeu de rejoindre la Coterie?
- Je..., fis-je, étonné. Oui, c'est exact.
- Très bien.
- Je suis accepté?
- Oh non... Pas encore... Vous as-t-on mis au courant que vous devez passer une... petite épreuve?
- Oui. Je suis prêt à vous prouver que je suis digne de rejoindre la Coterie.
- Vraiment? Hm... D'accord. Tuez la fille.
- Pardon? Dis-je, stupéfait.
- Vous m'avez bien entendu. Tuez la fille."
Je sentais que le monde vacillait autour de moi. Il fallait que j'intègre cette secte... Pour le bien de l'humanité... A ma plus grande horreur, je me rendis compte que j'hésitais. J'envisageais de tuer la femme que j'aimais. Non! Je ne pouvais pas! Pas Sara! Mais accepterai-je d'abandonner la tâche qu'Erik m'avait confiée? Je ne pourrais vivre avec ce poids sur le coeur... La décision ne me revenait pas. Toutes ces personnes qui risquaient de mourir si je ne poursuis pas ma quête... Je n'avais pas le choix. Douloureusement, je levai mon épée au dessus de ma tête. L'inconnu esquissa un sourire. Sara me fixait des yeux, incrédule, mais je ne pouvais pas soutenir son regard empli de doute. Je fermai les yeux.
"Pardonne-moi..."
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"A cette heure où le ciel embrasse la lagune,
Où bruissent les volées d'étoiles filantes"
Re: Les Enfants du Destin
Désolée d'avoir mis si longtemps à lire la suite!
La fin est très... prenante! Et c'est toujours admirablement bien écrit!
Je me réjouis de savoir la suite!
(et j'espère aussi qu'il arrêtera son geste avant de transpercer Sara! )
La fin est très... prenante! Et c'est toujours admirablement bien écrit!
Je me réjouis de savoir la suite!
(et j'espère aussi qu'il arrêtera son geste avant de transpercer Sara! )
Re: Les Enfants du Destin
Aucune raison de t'excuser^^
Voilà la suite tant attendue =p ^^
~~~Chapitre cinquième: Apparences trompeuses~~~
La lame tinta sur les pavés du sol. J'étais incapable de faire ça... Ma décision avait été prise: la vie de la personne que j'aimais était plus importante que celle de toute l'humanité. L'inconnu se rapprochait de moi à présent. Me relevant, je lui fis face.
"Je ne veux pas faire ça.
- Ah? fit-il, amusé. Mon avis est que vous ne pouvez pas.
- Oui, c'est vrai. Je ne peux pas. Par contre, je n'aurais aucun mal à vous réduire à l'état de poussière.
- Si égoïste... Préférer son propre bonheur à celui des milliards de personnes qui vivent sur cette planète...
- Que... ?
- Pas de ça avec moi... Ne faites pas l'innocent. Je sais que vous voulez intégrer la Coterie pour rencontrer Azûl. Le Mal ne vous intéresse pas. Pourtant, vous devriez savoir que si l'on ne l'accepte pas, il revient à la charge. Inlassablement. Mieux vaut apprendre à le maîtriser au lieu de le subir. C'est ce que vous auriez appris si vous aviez accepté de nous rejoindre... Il n'est pas trop tard, vous savez. Vous avez encore les choses en main, mais rassurez-vous, ça ne durera pas longtemps...
- Je suis décidé. Je ne le ferai pas. On m'a appris à suivre ce que mon coeur me dicte, quelles qu'en soient les circonstances.
- Et si vous appreniez à vous servir de votre cerveau? Je vous donne une chance de réparer votre erreur et vous la laissez tomber?? Vous voulez vraiment la mort de vos congénères...
- Si c'est le prix à payer pour que Sara vive, oui.
- Décidément... Vous l'aurez voulu. Puisque vous refusez d'accéder à ma requête, je vais être obligé de le faire moi-même...
- N'y comptez pas trop."
Je me précipitai vers lui et balançait mon épée vers l'avant. Alors que celle-ci arrivait au niveau de son cou, elle dévia bizarrement de sa trajectoire, comme si elle s'était heurtée à un mur. Je réitérai mon geste mais l'issue était toujours la même. Je ne parvenais pas à le toucher. L'inconnu continuait d'avancer vers Sara, peu soucieux de mon comportement. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il la saisit par la gorge et commença à l'étrangler. Furieux, je tentai de l'empêcher de faire, mais il était toujours protégé par cette étrange aura. Impuissant, je ne pouvais qu'assister à la mise à mort de ma bien-aimée. L'inconnu me regarda, sourit une dernière fois, puis lui donna le coup de grâce. Elle retomba au sol, inerte.
"Non!!! Criai-je en étreignant son corps désormais sans vie.
- C'est douloureux d'assister à la mort de l'être que l'on aime le plus au monde, hein? Surtout quand on est aussi impuissant...
- TAISEZ VOUS!!!!
- Oh, arrêtez! Epargnez-moi ça! Si vous devez être en colère contre quelqu'un, c'est contre vous! Vous aviez les choses en main! Mais vous vous êtes obstiné malgré mes mises en garde incessantes... Si seulement vous aviez pris la bonne décision, nous n'en serions pas là! Pff... Si présomptueux...
- Je vais vous tuer!
- Nous vous n'allez pas me tuer. Vous n'en êtes pas capable. Regardez la vérité en face: vous êtes faible!
- ...
