Adult Time - no spoilers

Je viens de remarquer que ça fait une éternité que j'ai pas posté !! honte à moi !!

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Chapitre 40

R : Et tu crois que ça marche pour les histoires avortées ?

Frank la fixa, réfléchissant à ce qui pouvait bien hanter Reese.

F : Je… (la fixant) Si tu parles de… (silence) Dans le cas où une histoire se finit abruptement et qu’ils se retrouvent plusieurs années plus tard… il y a la possibilité qu’ils n’aient pas vécu tout ce que le destin leur réservait… dans ce cas précis, alors oui… je conçois que ça pourrait marcher…

Il l’observa. Elle s’était rapidement redresser contre la tête de lit, et son regard se faisait de plus en plus fuyant, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Frank.

F : (doucement) Il ne t’a jamais comprise.

R : (le fixant subitement) Parce que toi oui ?!

F : (doucement) Je n’ai jamais dit ça… (silence) mais j’essaye. (murmurant) Ce que j’ai dit hier, je le maintiens. (silence) Tu peux rester ici, aussi longtemps que tu voudras-

R : Non. Je vais rentrer. (silence) J’ai de la paperasserie qui m’attend.

Elle sortit comme une bombe du lit, sans un regard pour lui. Il soupira longuement et ferma les yeux, entendant la porte se refermer.
Il se laissa retomber sur le lit, se demandant ce qui avait pu la contrarier.

* * * * * *

Il était figé. Elle était là de nouveau, face à lui, les yeux ouverts et un sourire crispé sur les lèvres. La tension se fit de plus en plus intense et, Rafe qui se trouvait au milieu trouva opportun de les laisser entre eux. Il sortit et referma la porte sans bruit.

Machinalement, il s’avança vers elle, sans couper ce fil que leur regard avait tissé. D’un geste naturel, il glissa sa main dans la sienne et, tout près d’elle, il ne put résister une seconde de plus à garder ce visage impassible. Tout ressortait. Sa haine, son désespoir, sa culpabilité, son amour pour elle… il laissait enfin voir qui il était réellement. Ils n’avaient échangés aucun mot quand elle l’attira doucement dans ses bras où elle pu laisser libre court à ses larmes. Le revoir, le sentir près d’elle, sans compter le fait qu’il soit là pour elle, toutes ses choses lui faisait enfin réaliser qu’il était indispensable à sa survie.

S’accrochant à elle, sa tête dans le creux de son cou, il était tel l’enfant qu’il avait été à la mort de sa mère. Le petit garçon malheureux et qui faisait le vœu qu’on lui ramène sa maman le plus vite possible. Elle sentait ses larmes sur sa chemise, mais ça elle s’en moquait comme de sa première poupée, seul l’homme qu’elle étreignait l’importait. Seul lui comptait… et compterait toujours. Ils restèrent de longues minutes ainsi. Elle ne voulait pas imaginer le moment où il reprendrait ses esprits et s’éloignerait d’elle. Toutefois, elle dût s’y faire mais ne lâcha pas sa main alors qu’il se détacha pour s’asseoir à ses cotés.

Leurs regards s’accrochaient et tout passaient par ceux-ci. Les mots ne pouvaient franchirent leurs lèvres. Tout se bousculaient en eux, les joies, les peines, les douleurs, les rancoeurs. Le temps leur semblait éternel mais trop court à la fois. Lorsque le portable de Bryan sonna, il dut briser leur moment et sortir de la chambre. Il échangea un léger regard avec Rafe qui se précipita dans la chambre d’Ally

R : (doucement, souriant) La belle au bois dormant a fait un joli rêve ?

Ally esquissa un léger sourire et détourna le regard un instant avant de le fixer.

A : Comment il va ?

R : (la fixant, doucement) Je ne sais pas… (silence) je ne suis pas la personne la mieux placée pour te répondre-

A : (murmurant) Ouais…

R : (doucement) J’ai prévenu Karine, Emma, Chris et Ben de ton réveil-

A : Je suppose qu’ils vont pas tarder-

Br : (la fixant, doucement) Sauf que Karine ne viendra pas.

A : (le fixant, murmurant) Pourquoi ??

Br : Elle est enceinte…

A : Oh… (silence) je vois. Chris doit être sur sa planète-

Rafe réalisait qu’ils commençaient tout juste à parler, il s’éclipsa, les laissant renouer lentement.

Br : (murmurant) Oui… sauf que Karine fait des malaises à répétition… à cause des hôpitaux-

A : (doucement) Chris doit la chouchouter alors… (silence) ça finira par s’atténuer, je pense.

Elle le fixa, tentant de sonder son malaise mais il restait sur ses gardes et elle ne pouvait pas lire en lui.

A : Et toi ?

Br : Je vais bien.

A : (le fixant, soupirant) Arrête de me mentir !

Br : (la fixant) C’est la vérité… je vais mieux… beaucoup mieux même.

A : (le fixant) Je pensais que j’étais ton amie et que tu ne me cacherais rien-

Br : (évitant son regard) Tu veux que je te dise quoi ?? (silence) j’avais tout oublié… et maintenant j’ai deux vies-

Bryan n’avait pas finit sa phrase qu’un brouhaha se fit entendre. Karine avait ouvert la porte en grand, un Chris la surveillant à chaque pas. Emma et Ben les suivaient à quelques mètres derrières. Karine fut la première à se jeter dans les bras de son amie, puis réalisa que Bryan était présent et discutait avec Ally.

K : (doucement) On dérange ??

Br : (se tournant) Non, on avait fini…

Il échangea un dernier regard avec Ally et sortit de la chambre en murmurant quelque chose d’incompréhensible. Ally avait baissé la tête à la réponse de Bryan puis l’avait observé sortir de la chambre.

K : (doucement) Certaines choses sont pas prêtes de s’arranger à ce que je vois…

A : (soupirant) Si tu pouvais oublier ce qui vient de se passer, ça m’arrangerait !

K : Tu rêves là ! tu viens de me donner du boulot-

C : (levant les yeux au ciel, puis fixant Ally) Le jour où tu parviendra à l’arrêter fait moi signe !

Ally lui sourit puis après plusieurs minutes de négociations, Chris parvint à raisonner Karine de s’asseoir sur le fauteuil et de ne plus en bouger. Emma et Ben les regardaient. Ces deux derniers tentaient doucement de recoller les morceaux de leur couple. Emma n’était jamais retourner voir Sébastien. Elle avait reçu les papiers du divorce la veille avec une annotation dessus, sans la signature de Seb. Elle s’était promit d’en parler à Ben, mais n’avait aucune idée de comment aborder le sujet. Elle glissa lentement sa main dans la sienne et posa sa tête sur son épaule. Il la rapprocha doucement de lui puis son regard se posa sur Ally.

B : Comment tu te sens ?

A : Je crois pas que ça peut être pire… (fixant Chris) Je suppose que j’ai rechuté, non ?

C : (doucement) Ouais… (silence) mais le bon coté c’est que Bryan est là-

K : (la fixant) Je suis sûre qu’il-

A : (les fixant tour à tour) Ne commencez pas à le défendre !

Emma échangea un regard avec Karine, qui en disait long. Cette dernière murmura quelques mots à Chris, qui au vu de sa réaction, refusait catégoriquement de la laisser dans cette chambre sans lui.

Il capitula après plusieurs minutes et uniquement après la promesse d’Emma de veiller sur Karine. Il sortit alors dans le couloir, retrouvant Rafe, assis dans une chaise.

* * * * * *

3 jours plus tard,

C : Je pense qu’on doit le faire. (silence) On est une famille après tout… même si la vie nous a séparé pendant presque toute notre enfance-

F : Tu as raison. (silence, murmurant) Je pense que c’est… ce que maman aurait voulu-

Chris le fixait, surprit qu’il ait si facilement accepté son idée mais surtout par la lueur qui avait traverser son regard, en l’entendant prononcer « maman ».

C : Donc tu penses-

F : Je vais le faire. Je déposerais la demande ce soir.

C : (murmurant) Merci… ça compte beaucoup pour moi.

F : (petit sourire) Je sais… autant que ton futur mariage avec Karine ??

C : (fronçant les sourcils) Qui t’a raconté ça ??

F : (souriant) Qu’est ce que tu crois ?? j’ai des sources fiables-

??: JE PEUX SAVOIR CE QUI PASSE PAR TON PSEUDO CERVEAU EN DEPOSANT CETTE REQUETE ?!!!

C : (surprit, petit sourire) Je crois que ça chauffe pour toi !

F : Reese-

Reese avait déboulé dans son bureau sans frapper et elle n’avait même pas aperçu Chris.

R : NON !! C’est trop facile !! Tu requiers que mon client ait 5 ans de mise à l’épreuve-

F : C’est le minimum !! Tu le sais comme moi !!

R : Tu condamnes ce jeune !! Il ne pourra pas faire d’études !! Sa vie sera gâchée-

F : Non-

R : Il ne pourra jamais entrer à l’université avec une condamnation à son dossier !! C’est une épée Damoclès au dessus de sa tête !! A croire que tu n’as jamais été désespéré-

F : Reese-

R : T’es bien comme les autres !! Macho, égoïste, nombriliste, sans remords, tu n’es qu’un carriériste qui n’hésite pas à marcher sur les autres pour avancer… mais n’attends pas de moi que je reste les bras croiser alors que tu vas crucifier mon client !!

Elle ressortie comme elle était entrée puis claqua la porte derrière elle, tandis que Chris avait observé l’échange entre eux. Il fixa doucement Frank, estomaqué par la réaction de Reese.

C : Alors là… (silence) Je crois qu’elle t’en veut !

F : (soupirant) Ouais… et j’ai pas fini d’en baver…

Chris regarda suspicieusement son frère. Ce dernier le réalisa et se rassit dans son fauteuil.

C : Elle est… effectivement… plus furieuse que Karine. (silence) Elle m’avait parut beaucoup plus calme et posée l’autre jour-

F : (murmurant) Ouais… ça passera sûrement avec le temps…

C : (le fixant) Vous aviez pourtant l’air de bien vous entendre-

F : On s’entend bien… (silence) Enfin sauf quand on veut tous les deux avoir raison…

C : (doucement) Tu serais pas amoureux toi ?

F : Dis pas n’importe quoi ?!! (silence) Qui pourrait tomber amoureux d’une furie pareil ?!

C : (petit sourire) L’un de nous deux…

F : (levant les yeux au ciel) Karine serait ravie d’entendre ça !

* * * * * *

Elle avait profité du prétexte d’aller chercher Lucas pour voir Fred. Elle avait longuement réfléchi à la façon de lui annoncer le plus en douceur, mais tous les mots qui se formaient dans sa tête, lui paraissaient violents.
Lucas jouait à un jeu vidéo quand elle vit Fred revenir avec un café.

K : (le prenant) Merci… (silence) mais je n’y ais plus droit…

Fred fronçait les sourcils, avec un petit sourire moqueur sur les lèvres.

F : Toi, plus de café ?!! Dis moi que j’hallucine !!! (silence) Tu tuerais père et mère pour du café !

K : (souriant) Ouais… d’ailleurs depuis quelques semaines, je dois m’habituer au goût du lait chaud !

F : (sérieux) Ça va mal avec Chris ??

K : (léger sourire) Non non… Chris est parfait… comme toujours. Il est à mes petits soins. D’ailleurs si tu m’avais prédit ça, y’a quelques années j’aurais jamais pus le croire…

Son regard allait de Lucas à Fred pendant plusieurs secondes avant qu’elle le fixe droit dans les yeux.

K : (doucement) Je me suis toujours dit que si ça devait arriver… je serais mariée et heureuse en ménage, j’aurais un boulot que j’aime… (silence) enfin, j’aurais jamais imaginé que ça serait si difficile de te l’annoncer… (silence) même en sachant que tu tiens encore beaucoup à moi-

F : (doucement) Tournes pas autour du pot-

K : (le fixant) Chris et moi, on va avoir un bébé.

Elle attendait sa réaction qui ne venait pas. Ils étaient toujours plongés dans le regard de l’autre quand finalement, elle réduisit le silence qui s’installait mais elle fut interrompue par la sonnerie de l’entrée. Sans même réfléchir, il partit ouvrir, les mots de Karine commençant à investir son cerveau. Il esquissa un léger sourire à la personne qui l’attendait sur le seuil.

??: Je te dérange ??

* * * * * *

Il tournait comme un lion en cage depuis le départ de Chris. Le scandale qu’elle lui avait fait n’avait que peu d’importance. Toutefois les mots qu’elle avait proférés à son encontre lui faisaient mal. Il voulait une explication. Sur la dispute mais également sur leur relation. Il était complètement largué. Etre avec Reese c’était comme marcher sur des braises, l’inconvénient étant que souvent on se brûlait. 10 minutes plus tôt, il avait appelé sa secrétaire pour faire annuler tous les rendez vous de Reese. Ils auraient cette conversation et ce soir. Cette fois, elle ne prendrait pas la fuite.
Muni d’un léger regain de confiance, il se dirigea vers son bureau. Il y entra après avoir entendu un bref « oui ». Sur le seuil, il la vit. Le téléphone collé à l’oreille et visiblement sur les nerfs. Il s’avança prudemment et la fixa alors qu’elle raccrochait.

R : (agacée) Qu’est ce que tu veux ?!

F : (doucement) Parler…

Il était parvenu à rester calme et à garder une mine qu’il espérait impassible.

R : (agacée) À vrai dire, j’ai pas le temps !! Surtout si je veux pouvoir gagner le procès de mon client que tu as condamné d’avance à une vie de débauche !

F : Reese-

R : (le fixant, énervée) C’est Maître Carrington !!

F : (soupirant) Tu sais très bien que le problème n’est pas là-

R : (le fixant, énervée) Je te prierais de sortir de mon bureau-

F : Non !!

R : (le fixant, énervée) J’ai des rendez vous-

F : Ils sont reportés.

R : (le fixant, énervée) Je-

F : Je veux juste qu’on parler… Reese, s’il te plaît-

R : (le fixant, énervée) Non-

F : De toute façon, c’est avec moi que t’as rendez vous… donc je ne partirai pas et tu devras m’écouter… du début à la fin. (silence) Je fais pas ça pour te punir ou autre chose-

R : (le fixant, énervée) Bah voyons !! (silence) Quoi que je dise, il faudra que tu ais le dernier mot !!

F : (éberlué) C’est comme ça que tu me vois ??

R : (énervée, le fixant) C’est ce que tu es !

F : (la fixant) Si je t’ai blessé ou fais du mal, je m’en excuse. Ça n’était nullement mon intention. (silence) mais j’aimerais qu’on puisse travailler sans se hurler dessus… et qu’on soit de vrais amis-

R : (énervée) Ne rêves pas trop !! (silence) Du mal tu m’en fais tous les jours depuis que je te connais !! Et en ce qui concerne d’être amis… tu peux faire une croix dessus !! (silence) On ne peut pas être amis après avoir été amants !

Elle s’était levé et avait attrapée sa veste après avoir traverser le bureau, puis elle sortit en trombe de ce dernier. Frank tentait vainement de digérer ses reproches. Sa réaction si violente l’avait stupéfait. Ceci dit, il la connaissait très impulsive mais également réfléchie.

F : (murmurant pour lui-même) J’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où je l’ai rencontré… (silence) Qu’est ce que tu attends de moi, Carri ?

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Alors pas trop déçu ??

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Chapitre 41

3 semaines plus tard,

Elle tourna machinalement la poignée et entra dans la grande maison, suivant Lucas qui avait déjà accroché son blouson au porte manteaux. Elle retira sa veste et aperçut une silhouette à l’entrée du couloir menant au salon.

?: C’était pas ton frère qui devait amener ton garnement ?!

K : Bonjour papa ! Merci pour cet accueil des plus chaleureux !

P : (petit sourire) Désolé chérie.

Il s’avança et prit sa fille dans ses bras, puis il lui murmura quelques mots, ce qui fit retrouver le sourire à Karine.

P : Qu’est ce qu’i’ t’amènes ?? Un problème avec mon futur gendre ?

K : (souriant) Pas du tout. Qu’est ce que tu vas chercher… (silence) je voulais vous voir…

Il connaissait assez sa fille pour savoir que si elle voulait les voir, c’est que c’était important. Ils s’installèrent au salon. Sa mère arriva et elles s’enlacèrent longuement. Lucas faisait un puzzle à coté d’eux tandis que Patrick proposait un café à sa fille.

K : Non merci… je préfèrerais un jus d’oranges…

P : (outré) Quoi ?? Où est passé ma fille ?!!

K : (rigolant) Rassures toi, elle est toujours là… Chris te l’attestera.

Fl : Tu es pâle-

K : Maman !! je vais bien !! (silence) J’ai juste quelque chose à vous annoncer-

Fl : (souriant) Tu vas te marier ?!! C’est fantastique-

K : Maman !!! (silence) C’est pas à l’ordre du jour-

P : Alors ça, ça m’étonnerait ! Chris-

K : (les fixant) J’ai refusé… mais c’est pas de ça que je veux vous parler-

Fl : T’as refusé-

Karine soupira. S’ils l’interrompaient encore une fois, elle n’était pas sûre de leur confier un jour leur futur petit enfant.

K : (les fixant) Je suis enceinte.

Patrick la fixa dans les yeux, voulant s’assurer qu’il avait bien entendu. Florence l’avait enlacé immédiatement. Elle embrassa sa fille tout en lui posant un tas de question sur sa grossesse tandis que Patrick se faisait beaucoup plus soucieux.

Elle répondit naturellement aux questions de sa mère, puis cette dernière s’éclipsa lorsqu’elle dû aller préparer le dîner. Karine se trouva alors seule avec son père.

K : Je vois que la nouvelle te fait chaud au cœur et que tu es heureux pour moi !

P : Ton frère le sait ?

K : (murmurant) Oui…

* * * * * *FLASHBACK* * * * * *

Elle avait tenté de lui annoncer ça en douceur. Elle avait longuement redouté sa réaction. Jamais, elle n’avait imaginé qu’il l’ignorerait ainsi. Elle se pencha vers le couloir de l’entrée où elle put voir son frère inviter Ester à rentrer dans la maison. Elle se redressa et salua Esther puis on regard se posa sur son frère.

K : Fred, tu m’as entendu ?

F : (la fixant, murmurant) Oui, je suis pas encore sourd et sénile !

K : (soupirant) Je tenais à te l’apprendre moi-même-

F : (la fixant) Peut être que tu n’aurais pas dû !

Elle avait envisagé l’éventualité qu’il le prenne mal mais la colère qu’elle voyait naître au fond de son regard, l’agaça rapidement.

K : (murmurant, blessée) Je vois… la prochaine fois, je t’enverrais un faire part !

Ella avait quitté la maison sur ses mots. Fred s’était tourné vers Esther et avait haussé les épaules, à son regard interrogateur.

* * * * * *FIN DU FLASHBACK* * * * * *

P : Je doute qu’il l’ait prit avec le sourire.

K : (murmurant) Il m’en veut… (silence) je voulais pas qu’il l’apprenne par hasard au fil d’une conversation. (fixant son père) J’ai eu tort de vouloir assumer mes responsabilités ?? on a toujours été honnêtes l’un envers l’autre et là… j’ai le sentiment qu’il me déteste parce que je suis heureuse-

P : (enlaçant sa fille qui avait les larmes aux yeux) Il t’aime et… il réalise que tu as tourné la page-

K : (doucement) J’aimerais que lui aussi le fasse… qu’il soit au moins une fois heureux dans sa vie.

P : (doucement) Ton frère a toujours été fragile. Tu l’as toujours soutenu et défendu…Donne lui encore du temps…

* * * * * *

Ça faisait des semaines qu'il ressassait ça. Il voulait cette explication mais elle réussissait à chaque fois à l'éviter. Il frappa à sa porte quand il vit sa stature se dessiner dans l'embrasure de la porte.

?: Qu'est ce que tu fais ici ?!!

Fr: Je dois voir-

?: Rentre chez toi, tu n'as rien à faire ici Frank !

Fr: Je veux juste lui parler Gavin-

G: NON !!

Fr: Fais pas ton possessif !! je sais très bien que Reese ne représente rien pour toi-

G: Tu crois vraiment ça ?!! tu crois que je l'ai épousé pour te rendre jaloux ??

Fr: Je ne remets pas tes sentiments en cause mais-

G: Mais quoi ??!!! Tu l'as abandonné et jeté dans mes bras !! Tu pensais quoi ?? Que j'allais la laisser se détruire pour toi !! Ouvre les yeux Fergui !! (silence) Et que je sache, notre relation ne te concerne pas !!

Il lui claqua la porte au nez, laissant un Frank hébété sur le seuil.

Gavin retourna à l'intérieur de la maison et croisa le regard de sa femme.

R: C'était qui ?

G: (silence) Une… une erreur…

Reese retourna à sa tâche. Elle étudiait un dossier. Elle sentait son regard. Au bout d'une heure, elle le fixa dans les yeux sans plus le lâcher.

R: (le fixant) C'était pas une erreur… (silence) qui c'était ?

* * * * * *

Elle alla ouvrir la porte. Chris était arrivé par surprise, une heure plus tôt. Sa présence la ravissait, sachant qu'il devait être de garde. Il passèrent un long moment rien que tous les deux.

Ouvrant la porte, son angoisse revint au galop. Il était là devant elle. Elle lisait sa tristesse et sa déception dans son regard. Il était venu avec elle. Elle les salua d'un signe de tête et les laissa entrer puis passer au salon où Lucas, Patrick, Florence et Chris étaient installés.

F: Bonsoir tout le monde…

L: Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Lucas se rua dans les bras de son père sous le regard de Karine, qui semblait au bord de l'explosion. Elle échangea un long regard avec son père et s'avança vers Chris, alors qu'il parlait avec Esther, sa sœur.

F: (à Lucas) ça va mon bonhomme ??

Il passa une main dans ses cheveux et croisa le regard de sa sœur. Lucas était retourné auprès de Patrick avec qui il jouait aux cartes.
Chris observa Karine traverser le salon en trombe, avant de sortir dans le jardin. Son regard se prolongea jusqu'à Fred qui semblait l'ignorer. Chris s'apprêtait à aller retrouver Karine quand il vit Esther forcer Fred à aller chercher sa sœur.
Esther s'avança vers son frère.

C: (doucement) Je suis pas sûr que les laisser-

Es: (doucement) Ils ont besoin de s'expliquer… (silence) Fred se renferme sur lui. Il ne parle jamais de Lucas ou de Karine-

C: (la fixant) Karine est l'opposé, elle en parle… enfin, je sais qu'elle parle à Emma. (silence) Elle veut son bonheur-

Es: (murmurant) je vois…

A l'extérieur, Fred s'avançait vers Karine, avec une once de culpabilité au fond de lui.

F: (murmurant) Comment tu vas ?

K: (se retournant le fixant) A ton avis, je suis sur mon nuage ou j'ai envie de t'en faire voir de toutes les couleurs ?!!

F: Karine-

K: Non Fred !! Tu me rends responsable de me sentir bien, d'être heureuse… toi aussi tu peux l'être mais pour ça, il faudrait que tu acceptes que notre relation sera à jamais celle d'un frère et d'une sœur !!

F: Je ne peux pas tirer un trait !! Et encore moins quand je vois Lucas qui te ressemble de plus en plus !!

K: Tu dois juste te laisser guider et montrer celui que tu es vraiment… celui que tu es lorsque tu es avec moi… (silence) tu es sensible, doux, protecteur…

F: Je ne veux pas souffrir de nouveau comme je le ressens avec toi.

K: (murmurant) Je sais… moi aussi j'ai hésité… (silence) je ne veux pas souffrir et c'est une des raisons qui m'a poussé à refuser la demande en mariage de Chris-

F: (la fixant, outré) Il t'a-

K: Fred !! (silence) J'aime Chris et je sais qu'on finira par se marier… mais ce qu'il me préoccupe, c'est toi. (silence) je veux retrouver mon frère… et que tu vois qu'on peut être heureux même si on ne vit pas ensemble… je t'aimerais toujours et tu sera toujours mon frère…

F: (murmurant) S'il te fait le moindre mal, je te promet de lui refaire le portrait !!

K: (rigolant) je te rappelle qu'il fait 2 fois ton gabarit ! t'es un gringalet à coté de lui !

F: (souriant) Tu penses qu'Esther-

K: (souriant) arrêtes de réfléchir et fonces !!

* * * * * *

Le lendemain,

Il était près de 9 heures quand il se décida à émerger. Il sentit corps lové contre le sien. Un sourire naquit sur ses lèvres. Il se dégagea légèrement et l’embrassa doucement dans le cou avant de l’entendre soupirer silencieusement.

B : (murmurant) Bien dormie ?

E : Mouais… (silence) Tu pars déjà ?

B : J’ai des rendez vous aujourd’hui.

E : (murmurant) Je te retrouve là bas plus tard-

B : (la fixant) Je pensais que tu profiterais de la journée pour voir Karine et Ally.

E : (le fixant) Pourquoi tu ne veux pas que je vienne au bureau ?

B : (doucement) ça fait longtemps que vous avez pas passé une journée toute les 3-

E : Hummm… j’appellerais Karine tout à l’heure.

Elle l’observa sortir du lit. Elle ne supportait plus la situation avec Seb mais également avec Ben qui se renfermait de plus en plus sur lui-même.

E : (doucement) Ben ??

B : (se tournant vers elle) Oui ?

E : On doit parler…

B : (la fixant) Qu’est ce que tu veux dire ?

E : (le fixant) Tu as réfléchi à notre couple ?