- Oui, vous êtes faible. Mais je peux vous faire une dernière proposition... Si vous voulez rejoindre la Coterie et devenir plus fort, allez l'achever.
- L'achever?... Elle n'est pas morte?
- Non, pas encore..."
L'inconnu avait raison. Je l'entendais respirer très faiblement.
"Poussez-vous, m'écriai-je. Je dois aller chercher des secours!
- ... Vous n'avez rien compris. Je ne vous laisserai pas la sauver. Elle mourra dans tous les cas!
- Monstre! Vous ne pouvez pas faire ça!
- La question est de savoir si vous, vous pouvez le faire...
- Non! Non, je ne peux pas!
- Très bien. Vous persistez dans votre comportement totalement stupide..."
L'inconnu se tut. Ses lèvres remuaient lentement, mais aucun son ne sortait de sa bouche. L'air autour de lui se teintait de noir. Il lançait un sort de magie noire, cela ne faisait aucun doute. Je ne pouvais pas parer ça. Impossible. J'étais trop faible. Il fallait que je devienne plus fort. Quel qu'en soit le prix. La raison avait finalement pris le dessus.
"Attendez! Je vais le faire...
- Ah? Vous en êtes sûr?
- Je préfère qu'elle meure de mes mains plutôt que des vôtres, monstre!
- Voilà! J'aime ce comportement! Allez-y. Je vous regarde faire."
Je fis le vide dans mon esprit et posai un dernier baiser sur son front. Puis, alors que les larmes inondaient mon visage, je plantais mon épée dans ce coeur que j'aurais tant voulu posséder... Elle eut un dernier spasme d'agonie, puis sombra dans l'immobilisme de la mort.
"Enfin! Vous ne pouvez pas savoir comme je suis content!
- ... Je vous hais! Vous avez fait de moi un assassin!
- Hé hé... Pas vraiment. Rassurez-moi, vous n'êtes pas l'un de ces protecteurs de la nature qui commencez à se répandre dans la ville?
- ... Comment ça?
- Il ne s'agissait pas de la Princesse. En fait, vous venez d'exécuter un porc issu de l'animalerie royale. Un simple sort polymorphe et le tour était joué!
- Sara est... vivante?
- Oui. Maintenant, suivez-moi, je vous dois certaines explications..."
Nous pénétrâmes ensemble dans l'établissement vide. Encore abasourdi par ce que je venais de vivre, je me laissais tomber sur la première chaise que je trouvai.
"Qu'est-ce que cela signifie? L’interrogeai-je.
- Eh bien, je devais vous faire passer un test pour savoir si vous étiez digne de rejoindre la Coterie. Il nous fallait savoir si vous pouviez tuer la personne que vous aimez si la situation l'imposait. Au début, j'ai eu un peu peur de votre réaction, mais vous avez balayé mes doutes à présent.
- Pourquoi est-ce si important?
- Vous vous engagez dans quelque chose de très important. Chacune de vos décisions sera vitale, et ce pour toute l'humanité. Je devais savoir si vous étiez capable de faire un choix qui dépasserait vos propres intérêts, d'autant plus que vous serez confrontés à plusieurs dilemmes à l'avenir.
- Mais... Pourquoi ne pas avoir tué la vraie Sara? Je croyais que la Coterie était foncièrement mauvaise?
- Ah... Ne vous fiez pas aux apparences... Ce n'est qu'une couverture pour agir en toute quiétude. Nous ne voulons faire du mal à qui que ce soit. Notre objectif est de réaliser la véritable prophétie, et pour ce faire, nous devons nous servir de toutes nos armes. Le Mal en est une. Utilisé à bon escient, il devient un incroyable atout. Enfin, Azûl pourra vous expliquer cela lui-même... Après tout, c'est à lui que revient de convaincre les nouveaux membres...
- Vous avez parlé de la véritable prophétie... Celle que je connais est donc fausse?
- Non... Mais elle n'est pas complète. Azûl en a enlevé une partie avant de la soumettre aux Deux Souverains. Contrairement à ce que certains pourraient penser, il a agit pour le bien de l'humanité. Elle n'était pas prête à savoir la vérité.
- Erik... C'est ce qu'il essayait de me dire...
- Effectivement. Le Prince a appris la vérité sur la prophétie le jour de sa mort.
- Je veux savoir...
- Je vous coupe tout de suite. Vous saurez la prophétie en temps voulu. D'ici là, contentez-vous d'obéir aux ordres de votre supérieur, à savoir moi.
- Pourquoi ne pas me la dire?
- C'est ce qui a valu la mort à votre ami. Voulez-vous subir le même sort? Non, je présume. Vous devez savoir que ce n'est pas ma décision. C'est celle du Destin. Et pour l'instant le Destin veut que vous restiez en vie.
- Soit.
- Bien. Maintenant, laissez-moi vous expliquer comment marche la Coterie. Les membres ne se réunissent jamais. Ainsi, vous ne savez pas qui en fait partie ou pas. Les ennemis sont nombreux, cela nous permet de parer à toute tentative d'infiltration et d'espionnage... Comme vous vouliez le faire d'ailleurs. Pourtant, les membres sont réunis par groupe de quatre. Un mentor et trois élèves. En l'occurrence, je suis votre mentor.
- J'ai donc deux partenaires.
- Oui. Venez, nous allons vous présenter à eux. Enfin, je crois que ça ne sera pas nécessaire..."