Ben la fixa quelques secondes et s’assit sur le lit.

B : (la fixant) Tu veux parler du bébé et… du mariage…

E : (murmurant) Oui-

B : (la fixant) Tu es toujours marié à lui… (silence) Je suppose que tu voudrais que la situation soit différente-

E : (le fixant) Je veux qu’on avance ensemble… qu’on soit une vraie famille et que notre passé cesse de nous revenir en pleine figure à chaque pas qu’on fait ! (silence) Tu t’éloignes un peu plus de moi, chaque jour. Et je comprends pas ce qu’il se passe dans ta tête !

B : (doucement) Je veux pas te mettre la pression… mais avec ma famille… (silence) Je voulais te laisser le temps qu’il te fallait pour te décider-

E : (suspicieuse) Ben… (silence) ça fait longtemps que ma décision est prise. J’en ai marre qu’on joue au chat et à la souris !

Ben lui sourit et entrelaça leurs doigts. Il avait ressentit le besoin d’être en contact avec elle. Il se rapprocha lentement d’elle, un sourire sur les lèvres, avant de capturer ces dernières dans un baiser des plus sensuels. Ils se retrouvèrent très rapidement à explorer sensuellement le corps de l’autre.

* * * * * *

Le silence de Gavin ne l’avait pas rassurer. A peine, lui avait il révélé sur la venu de Frank qu’elle sortit en claquant la porte de la maison après avoir insulté son mari de tous les noms imaginables. Elle avait conduit toute la nuit sans réfléchir. Elle avait eu besoin de se vider la tête. La route défilait devant ses yeux et ses pensées s’emmêlaient entre Gavin et Frank. D’un geste contrôlé et nerveux, elle fit demi tour sur la route.
Après deux heures, elle arriva au sous terrain. Elle se gara à son emplacement réservé puis elle coupa le contact. Elle tenta de remettre ses idées en place et sortit de la voiture. Elle l’aperçut au loin, à une trentaine de mètres. D’un pas déterminé, elle s’avança vers lui. ils échangèrent un bref regard en guise de salut, puis elle se plongea dans son regard qui se faisait troublé.

R : (le fixant) Gavin m’a dit que tu étais passé hier soir.

F : (la fixant, gêné) Il te l’a dit ? ça lui ressemble pas-

R : ça t’étonnes ?

F : (grimaçant) Oui… Gavin est possessif et jaloux… mais je ne t’apprends rien.

R : (murmurant) Ouais…

F : Je pensais qu’il serait rentré à New York-

R : Il part à la fin de la semaine. (silence) Tu voulais me dire quelque chose hier soir ?

F : (murmurant) Je… ça peut attendre-

R : Frank… à ce rythme là, on n’en sortira pas-

F : (la fixant) Vous êtes tous les deux mes amis… mes meilleurs amis et… (silence) je sais qu’envers toi, j’ai pas eu une attitude des plus attentionné. Je me suis arrangé pour qu’on rompe… et je t’ai jeté dans ses bras… (silence, murmurant) ce que je ne me pardonne toujours pas-

R : (doucement) Certes… (silence) Où tu veux en venir ?

F : (la fixant) Ce que tu m’as dit dans le bureau…

Reese réalisa enfin de quoi il voulait parler. Elle détourna le regard puis sentait sa main sur sa joue, qui la força à le regarder, elle vrilla son regard dans le sien.

R : (murmurant) Je suis désolée, je pensais pas-

F : (murmurant) ce que tu as dit sur les sentiments que tu éprouvais pour moi-

R : Je suis désolée si je t’ai blessé-

F : (murmurant) Reese… (silence) J’ai été amoureux que deux fois… et tu es la première qui a su lire en moi de cette façon-

R : (murmurant, fermant les yeux) Je reconnais avoir été attiré par Gavin mais c’était uniquement une attirance physique… (silence) parce que mon cœur appartenait déjà à quelqu’un d’autre… je t’appartenais.

Frank se rapprocha et l’enlaça naturellement, tandis qu’elle continua de lui murmurer quelques mots.

R : (murmurant) Je ne t’aurais jamais quitté Frank… (silence) mais la vie en a décidé autrement… (silence) T’es toujours amoureux de Karine ?

Frank se détacha légèrement et la fixa dans les yeux, soucieux.

F : Qu’est ce qui te fait dire qu’il s’agit de Karine ??

R : (léger sourire) La façon dont tu la regardes… (silence) Tu la vois comme un trésor inestimable… (petit sourire) T’es pas très doué pour cacher tes sentiments… (silence) Du moins ça dépend avec qui.

F : (murmurant) Je savais que Karine ne tomberais jamais amoureuse de moi… elle a toujours eu Chris dans la peau. (silence, murmurant) Je vais faire annuler tous nos rendez vous et on va se prendre quelques jours. (silence) T’en dis quoi ??

R : (doucement) J’étais déjà pas en avance sur mes dossiers… mais c’est toi le chef… donc j’obéi-

F : (rigolant) Toi, obéir ??

Reese lui asséna un coup de poing sur le bras, ce qui le convainc d’arrêter de se moquer.

Après quelques minutes, où il appela la réception pour les prévenir de leurs absences, ils s’engouffrèrent dans la voiture de Frank où qui les menèrent jusqu’à un coin perdu de Los Angeles que Reese ne connaissait pas.

* * * * * *

Un contact venait de les prévenir. Ce dernier était resté anonyme. Vaughn venait de récupérer une vidéo qu’il montra à Syd. Ils étaient dans une salle sans surveillance quand ils découvrirent le contenu de la cassette.

Un homme blond la trentaine gisait sur le sol, deux balles dans la poitrine et une dans la jambe avec un enfant à ses cotés. Le canon de l’arme était braqué sur lui. Au fond de la pièce, on pouvait distinguer une jeune femme agonisante. Du sang s’écoulait de sa tête. Elle avait reçu plusieurs balles.

Ils l’avaient reconnu évidemment. Le moment le plus déchirant fut l’instant où le petit garçon alla se blottir dans les bras de la jeune femme. La personne qui avait prit le petit garçon en joue ne trembla pas et tira.

Syd et Vaughn étaient devenus les spectateurs de cette tuerie qui aurait des conséquences par la suite. Ils avaient laissé la bande défiler et ils virent un autre petit garçon s’avancer près de l’homme blond en l’appelant papa. Syd et Vaughn s’observèrent un instant, croyant avoir mal entendu. Ils repassèrent la bande et réalisèrent la portée de la découverte de cette bande. La vie de Bryan ainsi que celle de ses proches étaient en danger. Wuang avait découvert le pot aux roses… que Bryan était finalement vivant et que Sark l’avait trahit s’alliant à Bryan contre la vie de son fils, Seth.

Chapitre 42

Depuis sa sortie de l’hôpital quelques jours auparavant, Ally n’avait que peu vu Bryan. Ce dernier partait régulièrement en mission. Elle arriva chez Karine. Elle entra directement comme si c’était chez elle, puis elle l’aperçut au salon discutant avec Emma.

K : (petit sourire) Tiens voilà Wonderwoman !

A : Je pensais que mon entrée passerait inaperçue !

K : (souriant) Tu rêves !! ça fait des mois qu’on n’a pas parlé de mecs !! je veux tout savoir !!

E : (rigolant, à Ally) Accroches toi, elle a enclenché le mode curieuse !!

A : (souriant) Au moins y’a des choses qui changent pas !

K : (petit sourire) C’est ça, c’est ça moquez vous !! (silence) Mais si j’étais pas là, vous vous ennuieriez à mourir !!

E : On aurait surtout une bonne raison pour aller travailler ! (silence, fixant Karine) J’ai croisé ton « frère » tout à l’heure, il était accompagné !

K : (souriant) Par Esther je suppose…

Karine intercepta le regard surprit d’Emma et continua.

K : On doit refaire notre vie chacun de notre coté… même si parfois c’est difficile.

A : Vous avez finalement réussi à parler ?

K : Oui… enfin… Fred a jamais été un bavard.

E : (souriant) Oui mais toi, tu parles pour deux !

K : (souriant) Ouais. (silence) je crois que cette fois ci, il a comprit. (silence, à Ally) Et toi ?

A : Quoi ??

K : Y’a eu Ben, puis Bryan, Keith, Rafe-

A : Je t’arrête tout de suite ! Rafe n’est qu’un ami !

K : (rigolant) Ouais c’est ton discours favori… mais il est mignon-

A : (la fixant) Certes mais… c’est pas mon genre-

E : (souriant) Bryan… t’en as fait quoi ?

A : (les fixant tour à tour) ça fait 2 semaines que je l’ai pas vu.

K : (surprise) 2 semaines !!!

* * * * * *

Ils arrivèrent à destination. Frank gara la voiture devant la maison. Il l’observa faire le tour de la maison tandis qu’il vérifiait que tout était en état. Après un long moment elle s’installa dans le canapé, l’observant à la dérobée.

F : Je vais aller faire 2 – 3 courses-

R : Tu veux que je vienne-

F : (souriant) Non… repose toi. J’en ai pas pour longtemps…

Elle l’observa alors quitter la maison avant qu’elle puisse répliquer. Seule dans cette grande maison, elle se laissa tomber sur le canapé. Inconsciemment, ses pensées vagabondèrent entre Gavin et Frank. L’un pouvait la rendre heureuse comme jamais tandis que l’autre ferait toujours l’impossible pour l’enfermer à la maison. Elle soupira et quelques secondes plus tard, elle s’endormit, sa fatigue de la nuit précédente prenant le pas sur elle.

Revenant, il la vit recroquevillée sur le canapé, tel un bébé. Il déposa un baiser sur son front puis il glissa ses bras sous son corps avant de la porter dans une chambre et de la déposer sur un lit avant de la recouvrir d’un plaid. Assis au bord du lit, il observa un long moment ses traits finement dessinés avant de finalement quitter la maison et s’installer dans le sable. Allongé, ses yeux balayant le ciel, ses pensées s’emmêlèrent entre la présence de Reese et cette maison. Cette maison était plus qu’un symbole à ses yeux, c’était son monde, sa vie, son refuge. Il aimait cet endroit pour tant de choses. Des choses dont il n’avait jamais pu parler. Il s’était promit de ne revenir ici, que lorsqu’il serait prêt à avancer. Il se perdit un peu plus dans ses pensées et on pouvait lire un nombre infini d’expressions sur celui-ci. Un sourire rayonnant éclairait son visage, comme ça n’était arrivé que plusieurs années auparavant.


Il ferma les yeux et l’image de Reese et celui d’une autre femme se dessina devant ses yeux.

* * * * * *

K : Comment tu peux tenir 2 semaines ?? t’es malade ?? on t’a enlevé une partie de ton cerveau… ou ton cerveau tout entier !!

A : Syd m’a dit que l’agence avait approuvé tous ses tests et qu’il était de nouveau en service actif.

K : Oui mais 15 jours quand même !!

A : (souriant) C’est la vie… on décide pas toujours, tu le sais bien.

E : Oui mais il sait combien tu peux souffrir… (silence) Tous les deux, j’arriverais jamais à vous comprendre. (silence) Pourquoi t’es revenue avec Rafe ?

A : (les fixant) Il voulait pas me laisser rentrer seule. (silence) Après ma dispute avec Keith, il s’est sentit responsable… alors je l’ai laissé faire.

K : Bryan est au courant de votre « relation » ?!!

A : Non… (silence) Et puis, je crois qu’il a d’autres chats à fouetter que de s’occuper de moi. Il s’est marié et a un enfant. Il n’a plus besoin de moi dans sa vie-

E : (la fixant) Alors déjà quand Karine se met à déprimer je mets des heures à lui faire sortir ses idées tordues de sa tête mais si toi aussi tu t’y mets, j’ai plus qu’à aller me pendre !!

K : Sympa, merci ! ça fait toujours plaisir d’entendre qu’on a des idées tordues. Dois je te rappeler que toi aussi, tu es pas toute blanche ? au cas où ton Alzheimer reviendrait, tu es marié à un type que tu connais à peine et qui refuse de divorcer, sans oublier que la dernière fois que tu l’as vu, il t’as sauté dessus… et de l’autre coté, tu as un dieu qui ferait n’importe quoi pour toi et qui souffre d’attendre que tu veuilles l’épouser… ah et oui, c’est également le père de ta fille ! (silence) Alors excuse moi, mais je pense pas être la plus tordue de nous trois !

E : (soupirant) Et là, tu vas me sortir le coup des hormones ?!

K : (souriant) T’es jalouse ?!!

Emma baissa la tête et préféra aller faire un tour sur la plage plutôt que d’en parler avec elles.
Karine aperçut le regard d’Ally et se leva doucement.

K : je crois que j’y suis allé un peu fort…

A : (doucement) Laisse. Je m’en charge…

Karine se rassit dans le canapé et vit Ally rejoindre Emma sur la plage.

* * * * * *

Une main remonta à son visage, la posant sur ses yeux. Elle mit plusieurs secondes avant de se réveiller complètement. Elle ôta sa main des yeux, et fixa le plafond avant de réaliser qu’elle n’était plus dans le salon. Elle se redressa et retira le plaid qui la recouvrait. Elle se leva et quitta cette chambre. Elle suivit le couloir et déboucha sur le salon, vide. Elle regarda à droite et à gauche cherchant une trace de sa présence, puis elle aperçut la porte de la baie vitrée à moitié ouverte. Elle passa la porte et l’observa. Il était là, les yeux tournés vers le ciel, visiblement toujours perdu dans ses pensées.

R : (doucement) Je te dérange ?

F : (murmurant) Reese…

R : (s’asseyant à ses cotés) C’est mon prénom depuis près de 24 ans… contente que tu t’en souviennes.

F : (souriant) Soit pas si cynique. (silence) Bien dormie ?

R : (Petit sourire) Merci… (silence) On est où Frank ?

F : (murmurant) Chez moi.

R : (le fixant) A moins que j’ai prit la foudre sur la tête… tu habites au centre ville, pas sur la plage !

F : (souriant) Cette maison est dans ma famille depuis des générations. Je la tiens de ma grand-mère… (silence) C’est la première fois que je reviens.

Reese accusa le coup. Elle avait bien remarqué qu’il ne parlait jamais de lui, elle le vit se redresser à ses cotés.

R : (murmurant) ça fait combien de temps ?

F : (doucement) J’ai arrêté de compter… y penser, c’était la douleur la plus intense que j’ai jamais ressentit. (silence) Je m’étais promit que le jour où j’y remettrais les pieds, ça serait le tournant de ma vie et que je serais prêt à avancer…

R : (murmurant) avancer vers où ?? (silence) Je suis toujours marié à Gavin… et même si notre relation est moins explosive, ça ne changes rien à la complication de la situation…

F : Je sais… mais je peux pas m’empêcher d’espérer. (silence) Même si tu n’es pas prête à l’admettre… nous deux, c’est pas fini. (la fixant) Loin de là… (silence) J’ai réalisé et comprit que la seule personne avec qui je serais prêt à avancer et à enfin être moi-même, c’est toi !

R : (murmurant) C’est beaucoup trop tôt Frank… (silence) même si j’ai toujours de profonds sentiments pour toi…

Un silence s’installa entre eux, puis elle fixa l’océan face à elle.

R : (doucement) On fait quoi maintenant ?

F : J’attendrais… je t’attendrais ma Carri…

* * * * * *

Vaughn conduisait, Syd était évidemment à ses cotés. Il se garait sur le bitume de l’aéroport de Dover. Tous deux étaient anxieux. Révéler la vérité à Bryan allait avoir de nombreuses conséquences, ils en étaient parfaitement conscients. Ils sortirent de la voiture échangeant un long regard puis ils s’avancèrent vers Bryan qui descendait de l’avion de la CIA.

Br : (souriant) Quel accueil ! je suis content de vous voir-

V : (le fixant) Bryan, j’ai pas de bonnes nouvelles-

Br : (reprenant son sérieux) Quoi ?? il est arrivé quelque chose à Ally ??

S : (murmurant) C’est pas elle…

V : Un contact nous a fourni une vidéo. (silence) Dessus, on peut clairement reconnaître Sark, avec un petit garçon qui l’appelle papa. Sark était dans un très mauvais état, il avait reçu plusieurs balles… mais il y avait autre chose-

Bryan devint soucieux, voyant les traits tirés de Vaughn et l’inquiétude de Syd.

Br : Oui mais c’est Sark. Au fond, il l’a pas démérité…

S : (le fixant) Maya est sur l’enregistrement… avec Adam.

Br : (surprit) Quoi ?? Mon fils et ma femme-

S : Selon notre source, Wuang les as fait enlevé… quand il a comprit que tu étais en vie.

Br : (énervé) je vais le tuer !! je vais lui faire la peau à ce salopard !!

V : Ecoutes… (doucement) avec Syd on y a réfléchi et, on a eu une idée.

Br : Et quelle est cette brillante idée ?!

S : (murmurant) Tu dois y retourner-

Br : Quoi ?? Syd, je veux bien faire tout ce que vous voulez mais je suis pas encore suicidaire !! Si j’y retourne, je suis un homme mort !!

S : Je sais… (évitant le regard de Vaughn) C’est pour ça que je t’accompagne-

V : Syd-

S : c’est décidé. S’il y va seul, jamais il pourra s’en sortir… (silence) mais si je l’accompagne, je pourrais l’aider à s’évader-

V : Et comment tu comptes t’infiltrer ?

S : (le fixant) J’ai vu ça avec mon père-

V : Avec ton père ?!! Et tu m’en parles même pas ?!!

S : (doucement) Si je te l’avais dit, tu m’en aurais empêché. (silence) On n’a pas le choix Vaughn… Et si Sark est toujours en vie… (silence) j’ai des comptes à régler avec lui-

V : (agacé, la fixant) Tu pense à Bryan ?? à ton fils ?!! Comment tu penses qu’il va comprendre ça ?? que tu l’abandonnes-

S : (le fixant) J’ai confiance en toi. Tu feras ce qu’il faut…

V : NON Syd !! il est hors de question que tu y aille !!

S : Vaughn, tu n’es pas mon père !! T’as pas à me dicter ma conduite !! (silence) Ne rends pas les choses plus difficiles.

Bryan les observait, il détestait les voir ainsi. Ça n’était pas la première fois qu’il les voyait se disputer et même des années plus tard, ça lui faisait toujours aussi mal quand il les voyait se déchirer, d’autant plus lorsqu’il en était la cause. Il soupira et les fixa.

Br : Arrêtez ça !! je vais y aller… seul !

Syd échangea un regard avec Vaughn puis elle se tourna vers Bryan.

S : Hors de question. J’ai dit que je venais et je compte pas revenir là-dessus !

Elle fixa Vaughn qui elle le voyait bien, était toujours énervé. La crispation de sa mâchoire lui indiqua qu’il se contenait. Elle jeta un coup d’œil à Bryan puis s’avança vers Vaughn avant de l’emmener à l’écart.

V : Je peux pas te laisser faire ça !

S : Vaughn, tu sais que je t’aime et que j’ai une confiance totale en toi… mais si on fait rien, Bryan, Maya et Adam seront les victimes… et on ne pourra jamais remonter jusqu’à Wuang-

V : Et y laisser ta vie, tu penses que c’est la meilleure solution ?!

S : (petit sourire) Tu partiras à ma recherche, tu me protégeras… comme tu l’as toujours fait.

V : (soupirant) C’est trop dangereux ! (silence) Me dit pas que ton père est d’accord avec toi ?!

S : Si on veut… (silence, le fixant) Il ne connaît pas le plan dans les détails. Je lui ais juste dit que je comptais aider Bryan…

Vaughn fulminait. Alors non seulement, il devait laisser partir sa femme mais en plus, il devrait l’annoncer à Jack qui, il s’en doutait, le prendrait très mal. Il se passa nerveusement, une main sur l’arête du nez.

Elle l’observa un moment et déposa un baiser sur ses lèvres. Après un long regard, Syd se tourna vers Bryan qui les observait à la dérobée.

S : (à Bryan) C’est bon, on y va…

Syd adressa un dernier regard à Vaughn puis elle le vit baisser la tête. Elle se rapprocha de Bryan et tous deux se dirigèrent vers l’avion, ne sachant pas réellement dans quoi ils s’engageaient.

Chapitre 43

Chris passa la porte quand il aperçut Karine recroquevillée dans le canapé. Il fronça les sourcils un instant. Il détestait la voir se morfondre. Il s’assit à ses cotés puis il la vit, lentement venir se caler dans ses bras. Il entoura son corps et huma le parfum de ses cheveux, sa main parcourait son bras d’un caresse tendre. Elle l’arrêta subitement, glissant sa main dans la sienne.

K : (murmurant) Je me suis engueulée avec Emma.

Il resta silencieux, espérant que c’était l’attitude à adopter. Bien qu’il la connaissait sur le bout des ongles, elle était enceinte et parfois si imprévisible, qu’il ne savait comment agir avec elle.

K : Je me dispute avec ma meilleure amie et ça te fait ni chaud, ni froid-

C : (murmurant) Tu sais très bien que c’est faux… (silence) Racontes moi-

K : (le fixant) Pour quoi faire ?! Tu t’en tapes complètement-

C : (murmurant) Non… mais parfois tu me fais peur…

K : (le fixant) Quoi ??!!

C : (doucement) C’est pas ce que j’ai voulu dire… (silence) je sais pas toujours ce que je dois faire ou dire pour les moments… où tu es dans cet état. Tu es énervée, fragile… une vrai boule de nerfs sans oublier les hormones qui jouent un rôle essentiel dans ton émotivité… ça me dépasse un peu…

K : Oh… (murmurant) Je suis désolée-

C : (murmurant, souriant) Ne t’excuse pas mon cœur… (silence) J’aime ces instants… tu montres ta fragile, ta face cachée… et (souriant) l’idée que je doive te réconforter me plaît… et ça me un tas d’idées sur les méthodes à utiliser !

K : (le fixant) Comme ?

C : (souriant) Hummm… Je ne dévoile pas mes secrets à n’importe qui-

K : (le fixant, petit sourire) Vraiment ? ça, c’est ce qu’on va voir mon chéri !

* * * * * *

Ils avaient passé une soirée agréable ensemble. Ils s’étaient quelque peu confié l’un à l’autre puis Reese était montée se coucher. Lui ne pouvait pas dormir, sa présence le rendait nerveux. Sans oublier cette maison. Il y avait été si heureux mais elle était le signe de beaucoup de douleur. Allongé dans le canapé il ne pouvait le quitter pour rejoindre sa chambre. Il soupira et prit une couverture, décidant qu’il dormirait dans le sofa.
Il mit un long moment avant de parvenir à s’assoupir, telle une masse. Cependant après quelques heures, il sentit un souffle régulier dans son cou. Il ouvrit les yeux et s’aperçut qu’il tenait Reese dans ses bras. Juste vêtu d’un long tee shirt, il esquissa un léger sourire. Il resserra ses bras autour de sa taille, la rapprochant de lui. Il déposa un baiser dans ses cheveux, murmurant quelques mots doux, après avoir ramené la couverture sur son corps mince.

Toutefois, il ne put se rendormir. L’avoir dans ses bras, si près de lui, lui semblait être un rêve. Il attendit durant plusieurs heures, se perdant dans ses pensées puis il la sentit remonter une main sur son torse. Dieu qu’il aimait l’avoir dans ses bras, il irait à l’autre bout de la planète si elle lui demandait mais se lancer dans une relation avec elle, était loin d’être facile. Son entêtement sans oublier son mariage la freinait un peu plus chaque jour. Il réalisa que s’il le voulait vraiment, il devait la convaincre de sa sincérité et qu’il l’aimait.

* * * * * *

Elle avait décidé de prendre le taureau par les cornes. Les mots d’Ally pénétraient toujours son subconscient. Elle sonna à la porte de son appartement, attendant qu’il se décide à ouvrir. Il ne patienta que quelques secondes avant que sa silhouette se dessine dans l’embrasure de la porte.

E : (le fixant) Je partirais pas tant que tu m’auras pas signé les papiers !

Il leva les yeux au ciel et se décala, la laissant entrer chez lui. Il soupira et la rejoignit où elle l’attendait, décidée.

E : Seb, je tiens à toi… mais je veux divorcer. (silence) On sait tous les deux que cette union ne rime plus à rien. (silence) Et pour ce qu’il s’est passé la dernière fois… (murmurant) Tu devrais faire une croix dessus. Je suis pas amoureuse de toi Seb.

S : (se rapprochant, posant une main sur son bras) Emma… (silence) je sais que ce geste tu n’étais pas obliger de le faire… mais tu l’as fait et ça compte toujours beaucoup pour moi… bien au-delà de l’amitié. Je t’aime Emma-

E : (se dégageant de lui) Seb, c’est impossible. J’aime Ben et on va se marier… c’est le père de ma fille et je compte faire ma vie avec lui, construire une famille…

S : NOONN !!! TU NE PEUX PAS ME FAIRE CA !! (silence) T’as oublié tout ce qu’on a vécu ?? notre liaison ??

E : Bien sûr que non… mais Ben a toujours fait partit de moi, tu es bien placé pour le savoir. (silence) Tu dois me signer ses papiers.

S : Ne comptes pas là-dessus ! Tu ne ressortiras pas d’ici !! Jamais !!

Emma recula soudainement, elle réalisa que venir ici, n’était certainement pas la meilleure chose à faire. Elle recula encore et se retrouva rapidement contre un mur après avoir bousculer un meuble et des chaises. Il la rattrapa rapidement. Elle tenta vainement de se débattre mais il la maîtrisa, bloquant ses bras au dessus de sa tête et collant son corps au sien avant de l’embrasser à pleine bouche. Elle essaya de nouveau de l’éloigner de lui mais c’était peine perdue.

* * * * * *

Vaughn les avait regarder partir, impuissant. Tant de choses l’angoissait. La peur qu’il ne revoit jamais sa femme, que son fils grandisse sans mère et que Bryan sombre. Il avait tellement changé qu’il n’avait aucune idée de sa réaction s’il se retrouvait face à Wuang ou Sark.

Vaughn se rendait à l’agence quand il y croisa Weiss qui semblait en grande conversation avec un autre agent. Il se tourna vers lui en le voyant arrivé. Vaughn avait toujours le masque et il ne parvenait pas à faire disparaître cette angoisse qui le tenaillait depuis des heures.

E : (petit sourire) Syd s’est prit des vacances ?

V : Si on veut… (silence) Je croyais que tu devais rencontrer ton contact ?

E : Il est pas venu, alors je suis rentré. Ça a pas l’air d’aller-

V : ça va…. (silence) On a du nouveau sur Wuang et Sark ?

E : Non, rien de plus… (silence) Tu m’avais pas dit que tu prendrais Bryan-

V : Tu sais où est Jack ?

E : En mission à Munich. (le fixant) Vaughn qu’est ce qui se passe ?

V : Viens…

Vaughn se rendit dans son bureau, suivit de Weiss, qui s’inquiétait de plus en plus pour son ami. Il referma la porte et se tourna immédiatement vers Vaughn.

V : Syd et Bryan vont s’infiltrer chez Wuang !

E : Quoi ?!! Tu les as laissé faire ?!!

* * * * * *

Lorsqu’il se réveilla plusieurs heures plus, il réalisa rapidement qu’elle n’était plus là. Il entendit de l’eau couler et comprit qu’elle prenait une douche. Il resta quelques secondes supplémentaires, perdu dans ses pensées sur ce canapé puis il se leva chercher un café histoire d’éclaircir son cerveau encore un peu brumeux.

Il se mit à préparer le petit déjeuner tandis que le café chaud s’écoulait dans la cafetière. Il lui fallut moins de 10 minutes pour préparer des œufs et des pancakes. Il déposa les assiettes sur le comptoir et se servit sa première tasse de café quand il la vit apparaître, vêtue d’un simple tenue de sport qu’elle avait du trouver dans les placards de la maison. Il se figea, croisant son regard pour la première depuis près d’une dizaine d’heure.

F : (murmurant) Salut…

R : Salut… j’ai pris une douche, j’espère-

F : (souriant) Je t’ai déjà dit que t’étais ici chez toi… (silence) Bien dormie ?

R : (murmurant) Je… Frank, je tiendrais pas longtemps…

F : Où tu veux en venir ?

R : Toi, moi, Gavin… je supporte plus la situation. (silence) je sais pas où on en est et… je sais plus comment être avec toi.

F : (la fixant) T’as pas d’efforts à faire pour moi. Je te connais Reese… certainement bien plus que tu ne l’imagine. (silence) Qu’est ce qui va pas ?

R : (le fixant) Tout Frank !! je comprends plus rien !! on couche ensemble, on s’engueule et maintenant on ose à peine se parler !!

F : (souriant) Tu veux que je te dise quoi ? (silence) ce que je risque de t’avouer t’es pas prête à l’entendre… alors je préfère le garder pour moi. (silence) Déjà que l’idée que Gavin ait posé les mains sur toi, ça me met les nerfs en pelote, alors me dire que tu vas me repousser, je crois que ça sera le goutte de trop.

R : (baissant la tête) Je suis désolée Frank. Je voulais pas que ça se passe comme ça-

F : (murmurant) Qu’est ce qui s’est passé cette nuit ?

R : (le fixant) Je te retourne la question, pourquoi tu dors le canapé ?

F : (doucement) Je crois qu’on a chacun nos fantômes… et qu’on est pas près à se les avouer.

R : (le fixant) J’en ai qu’un et tu sais de quoi il retourne… (silence) je comprends pas pourquoi t’as peur de te dévoiler. Tu sais que tu comptes énormément pour moi… et que même si nos retrouvailles ont été légèrement explosives, ça ne m’as jamais empêché de m’inquiéter pour toi, depuis notre rupture…

F : (doucement) Je suis désolé… (silence) J’aurais jamais dû te pousser dans ses bras-

R : (le fixant) Il ne t’as jamais remplacé… (silence) Il a éveillé d’autres sentiments en moi… mais ce que j’ai éprouvé pour toi à l’époque, je ne l’ai jamais ressentit avec un autre, parce que je sais que tu es mon unique. (murmurant) Je ne t’aurais jamais quitté pour lui… tu es et tu étais bien plus qu’un amour d’adolescence…

F : (murmurant) J’ai peur de te faire du mal… (silence) Et tant qu’il sera à Los Angeles, je me sentirais mal vis-à-vis de lui. C’est l’un de mes meilleurs amis… (silence) mais je veux qu’on ait une chance de se retrouver.

R : (souriant) Je finissais par croire que j’aimais un iceberg !

F : (rigolant) Un iceberg ? c’est comme ça que tu me vois ?

R : C’est une métaphore… (silence) On fait quoi aujourd’hui ?

F : (souriant) Tu veux dire, à part ne pas se sauter dessus comme des animaux ? (silence) je vais te montrer l’endroit que je préfère ici…

Il lui sourit et fit le tour du comptoir avant de glisser un bras autour de ses épaules, la retenant dans ses bras. Puis lentement ils sortirent sur la plage, partant en exploration de cet endroit que la nature avait rendu magique.

* * * * * *

2 semaines plus tard,

Sydney était parvenu à s’infiltrer auprès de Wuang après maintes et maintes tests de la part de ce dernier. Elle faisait partie de son équipe de surveillance chargée de veiller à sa sécurité. Parallèlement, elle avait tenté de garder le contact avec Bryan mais une fois que Wuang eut découvert le retour de celui-ci, il le fit enfermer dans une annexe où Syd ne put avoir accès. Elle n’avait pu contacter Vaughn pour lui faire part de l’avancé de l’enquête.

Bryan de son coté était enfermé dans une salle où il ne pouvait sortir. Ses forces s’amenuisaient au fil des jours, sous les tortures des hommes de Wuang. Il n’avait vu ce dernier que deux fois depuis son retour. Il était allongé sur ce qui lui servait de lit. Des traces de sang s’écoulaient de plusieurs plaies ouvertes dont une importante sur son torse. Il soupira un instant mais ses réflexes restèrent intacts. Il se redressa vivement malgré ses douleurs insistantes, entendant du bruit sur le pas de la porte.

?: Debout ! T’as de la visite !

Il se redressa et s’avança difficilement au centre de la pièce quand une silhouette qu’il connaissait se dessina devant lui. Elle s’approcha naturellement de lui, et se blottit dans ses bras. Il contint la douleur qui s’insinuait en lui et resserra ses bras autour de la jeune femme.

Br : (murmurant) Tout va bien… shttt… ça va aller mon cœur…

La jeune femme se détacha légèrement, plantant son regard dans le sien.

??: Comment tu veux que ça ailles !! il tient Adam !! Ton fils !!

Br : (murmurant) Calme toi Maya… c’est son petit fils, il ne lui fera pas de mal-

M : (énervée) Il va le manipuler comme il l’a fait avec toi !! je ne reverrais plus jamais mon fils !! et regarde toi, t’es plus que l’ombre de toi-même-

Br : (doucement) Je vais bien et Adam aussi. (la fixant) Fais moi confiance…

Elle se dégagea soudainement de ses bras et fixa la porte, lui tournant le dos.

M : On parle de mon père Bryan !! Il n’a jamais été un enfant de cœur. Il ne s’est jamais salit les mains. Il laisse le sale boulot à ses larbins !! (silence) regarde dans quel état, ils t’ont mit !! je supporterais jamais de vous perdre tous les deux !!

Br : (doucement) je te promets de te sortir de là avec Adam… je ne le laisserais jamais te faire du mal-

M : Et comment tu comptes accomplir cet exploit ?

Br : je sais pas encore… mais je trouverais Maya…

Elle se tourna vers lui et croisa son regard quelque peu angoissé. Elle savait qu’elle n’avait pas à le tenir responsable de la situation mais c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle laisse sortir sa colère. Ils entendirent des pas se rapprocher puis Maya tourna la tête vers la porte.

Br : Tu devrais y aller. Je veux pas qu’il t’arrive quelque chose… (murmurant) Vas y…

Elle se retourna et instinctivement, elle posa ses lèvres sur les sienne, espérant lui communiquer la force qu’il lui faudrait pour se sortir de là. Elle s’éclipsa quelques secondes plus tard alors qu’un garde entrait dans la pièce de Bryan avec un écran de télévision.

??: M. Wuang a un présent pour vous !

Il alluma l’écran où rapidement Bryan découvrit avec horreur que Wuang avait poussé bouché trop loin. Ces images le hanteraient à jamais. Elle était là, ligotée, marquée de coups et diverses autres tortures. Instinctivement, il se rua sur le garde, le tenant à la gorge mais un autre arriva et dégagea son collègue ; reléguant Bryan sur le béton de cette pièce.

Les deux hommes sortirent, laissant tourner en boucle la bande où Ally se débattait tel un beau diable. Le regard de Bryan revint naturellement sur cet écran. Il discernait si aisément l’angoisse dans son regard que ça le rendait malade. Une doulour sournoise et lente lui broyait les intestins. Il ne pouvait pas attendre pour réagir c’était maintenant où tous ses proches se retrouveraient aux mains de Wuang. Il se releva difficilement et s’avança vers cet écran.

Br : (murmurant) Il ne te touchera pas… pas toi… (silence) je le tuerais de mes mains s’il le faut !!

Chapitre 44

2 semaines plus tard,

Il entrait dans son bureau sans bruit. Il s’avança sans un mot et se glissa dans son dos tandis qu’elle était debout à étudier un dossier. Il enroula ses bras autour de sa taille puis déposa un baiser dans son cou après avoir dégager ses cheveux.

Elle sourit en sentant ses bras qui la couvrait d’attention depuis plus d’une quinzaine de jours.

R : (souriant) Tu sais que n’importe qui peut entrer sans prévenir ?

F : hummm… (silence) Tu viens chez moi ce soir ?

R : Non-

F : Non ?? Tu rêve là !! je te laisses pas retourner chez toi-

R : (souriant) Frank, j’ai une audience demain très tôt et j’ai toujours pas fini ma défense-

F : Bien… (se détachant et prenant son dossiers des mains) je reste avec toi sur ce dossier.

R : (levant les yeux au ciel) Tu sais que j’arrive pas à me concentrer quand t’es à proximité-

F : (souriant) On peut aussi passer la nuit ici, si tu préfères. (petit sourire espiègle) Ton bureau ou le mien ?

R : T’es impossible…

Frank lui sourit et la reprit dans ses bras. Il l’embrassa doucement puis lui retira lentement le dossier des mains avant de la mener jusqu’à son bureau où la fit lentement s’asseoir.

F : (murmurant) On l’a jamais fait dans ton bureau-

R : (souriant) Et on ne le fera pas ! (silence) Je dois vraiment travailler Frank. S’il te plaît…

F : (se détachant) Dans ce cas…

Il quitta le bureau en baissant la tête. Elle l’observa partir mais arrivé à la porte, elle murmura quelques mots.

R : (murmura) Retrouves moi, à la maison dans 2 heures.

Il se tourna vers elle, un sourire malicieux sur les lèvres.

F : (souriant) Bien chef !

Reese lui sourit et l’observa refermer la porte derrière lui, avant de se remettre sur ce dossier.

* * * * * *

10 jours qu’il attendait. 10 jours qu’il l’avait retrouvé dans cet état catatonique et dans cet appartement vide. Immédiatement il l’avait emmené aux urgences mais son état n’avait pas évolué. Il s’était juré que si Seb croisait son chemin ; il lui ferait la peau à la première occasion. Il l’avait salit, violée, rabaissée plus bas que terre. Elle n’avait pas prononcé un mot depuis qu’il l’avait trouvé. Les médecins restaient optimiste face au mutisme d’Emma et aux angoisses de Ben. Selon eux, elle était dans une phase où personne ne pourrait la toucher et la blesser. Elle s’était simplement renfermé sur elle-même et ne voulait plus rien ressentir. Il était là, installé tout près d’elle. Son regard fixé sur son visage las et fermé. Il avait glissé sa main dans la sienne et caressait sa peau d’un geste lent et tendre.

B : (murmurant) Chérie… je sais que tu dois m’entendre. (silence) je sais plus quoi faire… dis moi si tu veux voir Joyce…

Il ne supportait plus de la voir allongée sur ce lit, inerte, la vie qui semblait l’avoir quitté. Il se leva et l’embrassa sur le front, caressant doucement son visage tandis que le médecin entrait. Il se tourna lentement vers lui.

B : (doucement) Du changement ?

Méd : Non… enfin… je peux vous parler dehors ?

B : (murmurant) Oui, bien sur…

Il se tourna doucement vers Emma et l’embrassa sur le front avant de sortir. Il se tourna vers lui, inquiet.

Méd : Votre femme a subi de nombreux chocs physiques, ce qui explique son mutisme… (doucement) on a eu ses résultats sanguins.

B : (le fixant, inquiet) Qu’est ce que vous avez trouvé ?

Méd : Votre femme est enceinte de 6 semaines-

B : (soupirant) Je suppose qu’elle ne le sait pas… (silence) Le bébé va bien ?

Méd : On va lui faire une échographie pour vérifier ça. (silence) Ce qui m’inquiète c’est que si son état ne s’améliore pas, les risques pour le bébé vont aller en s’aggravant. (silence) Elle se laisse mourir peu à peu-

B : Qu’est ce que je peux faire ?

Méd : Contacter sa famille… la choquer ou trouver quelqu’un qui soit capable de la remettre sur pieds. Pour la vie du bébé, elle doit absolument reprendre conscience et revenir dans notre plan d’existence…

B : (murmurant) Elle n’a pas de famille. Elle est orpheline… (le fixant) Merci docteur, je vais voir ce que je peux faire…

Le médecin s’éclipsa lui expliquant qu’un gynécologue viendrait faire l’échographie et qu’il pourrait y assister. Il revint dans la chambre et l’observa un long moment avant de ressortir et de passer quelques coups de fils.

* * * * * *

Syd était parvenu à contacter Bryan. Ce dernier assistait toujours aux diverses tortures d’Ally à travers cette écran branché sur la caméra de la salle où elle était détenue. Maya était revenue le voir à multiples reprises et il avait établi un début de plan. Toutefois, même aidé de Syd, ce plan se révélait être du suicide. Il avait décidé d’agir de nuit lorsque la garde serait relevée. Ses blessures commençaient à cicatriser malgré les mauvais traitements qu’il subissait quotidiennement. A la nuit tombé, il parvint à désarmé un garde. Il le traina dans sa pièce et prit ses vêtements afin de pouvoir circuler sans obstacle. Il fit le tour des pièces avant de trouver Maya seule dans une chambre. Ils finirent d’établir le plan et il partit à la recherche d’Ally tandis qu’elle se chargeait de localiser Adam.
Il l’avait trouvé. Elle était là, affalée sur cette chaise, sa jupe remontée sur ses hanches, son visage marqué de coups, sur le reste de son corps on discernait coupures, marques de brulures d’où suintait toujours du sang. Il serra les dents, contractant ses mâchoires au maximum. Il n’osait pas poser la main sur elle, tellement il craignait de la blesser. Il glissa pourtant sa main sur sa joue tentant de la réveiller mais elle était à bout de forces et inconsciente. Il défit ses liens très rapidement et la porta à l’endroit où il devait retrouver Maya.

Cette dernière arriva en retard, toutefois elle était là.

Br : Où est Adam ?

M : Ils l’ont changé de pièce… (le fixant) j’ai eu une idée. On ne pourra pas l’enlever des griffes de mon père-

Br : Qu’est ce que tu suggères ?

M : Je vais y aller… voir mon père pendant que récupèreras Adam-

Br : Non !

M : (fixant Ally) Je t’aime Bryan… mais on n’était pas fait pour être ensemble. (silence) tu as toute ta vie pour te reconstruire… vous reconstruire. Je ne lui suis jamais arrivé à la cheville. T’as toujours pensé à elle avant nous…

Br : (murmurant) Maya-

M : (le fixant) Je ne te reproche rien… c’est la vie. (silence) Tu auras été l’homme de ma vie et je ne t’oublierais jamais. (le fixant) Promets moi, juste d’élever notre fils… et qu’il ne rentre jamais dans ce monde. (murmurant) Et sois heureux…

Br : Ne fais pas ça. Il doit y avoir une autre solution-

M : (se rapprochant) Tu sais bien qu’on n’a pas le choix…

Elle l’embrassa longuement. C’était un baiser d’adieu mais en même temps c’était le moment où tout deux s’avouaient cet amour qu’ils avaient ressentit au tout début de leur relation. Il ne put objecter qu’elle avait déjà disparut. Il se tourna un instant vers Ally, allongée sur un petit lit. Il s’approcha et déposa un baiser sur son front. Il s’apprêtait à sortir de la pièce quand il se trouva face à un garde, le mettant en joue.

??: Bryan ??

Br : (murmurant) Syd ??

Elle enleva sa cagoule et le prit instinctivement dans ses bras.

S : Je te croyais dans l’autre partie du bâtiment ?!

Br : (soupirant) C’était le cas. (silence) Maya m’aide à récupérer Adam… je suis parvenue à libérer Ally-

S : Ok, restes ici, je m’occupe d’Adam-

Br : Non Syd ! je dois le faire ! c’est mon fils !!

S : Bryan-

Br : Maya s’est sacrifié pour nous !! (la fixant, les larmes aux yeux) Je dois le faire… pour elle, pour Ally, pour Adam… pour moi…

S : (murmurant) Ok… (silence) Je m’occupe d’Ally. J’ai réussi à contacter Vaughn, il nous envoi un avion demain. Pour l’instant on va rejoindre la planque.

Br : (la fixant) Merci Syd…

S : (léger sourire) Fais attention à toi…

Elle vit Bryan disparaître par la porte puis elle prit Ally sous son bras et lui fit traverser les couloirs déserts avant de se diriger vers la planque. Bryan, lui, entendait des bribes de conversations. Les voix de Wuang et Maya étaient on ne peut plus perceptible. Il s’engouffra dans la pièce voisine où la mort régnait. Il distingua 2 petit corps. Il s’avança rapidement. Son regard se posa sur Adam. C’était son fils, son bébé, l’être qui comptait le plus pour lui. Son regard dévia de quelques centimètres, il reconnut ce regard azur plein d’assurance. Il ne pouvait plus se détacher de celui-ci. Il avait remarqué ce corps dès qu’il avait pénétré dans cette pièce. Il fit quelques pas et se dirigea dans cette direction. Il mit ses doigts sous sa carotide et l’absence de pouls, lui souleva le cœur. Sa main glissa sur ses yeux, les fermant définitivement. Instinctivement, il revint vers les deux petits garçons et les prit sous ses bras alors que des cris et coups de feu provenait de la pièce attenante. Il ferma les yeux tandis que diverses images défilaient sous ses yeux.

* * * * * *

Reese pénétrait dans son appartement où il faisait sombre. Il se déchaussa, fit valser ses chaussures dans l’entrée et soupira de bien être lorsque ses pieds entrèrent en contact direct avec le sol. Elle se raidit soudainement, lorsque des bras vinrent l’enlacer amoureusement. Elle sourit en les reconnaissant immédiatement.

F : (murmurant) T’es en retard…

R : (se retournant dans ses bras) Désolée, j’en ai eu pour plus longtemps que prévu.

F : (petit sourire) Je vais finir par croire que t’as un amant !

R : (rigolant) Et toi une maîtresse !

Frank lui sourit et combla l’espace entre leurs deux corps, l’embrassant fougueusement. Il la fit doucement reculer jusqu’au canapé mais au moment il s’apprêtait à la faire basculer, elle se détacha lentement.

R : (souriant) J’ai faim. T’as fait à manger ?

F : (levant les yeux au ciel) tu m’as moi et tu me demandes si j’ai fait à manger ! T’es un estomac sur pattes !!

R : (rigolant) Non mais mon dernier repas est le petit déjeuné de ce matin… qui est déjà très loin.

F : (souriant) Oui j’ai fait à manger…

R : (murmurant) T’es un amour…

F : (murmurant) T’as pas intérêt à oublier ce que tu viens de dire…

Elle rigola et partit dans la cuisine à la recherche de quelque chose à manger. Il la rejoignit quelques secondes plus tard.

F : T’as l’air préoccupé depuis hier.

R : (le fixant) Non… (silence) je vois pas de quoi tu parles.

F : Carri… (silence) T’as des nouvelles de Gavin ?

R : (murmurant) Non… (silence) Le divorce a été prononcé et depuis, j’ai pas eu de signe de vie.

F : Tu penses qu’il a fait une connerie ?

R : J’aurais été prévenue s’il lui était arrivé quelque chose.

F : (murmurant) Qu’est ce que tu veux pas me dire ?

R : (le fixant) Rien… rien du tout… (silence) tout ça… ça va nous mener où ?

F : (murmurant) Je sais que ça te fait peur… t’engager si vite, mais je resterais toujours là-

R : Fergui !! ça fait 2 semaines qu’on est ensemble. On passe nos nuits ensemble… j’ai l’impression que ça va s’arrêter du jour au lendemain-

F : (murmurant) Non… (le fixant) Viens habiter chez moi.

R : (soupirant) ça n’arrangera pas le problème. J’ai besoin de preuves Frank… tu es attentionné, protecteur, aimant, doux… (silence) j’ai besoin de beaucoup plus…

F : (murmurant) Ok… princesse bouge pas !

Il se rapprocha et déposa un baiser furtif sur ses lèvres et sortant en coup de vent de l’appartement, laissant une Reese inquiète et suspicieuse. Elle se tourna vers le frigo et prit quelques ingrédients avant de se faire à manger.

* * * * * *

Les enfants dans ses bras, il les déposa sur le canapé de la planque et rejoignit Syd dans la chambre.

Br : (murmurant) Comment elle va ?

S : (murmurant) Et Adam ?

Br : (murmurant) Justement… il n’y a pas que Adam. (silence, la fixant) Julian est mort… je pouvais pas laisser Seth entre ses mains-

S : (doucement) Tu sais les risques que tu prends ?

Br : C’est un enfant Syd !! Et même si Julian était un terroriste, il aimait son fils… je lui dois bien ça.

S : (doucement) J’ai désinfecté ses plaies. (murmurant) tu devrais te reposer, je vais contacter Vaughn…

Syd s’apprêtait à sortir de la pièce. Il la retint par le poignet.

Br : Merci Syd… j’oublierais jamais ce que tu as fait pour nous.

S : (léger sourire) C’est normal… si t’as besoin, je suis à coté.

Il hocha doucement la tête et se rapprocha d’Ally, toujours inconsciente. Il fit lentement glisser ses doigts sur ce visage qu’il connaissait si bien. Il resta ainsi durant des heures puis ils quittèrent la planque tous les 5 pour l’avion.
Rentrés à LA, ils eurent un très long débriefing. Bryan se fit rappeler à l’ordre par Kendall alors qu’il sortait de la salle sans autorisation. Il se rendit directement à l’infirmerie. Il y trouva Ally toujours inconsciente et les deux garçons. Ces deux derniers jouaient dans une salle sous surveillance. Il les embrassa et rapidement il se retrouva au pied du lit d’Ally. Il marcha de long en large dans cette chambre puis il s’installa près d’elle, glissant une main dans la sienne.

Br : (murmurant) Ally… (silence) je sais que tu m’entends et que tu as besoin de repos… mais je t’en supplie, réveilles toi…

Sa demande resta sans réponse. Il resta alors à observer chacun de ses mouvements, battements de cœur et respirations. Las, il s’endormit sa main dans la sienne, des cernes noires creusées sous ses yeux, sa tête reposant sur le matelas.

* * * * * *

Il était très tard, quand il revint chez elle. Il avait pourtant été rapide. Il s’avança dans l’appartement et s’approcha de sa chambre, s’appuyant sur le chambranle. Il resta un instant à l’observer puis il ôta son pantalon, son pull et son tee shirt avant de se glisser sous les draps avec elle. Naturellement, il glissa un bras par-dessus sa taille et colla son corps au sien. Il la sentit remuer contre lui puis se retourner dans ses bras. Il dégagea légèrement sa tête et sourit en voyant sa petite moue. Il l’embrassa sur le front et la cala dans ses bras avant de lui aussi trouver le sommeil.

Quelques heures plus tard, il se réveilla dans un grand lit… seul. Il grogna en se passant une main sur le visage puis se leva d’un bon, traversant le salon en caleçon et entrant dans la cuisine. Il resta là, appuyé sur le chambranle. Elle était là, un café à la main, le journal dans l’autre. Vêtue d’une de ses chemises et une mèche de cheveux barrant ses yeux. Il s’avança un sourire aux lèvres et glissa ses mains sur ses épaules avant que celles-ci rejoignent ses doigts. Il déposa un baiser dans son cou, et releva la tête en l’entendant gémir.

F : (murmurant) Alors pas trop frustrée d’avoir loupée ta soirée ?

R : (rigolant) Quelle soirée ? celle où t’as prit tes jambes à ton cou ?

F : (souriant) Non celle où tu aurais pu vivre quelque chose de très intense et incomparable à toutes celles que t’as vécu jusqu’ici !