Il me guida vers la porte en face de moi. La conversation que j'avais entendue me revint à l'esprit. Ca aussi devait faire partie du test. Mes partenaires y avaient contribué... Ca s'annonçait mal s'ils me trahissaient déjà... Il tourna la poignée. Pénétrant à l'intérieur de la pièce, je regardais autour de moi. Personne.
"Vous pouvez vous montrer, intima l'inconnu."
Soudain, mes partenaires se matérialisèrent sous mes yeux.
"Non... Ce n'est pas possible! M’écriai-je.
- Et si^^, rétorqua Alec.
- Marek, tout va bien? Me demanda Sara en arborant un sourire malicieux.
- Que... Que faites vous là?
- La même chose que toi, dit l'inconnu derrière-moi."
Je me retournai. J'avais oublié tout ce temps de lui demander qui il était. Mais je pensais savoir maintenant.
"Le vieil homme n'est-ce pas?
- Effectivement.
- Pourquoi m'avoir menti?
- C'est le Destin qui le voulait... Encore une fois, ne te fie jamais aux apparences."
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"Quand le cœur vagabond en quête de fortune
Cherche sa destinée au son d’une goualante"
Voilà la suite tant attendue =p ^^
~~~Chapitre cinquième: Apparences trompeuses~~~
La lame tinta sur les pavés du sol. J'étais incapable de faire ça... Ma décision avait été prise: la vie de la personne que j'aimais était plus importante que celle de toute l'humanité. L'inconnu se rapprochait de moi à présent. Me relevant, je lui fis face.
"Je ne veux pas faire ça.
- Ah? fit-il, amusé. Mon avis est que vous ne pouvez pas.
- Oui, c'est vrai. Je ne peux pas. Par contre, je n'aurais aucun mal à vous réduire à l'état de poussière.
- Si égoïste... Préférer son propre bonheur à celui des milliards de personnes qui vivent sur cette planète...
- Que... ?
- Pas de ça avec moi... Ne faites pas l'innocent. Je sais que vous voulez intégrer la Coterie pour rencontrer Azûl. Le Mal ne vous intéresse pas. Pourtant, vous devriez savoir que si l'on ne l'accepte pas, il revient à la charge. Inlassablement. Mieux vaut apprendre à le maîtriser au lieu de le subir. C'est ce que vous auriez appris si vous aviez accepté de nous rejoindre... Il n'est pas trop tard, vous savez. Vous avez encore les choses en main, mais rassurez-vous, ça ne durera pas longtemps...
- Je suis décidé. Je ne le ferai pas. On m'a appris à suivre ce que mon coeur me dicte, quelles qu'en soient les circonstances.
- Et si vous appreniez à vous servir de votre cerveau? Je vous donne une chance de réparer votre erreur et vous la laissez tomber?? Vous voulez vraiment la mort de vos congénères...
- Si c'est le prix à payer pour que Sara vive, oui.
- Décidément... Vous l'aurez voulu. Puisque vous refusez d'accéder à ma requête, je vais être obligé de le faire moi-même...
- N'y comptez pas trop."
Je me précipitai vers lui et balançait mon épée vers l'avant. Alors que celle-ci arrivait au niveau de son cou, elle dévia bizarrement de sa trajectoire, comme si elle s'était heurtée à un mur. Je réitérai mon geste mais l'issue était toujours la même. Je ne parvenais pas à le toucher. L'inconnu continuait d'avancer vers Sara, peu soucieux de mon comportement. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il la saisit par la gorge et commença à l'étrangler. Furieux, je tentai de l'empêcher de faire, mais il était toujours protégé par cette étrange aura. Impuissant, je ne pouvais qu'assister à la mise à mort de ma bien-aimée. L'inconnu me regarda, sourit une dernière fois, puis lui donna le coup de grâce. Elle retomba au sol, inerte.
"Non!!! Criai-je en étreignant son corps désormais sans vie.
- C'est douloureux d'assister à la mort de l'être que l'on aime le plus au monde, hein? Surtout quand on est aussi impuissant...
- TAISEZ VOUS!!!!
- Oh, arrêtez! Epargnez-moi ça! Si vous devez être en colère contre quelqu'un, c'est contre vous! Vous aviez les choses en main! Mais vous vous êtes obstiné malgré mes mises en garde incessantes... Si seulement vous aviez pris la bonne décision, nous n'en serions pas là! Pff... Si présomptueux...
- Je vais vous tuer!
- Nous vous n'allez pas me tuer. Vous n'en êtes pas capable. Regardez la vérité en face: vous êtes faible!
- ...
- Oui, vous êtes faible. Mais je peux vous faire une dernière proposition... Si vous voulez rejoindre la Coterie et devenir plus fort, allez l'achever.
- L'achever?... Elle n'est pas morte?
- Non, pas encore..."
L'inconnu avait raison. Je l'entendais respirer très faiblement.
"Poussez-vous, m'écriai-je. Je dois aller chercher des secours!
- ... Vous n'avez rien compris. Je ne vous laisserai pas la sauver. Elle mourra dans tous les cas!
- Monstre! Vous ne pouvez pas faire ça!
- La question est de savoir si vous, vous pouvez le faire...
- Non! Non, je ne peux pas!
- Très bien. Vous persistez dans votre comportement totalement stupide..."
L'inconnu se tut. Ses lèvres remuaient lentement, mais aucun son ne sortait de sa bouche. L'air autour de lui se teintait de noir. Il lançait un sort de magie noire, cela ne faisait aucun doute. Je ne pouvais pas parer ça. Impossible. J'étais trop faible. Il fallait que je devienne plus fort. Quel qu'en soit le prix. La raison avait finalement pris le dessus.
"Attendez! Je vais le faire...
- Ah? Vous en êtes sûr?
- Je préfère qu'elle meure de mes mains plutôt que des vôtres, monstre!
- Voilà! J'aime ce comportement! Allez-y. Je vous regarde faire."
Je fis le vide dans mon esprit et posai un dernier baiser sur son front. Puis, alors que les larmes inondaient mon visage, je plantais mon épée dans ce coeur que j'aurais tant voulu posséder... Elle eut un dernier spasme d'agonie, puis sombra dans l'immobilisme de la mort.
"Enfin! Vous ne pouvez pas savoir comme je suis content!
- ... Je vous hais! Vous avez fait de moi un assassin!
- Hé hé... Pas vraiment. Rassurez-moi, vous n'êtes pas l'un de ces protecteurs de la nature qui commencez à se répandre dans la ville?
- ... Comment ça?
- Il ne s'agissait pas de la Princesse. En fait, vous venez d'exécuter un porc issu de l'animalerie royale. Un simple sort polymorphe et le tour était joué!
- Sara est... vivante?
- Oui. Maintenant, suivez-moi, je vous dois certaines explications..."
Nous pénétrâmes ensemble dans l'établissement vide. Encore abasourdi par ce que je venais de vivre, je me laissais tomber sur la première chaise que je trouvai.
"Qu'est-ce que cela signifie? L’interrogeai-je.
- Eh bien, je devais vous faire passer un test pour savoir si vous étiez digne de rejoindre la Coterie. Il nous fallait savoir si vous pouviez tuer la personne que vous aimez si la situation l'imposait. Au début, j'ai eu un peu peur de votre réaction, mais vous avez balayé mes doutes à présent.
- Pourquoi est-ce si important?
- Vous vous engagez dans quelque chose de très important. Chacune de vos décisions sera vitale, et ce pour toute l'humanité. Je devais savoir si vous étiez capable de faire un choix qui dépasserait vos propres intérêts, d'autant plus que vous serez confrontés à plusieurs dilemmes à l'avenir.
- Mais... Pourquoi ne pas avoir tué la vraie Sara? Je croyais que la Coterie était foncièrement mauvaise?
- Ah... Ne vous fiez pas aux apparences... Ce n'est qu'une couverture pour agir en toute quiétude. Nous ne voulons faire du mal à qui que ce soit. Notre objectif est de réaliser la véritable prophétie, et pour ce faire, nous devons nous servir de toutes nos armes. Le Mal en est une. Utilisé à bon escient, il devient un incroyable atout. Enfin, Azûl pourra vous expliquer cela lui-même... Après tout, c'est à lui que revient de convaincre les nouveaux membres...
- Vous avez parlé de la véritable prophétie... Celle que je connais est donc fausse?
- Non... Mais elle n'est pas complète. Azûl en a enlevé une partie avant de la soumettre aux Deux Souverains. Contrairement à ce que certains pourraient penser, il a agit pour le bien de l'humanité. Elle n'était pas prête à savoir la vérité.
- Erik... C'est ce qu'il essayait de me dire...
- Effectivement. Le Prince a appris la vérité sur la prophétie le jour de sa mort.
- Je veux savoir...
- Je vous coupe tout de suite. Vous saurez la prophétie en temps voulu. D'ici là, contentez-vous d'obéir aux ordres de votre supérieur, à savoir moi.
- Pourquoi ne pas me la dire?
- C'est ce qui a valu la mort à votre ami. Voulez-vous subir le même sort? Non, je présume. Vous devez savoir que ce n'est pas ma décision. C'est celle du Destin. Et pour l'instant le Destin veut que vous restiez en vie.
- Soit.
- Bien. Maintenant, laissez-moi vous expliquer comment marche la Coterie. Les membres ne se réunissent jamais. Ainsi, vous ne savez pas qui en fait partie ou pas. Les ennemis sont nombreux, cela nous permet de parer à toute tentative d'infiltration et d'espionnage... Comme vous vouliez le faire d'ailleurs. Pourtant, les membres sont réunis par groupe de quatre. Un mentor et trois élèves. En l'occurrence, je suis votre mentor.
- J'ai donc deux partenaires.
- Oui. Venez, nous allons vous présenter à eux. Enfin, je crois que ça ne sera pas nécessaire..."
Il me guida vers la porte en face de moi. La conversation que j'avais entendue me revint à l'esprit. Ca aussi devait faire partie du test. Mes partenaires y avaient contribué... Ca s'annonçait mal s'ils me trahissaient déjà... Il tourna la poignée. Pénétrant à l'intérieur de la pièce, je regardais autour de moi. Personne.
"Vous pouvez vous montrer, intima l'inconnu."
Soudain, mes partenaires se matérialisèrent sous mes yeux.
"Non... Ce n'est pas possible! M’écriai-je.
- Et si^^, rétorqua Alec.
- Marek, tout va bien? Me demanda Sara en arborant un sourire malicieux.
- Que... Que faites vous là?
- La même chose que toi, dit l'inconnu derrière-moi."
Je me retournai. J'avais oublié tout ce temps de lui demander qui il était. Mais je pensais savoir maintenant.