R : (murmurant) Frank-

F : (murmurant) Taratata !! aujourd’hui je te garde pour moi !

R : J’ai une audience-

F : Hummm… c’est vrai… mais il se trouve que Garrisson avait besoin de vacances… ton audience est reportée au mois prochain !

R : (se retournant, le fixant) tu es un avocat corrompu Fergui !!

F : (souriant) J’aime ta façon de me faire des compliments !!

R : C’est pour ça que t’es parti hier ?

F : Pas du tout !

R : T’as fait quoi, alors ?

F : Vous êtes bien curieuse Mlle Carrington !

R : (murmurant) Je m’interroge c’est tout. T’es parti en coup de vent pour revenir au beau milieu de la nuit. J’ai le droit de me poser des questions, non ?

F : Oui… (souriant) tu verras bien…

Il argumenta d’un clin d’œil et but un café sous le regard suspicieux de Reese. Il partit prendre un douche un sourire plaqué sur les lèvres. Elle leva les yeux au ciel et prit la direction de la salle de bains.

R : J’aime pas les surprises. Dis moi ce que t’as fabriqué hier soir !

F : (souriant) Pas si vite ma belle ! Chaque chose en son temps !

Il n’était pas encore rentré dans la cabine de douche. Son sourire sur les lèvres, il lui attrappa le poignet et l’attira dans ses bras avant de la pousser sous le jet d’eau entièrement habillée. Il la rejoignit, une lueur d’amusement traversant son regard.

R : FRANK !!! je suis trempée !!

F : (rigolant) Non, c’est vrai ?!!

* * * * * *

Il s’était réveillé et rapidement aperçu qu’elle dormait toujours. Il l’embrassa sur le front et se leva, histoire de se dégourdir les jambes. Il sortit quelques secondes se chercher un café. Ses pensées étaient encore très confuses. Toute cette histoire le dépassait. Il réalisait lentement qu’il se retrouvait père de deux enfants dont un qui n’était pas le sien. Et sa pensée la plus douloureuse était d’imaginer l’état de Maya. Encore à cette heure, il ne savait pas si elle avait survécu. Il écrasa son gobelet et le jeta dans la poubelle avant de revenir dans la chambre. Allongée elle était là, les bras le long de son corps si mince. Il referma la porte sans bruit et réalisa que depuis son départ elle avait tourné la tête. Il s’approcha lentement, fit le tour du lit et fit glisser sa main le long de son corps avant d’entrelacer ses doigts aux siens.

Il releva lentement les yeux vers elle et murmura.

Br : (murmurant) Ally, mon cœur…

Il la vit très lentement déglutir puis essayer d’ouvrir les yeux. Elle grogna légèrement et parvint enfin à ouvrir les yeux après quelques minutes.

A : (murmurant) Bryan…

Chapitre 45


Il releva lentement les yeux vers elle et murmura.

Br : (murmurant) Ally, mon cœur…

Il la vit très lentement déglutir puis essayer d’ouvrir les yeux. Elle grogna légèrement et parvint enfin à ouvrir les yeux après quelques minutes.

A : (murmurant) Bryan…

Il plongeait son regard dans le sien et les mots franchirent naturellement ses lèvres.

Br : (murmurant) Shttt… ne parles pas… tu as besoin de repos…

A : (le fixant, murmurant) Merci…

Il ne put rester une seconde de plus sans réaction. Il l’embrassa sur le front et s’assit au bord du lit, gardant toujours sa main dans la sienne. Son contact l’apaisait tant. Il l’observa, elle semblait ne plus vouloir dormir. Il la sentit serrer ses doigts.

Br : Tu as mal quelque part ? tu veux que j’appelle un médecin ??

Elle tenta d’esquisser un sourire et parvint à murmurer quelques mots.

A : (murmurant) Prends moi dans tes bras…

Il lui sourit lentement et s’allongea près d’elle, tentant de ne pas la blesser davantage. Il enroula un bras autour de sa taille tandis que l’autre s’emmêlait à ses doigts. Il rapprocha son corps du sien et nicha sa tête dans son cou.

Br : (murmurant) J’ai eu si peur pour toi… (silence) repose toi, je reste là…

A : (murmurant) Bryan…

Br : Hummm…

A : Je… (silence) non… rien…

Bryan la sentait plus raide dans ses bras. Il l’embrassa doucement dans le cou et remonta jusqu’à sa joue.

Br : ma puce, tout est comme avant… (silence) laisses toi aller, je te ferais jamais de mal. (silence) Plus personne ne t’approcheras sans mon approbation.

A : (murmurant) Tu vas rester… avec moi ?

Br : (doucement) j’attendrais que tu me pardonnes… et que tu nous acceptes…

D’un geste lent mais sur, elle se retourna dans ses bras.

A : (troublée) Nous ??

Br : (murmurant, gêné) Adam, Seth et moi…

* * * * * *

Reese se changeait dans la chambre tandis qu’il buvait un café dans la cuisine. Elle enfilait ses bas quand elle sentit sa présence sur le pas de la porte.

F : Alors tu compte vraiment y aller aujourd’hui ?

R : Oui. Pourquoi ?

F : (murmurant) je te dépose ?

R : (le fixant) à une condition… que tu me dises ce que tu as fait cette nuit.

F : Tu le découvriras bien assez tôt…

R : Frank si j’ai pas ma réponse dans les 5 minutes qui viennent-

F : (petit sourire) 5 minutes tu dis…

Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure et lui sourit malicieusement. Il s’approcha et murmura tout près de ses lèvres.

F : (murmurant) alors… on doit y aller maintenant !!

R : Quoi ?? où ça ??!!

Il lui prit la main et lui fit traverser l’appartement en moins de 30 secondes. Chrono en main, ils arrivèrent à leur point de chute 4 minutes plus tard. Main dans la main dans l’ascenseur, il sentait qu’elle commençait à bouillir d’impatience. Il sourit et se tourna vers elle avant de la plaquer contre la paroi de l’ascenseur.

F : (murmurant) Tu devrais te calmer… parce que je voudrais pas que tu me fasses un infarctus…

Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il sortait de l’ascenseur, se dirigeant dans son bureau. Ils passèrent devant les secrétaires et autres avocats sans les voir. Frank rentra dans son bureau tandis qu’il la suivait toujours.

R : Fergui-

F : Oui je sais, t’es énervé. Pas besoin de continuer… (silence) C’est toi qui a le dossier Mayers ?

R : Hummm… mais ça réponds pas à ma question et les 5 minutes sont passées-

F : (murmurant) Tu peux aller me chercher ce dossier ?

R : (énervé) Frank Ferguson !! Va en enfer !!

Elle sortit en claquant la porte. Un sourire aux lèvres, il la suivit et s’arrêta sur le seuil de son bureau, s’appuyant sur le chambranle. Elle était là, le regard perdu sur son bureau qui ne ressemblait plus ce qu’il était la veille. Elle passa ses mains sur son visage où des larmes se libéraient sur son visage.

Il attendit encore plusieurs secondes puis s’avança lentement dans son dos, l’enlaçant tendrement. La pièce était envahi de fleurs et de boites toutes remplit de cadeaux, ainsi que de plusieurs ballons.

F : (murmurant) ça te plait ?

R : (se retournant dans ses bras) Tu es un enfoiré !! T’avais pas le droit de me faire ça !!

F : (murmurant) Tu m’as demandé des preuves non ?

R : Mais enfin Frank… je te demandais pas de dévaliser un magasin et un fleuriste !

F : (souriant) Je sais… (silence) Et t’as pas encore tout vu…

Il se détacha légèrement et la mena jusqu’à son bureau où il l’obligea à s’asseoir.

R : (murmurant) à quoi tu joues ??

F : (souriant) je joue pas chérie… (silence) je veux vivre avec toi, je veux me réveiller tout les matins dans tes bras. Je veux te sentir te blottir dans mes bras quand tu as peur ou lorsque tu le veux... Je veux pouvoir être là quand tu seras malade, quand tu attendras notre enfant… (silence) et je veux que tu deviennes ma femme Carri. (silence) Je te veux toi !

R : Frank-

F : (murmurant) Je t’aime Reese… et ça me tue que tu n’arrives pas à me faire confiance.

Elle avait plongé son regard dans le sien. Elle ne savait quoi lui répondre. Elle n’était pas prête, pas maintenant, pas si vite.

R : (murmurant, relevant les yeux vers lui) Je suis désolé Frank… mais je ne peux pas…

* * * * * *

Elle l’avait écouté, lui raconter comment il les avait tous les 3. Pour elle, il y avait encore trop d’inconnus, dont celle de sa présence à ses coté à cet instant. Elle l’aimait, jamais elle ne pourrait le nier. Toutefois, son mariage était toujours un obstacle à leur relation et elle renoncerait à lui, tant que rien ne serait pas éclairci ; telle était sa décision à ce moment précis. Ses doigts étaient toujours noués aux siens et elle ne trouvait pas la force de se détacher de lui. Son regard doux et tendre, lui avouait lentement cet amour qu’ils avaient mit tant de temps à admettre. Elle lut dans son regard, une angoisse tenace refaire surface.

A : (le fixant) Et ta femme… Maya-

Br : (murmurant, troublé) Elle avait comprit Ally… (silence) Elle était consciente qu’aucune femme ne pourrait rivaliser… (silence) Elle a choisi Adam… elle s’est sacrifié pour nous. Elle disait vouloir que je sois heureux… avec toi.

A : (le fixant) Bryan… (silence) Je ne sais pas si ça sera possible…

Br : Quoi ??!!

A : (murmurant) Il y a Adam et… Seth… (silence) Sans compter qu’on a tous les deux changés, que tu fais un travail où je vais passer mon temps à m’inquiéter et… (silence, gênée) Et surtout que je ne sais pas si demain je serais toujours là.

Br : (la fixant) De quoi tu parles ?

A : (murmurant) De moi… je suis malade Bryan… pendant des années j’ai suivi une thérapie… mais j’ai rechuté. Ne plus t’avoir à mes cotés m’a fait sombré. Je ne voyais pas l’intérêt de vivre sans toi… (silence) Chris est persuadé que je m’en sortirais-

Br : (murmurant) Tu sais très bien que je ne t’abandonnerais jamais-

A : (le fixant) Mais ça n’empêchera jamais mon cœur de saigner à chaque fois que tu partiras en mission… où l’angoisse que tu ne puisses pas revenir, sera de plus en plus violente… (silence) je vais te paraître très dur mais… je refuse de vivre une relation avec toi, si je dois en souffrir tous les jours par tes absences répétées.

Br : (murmurant) J’avais espéré que tu le prennes différemment… (silence) Ta réaction est légitime… je t’ai fait beaucoup de mal et je mérite de souffrir…

Il resserra légèrement ses doigts autour des siens et la fixa, un petit sourire sur le visage.

Br : (murmurant) Mais je n’abandonne pas… Tu vas retomber dans mes bras et oublier cette mauvaise période… (silence) Et si tu le refuse, j’élèverais les garçons seul-

A : (doucement) Les enfants ne sont pas un obstacle, tu le sais très bien. (silence) quand à mes sentiments pour toi… jamais ils ne changeront.

Bryan la fixa. Cette confession, il l’attendait depuis si longtemps. Elle était toujours restée fermé à lui, sur ce sujet. Et l’entendre parler si ouvertement de ce qu’elle ressentait, le libérait peu à peu. Il émit un léger soupir et l’enlaça machinalement, glissant sa tête dans son cou. Sa voix, son odeur, sa présence ; c’est simple chose lui avait tant manqué. Il ne put s’empêcher de l’embrasser dans le cou avant de revenir à ses lèvres, qu’il rêvait de gouter à nouveau. Leurs souffles se mélangeaient et leurs regards empreints de désirs, ne se détachaient plus l’un de l’autre.

A : (petit sourire) ça m’a manqué…

Br : (souriant) Quoi donc ??

Elle lui sourit. Ce jeu lui avait également manqué. Elle fit difficilement glisser une main sur sa joue. Cependant la douleur, lui fit tirer une grimace. Elle le vit lentement lui enlever la main de la joue, glissant un baiser dans sa paume.

Br : (murmurant) Ne forces pas… il te faut du repos.

A : (doucement) ça fait si longtemps que j’avais pas vu cette lueur dans tes yeux…

Br : (petit sourire) Si tu me repousses pas maintenant, je crois que je pourrais plus te résister…

Elle lui sourit légèrement et le vit lentement poser un doux baiser sur ses lèvres. Elle sentait son corps revivre. Cette sensation, elle ne l’avait jamais ressentit depuis leur séparation. Elle ne pouvait contrôler son corps qui répondait instantanément à ses caresses si tendre. Elle sentait sa langue caresser la sienne et à bout de souffle, elle se détacha légèrement.

Br : (murmurant, souriant) Tu crois que si on continues, on arrivera à se contrôler ?

A : (souriant) Parles pour toi ! moi je me contrôle !

Br : (la fixant) Tu te contrôles ?? tu es vraiment sure ?! (silence) je suis sûr de pouvoir de convaincre de l’inverse.

A : (souriant) Essaye !

Qu’est ce qu’elle avait pas répondu. Au fond elle savait qu’il pourrait faire n’importe quoi d’elle. Il l’embrassa de nouveau, ses mains glissant nerveusement autour de sa taille. L’avoir dans ses bras, était un rêve inachevé qui devenait réalité.
Il se détacha légèrement et déposa de long baisers dans son cou. Instinctivement, elle arqua sa tête en arrière, lui laissant un passage plus large sur son cou. Il releva la tête puis croisa son regard avant de prendre de nouveau possession de ses lèvres dans un baiser passionné.
Elle fit relever une de ses mains dans ses cheveux, après un ultime effort. Cette caresse avait toujours eu le don de le faire sourire et d’attiser son désir. Il se détacha légèrement et murmura contre ses lèvres.

Br : (murmurant) Tu as ma vie entre tes mains bébé… dis moi ce que tu veux et tu l’auras.

Ally le fixa et sans même réfléchir, elle s’entendit prononcer quelques mots.

A : Toi… c’est tout ce que je veux…

Toutefois, il ne put répondre à sa confession que son portable sonna, rompant cet instant magique entre eux. Il décrocha à contre cœur.

Br : Vaughn ?

?: C’est moi… Kendall veut te voir-

Br : Pourquoi ??

?: Pour Seth. Il a décidé de le confier à un orphelinat et de faire des tests sur lui auparavant-

Br : Hors de questions !! Il reste avec moi !!

?: Bryan-

Br : Je ne peux pas venir maintenant, (fixant Ally) j’ai un projet en cours. (silence) Convainc Kendall de me le laisser…

Il entendit un long soupir puis la communication coupa. Son attention se reposa sur Ally.

A : Un problème ?

Br : Kendall fait des siennes, rien d’inhabituel…

A : (murmurant) Tu devrais peut être aller voir. On sait jamais…

Br : (la fixant, un petit sourire) On n’a pas finit notre conversation !

A : (souriant) Bryan, je vais pas m’envoler. Va le voir et arranges ça…

Br : (la fixant) Bon… (silence) Seth est un problème pour toi ?

A : Je crois savoir que c’est un enfant de terroristes-

Br : Hummm… Julian et Lauren…

A : Pourquoi tu tiens à cet enfant ?

Br : Julian m’a aidé… il a fait croire à ma mort à Wuang. Je lui suis redevable… et il aimait vraiment Lauren, ainsi que Seth. (murmurant) Tu l’acceptera ?

A : (murmurant) ça n’est qu’un enfant, il ne fait pas encore la différence entre le rêve et la réalité. (silence) on est un couple… enfin si on peut dire ça-

Br : (la fixant) On peut… je suis ton homme !

A : (souriant) Bien… alors je crois que je peux y arriver, si tu es à mes cotés.

Bryant lui sourit et l’embrassa tendrement. Baiser qu’elle s’apprêtait à intensifier mais il se détacha.

Br : Je pense qu’il serait plus raisonnable que j’aille voir Kendall…

A : (souriant) En effet…

Br : Je reviens…

Elle lui sourit. Il l’embrassa longuement avant de partir de la chambre. Quelques minutes plus tard, il se trouvait dans le bureau de Kendall à exposer sa décision concernant Seth.

* * * * * *

La porte du bureau était grande ouverte, ce qui avait laissé aux avocats et secrétaire le loisir d’écouter toute leur conversation. Frank la fixait. Il ne comprenait plus vraiment, toutefois il se doutait que pour elle, il allait trop vite.
Il s’approcha doucement, la fixant.

R : Tu veux bien me ramener ?

F : (murmurant) Ouais…

R : (murmurant) Merci…

Ils ressortirent ensemble du bureau sous les regards envieux du reste de l’équipe.

R : (doucement) Maintenant on va être au cœur des ragots !

F : Je croyais que tu t’en moquais ?

R : Oui mais là, c’était plus qu’explicite…

F : (murmurant) Tu veux en parler ?

R : Non…

Il soupira, se doutant qu’elle se fermerait immédiatement. Il la ramena chez elle, sans qu’un mot supplémentaire soit échangé entre eux.
Entrant ensemble dans l’appartement, il la vit s’éloigner de lui et s’enfermer dans la chambre avant d’aller se coucher. Il resta sans réaction et se fit un café avant de la rejoindre dans la chambre. Il s’assit à coté d’elle sur le lit et l’observa, alors qu’elle semblait dormir paisiblement.

F : (murmurant) Je suis désolée ma Carri… je voulais juste que tu saches…

Il la vit remuer dans son sommeil et se tourner vers lui, avant que sa tête se repose sur son ventre. Il continua à l’observer quand il la sentit se raidir et se débattre lentement, avant de se réveiller en sursaut.
Il la prit doucement dans ses bras alors que ses larmes dévalaient sur son visage.

R : (murmurant, pleurant) Frank !!

Chapitre 46

3 semaines plus tard,

Il était sur le pas de la porte et il s’avança doucement jusqu’au lit. Elle était là, à fixer la fenêtre. Il s’assit prêt d’elle sur le lit, puis posa sa main sur son épaule.

F : (murmurant) Reese…

Elle refusait de lui faire face, il la força doucement à se tourner vers. Elle se trouva allongé sur le dos puis il croisa enfin son regard.

F : Je sais que tu veux pas qu’on revienne sur cette discussion mais… je vois bien que ça va pas et… (silence, lui tendant une enveloppe) je pense que tu auras tes réponses dans cette enveloppe.

R : Qu’est ce que c’est ?

F : (la fixant) ce qui te décidera peut être à aller de l’avant pour nous… (silence) Karine, Esther, Chris et Fred arrive dans un heure…

R : (murmurant) Tu sais ce que contient cette lettre ?

F : Non… mais je suppose que c’est ce qu’il te faut pour que tu ouvres enfin les yeux sur ton avenir…

Elle le fixa un moment puis il sortit de la chambre. Elle ouvrit cette enveloppe puis reconnut cette écriture régulière et reliée. Après une première lecture, un tas de question se posèrent dans sa tête. Elle se leva et s’enferma dans la salle de bains, espérant qu’une douche chaude l’aiderait à y voir plus clair.

* * * * * *

Il revenait pour la énième fois dans cette chambre d’hôpital, malgré que la patiente avait été changé d’hôpital. Il ouvrit machinalement la porte et la regarda. Elle était paisible et semblait dormir sereinement. Il prit la chaise et s’y installa après l’avoir embrassé sur le front.
Il resta près d’elle durant des heures puis il l’observa se réveiller lentement.

Br : (souriant) alors ma belle au bois dormant, bien dormie ?

A : (souriant) Hummm… ça fait longtemps que t’es arrivé ? t’aurais du me réveiller-

Br : (murmurant) Un petit moment… t’étais trop belle pour que je te réveille…

A : (murmurant) Merci… t’es adorable. (doucement) j’ai réfléchi à ta proposition… de vivre ensemble… ça pas être possible-

Br : (fronçant les sourcils) Pourquoi ?

A : (le fixant) Mon père est passé me voir hier…

Br : (surprit) Ton père ?? mais ça fait des années que tu l’as pas vu et vous êtes toujours en froid-

A : (murmurant) Bryan… c’est le seul à avoir les réponses à mes questions. Je suis désolée.

Br : (agacé) Tu ne pourras pas vivre sous le même toit que lui, tu le sais comme moi.

A : (le fixant) Syd m’a parlé de ton problème avec Kendall…

Br : Je dois avoir la réponse aujourd’hui. Le juge doit m’appeler pour me dire si ma demande d’adoption est acceptée-

A : Tu es si sûr de toi-

Br : Non… je veux juste que cet enfant ait droit au bonheur comme tous les autres. (silence) je pense être un des seuls à pouvoir parler de ses parents comme des personnes et non comme des terroristes.

A : Et s’il devient comme eux, tu feras quoi ? il n’est pas ton fils biologique-

Br : Il vivra dans une atmosphère heureuse… enfin je l’espère. Seth et Adam ne sont que des enfants pour l’instant. Je ne ferais jamais aucune différence entre mes enfants. (silence) J’ai l’impression que tu as du mal à les accepter-

A : Tu te trompes… c’est juste que je ne sais pas. Je ne me suis jamais occupé de petits…

Br : (murmurant) Je comprends et puis… ils ne sont pas tes enfants. (silence) je suis désolé, j’ai pas à te les imposer-

A : (murmurant) C’est pas le problème Bryan. (silence) Je ne suis pas sûre d’être prête à accepter le statut de mère.

Br : (la fixant) tu ne veux pas d’enfants ?

A : Je… (murmurant) J’en sais rien… (silence) On a énormément souffert dans notre enfance. Si mon enfant doit perdre son père, j’aurais l’impression d’avoir loupé son éducation et manqué à ma parole.

Br : Je comprends pas tout là…

A : Je ne veux pas décevoir mes enfants, que ça soit en lui expliquant un jour que son père est mort en héros ou par ses absences répété à cause d’un travail qui l’empêche d’avoir une vie normale.

Br : (murmurant) Tu renonces à ton épanouissement de mère-

A : Non… mais si l’homme que j’aime n’est pas là pour élever ses enfants avec moi, je ne vois pas l’intérêt de fonder une famille.

Ses mots étaient durs et leur signification blessa quelque peu Bryan. Il baissa la tête, retirant sa main de celle d’Ally.

Br : (murmurant) Tu me quittes, tu vas vivre chez ton père… et tu refuses d’avoir des enfants avec moi… c’est beaucoup en quelques minutes.

A : (murmurant) Le prend pas mal Bryan. C’est pas contre toi. (silence) Je sais que tu dois être déçu de mon comportement… mais ça ne change rien à ce que j’éprouve pour toi.

Br : (murmurant) Hummm… Tu sors quand ?

A : Il devrait pas tarder à venir me chercher…

Br : (la fixant) Ally, je lui fais la peau s’il te fait le moindre mal !

A : (murmurant) Je vais finir par croire que t’es amoureux de moi…

Br : (léger sourire) Je suis sérieux Ally-

A : (se redressant, prenant sa main) Je sais… (silence) mais rassures toi, même si on vit pas ensemble ça ne m’empêchera pas de passer du temps avec toi.

Br : Je-

?: Je dérange ?

Ally dirigea son regard vers la voix et distingua son père, Jason.

J : La porte était ouverte-

Br : Ally-

A : (murmurant, à Bryan) ça ira…

Elle déposa un léger baiser au coin de ses lèvres, puis elle l’observa s’éclipser. Il attendit dans le couloir quelques minutes puis il vit Jason sortir. Il s’avança vers lui, en colère.

Br : (le fixant, énervé) Ecoutez, je sais pas pourquoi Ally a subitement décidé de retourner vivre avec vous. Mais je sais une chose, on ne la fait pas changer d’avis en lui faisant les yeux doux, alors je vous jure que si vous lui faite du mal de quelque façon que ça soit, je le saurais… et je n’hésiterais aucunement à vous retourner les blessures qu’elle aura reçu sauf… que ça sera 10 fois plus douloureux que ce qu’elle aura enduré ! (silence) compris ?!

J : C’est de ma fille que tu parles. Je serais toi, je ferais attention à mes propos !

Br : Oui que sa soit votre fille, nièce, femme, sœur ou même cousine, je ferais exactement la même chose !

Jason n’était pas impressionné toutefois il pouvait voir que Bryan ne jouait pas. Il observa doucement rentrer dans la chambre de sa fille.
Elle finissait de s’habiller, enfilant ses chaussures. Il était là, à la détailler complètement de haut en bas. Il refoula ses pensées peu catholiques puis s’avança vers elle.

Br : (murmurant) Ecoutes, si tu changes d’avis… je suis là.

Elle se tourna et le vit. Elle s’avança dans sa direction et posa ses mains sur sa taille.

A : Je sais que tu t’inquiètes… (silence) mais je ne crains rien Bryan.

Bryan rapprocha son corps du sien et lui caressa les cheveux, respirant le parfum de son shampoing.

Br : (murmurant) T’as qu’un mot à dire Ally.

A : Je sais…

Br : (murmurant) Je passerais ce soir…

A : (souriant) Merci… (silence) J’aurais jamais pu rêver d’un prince charmant aussi parfait que toi…

Br : Ouais, enfin je suis pas un prince charmant comme les autres alors-

A : Non, t’es le mien !

Br : Ally… je peux pas te laisser partir avec lui-

A : (murmurant) Shttt… passe me voir ce soir et on en reparlera, ok ?

Br : Ouais… je veux te garder avec moi. J’ai besoin de toi-

A : (doucement) Bientôt Bryan… (silence) Je veux voir Emma avant de partir-

Br : (doucement) C’est pas raisonnable-

A : S’il te plait…

Br : Ok… je viens avec toi.