"Le vieil homme n'est-ce pas?
- Effectivement.
- Pourquoi m'avoir menti?
- C'est le Destin qui le voulait... Encore une fois, ne te fie jamais aux apparences."
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"Quand le cœur vagabond en quête de fortune
Cherche sa destinée au son d’une goualante"
Re: Les Enfants du Destin
Wow! J'adore ton style! J'accroche toujours autant à ton histoire! Que de rebondissements!
Encore bravo... et vivement que tu postes la suite!
Encore bravo... et vivement que tu postes la suite!
Re: Les Enfants du Destin
Eh bien, c'était rapide cette fois-ci^^
Encore merci pour ton assiduité
~~~Chapitre sixième: Première mission~~~
"Attendez..., fis-je, déconcerté. Depuis le début, vous faites partie de la Coterie?
- C'est exact, répondit le vieil homme. Enfin, vous aurez tout le temps de bavarder durant votre voyage.
- Notre voyage? Rétorqua Sara.
- Oui. Vous partez pour Baldras, la capitale de Leor.
- Stop! Je ne vais nulle part avec lui, objecta Alec en me pointant du doigt.
- Je suis d'accord avec Alec..., opinai-je
- Arrêtez de faire les gamins... J'ai passé l'âge de gérer ce genre de chamailleries. Alors si quelqu'un veut rester ici, je vous en prie.
- ...
- ...
- Bon, maintenant que cela est mis au point, je vais vous expliquer en quoi consiste votre première mission en tant que membres de la Coterie. Après la mort de Raul le Sauveur, ses deux fils ont décidé de ne pas se battre pour sa succession. Il ont alors fait un pacte. Calintz donna sa hache à Aerthur et Aerthur son épée à Calintz. Celles-ci furent scellées, la première ici, la seconde à Baldras. Votre rôle est de ramener son épée à Aerthur.
- Mais... Cela sera considéré comme une déclaration de guerre! Remarqua Sara.
- Oui... Et alors?
- Et alors cela ne fera que tuer d'autres vies innocentes! Je croyais que le but de la Coterie était de mettre fin à la Guerre?!
- Je n'ai jamais dit ça... Son seul but est de suivre la prophétie, et puisque vous ne la connaissez qu'en partie, vous n'êtes pas en position de protester.
- Hum..., fis-je, dubitatif.
- Je reprends. J'imagine que vous vous doutez que ce ne sera pas de toute facilité. Pour cela, je vais donner à chacun quatre objets. Vous ne devez en aucun cas les montrer à qui que ce soit, y compris entre vous. Me suis-je bien fait comprendre? ... Bien. On va commencer par toi, Marek. Suis-moi."
Lorsque nous fûmes sortis de la pièce, le vieil homme me tendit une bourse sans mot dire. J'en inspectais le contenu. Deux écus, un fil de fer, une chevalière en argent et un bracelet de jade... Alors que je m'apprêtais à lui demander en quoi cela pourrait me servir, il m'intima le silence et m'indiqua la porte. Je m'exécutai. Quelques instants plus tard, alors que Sara et Alec avaient eux aussi reçu leur "équipement", nous sortîmes de l'établissement.
" Bien, fit le vieil homme. Vous devez y aller maintenant. Rendez-vous au petit village portuaire de Jarel. Vous pourrez y trouver une embarcation qui vous permettra de traverser la Mer de la Séparation.
- Compris, dis-je. J'espère que nous nous reverrons très tôt.
- Une dernière chose avant que vous partiez... Vous n'êtes pas seuls sur cette affaire. Une autre équipe de la Coterie y travaille. Lorsque vous atteindrez Baldras, cherchez un certain Caleb. Il pourra vous aider..."
*****
Après avoir acheté des chevaux et des armes de rechange, nous nous engageâmes sur la route menant à Jarel. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la Mer de la Séparation, les champs dorés et fleuris laissaient place à des pâturages dévastés. La Guerre avait déjà causé de nombreux dégâts... Dans cette atmosphère tendue, le voyage se poursuivait, plus silencieux que jamais. Mon aversion m'empêchant catégoriquement de converser avec Alec, je tentais de rompre la glace avec Sara.
"Hum... Je ne savais pas que vous maniiez l'arc, Princesse.
- C'est mon défunt frère qui m'a appris à m'en servir... Hum... Vous pouvez me tutoyer, Marek.
- Sara a raison, déclara Alec. Vous ne devriez pas être si distant à cause de ce qui a failli se passer dans cette chambre...
- Que...? Fis-je.
- Oh... J'étais derrière la porte à ce moment et j'ai tout entendu. Je n'étais pas parti appeler mes gardes comme tu le pensais...
- On dirait que je me suis trompé sur toi..., admis-je. Au lieu d'être un peureux, tu es un fouineur!
- Arrêtez ça tout de suite! s'écria Sara. Je ne sais pas pourquoi vous vous détestez autant, mais je ne tiendrais pas à ce rythme, alors calmez-vous.
- Très bien. Changeons de sujet. Ce vieil homme ne m'inspire rien de bon..., remarqua Alec.
- Hum... J'ai confiance en lui, fis-je. Il y a forcément une raison pour qu'il nous envoie chercher l'épée d'Aerthur...
- Et ces objets? demanda Sara. Suis-je la seule à avoir l'impression qu’ils me seront inutiles?
- Non, répondis-je. Je ne comprends pas pourquoi il nous les a donnés...
- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi on ne peut pas se les montrer..., maugréa Alec. Pour ma part, j'ai l'impression qu'ils se fiche de nous...
- Je ne crois pas..., hésita Sara.
- Hum... Désobéissons-lui, proposai-je. Avec toutes ses insinuations sur le soi-disant "Destin" qui guide nos pas, il devrait l'avoir prévu...
- Même si c'est douloureux à dire, je suis d'accord avec toi, dit Alec.
- ... Bon, si vous insistez, concéda Sara."
Nous nous arrêtâmes et vidâmes le contenu de ces fameuses bourses sur le sol. Sara possédait un collier en or, un morceau de tissu, une lettre cachetée et une fiole de vin. Alec, quant à lui, avait reçu un dé, un bout de papier usé et un mouchoir brodé d'un étrange symbole.
"Eh bien..., soupirai-je. On dirait que nous sommes tous dans le même cas...
- Oui..., fit Sara. ... Une seconde! Alec, pourquoi as-tu montré seulement trois objets?
- Ah, ça..., dit Alec en arborant un sourire énigmatique. Vous n'êtes pas autorisés à voir mon quatrième objet. Comprenez-moi, je ne fais qu'obéir aux ordres de notre mentor...
- Non, je ne comprends pas! Criai-je en dégainant mon épée. Montre nous ton quatrième objet!
- Je ne peux pas... Crois-moi, c'est mieux pour vous. Mais rassurez-vous, vous le saurez un jour...
- Marek! Range ton épée! s'écria Sara. Faisons confiance à Alec.
- D'accord... Mais je saurais la vérité sur cet objet plus tôt que tu ne le crois!"
Sur ce, je remontai sur mon cheval et l'éperonnai. La route serait plus longue que prévu en compagnie de cet énergumène qui jouait avec mes nerfs...
*****
Nous étions finalement arrivés à Jarel. Ce petit village était à l'origine un simple port mais, avec la Guerre, il avait pris une envergure importante. Dans le temps, il avait été une partie de Baldras, mais à la mort de Raul, le continent s'était divisé en deux parties. Jarel et Baldras étaient donc seulement séparées par la Mer de la... Séparation. C'était à présent le plus grand centre d'approvisionnement en armes et denrées en tout genre. Y trouver un bateau en partance pour Leor ne posait donc en principe aucune difficulté. Pourtant, à notre arrivée, la jetée était déserte. Aucun bateau n'y était amarré. Nous nous rendîmes donc à la taverne la plus proche pour collecter quelques renseignements.
"Holà, tavernier! M’exclamai-je en entrant dans l'établissement."
Personne ne me prêta attention. Je répétai ma phrase mais l'effet était toujours le même. On m'ignorait.
"Marek... Je crois que tu dois parler plus fort, remarqua Alec, secouant la tête en signe de dénégation."
En effet, la taverne était pleine à craquer et ma voix se perdait dans l'ampleur du boucan qui y régnait. Les yeux à demi-fermés à cause de la fumée opaque qui faisait office d'air en ce lieu, je me dirigeais vers le comptoir.
"Hum... Bonjour à toi! Tentai-je.
- ... Qu'est-ce que je vous sers? demanda le barman.
- Nous ne sommes pas là pour nous désaltérer... Nous voulons des explications, intervint Alec.
- Quel genre d'explications? demanda le tavernier, suspicieux.
- Pourquoi aucun bateau n'est-il appareillé au port?
- ... Vous êtes nouveaux ici... Pas au courant de l'embargo, hein?
- L'embargo?
- Eh bien... Notre cher Roi Aerthur s'est saisi de tous les bateaux du port et a interdit tout départ vers Leor. Une décision logique, vu les circonstances actuelles... Il ne voulait apparemment pas que son frère continue à importer des armes de la République. Remarquez, je n'ai pas à me plaindre: vous voyez tous ces marins? A l'heure qu'il est, ils seraient en mer au lieu de se saouler dans ma taverne! Haha!
- Il n'y a donc aucun moyen de quitter Girishia? S’enquit Sara.
- Je n'ai pas dit ça... Il existe toujours un moyen! Haha! Reste à savoir combien vous êtes prêts à payer...
- Actuellement, nous sommes à cours de moyens..., remarquai-je
- Il ne s'agit pas d'or... Il existe un capitaine dont le bateau a été épargné. Il compte partir demain, à l'aube. Vous devrez le défier pour pouvoir monter à bord...
- Le défier?
- Oui... Enfin, ce n'est pas un défi ordinaire...
- Que voulez-vous dire par là?
- Eh bien... Sachez seulement que si vous perdez, vous serez tout de même du voyage... En tant qu'esclaves!
- Un marchand d'esclaves! s'exclama Sara.
- Effectivement! Et le prix à payer est votre liberté... Enfin, vous pouvez gagner le défi tout de même...
- J'y compte bien! M’exclamai-je. Où pouvons-nous le trouver?
- Suivez-moi..."
Le tavernier nous entraînant derrière le comptoir. Après nous êtres glissés à travers une trappe, nous traversâmes un long couloir enfumé. Finalement, nous nous arrêtâmes devant un rideau de velours.
"Je vous préviens une dernière fois..., fit le tavernier. Etes-vous sûrs de vouloir entrer dans cette pièce?
- Oui, répondis-je d'un ton ferme.
- Bien. Allez-y, il vous attend."
Le tavernier tira le rideau. Je vis le visage d´Alec se décomposer.