4 jours plus tard,

Il s’était occupé de tout. Il avait fait les démarches pour trouver des possibles membres de sa famille et il avait parlé à Joyce pour qu’elle ne soit pas effrayée par ce qu’elle découvrirait. Après avoir longuement débattu avec le médecin, ce dernier accepta qu’il ramène Emma à la maison. Elle était allongée dans leur lit, toujours sous surveillance. Assis tout près d’elle, il caressait son visage tendrement tandis que ses recherches sur sa famille ne menait à rien. La police recherchait également Seb afin d’avoir des informations sur ce qu’il s’était passé chez lui. Ben avait contacté divers enquêteurs afin que cette histoire soit éclaircie.

Joyce était encore à l’école. Lorsque la porte d’entrée sonna, il s’interrogea et partit ouvrir après l’avoir embrassé tendrement.
Ouvrant la porte il fronça les sourcils en découvrant une femme de 25 ans, brune, les yeux bleu turquoise, devant lui.

B : Bonjour…

??: Bonjour je suis Cassie Williams. Vous êtes Ben Mallens ?

B : C’est exact. Je ne crois pas qu’on se connaisse-

C : C’est privé… j’aimerais vous parler de votre enquête sur la famille de votre amie, Emma.

B : (blemissant) Entrez…

C : Merci…

Elle entra et son regard rapidement l’intérieur de la maison, puis elle se tourna vers lui.

B : Si vous savez quelque chose, je vous paierais-

C : J’aimerais la voir…

B : (suspicieux) Je préfèrerais que vous me parliez avant.

C : Comme vous voulez. (silence) Je ne connais pas Emma. J’ai grandit à New York dans un centre pour surdoués. C’est là que sont envoyés les enfants précoces lorsque l’assistance réalise qu’ils ont des petits génies. Je ne connaissais pas mes parents. J’ai fait de longues recherches et lorsque j’ai découvert qui ils étaient, j’ai voulu aller les voir-

B : Je ne vois pas le rapport avec Emma-

C : (le fixant) C’est ma petite sœur… (silence) Ma mère est morte du Sida… et mon père dans un incendie. C’était y’a plus de 20 ans.

B : Emma connait votre existence ?

C : Je ne pense pas. (silence) ça peut vous sembler être un mensonge mais c’est la vérité. Ils m’ont abandonnés peut de temps après la naissance d’Emma.

Elle sortit une photo de son sac et la tendit à Ben.

C : J’avais un peu plus d’un an. (silence) ça fait 3 ans que je la cherche, sans pouvoir la localiser. Je n’avais pas son nom de famille… (silence) quand j’ai vu votre avis de recherche, j’ai fait le rapprochement entre nos dates de naissances.

B : Je voudrais vraiment vous croire-

C : (le fixant) Je suis prête à passer un test adn, si vous le voulez… (silence) je sais pas quoi vous dire pour vous assurez que c’est bien ma sœur… Elle a une particularité, si je me souviens bien… j’étais très jeune et ma mère m’avait que c’était parce qu’elle était encore un bébé… (silence) Emma n’a pas les deux yeux de la même couleur. Elle a un œil vert et l’autre bleu-

B : (léger sourire) Merci beaucoup.

C : (surprise) Vous… vous me croyez ?

B : (souriant) C’est une des premières choses que j’ai remarqué chez elle… (silence) Je vous crois.

Il s’arrêta un instant et se dirigea dans la cuisine, servant 2 cafés. Il revint quelques secondes plus tard et lui tendit une tasse. Il commença doucement à lui parler d’Emma et de sa vie jusqu’à aujourd’hui.

C : Donc… maintenant, elle est ici…

B : Oui. (silence) je supportais pas de la voir dans un lit d’hôpital… et puis, je sais qu’ici, elle ne manquera de rien.

C : (murmurant) Je peux la voir ?

B : Oui…

Ben s’avança vers Emma, naturellement et passa une main sur sa joue avant de murmurer quelques mots à son oreille. Cassie était spectatrice. Elle avait vu Ben froid et très suspicieux, lorsqu’elle avait raconté son histoire. Et là, à cet instant, elle découvrait un autre homme. Un homme doux, affectueux, protecteur. Elle était soulagée de savoir que sa sœur avait un homme aussi attentionné à ses cotés.

* * * * * *

Bryan rentrait de Rome quand il vit de la lumière chez lui. Surprit, il entra et sourit, réalisant que le dîner avait été préparé. Il s’avança dans le salon et l’aperçut assise en tailleur, feuilletant un magasine de mode.

Br : (murmurant) Tu sais que j’adore ce genre de surprise… ma petit femme me prépare mon dîner… et avec des bougies qui plus est !

Sa voix suave la fit tressaillir puis elle se leva et contourna le canapé avant de l’embrasser passionnément. Ses mains sur ses hanches, ça faisait des jours qu’il rêvait de l’avoir ainsi dans ses bras.
Il se détacha doucement, savourant le contact de son corps avec le sien.

Br : ça a été aujourd’hui ?

A : Oui… les garçons dorment… (silence) j’ai pensé que ça te ferait plaisir que je vienne m’occuper d’eux.

Br : (souriant) Et tu as bien raison. (silence) T’as dîné ?

A : Je t’attendais-

Br : T’as faim ?

A : Pas spécialement.

Bryan la dévorait des yeux. Ce moment, il en rêvait depuis des semaines. Il la garda dans ses bras un long moment, échangeant quelques mots puis naturellement, il l’embrassa dans le cou. D’un geste rapide, elle se retourna dans ses bras et leurs lèvres se trouvèrent sans aucune hésitation. Ses mains posées sur son torse, elle sentait les pulsations de son cœur sous sa main. Ses bras s’enroulèrent autour de son cou tandis qu’il caressait légèrement sa chute de reins, puis ses doigts entrèrent en contact avec sa peau avant de glisser sous son top. L’instant suivant, il lui ôtait son petit haut avec dextérité. Un sourire aux lèvres, il la fit reculer sur le canapé où la fit s’allonger avant de la recouvrir de son corps. Les mains d’Ally parcourait son dos tandis qu’il l’embrassait et la caressait sensuellement. Elle se sentait bouillir de l’intérieur. Ses mains glissèrent sous son pull, entrant enfin en contact avec sa musculature peu visible. Elle le sentit secoué d’un léger frisson lorsqu’elle atteignit le bas de son dos. Un sourire sur les lèvres, il lui susurra à l’oreille.

Br : (souriant) T’es fière de toi ?

A : (soupirant de bien être) Oui, beaucoup…

Ses mains glissèrent sur sa taille, déboutonnant son jean. Il releva le regard vers elle, s’assurant qu’elle le voulait réellement. Il lui sourit et l’embrassa sensuellement alors que ses mains descendaient au niveau de son pantalon. Ils se défirent du reste de leurs vêtements quelques minutes plus tard. La tension était palpable entre eux. Il la caressait longuement, l’excitant très lentement. Ne pouvant résister à cette attirance, il se fondit en elle avant de se mouvoir lentement, l’excitant jusqu’à ressentir ce plaisir réfréné depuis des années. Elle n’avait jamais été plus heureuse que dans ses bras. Elle retarda longuement la chaleur qui naissait au creux de ses reins. Cependant le sentant accélérer la cadence sous ses râles de plaisir, elle ne put attendre plus longtemps. Son corps secoué de spasme d’un plaisir intense, elle laissa échapper un cri de plaisir alors qu’il tentait d’étouffer son cri dans un baiser fougueux. Elle le serra fort contre elle, quand soudain elle le sentit se libérer. Leur étreinte était des plus passionnelle et fusionnelle. Elle aimait le sentir secoué par ce plaisir intense. Il lui murmurait son « je t’aime » à l’oreille. Elle savait qu’avec lui, ça ne serait jamais une relation routinière. La flamme existait entre eux depuis bien trop longtemps. Elle décala très légèrement son corps mais elle réalisa rapidement à son sourire qu’elle ne pourrait plus lui échapper. Une nouvelle vague de plaisir déferla en elle, se mêlant à celle de son amant. Elle noua ses bras autour de son cou et l’embrassa sensuellement.

A : (murmurant) T’es toujours prêt… comme les boyscouts !

Br : (l’embrassant) je suis un boyscout !

A : (souriant) je vois ça… et j’aime ça…

Ses petites phrases avaient le don de l’atteindre en plein cœur. Elle était si différente des autres. Il se détacha très légèrement et remonta la couverture sur leurs corps, la serrant dans ses bras, tandis qu’elle se calait dans ses bras et dessinait des arabesques avec ses doigts sur ses abdominaux.

Br : Ally ??

A : Hummm…

Br : Tu comptes venir vivre avec nous ?

A : (doucement) Pourquoi tu me demandes ça ? on est bien comme ça, non ?

Br : (murmurant) Ouais… (silence) J’aimerais me réveiller avec toi dans mes bras tous les matins… et me coucher en te faisant l’amour…

Ally tentait d’incorporer ses mots dans son esprit. Un silence s’installait que Bryan haïssait de toutes ses forces.

Br : (murmurant) C’est pas un caprice Ally… je t’aime et je veux qu’un jour on se marie, qu’on ait des enfants ensemble… je te veux, toi !

Ally avait longtemps craint d’entendre ses mots et simultanément elle l’avait toujours voulu. Vivre sans lui ses dernières années avait été un calvaire quotidien et maintenant qu’il était là, avec elle ; elle craignait que ce rêve secret s’effondre du jour au lendemain.

Chapitre 47

Br : Ton silence est en train de me tuer…

A : (murmurant) J’ai reçu des emails anonymes dernièrement… sur la mort de ma mère. C’est pour ça que j’ai renoué avec mon père. Je veux des réponses… (silence) je partirais pas tant que je les aurais pas…

Br : (murmurant) Je vois… (silence) Tu as besoin d’aide ?

A : (le fixant) Ecoutes… je préfèrerais que tu ne t’en mêles pas. Je dois régler ça, seule… (silence) Bryan…

Br : (murmurant) Tu vas repartir-

A : (le fixant) Pas ce soir… (silence) Je t’aime Bryan et je ne te quitterais jamais… mais il me faut du temps pour éclaircir ça.

Elle laissa le silence s’installer puis glissa sa main dans la sienne.

A : (murmurant) Je veux faire ma vie avec toi, je le sais depuis longtemps… (silence) mais je veux juste connaître les véritables circonstances de la mort de ma mère.

Il baissa la tête et murmura un « d’accord » puis après quelques minutes, ils s’assoupirent dans les bras l’un de l’autre.

* * * * * *

3 semaines plus tard,

Emma toujours profondément ancré dans son coma n’avait aucune idée de ce qu’il se déroulait autour d’elle. Joyce, rentrée de l’école plusieurs minutes auparavant, vint se blottit contre elle. Elle glissa sa tête tout près de son cœur et ferma les yeux, espérant que sa maman se réveille rapidement.

Ben était au salon avec Cassie qui venait d’arriver. Il parlait d’Emma. Cassie souriait. Même ne connaissant pas Emma, elle était heureuse pour elle, qu’elle soit tombée sur un homme avec tant de qualités.

C : Emma a de la chance de t’avoir dans sa vie-

B : (petit sourire) Non… c’est moi qui de la chance. (silence) Elle m’a donnée une force inestimable… Joyce… et son amour…

C : Elle semble si calme-

B : (rigolant) Emma est pas du genre calme… c’est un ouragan qui chamboule toute ta vie… et si, c’est un bon jour… elle peut être calme. (silence) mais c’est rien à coté de Karine… sa meilleure amie.

C : (murmurant) Joyce lui ressemble…

B : (petit sourire) Ouais… (la fixant) Et toi ?

C : (baissant la tête) Je me suis mariée à 17 ans… (silence) j’étais encore étudiante. On a divorcé deux ans plus tard…

B : (murmurant) Je suis désolé…

Elle se leva doucement et s’assit à coté d’elle prenant sa main dans la sienne.

B : (murmurant, gêné) J’ai beaucoup de mal avec ça… (silence) mais si t’as besoin de parler, je suis là.

C : (le fixant, serrant sa main) Merci…

B : (murmurant) Je reviens, je vais voir Joyce…

C : Ok…

Ben se rendit rapidement dans la chambre où il vit sa fille endormie sur la poitrine d’Emma. Il referma la porte sans bruit et revint au salon. Il la trouva à observer quelques photos de leurs famille.

Gênée d’avoir été prise en faute, elle reposa rapidement le cadre sur la commode, évitant le regard de Ben.

B : (petit sourire) Elle fait pareil quand je la surprends à faire quelque chose qu’elle devrait pas.

C : (murmurant) Pardon… c’est plus fort que moi. Je suis curieuse-

B : (doucement) C’est normal tu sais… (silence) depuis qu’elle est dans cet état, beaucoup de choses ont changés pour moi… pour Joyce… (murmurant) tu es différente d’Emma mais en même temps, vous avez cette fragilité que vous cachez derrière votre attitude et votre regard. (silence) ce qui me lie à Emma est inexplicable. Comment elle a pu craquer sur un bourge aux tendances manipulatrices, ça je le comprends toujours pas…

C : (murmurant) Tu penses qu’elle te voit comme ça ?

B : (murmurant) Peut être plus maintenant… mais au début sûrement.

Cassie s’apprêta à répondre quand soudainement le bruit de la porte de la chambre et l’arrivée fracassante de Joyce les figea.

J : Papa, papa !! c’est maman !!

* * * * * *

Son doigt bougea de quelques millimètres, tremblant énormément. Ses paupières se soulevèrent difficilement pour retomber immédiatement. Le marteau piqueur qui martelait dans sa tête l’empêchait de faire le moindre geste. Toutefois, elle lutta et tenta de bouger ses doigts et d’ouvrir les yeux de nouveau. Un voile blanc l’éblouissant passa devant ses yeux. Elle distingua le bruit d’une série de pas près d’elle, puis un murmure dans son oreille. Une main chaude se glissait sur la sienne. Elle ne savait pas où elle était mais elle était bien. Après de très longues minutes, elle croisa enfin son regard effrayé et plein de larmes.

B : (murmurant) Shttt… ne parles pas…

Elle lutta pour garder les yeux ouverts puis le creusement du matelas à coté d’elle, la fit tourner doucement la tête. Elle distingua alors sa fille, un sourire aux lèvres mais au regard perdu. Cette dernière s’avança doucement vers sa mère et vint l’embrasser naturellement, des larmes roulant sur ses joues. Son regard se propagea dans la pièce où elle remarqua une jeune femme qui lui était inconnu.

Elle tourna la tête vers Ben qui lui souriait.

E : (murmurant) Ben…

Ben finit par réaliser sa question muette. Il se tourna vers Cassie.

B : (à Cassie) Viens…

Cette dernière s’avança, mal à l’aise. Ben se tourna vers Emma tenant toujours sa main.

B : (murmurant) ça va aller. Je vais appeler Chris…

Il déposa un long baiser sur son front et se leva doucement avant de murmurer quelques mots à Cassie.

C : (murmurant) Tu dois te poser un tas de questions sur ma présence… et sur moi-

E : (difficilement) Qui es tu ?

C : (la fixant, doucement) Pour faire simple… ta sœur…

Cette dernière commença alors à lui expliquer comment elle l’avait retrouvé après toutes ses années, ce qu’étaient devenu leurs parents. Emma restait à la fixer sans la moindre réaction. Elle ne savait pas comment réagir à cette nouvelle. Elle connaissait Ben et savait que s’il l’avait accepté c’était qu’il avait du se renseigner sur elle mais elle ne parvenait pas à intégrer d’avoir une sœur et qu’on l’en avait séparé à sa naissance.

E : (la fixant, murmurant) Je ne sais pas quoi te dire… (silence) je ne te connais pas et… tout est si invraisemblable… (la fixant) j’espère que tu dis vrai et que tu n’es pas rentré dans la vie de Ben pour le blesser-

C : (troublée) ça n’est pas mon but. (silence) La seule chose que je désire c’est connaître ma sœur… et sa famille…

E : (murmurant) je suis désolée… je suis fatiguée…

C : (murmurant, baissant la tête) Je comprends, ne t’en fais pas…

Ben revint au même moment et senti un froid entre les deux jeunes femmes. Il s’avança jusqu’à Emma et s’assit sur le bord du lit. Il avait ramené à boire ainsi qu’un verre et une paille. Il l’aida doucement à boire tandis que Cassie, de plus en plus gênée sortait de la pièce.

B : (murmurant) Tu vas avoir de la visite…

E : (le fixant) Il se passe quoi entre vous ?

B : (la fixant) Quoi ?! (silence) Emma, tu penses sérieusement ce que tu me demandes ?

E : (le fixant) Je te poserais pas la question, si j’étais pas sérieuse…

B : (murmurant) je comprends ton trouble, que tu sois perdu… (silence) Elle m’a proposé de passer un test adn.

E : T’as les résultats ?

B : (la fixant) J’ai refusé qu’elle le passe… (silence) parce qu’au fil des jours, j’ai remarqué qu’elle avait tout en commun avec toi. Vous vous ressemblez tellement… (silence) mais rassures toi, je l’ai jamais touché et je crois que si j’avais un pas vers elle… Karine m’aurait tué sur le champs !

E : (murmurant) Ben…

Il la fixa un instant puis sans plus réfléchir ses bras s’enroulèrent autour de son corps encore faible. Il nicha sa tête dans son cou, déposa de légers baisers sur sa peau.

E : (murmurant) Je suis désolée…

B : (se détachant et passant une main sur sa joue) Je t’aime Emma… et même si ce qui nous lie me terrifie par moment, je sais que ça sera toujours toi… tu n’es pas responsable. (silence) Tu vas aller mieux et j’y veillerais.

Elle parvint difficilement à esquisser un sourire puis ils distinguèrent des bruits dans la maison. Cependant avant que Ben ait pu faire un geste, il vit Karine débouler dans la chambre, suivit de Chris. Ben n’eut le choix de se détacher d’Emma tandis que Karine le bousculait pour s’installer à coté de son amie.
Cette dernière l’enlaça rapidement et murmura quelques mots à Emma avant de se détacher et croiser son regard. Les mots restaient inutiles entre elles. L’une savait toujours que l’autre sera là pour l’aider en cas de problèmes. Elles échangèrent un long regard tandis que le reste du groupe pénétrait dans la chambre, Ally et Bryan puis Reese et Frank.

Emma fit des yeux tout ronds en voyant Ally tenir la main de Bryan. Elle tourna la tête vers Karine.

E : (murmurant) Tu vas devoir me faire un long résumé avec tous les détails… parce que je me demande si je suis pas dans un rêve !

K : (souriant) Visiblement non… mais t’inquiète je surveille l’affaire de près ! si y’a un problème je leur tape sur la tête !

E : (souriant) Vous m’avez manqué… tous…

Ch : (sourire) J’espère bien… et je suis bien content que tu sois de retour parmi nous. (souriant, doucement) Si tu savais tout ce que ta copine me fait endurer !

K : (petit sourire) C’est vrai que t’es à plaindre, pauvre chéri !

E : (souriant) ça m’a manqué ça !

Ch : (souriant) pas que je veux mettre tout le monde à la porte mais… je dois examiner la ressuscitée !

Tous sortirent de la chambre en souriant tandis que Ben restait auprès d’Emma.

Ch : (doucement) Toi aussi Ben.

B : Chris-

Ch : Pas d’exceptions. Je dois parler avec Emma… seul à seul…

B : (fixant Emma) Je peux rester-

E : (murmurant) Fais ce qu’il te dit…

B : Emma-

E : Ben dehors !

Il sortit à reculons et s’apprêta à revenir mais le regard d’Emma le convainc de sortir définitivement.
Chris s’approcha d’elle et s’assit au bord du lit.

C : (doucement) Comment tu te sens ?

E : J’ai les jambes engourdies, mal à la tête…

C : (doucement) je vais écouter ton cœur et ta respiration…

Il glissa le stéthoscope sur son corps et sa réaction de recul ne l’étonna pas vraiment. Il posa doucement sa main sur la sienne.

C : (doucement) Je suis désolé que tu doives passer par ça.

E : (baissant la tête) Tout est de ma faute…

C : (murmurant) Tu ne peux pas dire ça. (silence) Emma, tu as vécu beaucoup de drames dans ta vie et celui là en est un de plus… mais personne ne te laissera tomber. (silence) Je suis pas à ta place… mais s’il y a un responsable à ce que tu as vécu, c’est Seb ! pas toi !

E : (murmurant) Si j’étais pas aller le voir-

C : (doucement) La situation serait peut être pire… (silence) ça allait pas très bien avec Ben et… (murmurant) je sais que tu te sens coupable de ce mariage mais il t’a piégé… tu es la victime Emma…

E : (le fixant, doucement) J’ai peur pour Joyce et Ben…

C : (la fixant) Tu sais que j’ai jamais été un admirateur de Ben… mais j’avoue que depuis que vous êtes ensemble, il est différent… (silence) Quand je l’ai vu à l’hôpital avec toi dans ses bras, j’ai cru qu’il allait s’effondrer… et ne plus jamais s’en remettre… (silence) mais il s’est relevér, a passé énormément de temps à tes cotés… il te touchait, te parlait. Il a fait instinctivement ce que tout médecin lui aurait dit de faire… et il s’est magnifiquement occupé de Joyce… (silence) je l’ai vu en pleurs et on a beaucoup parlé Emma…

E : (murmurant) Je sais pas ce que je dois faire… et maintenant comment il va selon toi ?

C : (souriant) Il va bien mieux…depuis ton réveil. (silence) ça n’est certainement pas à moi de te le dire mais… vous êtes mes amis… (silence) Pour lui, ce qu’i’ t’es arrivé a été très difficile à encaisser mais… la première chose qu’il m’a dit c’est que tu n’étais pas responsable et que le fait que tu sois aller voir Seb pour qu’il signe les papiers du divorce… pour lui, c’est une preuve d’amour… que tu veux te marier avec lui et fonder une famille…

E : (murmurant) Pourquoi ça fait si mal Chris ?

C : (doucement) Parce que tu croyais en Seb… et qu’il s’est amusé avec toi et tes sentiments…

E : (silence, murmurant) Tu la connais Cassie ?

C : (petit sourire) Je savais que t’y viendrais… (silence) sa rencontre avec Ben a été très directe… (silence) pendant toute ton hospitalisation, je l’ai vu s’occuper de la société en 5 minutes. Il passait quelques coups de fils… et revenait à tes cotés. Il a lancés des détectives sur les traces de Seb et… (silence) il a tenté de retrouvé de ta famille… et Cassie est arrivée. (silence) il a confiance en elle-même si Karine s’est chargé de mettre Ben en garde.

E : (murmurant) Toi aussi, tu la crois ?

C : Je te connais toi… et j’avoue que c’est assez troublant votre ressemblance. (silence) Vous voyez les choses de la même façon… (souriant) Vous sortez le même genre de phrases pertinentes… c’est bluffant.

E : (murmurant) Je ne la connais pas Chris…

C : Tu était encore un nourrisson quand ils vous ont abandonnés… (silence) Je pense que Ben est assez objectif pour voir si elle est vraiment ta sœur.

E : (murmurant) Qu’est ce que je suis sensée faire si elle est juste là pour prendre ma place et profiter de la fortune de Ben ! (silence) je pourrais jamais laissé ça se faire sous mon nez-

C : (petit sourire) Ma petite parano a fini sa crise ?

E : (rigolant) Ouais… je pourrais jamais abandonner Ben et Joyce-

C : (la fixant) Tu as toujours prit tes responsabilités-

E : (le fixant) Comment il m’a fait sortir de l’hôpital ?

C : (baissant la tête) Il a fait un scandale aux médécins… (silence) il supportait plus de te voir dans ce lit blanc… je crois qu’il avait peur de revenir et de s’apercevoir que tu étais parti… (silence) J’ai fais pression qu’ici tu ne risquerais rien et que je vérifierais ton état 3 fois par jour…

E : (murmurant) Merci… (silence) Comment va Karine ?

C : (souriant) Je crois que t’as pu t’en apercevoir… elle va très bien et le bébé aussi… (silence) Je vais te donner du paracétamol pour tes maux de têtes et pour tes jambes, c’est normal… (silence) Je veux que tu te repose Emma. Pas d’efforts, ne fait pas le tour de la maison… et (petit sourire) tiens Ben à distance raisonnable… (silence) je voudrais pas qu’il te saute dessus-

E : (rigolant) Merci pour tes judicieux conseil Doc !

C : (la fixant) Tu nous as vraiment manqué… et pas qu’à moi… (silence) Tu sais que si t’as besoin de parler… je suis là.

E : (souriant) Merci encore… pour tout ce qui tu fais pour nous…

C : (souriant) Ouais… et t’as pas fini de me voir. Ben a quelque chose à t’annoncer…

E : Quoi ?

* * * * * *

Chris sortait de la chambre et réalisa rapidement que tout le monde le dévisageait. Son regard croisa celui de Ben et Karine qui se faisait plutôt angoissé.

C : (les fixant) Elle va bien… juste… (fixant Ben) Elle a besoin de beaucoup de repos… (petit sourire) alors t’oublie de faire des folies de ton corps avec elle !

B : (souriant) T’inquiètes pas pour ça…

C : Ah… et je t’ais laissé le loisir de lui annoncer…

Ben s’avança un petit sourire aux lèvres et enlaça son ami.

B : (murmurant) Tu sais pas combien je revis… merci pour tout…

C : (doucement) C’est normal… mais fait bien attention à elle.

Ben lui sourit et s’éclipsa rapidement dans la chambre tandis que Karine se blottissait dans les bras de Chris. Ally et Bryan observaient les deux futurs parents puis leurs regards se posèrent sur Frank et Reese.

Br : Alors vous deux, c’est pour quand les détails ?!

F : (rigolant) Quels détails ?! T’en sait déjà beaucoup-

K : (souriant) non, on sait rien ! (les fixant) Alors ?? vous emménagez quand ensemble ?

Frank laissa son regard rencontré celui de Reese qui se faisait gêné.

R : (doucement) Je pense que ça peut attendre encore… (silence, le fixant) me regarde pas comme ça… j’ai besoin d’être sûr-

F : (la fixant) Je sais… mais t’as le droit de vivre, plus rien ne te retiens à lui. (silence) Il se fait soigner, il a trouvé un travail… il va bien Reese…

R : (murmurant) Ouais…

K : (murmurant) Je crois que j’ai encore mit les pieds dans le plat…

A : Au moins t’es pas dépaysé !

K : (petit sourire) Alors parlons de vous deux-

A : Oublies nous 5 minutes !

K : Tu rêves là !! ça fait des années qu’on attend les détails avec Emma. Maintenant on vous lâchera pas de sitôt.

Br : (souriant) Qu’est ce que tu veux savoir que tu sais déjà ?! Ally est la femme de ma vie, la mère de mes futurs enfants… mais ça tu le sais depuis l’université !

K : (souriant) vous me désespérer ! (les fixant) je veux des détails-

A : (petit sourire) C’est pas bon dans ton état ! Et puis je voudrais pas choquer ta fille-

K : (la fixant) Sache que d’abord, c’est un garçon !! et pour l’instant, il entend pas c’est encore un têtard !!

Ally leva les yeux au ciel et enfoui sa tête dans le torse de Bryan.

Br : (rigolant) Pauvre gamin… il sait pas sur quelle mère il est tombé !

K : Bryan Vaughn, attention à tes paroles !!

Br : (rigolant) ça faisait trop longtemps que je t’avais pas vu t’emporter aussi vite !

C : (souriant) Fais gaffe, elle est encore plus tordue qu’avant !

K : (se tournant vers Chris) Tu sais que tu devrais faire attention-

C : (souriant) Je suis bien placé pour le savoir… c’est moi qui vit avec toi, pas eux. (silence) D’ailleurs je les laisserais jamais prendre ma place !

Karine sourit et posa sa tête dans le creux de son cou avant d’encercler sa taille de ses bras.

K : (murmurant) c’est pas juste, je peux même pas m’énerver contre toi !!

C : (murmurant) je sais ma chérie… mais moi, ça m’arrange… comme ça tu me laisseras pas dormir dans le salon…

Reese les observa longuement puis elle sentit les mains de Frank sur sa taille puis son menton sur son épaule.

R : (murmurant) Tu penses réellement qu’il va bien ?

F : (doucement) Oui. (silence) il est rentré dans une association pour se faire aider… (murmurant) Reese, tu as le droit de vivre… (petit sourire) et même le devoir de me rendre heureux-

R : (rigolant, se retournant dans ses bras) Dis moi que je rêve ! J’ai pas signé de contrat Maître Ferguson !

F : (la fixant) Je t’aime Carri… et tu tomberas de nouveau amoureuse de moi !

R : (souriant) Je crois que c’est un peu tard pour ça…

Les regards curieux s’étaient tournés vers eux et soudainement Reese se sentit gênée.

R : (se détachant) Oublie ça…

F : (souriant) Tu me connais mal… c’est pas dans mes habitudes-

R : Fergui… (le fixant, agacé) Tu peux pas faire comme si t’avais rien entendu ?!! (soupirant) C’est beaucoup trop tôt ! et… (silence) on peut pas vivre ensemble !! pas maintenant !! pas après ce qu’il s’est passé !! on peut pas c’est tout !!!

Frank avala difficilement sa salive et s’apprêta à répliquer quand il vit soudainement Ally et Karine prendre Reese par le bras, la trainant jusque dans la chambre d’Emma.

K : (regardant Emma et Ben qui rigolaient) Désolée, cas d’extrême urgence… Ben tu peux nous laisser ?

B : (les regardant tour à tour) Conciliabule de filles ??

K : Si tu veux… on doit surtout régler un petit problème qui risque de prendre des proportions énormes.

E : (doucement) Vasy… et puis je risque rien…

Il déposa un léger baiser sur les lèvres d’Emma puis il sortit, rejoignant les autres au salon.

Emma fixa Reese puis tourna la tête vers Karine.

E : Où est Cassie ?

K : (doucement) Elle avait besoin de prendre l’air… (fixant Reese) Ok… maintenant tu déballes tout de A à Z.

R : Je pense que tu-

E : Ce que Karine veut te dire… c’est qu’elle refuse de voir Frank malheureux. Elle sait que tu es quelqu’un de bien pour lui mais elle veut comprendre pourquoi vous arrivez pas à vivre votre histoire. (jetant un coup d’œil à Karine) C’est ça ?

K : (souriant) Qu’est ce que je ferais sans toi !

A : (à Reese) On t’écoute…

R : (les fixant) Frank… (silence) Je l’aime… enfin je crois… (murmurant) j’ai trop souffert la première fois, je veux pas que ça se reproduise-

E : (doucement) Tu sais, Ben et moi ça a été compliqué quand on a commencé à ressortir ensemble… (silence) il a sû rapidement qu’entre nous rien ne pourrait s’estomper… et par de petits gestes, il m’a prouvé combien il m’aimait et il voulait s’engager à long terme. Il a reconquit mon cœur… et quand je l’ai réalisé, j’ai comprit que je pourrais plus vivre sans lui.

R : (murmurant) C’est pas si simple… j’ai pas des années pour qu’il comprenne…

K : Quoi ?

R : J’ai peur qu’il n’accepte pas tout… de ma vie. (silence) C’est une histoire sans fin…

A : Je suis larguée, quelqu’un a une lampe pour m’éclairer ?

R : (soupirant, mal à l’aise) Frank a une fille…

Chapitre 48

R : (soupirant, mal à l’aise) Frank a une fille…

K : Quoi ?!!! Frank ?? une fille ??

E : (souriant) Respire Karine… inspire, expire !

A : (rigolant) T’aurais pas du sécher les cours de d’accouchements sans douleurs !

R : (murmurant) J’aurais pas du vous le dire-

K : (la fixant) Tu lui as jamais dit…

R : (murmurant) J’ai jamais eu la force de lui dire… (silence) Peu après notre histoire, ma grand-mère a commencer à se poser des questions sur ma relation avec Frank… (silence) J’ai longuement tardé pour prendre ma décision et… finalement je l’ai gardée et je l’ai confiée à ma grand-mère…

K : (la fixant) Ecoutes… (silence) Frank est pas du genre à éviter ses responsabilités… j’étais terrorisée à l’idée de tout dire à Chris sur Lucas… mais il a été là et m’a soutenu. (silence) Ils sont frère et même si tu vas avoir du mal à te confier à lui… je te conseille de le faire rapidement. (doucement) Fais lui confiance… Frank te lâchera pas. Il t’aime. Je l’ai jamais vu si heureux…

R : Il va me détester-

K : Non non… (silence) il va avoir du mal à avaler la pilule… par contre, il voudra la rencontrer…

R : (murmurant) C’est ce qui me fait peur… parce qu’elle croit que Gavin est son père…

A : (murmurant) Tu l’as revue depuis que toi et Frank-

R : (baissant la tête) Ouais… (silence) Gavin s’est toujours bien occupé d’elle-

E : Je vais peut être être directe mais… pourquoi tu vis pas avec elle ?

R : Elle est très attachée à ma grand-mère -

E : Mais tu es sa mère ! C’est de toi qu’elle a besoin ! (la fixant, agacée) Tu préfères qu’elle ne te connaisse pas et que dans plusieurs années elle te reproche cet abandon ?!!!

R : (évitant son regard) Non bien sur que non… mais je peux pas l’élever… j’ai pas la force d’affronter son regard et ses questions ! (silence) Elle lui ressemble trop et… (silence) et ça me fait peur !!

A : (la fixant, murmurant) Pourtant tu vas le faire… lui parler et affronter son regard. (silence) Ecoute Reese, ici personne ne te juges… on a tous eu notre lot d’histoire compliqué et la seule chose qui en ressort, c’est la vérité, la confiance. (silence) Si Bryan n’était pas entré dans ma vie, aujourd’hui je ne serais pas là pour t’en parler… (silence) ça va te paraître insurmontable et je n’ai qu’une idée à te soumettre, face à lui, puise la force dont tu as besoin en lui…

R : Il va me détester-

K : (doucement) Ne sois pas si catégorique… Chris et Frank sont très semblable au niveau de leurs sentiments. Lorsqu’ils aiment, ils aiment à fond… ils vont jusqu’à donner leur vie pour ceux qu’ils aiment… (silence) Jamais j’aurais cru Chris capable d’accepter si bien Lucas. (silence) Frank a une fille, très bien… présente la lui et forcez vous à en parler…

Reese baissa la tête en soupirant puis Karine passa un bras autour de ses épaules, espérant lui apporter le réconfort nécessaire. Emma observait sa meilleure amie. Elle était bluffée. Karine était plutôt du genre très impulsive et franche, elle se rappela que cette histoire se serait déroulé quelques mois plus tôt, Karine aurait jeté tout son venin sur Reese. Un sourire s’étira sur ses lèvres, Karine l’aperçut et fixa son amie.

K : Quoi ?

E : (petit sourire) Rien… rien du tout-

K : Bah voyons ! Je suis sensé y croire ! (silence) Explique !

E : (rigolant) C’est dingue comme une grossesse peut changer une personne…

K : (souriant) Je vois pas de quoi tu parles…

Ally sourit, leurs joutes verbales lui avait manqué. Reese avait relevé la tête, un peu perdue dans la conversation.

E : (doucement) Mais ça fait du bien de te voir comme ça… Je comprends mieux pourquoi Chris est sur son nuage !

K : (rigolant) Ouais… il a surtout peur que je redevienne celle que j’étais et que je l’envoie dormir dans le canapé tout seul !

E : (la fixant) ça va vous deux ?

K : (doucement) J’ai pas à me plaindre… (silence) il pourrait passer son temps à bosser sans se préoccuper de moi… mais non, il est là. Il rentre tôt de l’hôpital, il est à mes petits soins… (souriant) et Lucas l’adore…

E : (souriant) Alors si Lucas l’adore…

A : (rigolant, à Karine) C’est vrai qu’il vaut mieux qu’il adore Lucas que toi !

K : (souriant) Exactement, Lucas est bien plus important que moi-

E : (souriant) Je vois que la foudre t’es tombé sur la tête, il va falloir que j’y remédie ! (silence) Je suis heureuse que tout aille à peu près bien pour tout le monde…

Reese baissa la tête et commença à se lever quand Ally l’arrêta.

A : (murmurant) ça ira Reese… ne te braques pas contre lui…

R : Facile à dire…

Emma sentait qu’il valait mieux de changer de sujet, elle fixa Karine, murmurant sa question auquelle elle savait que Karine répondrait immédiatement.

E : (murmurant) Vous avez parler avec Cassie ?

K : (petit sourire) Sujet… très intéressant. Qu’est ce que tu veux savoir sur ton deuxième toi ?!

* * * * * *

10 jours plus tard,

Frank avait du rentrer à Philadelphie afin de rencontrer son patron puis il était passer voir son père, dont l’état ne s’était pas améliorer. Il avait longuement discuté avec son supérieur, sur le sujet du cabinet de Los Angeles. Ce dernier avait une totale confiance en Frank. Il évoqua le sujet de Reese et soudainement Frank se sentit mal à l’aise. Il n’était pas dupe bien que Frank cachait bien ses sentiments. Après un long moment, Frank finit par lui avouer la complication de ses relations avec Reese. Une longue conversation s’en suivit sur ce sujet puis Frank alla auprès de son père.

Emma était dans le salon, les yeux rivés sur l’écran de télévision. Chris avait été catégorique, aucun effort, quel qu’il soit. Elle passait alors ses journées devant la télévision ou au téléphone avec Ben. Ce dernier avait fini par remettre les pieds au bureau. Toutefois, il n’y restait que peu, voulant être auprès d’Emma. Il passa la porte avec Joyce qu’il avait récupéré à l’école. Il s’avança dans le salon quand il la vit endormie, recroquevillée, la main sous l’oreiller auquel elle se cramponnait. Il déposa ses affaires sur la table de la cuisine et tandis que Joyce partait dans sa chambre, il contourna le canapé avant de passer ses mains sous le corps d’Emma et de se diriger dans leur chambre, la déposant sur le lit.

Il revint dans la cuisine puis entreprit de préparer le dîner tandis que Joyce faisait ses devoirs sur la table. Cette dernière releva la tête, fixant son père.

J : (le fixant) Maman elle est malade ?

B : (l’observant) Non. Pourquoi tu dis ça ?

J : Ce matin, elle était dans les toilettes… elle vomissait…

B : (souriant) Maman va très bien… elle est juste encore un peu faible… (silence) ne t’inquiètes pas ma puce. Ta maman va rester avec nous…

Joyce le regarder, puis elle le vit s’approcher et passer une main dans ses cheveux avant d’y déposer un baiser.

J : Je veux pas que maman nous quitte-

Ben s’accroupit à coté d’elle et passa une main sur sa joue.

B : Elle ne nous quittera pas mon cœur… (silence) Elle ira bientôt mieux, tu verras…

J : (murmurant, le fixant) Alors pourquoi elle pleure et elle est tout le temps triste ? (silence) je pense que je suis sage et-

B : (murmurant) Chérie… (silence) Maman a vécu quelque chose de très difficile et… et l’arrivée de ta tante Cassie est aussi quelque chose qu’elle doit apprendre à gérer… (silence) Tu te souviens quand je te disais que maman avait grandit toute seule ?

Joyce hocha doucement de la tête, tout en fixant son père.

B : (murmurant) Eh bien, maman a du mal à croire que Cassie est sa sœur… la dernière fois qu’elles sont vu, maman était un tout petit bébé… (silence) elle va aller mieux, je te le promets… (silence) Tu as faim ?

J : (murmurant) Ouais…

B : Ma puce, fais moi confiance…

Ils se dirigèrent ensemble vers le comptoir puis Ben prépara l’assiette de sa fille, toujours inquiet. Joyce avait toujours été un rayon de soleil et ce qu’il apercevait, ne plus plaisait pas. Il l’observa doucement tout au long du dîner puis il la vit aller se coucher sans ajouter un mot, quelques heures plus tard. Après avoir travaillé quelques heures sur un dossier qu’il avait ramené, il alla se coucher, rejoignant Emma, toujours endormie.

* * * * * *

Il s’était décidé sur un coup de tête. Il n’avait rien à faire ici mais leur soudaine séparation, le blessait intérieurement. Il déambulait dans ces rues qu’il avait quelques fois empruntées. Lorsqu’il frappa à la porte, une multitude d’image défilèrent dans sa tête puis il fixa la personne qui lui ouvrit, surprit.

F : (doucement) Bonsoir… Je suis bien chez Reese ?

?: C’est pour quoi ??

F : (la fixant) Je suis Frank, un ami…

?: Frank-

Une voix se distingua derrière la personne qui lui avait ouvert. Il entendit les pas se rapprocha et la porte s’ouvrir plus amplement, instant où il croisa son regard. Elle échangea quelques mots avec la personne puis cette dernière se retira alors qu’il réalisa, qu’elle ne semblait pas heureuse de le voir.

R : Qu’est ce que tu fais ici ?!! Comment tu m’as trouvé-

F : (doucement) Je peux entrer ?

R : (le fixant) Non. Je suis très occupée et-

F : (murmurant) Reese, je t’en prie… (silence) on doit parler… et je pense pas qu’attendre nos retours respectifs à Los Angeles soit la solution… (silence) Tu veux que tous tes voisins connaissent les détails de nos vies ??

Elle restait obstinément muette, le fixant visiblement agacée.

F : (soupirant) Bon… j’ai vu Gavin y’a deux heures…

Elle déglutit difficilement puis elle le tira dans l’appartement avant de l’emmener dans sa chambre, fermant la porte à clef.

Il regarda autour de lui. Un grand lit, une petite table de chevet en pin, un bureau dans un coin de la pièce, une fenêtre, quelques tableaux et photos ornaient les murs tapissé clairement.

R : Qu’est ce que tu veux ?

F : (la fixant) Juste qu’on parle… il y a des choses qu’on doit éclaircir. (silence) Comme ton soudain départ de chez Ben… et ta fuite ici.

R : (soupirant) Tu es juste venu pour parler de ça ?!

F : (la fixant) Entre autres… (silence) Qu’est ce que tu attends de moi Reese ?? je suis prêt à tout t’offrir… (silence) mais je ne comprends pas pourquoi tu tiens à rester à distance de moi. Je t’ai fait du mal ?? j’ai dit quelque chose qui t’a blessé ?

R : (soupirant) ça sert à rien Frank… on n’est pas destiné à vivre ensemble-

F : (doucement) Si tu m’expliquais le cœur du problème… on pourrait le résoudre ensemble…

R : (murmurant) Pourquoi tu insistes ! C’est voué à l’échec-

F : (la fixant) Gavin m’a appelé et dit que tu allais mal…

R : (agacée) De quel droit il se permet-

F : (doucement) Vous avez été marié… il te connaît et moi aussi. (silence) Je partirais pas avant de savoir.

R : Frank, j’aimerais vraiment que tout cesse… (silence) Tu ne peux rien pour moi, personne ne le peut… j’ai fait des choix et je dois les assumer… quoi qu’il m’en coûte-

F : (la fixant, perdu) Carri… qu’est ce qui peut être si affreux pour que tu refuse de m’en parler ?

Reese resta silencieuse, son regard ancré dans celui de Frank quand une petite voix se fit entendre derrière la porte.

??: Maman, maman !!

Reese baissa alors la tête et s’apprêta à se détourner de Frank quand il la rattrapa par le poignet.

R : J’arrive Lea…

F : (la fixant, surprit) Maman ??

R : (doucement) On en parlera plus tard-

F : Non-

R : Frank, Lea m’appelle et-

F : Et moi j’ai besoin de savoir où on en est !

R : (soupirant, énervée) Très bien. Tu veux savoir quoi ?!!

F : (la fixant) Je veux la vérité et rien d’autre ! (silence) Qu’est ce qu’il s’est passé pour qu’on s’éloigne si vite l’un de l’autre ?

Reese baissa la tête et se dégagea de lui. Elle fixa un instant la porte puis à contre cœur, elle vrilla son regard dans le sien.

R : (murmurant) Tu as quitté New York… Tu m’as laissé seule affronter notre relation. (silence) Même si j’étais attiré par Gavin, tu n’en restais pas moins mon petit ami… et je t’aimais… (silence) et puis tu as disparu du paysage… un mois plus tard, je découvrais ma grossesse…

Frank accusa le coup. Son regard dans le sien, il ne savait plus si il devait hurler de joie ou être furieuse contre elle. Il ne parvenait pas à retrouver l’usage de la parole alors elle reprit.

R : Gavin l’a accepté sans aucune réticence. Il a été présent, il m’a soutenu… a été plus que présent le jour de l’accouchement… (silence) Il a hérité du rôle de père contre son gré… cependant il l’a accepté. Leanna et lui ont toujours été très proche… (silence) Elle le considère comme son père… cependant c’est Nana, ma grand-mère qui l’élève… (silence) à une période, je comptais la reprendre avec moi mais… Gavin venait juste de se retrouver au chômage… je ne voulais pas qu’elle le voit dans cet état… alors j’ai laissé faire… (silence) Je voulais surtout pas qu’il la touche… et lui fasse du mal…

Toujours abasourdi, il faisait de son mieux pour incorporer les nouvelles informations dans son cerveau. Après plusieurs minutes, il parvint à se reprendre.

F : (doucement) Depuis tout ce temps… (silence) Je sais que je suis responsable, si j’avais gardé le contact-

R : (murmurant) Je voulais pas te le cacher… (silence) Lea a besoin de Gavin et de moi-

F : (la fixant) Qu’est ce que tu comptes faire maintenant ?

R : Nana l’élève et… Lea sait qui sont ses parents. Elle n’a pas fait de transfert affectif… (silence) Tu es furieux et je le comprends… je suis désolée de ne pas te l’avoir dit…

F : (la fixant) Je suis son père non ? je veux la connaître…

Elle l’observa puis se détacha de lui, se dirigeant vers la porte.

R : Si je te l’ai dit c’est pas pour que tu viennes chambouler nos vies… juste pour que tu saches. On n’attend rien de toi !

Elle ouvrit la porte et s’avança dans le salon, et prit sa fille dans ses bras. Hébété, sa réaction le détruisait peu à peu. Il soupira un bon coup et sortit de la chambre. Dans le salon, il les vit toutes les deux. Son regard se posa sur sa fille… fille qu’il ne connaissait pas, mais qu’il rêvait de découvrir. Il regarda ce petit appartement qui n’avait rien de convivial. C’était un appartement qui tombait en ruine et dont les normes de sécurités devaient être dépassé. Il aperçut la personne qui lui avait ouvert, Nana, il supposa. Elle se dirigea doucement vers lui, l’entraînant vers la cuisine.

N : A en croire, l’attitude de ma petite fille, je pense que vous êtes quelqu’un de bien… mais je veux être clair, si vous êtes ici pour lui briser le cœur de nouveau. Je préfèrerais que vous partiez.

Il glissa son regard dans le sien puis il expliqua doucement.

F : ça n’est pas mon intention… c’est tout le contraire. (silence) Je veux retrouver la femme que j’aime… mais pour ça, je voudrais qu’elle m’écoute… au moins une fois…

Nana le fixa. Elle ne le connaissait que très peu. Elle se souvint avoir entendu parler de lui lorsqu’il était au lycée et par Gavin. La lueur qu’elle discernait dans son regard, la rassura. Elle ne s’était jamais remit de la mort de sa fille et de son beau fils, laissant ainsi Reese sans parents. Elle s’était juré de tout faire pour que sa petite fille soit heureuse mais elle avait toujours douté de Frank, lorsque Reese lui avait apprit qu’elle était enceinte. A cet instant, elle voyait sa sincérité et son besoin de réparer toutes ses erreurs. Elle posa une main sur la sienne, sereinement.

N : (doucement) Elle ne vous reproche rien… (silence) Je vous dois une chose… c’est d’être parvenu à me la garder en vie, même si vous ne le saviez pas… (silence) Leanna est le moteur de Reese… sans elle, je ne sais pas ce qu’elle serait devenue…

F : (murmurant) J’ai jamais voulu que ça se passe comme ça… (silence) mais Lea… je veux la connaître…

N : (doucement) Je te souhaite bien du courage… parce que Reese refuse qu’on approche Lea… enfin hormis Gavin et moi…

F : (murmurant) C’est sa façon de la protéger… de moi et des autres…

Il tourna la tête et son regard se posa sur elles. Reese souriait à sa fille en lui murmurant quelque chose à l’oreille. Cette dernière rigola et embrassa sa mère.
Frank s’excusa auprès de Nana et s’avança jusqu’à Reese, posant sa main sur son épaule. Cette dernière tourna la tête, se doutant qu’il s’agissait de Frank. Il s’accroupit à coté d’elle en murmurant.

F : (murmurant) ça n’arrivera plus Reese… (silence) je te jure que tu ne serais pas malheureuse ou blessée… (silence) Tu as mon cœur depuis des années… et je ne veux pas que quelqu’un d’autre l’ait… laisses moi faire partie de votre vie à toutes les 3…

Il prit sa main, y déposant un léger baiser avant de vriller son regard dans le sien. Reese se posait toujours des questions mais elle ne pouvait oublier ce qu’il partageait. Leur relation était intense et si profonde à la fois. Elle n’avait vécu ça qu’avec lui mais elle redoutait de lui donner son cœur de nouveau.

R : Tu n’as pas à faire ça. (silence) Frank, je refuse qu’on aille plus loin. Tu nous fais suffisamment de mal-

F : (murmurant) J’ai comprit la leçon Reese… tu n’es pas prête à te lancer dans une relation ou du moins à t’engager… mais on en n’est pas là. (silence) Je veux qu’on reparte de zéro… je veux vous connaître toutes les 3 et… et je veux que la femme de ma vie, réalise combien je veux qu’on soit un couple… (silence) C’est toi que je veux Reese… toi, avec tous tes défauts, tes qualités, tes crises de paranoïas et notre enfant… (silence) au fond tu le sais aussi… Donne nous une autre chance…

* * * * * *

Il était près de 3 heures quand elle ouvrit les yeux. Elle sentit son corps près du sien. Elle se tourna et le vit, endormit, le visage dénué de soucis. Elle se rapprocha et glissa une main sur son torse, puis posa sa tête dans le creux de son épaule. Naturellement son bras glissa autour de sa taille. Elle sourit en réalisant ses attentions. Il s’était occupé d’elle pour qu’elle soit bien. Il avait suivit les conseils de Chris, ne la brusquait pas, l’obligeait à se reposer. Cependant, ce que Chris lui avait laissé entendre, qu’il avait une bonne nouvelle, elle ne savait toujours pas. Ben ne lui en avait encore jamais fait part. Elle soupira silencieusement, elle détestait quand il lui cachait des choses. Elle tenta de se détacher et de se lever quand une pression sur sa taille, la força à rester où elle était.

B : (murmurant) Tu vas où beauté ?

E : (murmurant) Tu dors pas ?

B : (doucement) T’as décidé de me quitter pour ton canapé ?