"Ah! Alec! Comme on se retrouve! S´exclama le capitaine.
- Oh non... Pas lui! S´écria Alec."
------------------------
"A cette heure où le ciel pointe son oeil de feu
Je te savais déjà, mon double, mon nous deux."
/Fin de la deuxième strophe/
Encore merci pour ton assiduité
~~~Chapitre sixième: Première mission~~~
"Attendez..., fis-je, déconcerté. Depuis le début, vous faites partie de la Coterie?
- C'est exact, répondit le vieil homme. Enfin, vous aurez tout le temps de bavarder durant votre voyage.
- Notre voyage? Rétorqua Sara.
- Oui. Vous partez pour Baldras, la capitale de Leor.
- Stop! Je ne vais nulle part avec lui, objecta Alec en me pointant du doigt.
- Je suis d'accord avec Alec..., opinai-je
- Arrêtez de faire les gamins... J'ai passé l'âge de gérer ce genre de chamailleries. Alors si quelqu'un veut rester ici, je vous en prie.
- ...
- ...
- Bon, maintenant que cela est mis au point, je vais vous expliquer en quoi consiste votre première mission en tant que membres de la Coterie. Après la mort de Raul le Sauveur, ses deux fils ont décidé de ne pas se battre pour sa succession. Il ont alors fait un pacte. Calintz donna sa hache à Aerthur et Aerthur son épée à Calintz. Celles-ci furent scellées, la première ici, la seconde à Baldras. Votre rôle est de ramener son épée à Aerthur.
- Mais... Cela sera considéré comme une déclaration de guerre! Remarqua Sara.
- Oui... Et alors?
- Et alors cela ne fera que tuer d'autres vies innocentes! Je croyais que le but de la Coterie était de mettre fin à la Guerre?!
- Je n'ai jamais dit ça... Son seul but est de suivre la prophétie, et puisque vous ne la connaissez qu'en partie, vous n'êtes pas en position de protester.
- Hum..., fis-je, dubitatif.
- Je reprends. J'imagine que vous vous doutez que ce ne sera pas de toute facilité. Pour cela, je vais donner à chacun quatre objets. Vous ne devez en aucun cas les montrer à qui que ce soit, y compris entre vous. Me suis-je bien fait comprendre? ... Bien. On va commencer par toi, Marek. Suis-moi."
Lorsque nous fûmes sortis de la pièce, le vieil homme me tendit une bourse sans mot dire. J'en inspectais le contenu. Deux écus, un fil de fer, une chevalière en argent et un bracelet de jade... Alors que je m'apprêtais à lui demander en quoi cela pourrait me servir, il m'intima le silence et m'indiqua la porte. Je m'exécutai. Quelques instants plus tard, alors que Sara et Alec avaient eux aussi reçu leur "équipement", nous sortîmes de l'établissement.
" Bien, fit le vieil homme. Vous devez y aller maintenant. Rendez-vous au petit village portuaire de Jarel. Vous pourrez y trouver une embarcation qui vous permettra de traverser la Mer de la Séparation.
- Compris, dis-je. J'espère que nous nous reverrons très tôt.
- Une dernière chose avant que vous partiez... Vous n'êtes pas seuls sur cette affaire. Une autre équipe de la Coterie y travaille. Lorsque vous atteindrez Baldras, cherchez un certain Caleb. Il pourra vous aider..."
*****
Après avoir acheté des chevaux et des armes de rechange, nous nous engageâmes sur la route menant à Jarel. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la Mer de la Séparation, les champs dorés et fleuris laissaient place à des pâturages dévastés. La Guerre avait déjà causé de nombreux dégâts... Dans cette atmosphère tendue, le voyage se poursuivait, plus silencieux que jamais. Mon aversion m'empêchant catégoriquement de converser avec Alec, je tentais de rompre la glace avec Sara.
"Hum... Je ne savais pas que vous maniiez l'arc, Princesse.
- C'est mon défunt frère qui m'a appris à m'en servir... Hum... Vous pouvez me tutoyer, Marek.
- Sara a raison, déclara Alec. Vous ne devriez pas être si distant à cause de ce qui a failli se passer dans cette chambre...
- Que...? Fis-je.
- Oh... J'étais derrière la porte à ce moment et j'ai tout entendu. Je n'étais pas parti appeler mes gardes comme tu le pensais...
- On dirait que je me suis trompé sur toi..., admis-je. Au lieu d'être un peureux, tu es un fouineur!
- Arrêtez ça tout de suite! s'écria Sara. Je ne sais pas pourquoi vous vous détestez autant, mais je ne tiendrais pas à ce rythme, alors calmez-vous.
- Très bien. Changeons de sujet. Ce vieil homme ne m'inspire rien de bon..., remarqua Alec.
- Hum... J'ai confiance en lui, fis-je. Il y a forcément une raison pour qu'il nous envoie chercher l'épée d'Aerthur...
- Et ces objets? demanda Sara. Suis-je la seule à avoir l'impression qu’ils me seront inutiles?
- Non, répondis-je. Je ne comprends pas pourquoi il nous les a donnés...
- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi on ne peut pas se les montrer..., maugréa Alec. Pour ma part, j'ai l'impression qu'ils se fiche de nous...
- Je ne crois pas..., hésita Sara.
- Hum... Désobéissons-lui, proposai-je. Avec toutes ses insinuations sur le soi-disant "Destin" qui guide nos pas, il devrait l'avoir prévu...