E : (souriant) Non… (silence) j’avais soif-

B : (souriant) Laisses j’y vais-

E : Ben, je peux très bien-

B : (murmurant) T’as entendu ce qu’à dit Chris… alors tu obéis et moi je vais te chercher à boire.

Elle s’assit contre la tête de lui en soupirant d’agacement tandis qu’il faisait un aller retour dans la cuisine. Il revint à ses cotés quelques minutes plus tard avec un verre de lait. Il s’assit au bord du lit et glissa sa main dans la sienne.

E : (murmurant) Ben…

B : Oui ?

E : Chris m’a dit que tu avais quelque chose à m’annoncer… (silence) Ben si c’est quelque chose qui a à voir avec Seb-

Ben lui sourit et passa une main sur sa joue. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres puis se détacha.

B : Il a à voir… mais très peu en réalité… (silence) quand les médecins t’ont examinés, ils ont découvert quelque chose et se sont posés des questions… (silence, la fixant) Tu te souviens quand on parlait du bébé… (silence) Et bien… ton vœu a été exaucé… Tu es enceinte chérie…

Emma baissa soudainement la tête.

B : (murmurant) Je ne veux pas que tu t’inquiètes-

E : (murmurant) Il ne s’agit pas de ça… (silence) Ils ont fait des examens pour déterminé qui est le père-

B : (souriant) C’est là qu’est la bonne nouvelle mon cœur… (silence) C’est notre bébé… notre miracle…

E : (murmurant) Tu veux dire que… c’est toi le père-

B : (souriant) Oui… (silence) tu étais enceinte avant l’avant l’accident avec Sebastien.

Il passa un main sous son menton, l’obligeant à rencontrer son regard.

B : (murmurant) Notre bébé Emma… (silence, la fixant) Tu me manques…

Il se rapprocha doucement et l’embrassa sur la joue tandis qu’elle était toujours sans réaction. Il posa doucement sa tête sur sa poitrine puis, après quelques secondes, il la sentit lui caresser doucement la nuque. Elle ne réalisait toujours pas la portée de ses mots. Elle était enceinte, enceinte de lui. L’épisode avec Seb avait beau être fini, elle n’en restait pas moins fragilisée. Sentir des mains sur son corps, provoquait toujours un mouvement de recul, sauf avec Ben. Elle se sentait en sécurité dès qu’il était là. Il lui apparaissait comme son sauveur. Elle resta silencieuse quelques secondes, puis elle posa une main sur la taille de Ben.

E : (murmurant) Tu me manques aussi… (silence) j’ai besoin de toi…

Ben releva doucement la tête et glissa une main sur sa taille.

B : (murmurant) Je suis là. Ton rythme sera le mien… on va tout recommencer à zéro…

E : (le fixant) Je veux pas qu’on recommence… (silence) Je veux retrouver ma vie et ma famille telle qu’elle était avant l’accident…

B : (doucement) Je vois… (murmurant) Je veux pas que tu ais mal-

E : (le fixant) Tu ne me fera pas mal, je le sais… (silence) On était une famille avant cette histoire avec Seb, je veux qu’on le redevienne.

B : (murmurant) On l’est toujours Emma… je veux juste ne pas précipiter les choses. Tu es encore sous le choc et-

E : Non...

B : (murmurant) On doit aller doucement… tu as fait 2 mois de coma-

E : Mais je vais bien-

B : C’est ce que tu crois…

Agacée, elle se leva du lit et quitta la chambre. Elle s’installa dans le canapé avec une couverture et un oreiller avant d’allumer la télévision. Il soupira en la voyant s’éloigner. Il avait pourtant cru à un instant que finalement, elle l’écouterait. Que devait il faire, lui donner ce qu’elle voulait au risque de la blesser ? Non, il en était incapable. Cependant il la rejoignit dans le salon et l’observa. Recroquevillé, le regard perdu sur l’écran. Il s’avança jusqu’à elle et lui retira la télécommande des mains avant d’éteindre la télévision. Elle s’apprêtait à protester quand finalement, il l’embrassa à pleine bouche.

Il n’était toujours pas sûr de sa décision ; cependant il fit comme si de rien était. Il intensifia leur baiser, s’allongeant doucement sur elle puis faisant glisser ses mains sur son corps. Elle ne le repoussait pas. Ses mains glissèrent sur son tee shirt avant d’entrer en contact avec sa peau au niveau de la taille. Ses mains s’engouffrèrent sous le tee shirt, caressant sa peau halée.

Il ôta l’oreiller et repoussa la couverture. Ses lèvres descendirent lentement le long de ce cou si fin qui l’attirait tant. Une de ses mains passa sous sa chemise de nuit avant de prendre son sein dans sa paume, et d’en titiller le mamelon durci. Il releva doucement la tête, plongeant son regard dans le sien. Il ne voulais en aucun cas qu’elle le regrette. Elle lui sourit et l’embrassa tendrement, réponse suffisante à Ben. Il ôta rapidement son tee shirt et fit de même avec la chemise de nuit d’Emma. Il l’embrassa délicatement puis descendit entre ses seins, puis sur le ventre avant que ses lèvres viennent titiller le mamelon durci par le désir.

Elle ne faisait rien pour réfréner ce désir. Elle s’accrocha à lui, alors qu’il la mordillait sensuellement. Ses mains sur sa peau, lui laissaient une impression de brûlure au fer chaud. Son corps s’arqua naturellement sous ses caresses. Elle le sentit se délester du reste de leurs vêtements puis reprendre sa place au dessus d’elle. Elle le voulait lui, maintenant. Avec sa douceur, ses caresses intenses, sa façon si tendre de l’embrasser et de la dévorer des yeux. Alors qu’il reprenait ses caresses, elle murmura son prénom à son oreille, haletante. Le plaisir commençant doucement à la submerger. Elle ferma alors les yeux, prenant le temps de le ressentir. Moment où elle le sentit entrer en elle. Il était doux, patient, tout ce qu’elle avait toujours rêvé en somme. Il la fit patienter un moment, avec de longs vas et viens puis la sentant s’accrocher et le retenir de plus en plus près, il accéléra doucement, faisant son possible afin de ne pas la blesser davantage. Elle était sur son nuage, elle tremblait dans ses bras, le plaisir la dévastant de l’intérieur. Pantelante dans ses bras, elle était à sa merci. Il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle. La sentant prête à le recevoir, il accéléra ses poussées jusqu’à ce que son plaisir l’envahisse. S’apprêtant à crier son nom, il la fit taire d’un profond baiser tandis qu’une nouvelle vague de plaisir déferlait en eux.

Leurs ébats se faisaient passionnés et tendres, tout ce qu’elle avait toujours rêvé de connaître et qui plus est avec lui. Elle le vit lentement se détacher pour rouler sur le coté. La respiration courte et les battements cardiaques au plus haut, il resta quelques secondes sans rien dire. Il tourna la tête vers elle, un sourire radieux aux lèvres et une main remonta à sa joue, la caressant lentement.

B : (souriant) J’aime beaucoup nos réconciliations chérie…

Elle rigola comme ça ne lui était que peu arriver depuis son réveil. Elle se glissa dans ses bras et caressa doucement ses abdominaux parfaitement sculptés.

E : (murmurant) Tu es sur de le vouloir ce bébé ?

* * * * * *

Le soleil commençait à se lever quand elle sortit du lit. Elle n’avait pas fermé l’œil depuis cette conversation. Elle se torturait l’esprit cherchant à savoir qu’elle décision il fallait qu’elle prenne. Elle se leva et sortit de la chambre. Elle jeta un léger coup d’œil par-dessus le canapé où elle le vit encore endormit. Son cœur balançait, devait elle lui faire confiance et recommencer tout à zéro avec lui ? ou devait elle se barricader et l’éviter le plus possible.

Son regard resta posé quelques secondes sur lui puis elle vint s’accroupir devant lui et poser une main sur sa joue. Elle l’entendit marmonner son nom, puis ouvrir très lentement les yeux. Son autre main glissa dans la sienne.

R : (murmurant) Viens…

Leurs regards se croisèrent puis naturellement il resserra sa main dans la sienne et la suivit jusque dans la chambre. Elle s’assit sur le lit et il prit place à coté d’elle, commençant tout juste à émerger.

R : (murmurant) Tu sais qu’il me faut toujours beaucoup de temps pour analyser et tout comprendre… (silence) J’ai fait des choix pour Lea et je suppose qu’inconsciemment je les ais fait parce que je savais qu’un jour tu le découvrirais.

Il la regardait perdu dans ses propos. Il ne comprenait pas tout. Il s’apprêtait à lui dire quand elle l’arrêta.

R : (murmurant, le fixant) Leanna est ta fille… notre fille… (silence) Elle ne porte pas ton nom mais tu dois savoir que j’ai toujours refusé que Gavin la reconnaisse et l’adopte… (silence) Pour moi, elle n’avait qu’un père… toi.

F : (murmurant) Merci… Leanna… c’est une pure coïncidence ou-

R : (le fixant) Je trouvais normal qu’elle porte le nom d’une personne que tu aimes depuis toujours…

F : (la fixant) ça me touche beaucoup… J’espère qu’elle lui ressemblera… (silence) Ma grand-mère a toujours beaucoup compté… Merci Reese. (silence) Tu peux pas savoir ce que ça représente…

R : (murmurant, le fixant) à chaque fois que je vois tes briller, je le comprends…

F : (doucement) Je peux en conclure que tu as prit ta décision pour notre couple ?

Chapitre 49

Il rentrait à pas de loup. Il avait déposé l’essentiel de ses affaires dans le salon. Il ôta rapidement ses chaussures puis commença à se déshabiller dans la chambre. Il se glissa sous la couette sans geste brusque, passa un bras autour de sa taille et rapprocha son corps du sien. Il déposa un léger baiser dans son cou et ferma les yeux. Alors qu’il s’apprêtait à s’endormir, il la sentit bouger et se retourner dans ses bras en murmurant quelques mots.

K : (murmurant) T’étais où ?

C : (doucement) Tu dors pas ?

K : A ton avis…

C : Y’a eu un accident de métro. Y’a plusieurs centaines de personnes blessés. Je suis rester pour les aider… (murmurant) Tu t’inquiétais ?

Karine s’était légèrement redressée et avait glisser ses mains dans les siennes, puis leurs doigts s’entrelacèrent, moment où Chris réalisa quelque chose.
Il alluma la lampe de chevet et se tourna vers Karine, son regard glissant sur leurs doigts entrelacé.

C : (doucement, souriant) C’est pas un blague, hein ?

Karine lui sourit et posa son regard sur sa main gauche, à son annulaire précisément. Il lui avait fallut du temps pour réaliser et prendre sa décision mais dorénavant elle était sûre. A son doigt trônait l’anneau d’engagement que Chris lui avait offerts plusieurs mois auparavant.

K : Je pense être prête à devenir ta femme…enfin si tu veux toujours de moi-

Il avait doucement resserrer ses doigts autour des siens puis avait poser sauvagement ses lèvres sur les siennes. Au fil des secondes, il relâcha ses mains. Ces dernières vinrent naturellement glisser sur le corps de sa « fiancée ». il se détacha de quelques centimètres à bout de souffle.

C : (murmurant, la fixant) Tu sais ce que ça représente pour moi-

K : (le fixant, doucement) Oui… une famille, de l’amour, des enfants… et un avenir où tu ne seras plus jamais seul… (silence) Je serais là Chris… pour toujours…

C : (souriant) J’ai pas envie que ce rêve se termine…

Karine lui sourit puis glissa sa tête dans son cou. Sa main parcourut lentement son torse.

K : (murmurant) Tu seras là demain matin ?

C : Hummm… J’ai rendez vous avec le notaire qu’avait engagé mes parents pour des formalités.

K : (doucement) Alex doit passer-

C : Pour ton échographie ?

Elle hocha doucement la tête puis il la tint plus fermement contre lui, glissant une main sur son ventre.

C : (murmurant) Je serais là…

Elle expira doucement, rassurée de ne pas être seule pour l’examen.

C : (souriant) Ce mariage ça va donner, si vous vous y mettez à 3-

K : (souriant) ça pourrait peut être donner des idées à celle qui est à la traîne…

Il rigola puis fit glisser ses mains sur sa hanche.

C : (murmurant) Tu sais qu’on doit fêter ça…

La seconde suivante, il la retourna sous lui, plongeant son regard dans le sien.

C : (souriant) C’est pour ça que tu dormais pas…

K : (rigolant) J’avoue… (silence, murmurant) j’ai pas arrêter de penser à toi aujourd’hui…

Chris lui sourit tendrement, il était si rare qu’elle soit si douce. Il posa tendrement ses lèvres sur les siennes tandis que ses mains cherchaient matière à explorer sous son long t-shirt.

* * * * * *

E : (murmurant) Tu es sur de le vouloir ce bébé ?

Il resta silencieux un instant, cherchant ses mots.

B : Emma… (silence) Quand le médecin me l’a annoncé, j’ai même pas réfléchi. Cet enfant est une partie de nous, j’ai pas songé un seul instant à ce qu’on se sépare de ce petit être… (silence) ça t’effraies ?

E : (murmurant) Non… je voulais juste être sûre que c’était ce que tu voulais.

B : (doucement) Ton accident m’a permit de réfléchir et… (silence) Je ne vois pas ma vie sans toi, ni nos enfants Emma… (murmurant) j’ai vraiment cru que c’était la fin… Si Karine et Chris n’avaient pas été là-

Emma se retourna soudainement et posa ses lèvres sur les siennes, le forçant à se taire.

E : Je suis là Ben… plus rien ne m’arrivera. (silence) Cassie… Elle a l’air proche de Joyce-

B : (murmurant) Ta sœur est stupéfiante et je suis sûr qu’avec du temps, vous vous entendrez…

E : (dubitative) Si tu le dis…

* * * * * *

F : (doucement) Je peux en conclure que tu as prit ta décision pour notre couple ?

Elle le fixait droit des le yeux, l’envie de lui dire oui, la démangeait mais la réalité était tout autre.

R : Je… (silence) Je pense que tu as ton rôle de père à jouer et je ne compte pas t’en priver… (silence) Quand à nous… je ne sais pas si ça sera possible…

F : (murmurant) Reese…pourquoi tu fais ça ? (silence) ne te bats pas contre moi-

R : (le fixant) Je fais ça pour nous Frank. C’est trop tard… beaucoup trop tard-

F : (doucement) Qu’est ce que tu envisages ?

R : On va rentrer à Los Angeles… (silence) Lea va aller à l’école-

F : Ton appartement est bien trop petit pour vous 3-

R : On se débrouillera-

F : Non. (silence) Prend mon appartement. Vous serez à l’aise-

R : Je ne peux pas Frank. C’est très généreux de ta part mais… je ne peux pas accepter-

F : (murmurant) Je t’en prie… pour Lea-

R : (soupirant) Frank j’ai pas les moyens de posséder un appartement comme le tien-

F : Si c’est une question d’argent, c’est pas un problème… je m’arrangerais pour ça-

R : (soupirant) Frank…

F : (murmurant) Reese laisse toi aller… on peut tout recommencer à zéro. Il suffit juste qu’on le veuille…

R : J’en ais pas la force et –

??: Reese, t’es où ??

Une voix qu’elle connaissait très bien arriva jusqu’à elle. Elle détourna les yeux de Frank qui soupira silencieusement alors qu’elle sortait de la chambre.

R : Gavin ? qu’est ce que tu fais-

G : (doucement) J’ai deux mots à te dire… (silence) Sur Lea et Frank…

* * * * * *

Sa main glissait dans ses cheveux, au dessus de son oreille. Elle le regardait avec cette lueur dans les yeux qui n’appartenaient qu’aux amoureux. Bryan conduisait, ils rentraient d’une excursion au Nevada.

Br : Tu es sûre que tu vas bien ?

A : Hummm… pourquoi tu me demande ça ?

Br : Tu es bien silencieuse… (silence) Tu regrettes… ce qu’on a fait ?

A : (souriant) Pas du tout… (doucement) Je pensais à… autre chose.

Elle glissa doucement sa main sur la sienne puis il entrelaça leurs doigts.

Br : J’en connais une qui voudra pas nous croire…

A : (rigolant) Elle va nous demander comment on a pu faire ça.

Br : (souriant) On va surtout subir un interrogatoire très poussé tel que je la connais…

A : (rigolant) Ouais… je m’assurerais que Chris soit à proximité pour l’arrêter !

Il sourit puis le calme revint dans l’habitacle. Il l’observa quelques secondes, perdue dans ses pensées.

Br : (murmurant) Ne te fermes pas Ally…

A : Hein ? Quoi ? (silence) J’étais ailleurs… (doucement) Tu disais ?

Bryan la connaissait par cœur, pour quelle soit aussi perturbé, c’est que c’était inquiétant. Il se gara rapidement sur le bord de la route, sur une aire de repos.
Il se tourna doucement vers elle, posant une main sur sa joue.

Br : Ally, qu’est ce qui se passe ?

Elle remonta lentement une main sur la sienne, à sa joue. Elle le considéra quelques secondes, le fixant droit dans les yeux.

A : Tu t’inquiètes pour rien… (silence) Je vais bien-

Br : (murmurant, la fixant) Ne me mens pas… je suis avec toi, quoi qu’il arrive-

A : (le fixant) Ma mère est en vie.

* * * * * *

Gavin partit, elle avait commencé les derniers cartons alors que Nana était sortie avec Lea. Frank l’observait depuis le départ de Gavin. Elle lui semblait si différente. Il se passa une main nerveuse dans les cheveux et s’approcha d’elle, silencieusement.

F : Je sais que je peux être maladroit… et je m’exprime mal parfois-

R : Frank, arrête ça tout de suite-

Il soupira un instant puis s’avança dans dos. Il glissa ses mains sur ses épaules avant de longer ses bras et d’entrelacer leurs doigts.

F : (murmurant) C’est vrai que c’est difficile entre nous… (silence) On a une fille… (murmurant) Je ne rêve que d’une chose, l’élever avec toi… (silence) Reese, ne gâche pas tout. Tu as la possibilité d’être heureuse-

R : (murmurant) Je refuse que Gavin sorte de la vie de Lea-

F : (murmurant) Je ne compte pas les priver l’un de l’autre… ça serait malvenu de ma part. (silence) Reese arrête de combattre…

Elle baissa doucement la tête puis se détacha de lui, à regret. Elle était complètement paumée. Il était venu pour elle. Pour tout arranger entre eux et elle s’évertuait à garder des distances qu’elle ne voulait. Bien sûr qu’elle l’aimait et que sa présence lui était nécessaire mais elle ressentait qu’une épée Damoclès flottait au dessus de sa tête. L’idée qu’il puisse un jour, lui faire la remarque qu’il l’avait exclus de la vie de Léa, lui nouait l’estomac. Elle aurait voulu ne rien ressentir pour lui, ça aurait été tellement facile de le repousser. Mais c’était une mission impossible. Elle l’aimait ainsi, tendre, doux, compréhensif, convainquant, sensible, et si sexy. Elle aurait donné tout ce qu’elle avait pour ne pas craquer. Cependant elle luttait depuis trop longtemps.

Il n’avait fait aucune remarque lorsqu’elle s’était retourné dans ses bras, se collant à lui. Sa tête dans le creux de son cou, il restait silencieux. Il la connaissait par cœur et c’est ainsi qu’il l’aimait. Lorsqu’elle osait montrer ses faiblesses. Il glissa lentement ses mains dans le bas de ses reins. Il resta silencieux, respectant son besoin de tendresse. Respirant son parfum sucré, il se sentit flotter. Son parfum était comme elle, sensible et forte.

N’entrevoyant aucune réaction chez lui, elle se détacha lentement en baissant la tête, cependant elle remarqua qu’il garda ses mains sur ses hanches.

R : Frank… je sais plus où on en est…

F : (murmurant) Viens à la maison… c’est tout ce que je veux. Je garderais ton appartement, le temps que tu y vois plus clair…

R : ça ne changera rien… tu es mon patron et-

F : (doucement) Et rien Reese… je t’aime et tu le sais. (silence) Si pour toi, c’est une question de grade, on peut arranger ça-

R : (murmurant) Tu sais bien que c’est plus compliqué… (silence) je suis désolée de te faire endurer ça.

Frank la força à croiser son regard, glissant deux doigts sous son menton. Croisant son regard, il réalisa la complexité du problème. Elle était partagé entre son cœur et sa raison. Sans jamais rompre le lien qu’il partageait, il murmura.

F : (murmurant) Qu’est ce que tu ressens pour moi, Reese ?

Reese se détourna rapidement de lui. La situation lui échappait et elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire. Au fond, elle savait ce qu’elle devait lui répondre mais était ce vraiment la réalité ? Elle s’approcha de la fenêtre, jetant un coup d’œil à la journée qui s’annonçait. Son regard se perdit sur un petit garçon qui jouait sur une balançoire. Cette vision lui permit de retrouver un peu de force et de contenance, elle se tourna vers lui alors qu’il n’avait pas bougé.

R : Je me doute que tu voudrais entendre certains mots… (silence) Je tiens énormément à toi, je ne peux pas le nier… (silence) Si je te laisse rentrer dans nos, il n’y aura plus la possibilité de faire machine arrière Frank. (silence) Tu ne pourras plus fuir…

F : (murmurant) ça fait des semaines que je m’évertues à ce que tu comprennes que je le veux Reese. (silence) Je te veux toi… avec ton passé, notre fille… (silence) Je ne sais plus quoi te dire pour que tu acceptes la réalité. (silence) Il n’a jamais été question que je prenne la fuite… (murmurant) Je vois bien que tu bataille mais pour une fois… laisses toi faire…

Il s’approcha lentement d’elle puis glissa une mèche de cheveux derrière son oreille.

F : Détends toi… et laisses moi te montrer qu’on est fait pour être ensemble. (silence) Je saurais garder mes distances si c’est ce qui te fait peur…

Elle l’observa longuement puis dans un geste non calculé, elle glissa dans ses bras, entourant sa nuque de ses bras. Enfouissant sa tête dans son cou, elle puisa la force dont elle avait besoin pour lui murmurer un léger « oui ».

* * * * * *

Alex était arrivé une demie heure plus tôt. Il auscultait Karine dans la chambre tandis que Chris rangeait le salon. Il avait déposé Lucas à l’école et était revenu tôt pour l’arrivée d’Alex. Il débarrassa la table basse puis la minute suivante, il retrouva Karine et Alex discutant calmement. Il se glissa près de Karine, l’embrassa sur le front et se tourna vers Alex.

C : (le fixant) Tu lui as rappelé qu’il fallait qu’elle se repose ?

A : oui… Chris détends toi, le bébé va bien et Karine aussi-

Karine observa Chris qui ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Elle tourna la tête dans sa direction posant une main sur sa joue.

K : (murmurant) Je sais que l’idée devenir papa, t’angoisse… (silence) mais ça se passera bien. On est ensemble et… je suis en pleine forme… (souriant) Et je te rappelle qu’on a la chambre à préparer, chéri…

Alex ne fit aucun commentaire. Il était très rare que Karine témoigne de son amour pour Chris en public. Il commençait doucement à la connaître. Il réalisa que derrière son apparence de folle furieuse se cachait une sensibilité débordante. Il revint à lui alors que Chris murmurait quelques mots.

C : (doucement, la fixant) Je veux pas qu’on perde-

K : (le fixant, petit sourire) Ce têtard est bien accroché… et si je me sens pas bien, tu seras le premier à le savoir… on est d’accord ?

Chris hocha légèrement la tête, puis elle déposa un léger baiser sur ses lèvres. Il n’était pas rassuré et elle le savait. Tout comme elle était consciente qu’il faudrait du temps avant qu’il se confie sur ce sujet.
Alex les découvrait un peu plus. Jamais il n’aurait imaginé ça. Il avait toujours qualifié leur relation de passionnelle mais il était bluffé par la réaction de Karine. La douceur dont elle venait de faire preuve avec Chris avait complètement scié Alex. Il réalisa alors qu’il s’était trompé sur Karine et sur le couple qu’elle formait avec Chris. Il sourit doucement alors que Chris la prenait dans ses bras.

A : (à Karine) Je repasserais dans 15 jours et… comme l’a dit Chris, repose toi… tu n’as que ça à faire. Mange équilibré, bois beaucoup d’eau et ce petit bébé en parfaite santé pointera son nez dans quelques mois, en pleine forme.

Karine lui sourit doucement, serrant les doigts de Chris.

K : (souriant) Merci Alex… Merci pour tout-

A : (souriant) Je t’en prie… prend soin du ptit ange et du grand gaillard !

K : (rigolant) Ne t’inquiètes pas pour ça…

Elle se tourna doucement vers Chris, qui souriait à son ami.

A : (souriant,à Chris) Prend bien soin de ta femme !

C : (souriant) J’y manquerais pas. Embrasse Sam pour nous.

A : ça roule…

Alex sortit quelques secondes plus tard, ce dernier connaissant bien la maison. Chris tenait toujours Karine dans ses bras, le regard perdu dans le vide.

K : (doucement) Tu sais que je ne mettrais jamais le bébé en danger… tu n’as aucune raison de t’inquiéter de cette façon.