- Même si c'est douloureux à dire, je suis d'accord avec toi, dit Alec.
- ... Bon, si vous insistez, concéda Sara."
Nous nous arrêtâmes et vidâmes le contenu de ces fameuses bourses sur le sol. Sara possédait un collier en or, un morceau de tissu, une lettre cachetée et une fiole de vin. Alec, quant à lui, avait reçu un dé, un bout de papier usé et un mouchoir brodé d'un étrange symbole.
"Eh bien..., soupirai-je. On dirait que nous sommes tous dans le même cas...
- Oui..., fit Sara. ... Une seconde! Alec, pourquoi as-tu montré seulement trois objets?
- Ah, ça..., dit Alec en arborant un sourire énigmatique. Vous n'êtes pas autorisés à voir mon quatrième objet. Comprenez-moi, je ne fais qu'obéir aux ordres de notre mentor...
- Non, je ne comprends pas! Criai-je en dégainant mon épée. Montre nous ton quatrième objet!
- Je ne peux pas... Crois-moi, c'est mieux pour vous. Mais rassurez-vous, vous le saurez un jour...
- Marek! Range ton épée! s'écria Sara. Faisons confiance à Alec.
- D'accord... Mais je saurais la vérité sur cet objet plus tôt que tu ne le crois!"
Sur ce, je remontai sur mon cheval et l'éperonnai. La route serait plus longue que prévu en compagnie de cet énergumène qui jouait avec mes nerfs...
*****
Nous étions finalement arrivés à Jarel. Ce petit village était à l'origine un simple port mais, avec la Guerre, il avait pris une envergure importante. Dans le temps, il avait été une partie de Baldras, mais à la mort de Raul, le continent s'était divisé en deux parties. Jarel et Baldras étaient donc seulement séparées par la Mer de la... Séparation. C'était à présent le plus grand centre d'approvisionnement en armes et denrées en tout genre. Y trouver un bateau en partance pour Leor ne posait donc en principe aucune difficulté. Pourtant, à notre arrivée, la jetée était déserte. Aucun bateau n'y était amarré. Nous nous rendîmes donc à la taverne la plus proche pour collecter quelques renseignements.
"Holà, tavernier! M’exclamai-je en entrant dans l'établissement."
Personne ne me prêta attention. Je répétai ma phrase mais l'effet était toujours le même. On m'ignorait.
"Marek... Je crois que tu dois parler plus fort, remarqua Alec, secouant la tête en signe de dénégation."
En effet, la taverne était pleine à craquer et ma voix se perdait dans l'ampleur du boucan qui y régnait. Les yeux à demi-fermés à cause de la fumée opaque qui faisait office d'air en ce lieu, je me dirigeais vers le comptoir.
"Hum... Bonjour à toi! Tentai-je.
- ... Qu'est-ce que je vous sers? demanda le barman.
- Nous ne sommes pas là pour nous désaltérer... Nous voulons des explications, intervint Alec.
- Quel genre d'explications? demanda le tavernier, suspicieux.
- Pourquoi aucun bateau n'est-il appareillé au port?
- ... Vous êtes nouveaux ici... Pas au courant de l'embargo, hein?
- L'embargo?
- Eh bien... Notre cher Roi Aerthur s'est saisi de tous les bateaux du port et a interdit tout départ vers Leor. Une décision logique, vu les circonstances actuelles... Il ne voulait apparemment pas que son frère continue à importer des armes de la République. Remarquez, je n'ai pas à me plaindre: vous voyez tous ces marins? A l'heure qu'il est, ils seraient en mer au lieu de se saouler dans ma taverne! Haha!
- Il n'y a donc aucun moyen de quitter Girishia? S’enquit Sara.
- Je n'ai pas dit ça... Il existe toujours un moyen! Haha! Reste à savoir combien vous êtes prêts à payer...
- Actuellement, nous sommes à cours de moyens..., remarquai-je
- Il ne s'agit pas d'or... Il existe un capitaine dont le bateau a été épargné. Il compte partir demain, à l'aube. Vous devrez le défier pour pouvoir monter à bord...
- Le défier?
- Oui... Enfin, ce n'est pas un défi ordinaire...
- Que voulez-vous dire par là?
- Eh bien... Sachez seulement que si vous perdez, vous serez tout de même du voyage... En tant qu'esclaves!
- Un marchand d'esclaves! s'exclama Sara.
- Effectivement! Et le prix à payer est votre liberté... Enfin, vous pouvez gagner le défi tout de même...
- J'y compte bien! M’exclamai-je. Où pouvons-nous le trouver?
- Suivez-moi..."
Le tavernier nous entraînant derrière le comptoir. Après nous êtres glissés à travers une trappe, nous traversâmes un long couloir enfumé. Finalement, nous nous arrêtâmes devant un rideau de velours.
"Je vous préviens une dernière fois..., fit le tavernier. Etes-vous sûrs de vouloir entrer dans cette pièce?
- Oui, répondis-je d'un ton ferme.
- Bien. Allez-y, il vous attend."
Le tavernier tira le rideau. Je vis le visage d´Alec se décomposer.
"Ah! Alec! Comme on se retrouve! S´exclama le capitaine.
- Oh non... Pas lui! S´écria Alec."
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"A cette heure où le ciel pointe son oeil de feu
Je te savais déjà, mon double, mon nous deux."
/Fin de la deuxième strophe/
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