C : (murmurant) C’est plus fort que moi… mon devoir est de te protéger… (silence) T’as vu, Alex a parlé de toi comme ma femme…

K : (souriant) Oui… Mme Karine Ferguson, ça sonne bien… (souriant) « M & Mme Chris Ferguson vous font part de la naissance de leur fils ! » je trouve que ça sonne à la perfection-

C : (souriant) Tu veux un garçon ? Je pensais que tu préfèrerais une fille…

K : (caressant doucement sa joue, souriant) Les deux en fait… Un garçon qui sera comme son papa… drôle, sensible, protecteur, attentionné… et une fille qui me ressemblera mais pas trop…

C : (souriant) à mon avis, ils nous ressembleront à tous les deux… calmes et impulsif à la fois. Brefs des bombes à retardements…

Karine rigola de la comparaison puis se blottit un peu plus dans ses bras. Elle respirait son odeur. Bien qu’il se débrouillait pour toujours être disponible pour elle, elle estimait ne pas passer assez de temps avec lui.

K : (murmurant) Tu pars dans combien de temps ?

C : (doucement) Je reste avec toi aujourd’hui… Tu veux qu’on aille voir tes parents ?

K : Mais je croyais qu’aujourd’hui-

C : (souriant) Je suis tout à toi, Miss Landys !

Karine lui sourit et l’embrassa passionnément, heureuse de l’avoir pour elle toute la journée.

* * * * * *

Sa veste traînait sur le sol du salon, tandis qu’il lui ôtait son débardeur d’un geste expert. Il la fit lentement reculer jusqu’au mur attenant à la cuisine.
Ils s’étaient brièvement expliqués en voiture et maintenant il ne pouvait plus résister à cette attirance. Plaquée contre le mur, ses jambes entourant sa taille, elle tenta vainement d’étouffer un râle de plaisir, alors qu’il la caressait sensuellement. Ses lèvres sur sa poitrine lui prodiguait une brulûre intense. Elle se consumait dans ses bras, sans rien pouvoir faire qu’attendre. Ses mains parcourant ses cuisses lui indiquait qu’à se rythme, elle ne tiendrait pas longtemps avant de succomber.
Lentement, il commença à la dévêtir puis avant qu’elle ne le réalise, elle se retrouva sur leur lit et lui rampant vers elle, un sourire espiègle sur les lèvres.

A : (rigolant) Je vais finir par croire que tu veux me manger !

Br : (souriant) J’avoue que ça m’a traversé l’esprit…

Il ne résista pas longtemps avant que son corps entre en contact avec le sien. Effleurant légèrement sa peau, il était bien. Son contact avait toujours eu un effet d’apaisement. Cependant le désir qu’il ressentait pour elle ne faisait que s’accroître. Il tentait vainement de faire durer leurs caresses mais le regard suppliant qu’elle lui lança, sans compter ses gémissements de plaisir, eurent raison de lui. Tous deux se défirent alors de leurs sous vêtement. Son corps parfait sous le sien, il voulait que cet instant dure toujours. Elle était là, vibrante de plaisir tandis qu’il ne désirait plus qu’une chose, lui faire l’amour toute la nuit sans jamais dormir. Il la sentit progressivement s’accrocher à lui, nouant fébrilement ses jambes autour de sa taille. Il ne lui fallut qu’un tiers de secondes pour répondre à sa demande suppliante. Il se glissa en elle, un peu brutalement avant de laisser enfler son désir pour elle. Il sentait qu’elle était prête à le recevoir. Les gémissements qui s’échappaient de sa gorge étaient très clairs sans compter le nombre de fois où elle murmura son prénom. Il n’avait jamais rien entendu de plus sexy d’ailleurs. Elle était la seule à prononcer son prénom de cette façon, appuyant sur la dernière syllabe. Il allait et venait en elle dans un rythme de plus en plus effréné et les baisers qu’ils échangeaient attisaient leurs désirs déjà bien décuplés. Dans une dernière série de poussées, il sentait qu’il brisait les dernières barrières retenant le plaisir d’Ally. La sentant s’accrocher désespérément à lui, il réalisa qu’elle vaquait dans la ouate, submergée de plaisir. Il captura alors violemment ses lèvres dans un baiser aussi sensuel que passionné, ce qui la fit naturellement revenir vers lui. il continuait toujours à se mouvoir quand la main d’Ally allant et venant dans son dos fut la sensation suprême pour qu’il se laisse exploser en elle. Son plaisir déferler tel un mitraillement et il se sentait bien, heureux, comblé et plus amoureux qu’il ne l’avait jamais été même si le voile de la mort de Maya s’immisçait parfois entre lui et Ally. A bout de souffle, il se détacha d’elle. Il roula sur le coté tandis qu’elle passait une main sur son visage, repoussant ses cheveux. Elle tourna la tête vers lui.

A : (souriant) Tu étais pressé on dirait…

Br : (l’observant, souriant) Tu sais que je suis insatiable quand il s’agit de toi… (silence, petit sourire) Je vais t’empêcher de dormir… et crois moi, je compte bien y parvenir !

Elle rigola doucement puis se glissa naturellement dans ses bras, appréciant le contact de leurs corps et du moment de tendresse.

* * * * * *

3 jours plus tard,

Ce soir là, c’était chez Bryan qu’avait lieu le repas hebdomadaire. Tous étaient présent, Karine, Chris ainsi qu’Emma, Ben, Sam, Alex, Fred, Esther, Frank et Reese qui étaient rentrés la veille de New York et même Cassie qui se sentait un peu seule au milieu de tous ces couples. Ally étaient resté dans la cuisine, à l’écart de Karine et Emma, se doutant qu’elle ne tarderait pas à être assaillit de questions. Pour l’instant, elle avait pu masquer son trouble en affichant une mine enjouée, d’autant plus lorsqu’Emma leur avait annoncé sa grossesse. Toute se passaient à la perfection. La table était installé dans le jardin d’hiver donnant sur la plage. Entendant des pas elle crut que c’était Bryan mais elle fut surprise en remarquant son cousin, la fixer.

A : J’ai cru que c’était Bryan-

C : (la fixant) Un truc cloche Ally-

A : (surprise) Quoi ?

C : (la fixant) Je te connais… tu déteste faire la cuisine, d’ailleurs t’as jamais su faire cuire des pâtes… dis moi ce qui va pas ? C’est Bryan ?

Ally s’avança vers lui, cherchant ses mots. Elle posa sa main sur son bras.

A : (le fixant) Je te jure que tout va bien… entre Bryan et moi, ça n’a jamais été mieux.

C : (la fixant) C’est pour ça que tu restes enfermé ici ?!

A : Je… on a quelque chose à vous dire…

Chris devenait de plus en plus suspicieux.

C : (la fixant) Me dit pas que t’es enceinte ?!

A : (souriant) Non…

Elle baissa doucement la tête et glissa son bras sous le sien, le guidant jusqu’au jardin d’hiver. A cet instant, il se dirigea vers Karine, non pas sans jeter un regard suspicieux à Bryan. Elle s’approcha doucement de lui et passa son bras autour de sa taille alors qu’il entourait ses épaules.

Br : Voilà… Ally et moi, on a une grande nouvelle-

K : (doucement) J’aime pas quand tu prononce ces mots ensemble…

A : (souriant) Pourtant, je reste persuadé que tu seras la première à en être heureuse… (silence) Bryan et moi… on s’est marié la semaine dernière…

K : (ahuri) Vous avez fait quoi ?!!!

E : Mariés ?? comme dans « je vous déclare mari et femme » ?? C’est insensé, vous avez pas fait ça ?!!

K : Non attends, c’est une blague ?? vous avez fait un faux mariage parce que bizarrement, on n’a pas été invités… ou alors vous avez perdu les invitations, c’est ça ?

Chapitre 50

E : Mariés ?? comme dans « je vous déclare mari et femme » ?? C’est insensé, vous avez pas fait ça ?!!

K : Non attends, c’est une blague ?? vous avez fait un faux mariage parce que bizarrement, on n’a pas été invités… ou alors vous avez perdu les invitations, c’est ça ?

Br : (rigolant) Non… on est bel et bien Mr et Mme Bryan Vaughn…

A : (les fixant tour à tour) On a peut être prit notre décision attivement… mais on est conscient de ce qu’on a fait. On s’est marié parce qu’on le voulait… et parce qu’on est sûr de nos sentiments. (fixant Karine et Emma) C’est pas vous qui m’avez de m’ouvrir à Bryan ? de lui dire enfin tout ce que j’avais sur le cœur ? (silence) même si j’ai souffert par le passé, Bryan a toujours été mon moteur, si je suis encore ici, c’est grâce à lui… et vous savez combien la souffrance est terrible. J’aime Bryan et les enfants. Je sais que j’ai pris la bonne décision…

Karine un petit sourire au lèvres, fixa Bryan.

K : Dis tu lui as fait quoi à ta femme ? Ally n’a jamais été du genre positive… t’es sûr que c’est bien elle que t’as épousé ?

Br : (rigolant) T’as peut être bien raison, on a dû me l’ensorceler à la sortie de la chapelle !

A : (se tournant vers lui, le frappant à l’épaule) Hé toi !!!!!!!!!!

Br : (rigolant, glissant une main sur sa joue) C’est comme ça que je t’aime Ally…

K : (souriant) ça me fait plaisir de vous voir comme ça tous les deux… j’en verserais presque ma ptite larme !

Ils rigolèrent de sa remarque. Un rassemblement sans les remarques de Karine ne serait pas un vrai rassemblement. Ils discutaient tous de bon cœur, heureux les uns pour les autres.

Ally esquissa un sourire, puis Bryan l’enlaça naturellement. Elle déposa un petit baiser sur sa joue tandis que son regard errait sur ses amis puis les enfants qui jouaient un peu plus loin. Reese observait Frank qui surveillait de loin les enfants. Lorsqu’elle avait révélé la vérité à Lea sur Frank, cette dernière lui avait sauté dans les bras. Lea avait toujours été une joie de vivre. Douce et souriante, depuis peu, elle était un peu casse cou. Reese posa doucement sa main tremblante sur celle de Frank. Il se tourna vers elle en souriant puis murmura quelques mots tandis qu’on sonnait à la porte. Bryan fut le premier à aller ouvrir et se figea en reconnaissant Gavin.

G : (doucement) Reese m’a demandé de passer-

Br : Entres, elle est au salon…

Gavin mal à l’aise, s’avança et s’arrêta en voyant tout ce monde réunit. Il salua tout le monde d’un signe de tête tandis que Reese murmurait quelques mots à Frank. L’instant suivant elle s’approchait de Gavin.

G : (murmurant) Salut… je voulais pas déranger-

R : (souriant) Salut, ne t’en fais pas pour ça… (silence) Merci d’être venu…

G : C’est normal… (silence) Lea est là ?

R : Ouais… (silence) Gavin, pourquoi tu es passé l’autre jour-

G : Reese, je te connais… (silence) Tu l’aimes ça crève les yeux… je t’ai fait beaucoup de mal et… je ne me le pardonnerais jamais. (silence) Pour une fois écoute mes conseils. On sait tous les deux que Frank… il est ton Frank, celui que t’as dans la peau depuis le lycée…

R : Et toi-

G : (souriant) T’inquiètes pas pour moi… je m’en sortirais…

D’un geste des plus naturels entre eux, elle l’enlaça. Depuis peu Gavin était redevenu l’homme qu’elle avait aimé. Toutefois, elle n’avait jamais pu se désintoxiquer de Frank. Elle se détacha quelques secondes plus tard. Au loin elle croisa le regard de Frank, puis il vint les rejoindre. Cependant Lea fut la plus rapide sautant dans les bras de Gavin.

L : Papa Gavin !!!!!!!!! tu vas rester avec nous ?!! (tournant la tête vers Reese) Hein maman ?!!

R : Je-

Fr : (à Lea, souriant) Bien sur qu’il va rester…

L : (souriant) Suuupeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer !!!

Lea descendit des bras de Gavin et le traîna vers Lucas tandis que Reese restait silencieuse auprès de Frank.
Il se glissa dans son dos, entourant sa taille et l’embrassant dans le cou.

R : Frank… (murmurant) Tu es vraiment sur de vouloir que je reste dans ton appartement ? je peux encore-

F : (murmurant) Oui… et ne t’inquiètes pas pour le loyer… je m’en occupe…

R : (murmurant) Tu sais bien que c’est pas ce qui m’inquiète le plus…

Il resta silencieux un instant puis savoura son étreinte de l’avoir dans ses bras. Inconsciemment, elle se colla un peu plus dans ses bras et se retourna glissant ses mains sur sa taille.

F : (murmurant) Tu veux rentrer ?

R : (murmurant) on est bien là, non ?

F : (doucement) ça te dérange si je passe ce soir ?

R : (murmurant) Je… en fait… (silence) je pensais passer chez toi…

F : (petit sourire) Hummm… Alors comme ça Mlle Carrington pensait passer sa nuit dans mes bras ? intéressant… très intéressant…

R : (souriant) Je… Tu sais que j’aime ta compagnie-

F : (souriant) De mieux en mieux… continue…

R : (murmurant) j’aime savoir que tu es là… que tu nous protège… et que ce que tu ressens, tu ne le ressens que pour moi…

Il se détacha légèrement, cherchant son regard.

F : Hé !! T’as pas à autant t’inquiéter… (silence) Je ferais tout mon possible pour que tu ne souffres plus… (murmurant) Laisses nous une chance Reese…

Elle ne fit aucun commentaire et posa sa tête contre son torse, sur son cœur. Au loin elle voyait Gavin jouer comme un grand gamin avec Lucas, Joyce et Lea. Elle esquissa un sourire, il avait toujours eu le don pour attirer les enfants près de lui. Elle resserra ses bras autour de la taille de Frank et soupira de bien être.

10 jours plus tard,

Karine frappa deux coups à sa porte et entra directement, alors que la personne n’avait pas encore répondu. Elle s’avança jusqu’au bureau et s’installa dans un fauteuil.

K : (souriant) Salut chère belle sœur !

R : (relevant la tête) J’aurais dû me douter que tu finirais par débarquer…

K : (la fixant) Je vois que ma réputation me précède… (silence) Tu lui as dit ?

R : Dis quoi ? à qui ?

K : Joues pas à ce petit jeu ! (silence) Donc tu lui as rien dit…

R : (la fixant) J’ai rien à dire… à qui que ce soit-

K : (soupirant, la fixant) Moi aussi j’étais catégorique, je voulais plus voir Chris après notre brutale séparation… (silence) et pourtant Bryan a prit sur lui et il nous a forcé à être dans la même pièce. Il m’aura fallut du temps pour accepter que je l’aimerais toute ma vie et qu’il était fait pour moi. (silence) Je sais que l’existence de Lea te force à penser à votre passé commun… mais il a changé, il est devenu un homme… et il t’aime, ça crève les yeux ! Ne le repousse pas, ne fais pas cette connerie !!

R : Au fond, qu’est ce que tu sais-

Elle fixait Karine quand soudain elle le vit entrer dans son champ de vision, ce qui la coupa net.

F : (surpris) Karine ?? mais qu’est ce que tu fais ici ??

K : Je… (silence) Un truc de filles à régler…

F : (petit sourire) Je croyais que mon frère te gardais bien sagement à la maison ?

K : (souriant) Il a essayé… mais je suis vraiment pas comme les autres, j’ai fait le mur !

F : (rigolant) ça ne m’étonne pas vraiment. Qu’est ce qui t’amènes ici ?

K : (souriant) Tu n’y parviendra pas Franky !

Il regarda Reese puis Karine. Reese ne lui avait pas jeté un regard depuis qu’il était entré, ce qui lui faisait mal. Néanmoins, il comprenait quelle soit aussi hermétique face à sa présence. A maintes reprises, il avait tenté d’engager la discussion sur leur situation mais la seule chose qu’il récoltait s’était de foncer dans un mur. La seule et unique fois, où ça s’était bien passé fut le jour où Gavin était passé chez Bryan et Ally. Il ne comprenait plus les réactions de Reese et il lui aurait fallut un décodeur dernier cri pour vraiment la comprendre. Il fixa son regard dans celui de Karine.

F : (à Karine) Je désespère pas un jour de percer ton mystère !

K : (petit sourire) Je dois passer chercher Chris à l’hôpital…

Karine se leva et s’avança en direction de la porte puis se retourna un petit sourire aux lèvres.

K : (souriant) Concentre toi plutôt sur Reese… elle a des tas de chose à te dire…

Elle avait murmuré les derniers mots en fixant Reese. Cette dernière afficha un regard noir à l’adresse de Karine. La porte se referma lentement tandis que Frank dévisageait Reese.

F : Qu’est ce qu’elle a voulu dire ?

R : (murmurant) Rien… (silence) qu’est ce que tu vas chercher. C’est Karine… elle est toujours comme ça… (silence) Pourquoi t’es venu ?

F : Je… (silence) Si elle a dit ça, c’est pas pour rien-

R : Frank j’essaye de travailler !

Il tournait autour du bureau puis voulu s’approcher d’elle mais il doutait qu’elle le rembarrerait. Il se dirigea alors vers sa bibliothèque et commença doucement à faire courir son index le long des dossiers.

* * * * * *

Les sirènes hurlaient à l’extérieur de l’hôtel. Des policiers en uniformes, des pompiers et des secouristes bloquaient la circulation dans la rue. Les passants étaient scotchés derrière le ruban de délimitation fixé par les agents de police. Tous tentaient de voir ce qu’il se déroulait à l’intérieur de l’hôtel. Plusieurs policiers en civil discutaient avec le sergent vêtu de son uniforme quand soudain un homme, grand, brun aux épaules carrées et à la musculature parfaite, sortis de l’hôtel, sa chemise blanche maculée de sang. Immédiatement il se retrouva braqué, une trentaine d’armes le prenant pour cible. Il leva les mains en l’air d’un geste nerveux et paniqué.

??: Ne tirez pas !! Ne tirez pas !!

* * * * * *

R : Tu veux bien arrêter ça ?!

F : (distraitement) Arrêter quoi ?

R : Frank Ferguson !! (se retournant) Arrêtes de faire les cents pas et de farfouiller dans mes dossiers !

F : Ah… ok…

Il se rapprocha d’elle et resta planté dans dos. Il posa doucement ses main sur ses épaules et pencha sa tête dans son cou, déposant un petit baiser contre sa peau.

R : (murmurant) Frank-

F : Et si tu venais déjeuner avec moi ?

R : Je…

Elle allait continué sa phrase quand elle fut interromput par le téléphone. Elle décrocha attivement.

R : Allo ?? Oui… Ne leurs parlent pas… j’arrive tout de suite… Pas un mot, tu m’as entendu !

Elle raccrocha hâtivement, se leva et prit sa veste tandis que Frank restait sans réaction.

F : Où tu vas ? on va déjeuner ?

R : Non. J’ai une urgence… on se voit dans l’après midi…

Elle partit sur le champs puis se rendit au sous sols où sa voiture était stationnée.

* * * * * *

?: M. Browning, vous êtes sortis de cet hôtel. Votre chemise était maculée du sang de la victime et vous me dites n’être pour rien dans ce qu’il s’est passé à l’intérieur ?!

??: Ecoutez moi bien Mlle Williams !! je vous ais déjà expliqué que j’étais innocent !!

?: Vous avez des antécédents pour coups et blessures-

??: ça n’a strictement rien à voir-

La porte s’ouvrit subitement, Reese entrant dans la pièce et fixant son client.

R : Gavin pas un mot ! (se tournant vers la jeune inspecteur) Inspecteur Cassie Williams je présume…

C : Oui…

R : Je suis l’avocate de Monsieur Browning.

C : (se tournant vers Gavin) Bien joué Browning ! mais vous ne vous en tirerez pas comme ça !!

Reese avait tout de suite reconnut la sœur d’Emma et elle réalisa que la situation risquait de se compliquer, sans oublier les éternelles questions de Frank au sujet de son soudain départ. Elle soupira alors que Cassie sortait de la pièce, la laissant seule avec Gavin.

Elle le fixa longuement puis vit son regard. Elle l’avait connu dans divers états mais là, à l’instant même, elle n’avait jamais remarqué cette lueur de désespoir dans son regard.

R : (murmurant) Qu’est ce qui s’est passé ?

G : (murmurant) Sors moi d’ici Carri…

R : (murmurant) Je vais le faire. J’ai payé ta caution… (silence) Gavin… tu dois m’en parlé si tu veux que je t’aide-

Gavin se passa les mains sur le visage longuement mais Reese lui ota les mains, le forçant à lui faire face.

R : Gavin, je suis avec toi… tu sais que je t’aiderais toujours-

G : (murmurant) Une femme est morte dans l’hôtel où je séjournais. J’ai utilisé mon tee shirt pour stopper l’hémorragie et après j’en avais sur ma chemise quand je suis sortis dehors. Ils m’attendaient tous… ils pensent que je l’ai tué… (silence) quand je l’ai trouvé elle était déjà inconsciente mais j’ai vu une silhouette disparaître par l’arrière de l’hôtel… j’ai vu qu’elle avait prit plusieurs balles…

Reese soupira et enlaça Gavin. Jamais elle ne l’avait vu aussi vulnérable. Elle tentait doucement de le calmer. Gavin n’avait jamais été du genre excité ou nerveux mais là, c’était la tension qui redescendait. Elle caressa doucement sa nuque d’un geste tendre.

R : (murmurant) Tu sais que je ne vais pas pouvoir te défendre… parce qu’on a été marié…

G : Reese tu-

R : (murmurant) je vais demander à Frank-

G : Tu es obligé de le mêler à ça ? déjà qu’il ne m’apprécie pas trop-

R : oui… et en plus, je suis certaine qu’il a un tas de questions sur mon soudain départ… du bureau…

Cassie les écoutait de la pièce derrière la vitre sans tain. Bien qu’elle n’y était pas vraiment autorisée, elle ressentit une certaine douleur face à la détresse de Gavin, elle n’avait pourtant fait que l’apercevoir chez Bryan. Elle ne les connaissait pas encore tous et hormis Karine et Ben, ils étaient tous distants envers elle. Elle sortit de cette salle et se rendit à son bureau. Elle ne fut que très peu surprise lorsqu’elle vit Reese la rejoindre quelques minutes plus tard.

R : Je peux comprendre votre acharnement à coincer la personne qui a fait ça ! Mais en aucun cas il s’agit de Gavin. Il a peut être fait des choses regrettables dans sa vie, mais le meurtre n’en fait pas partie. Et s’il était vraiment le meurtrier, vous pensez vraiment qu’il aurait tenté de sauver cette femme et qu’il serait sortit par l’entrée principale ? (silence) Gavin est peut être quelqu’un d’influençable et de fragile mais il n’est pas responsable de la mort de cette femme !! vous avez comprit ?!

C : Je ne suis pas aussi stupide que vous le pensez ! (silence) Cependant la technique est fréquemment utilisée pour se rapprocher de son ex conjoint… surtout qu’en tant qu’avocate vous devriez connaître ça !

R : Les raisons pour lesquelles j’ai divorcé sont personnelles ! Gavin sait très bien à quoi s’en tenir… il n’est pas un manipulateur et encore moins un tueur !

C : Très bien !! Alors dans ce cas, on se revoit au tribunal !

R : Parfait !! Mais ne vous attendez pas à trouver des preuves de ça culpabilité parce que vous n’en trouverez jamais !!

Elle se tourna vers la sortie puis aperçu Gavin au loin qu’on libérait. Elle s’avança jusqu’à lui, puis ils sortirent du commissariat. Elle conduit sans mot jusqu’au bureau, réfléchissant à la stratégie à adopter. Ils montèrent jusque dans son bureau où elle fut surprise d’y trouver Frank qui était assit et lisait un de ses dossiers.

R : (soupirant) Je peux savoir ce que tu fais encore dans mon bureau ?

F : Je t’attendais.

Il remarqua Gavin qui semblait ne pas être dans son assiette. Il le salua et son regard revint vers Reese.

F : Un problème ?

R : (soupirant et s’avançant vers son bureau) Gavin est accusé de meurtre sur une femme… et l’inspecteur Williams, alias la sœur d’Emma est persuadée que c’est lui le meurtrier. (le fixant) je ne peux pas défendre Gavin… (murmurant) mais toi, tu accepterais ?

Frank accusa le coup, il avait oublié combien Reese pouvait être directe parfois.

F : Je… Oui… (réfléchissant) T’as peur qu’il ressorte le fait que vous ayez été marié-

R : Ils le feront, ça j’en doute pas. (silence) Williams m’a déjà ressortit l’argument… (silence) Je vais vous laisser je dois passer à l’école pour Lea-

Frank la fixa. Il savait qu’il n’avait pas son mot à dire mais au regard intense de Gavin, il réalisa certaines choses. Gavin était son ami et désormais il faisait son possible pour que Reese soit réellement heureuse. Il le fixa longuement et Frank rejoignit Reese près de la porte, alors qu’elle prenait sa veste.

F : Tu veux pas que je t’accompagne ? je pourrais t’aider et-

R : (murmurant) Frank… (silence) Lea a besoin d’un père mais pas d’un père occasionnel. Je préfère que tu restes à distance si ça n’est pour que tu te soucis de ta fille que deux fois par an !

F : (la fixant) Après tout ce qu’on a vécu et partagé, tu penses ça de moi ? Je pensais que tu me connaissais Carri !

R : Qu’est ce que tu veux que je penses Frank ?!! (soupirant) J’en ai marre de cette comédie. Un jour tu es froid et le jour d’après tu es là comme si de rien était-

F : (la fixant) Je ne sais pas comment agir avec toi ! (silence) Tu mets des barrières entre nous à chaque fois que je t’approche. C’est comme si tu étais inaccessible. Je sais plus ce que je dois faire pour capter ton attention !

R : (baissant la tête) Tu n’as rien à faire Frank. (silence) Je veux juste que tu sois toi et que tu arrêtes de jouer les beaux parleurs. (murmurant) Je veux le véritable Frank… celui qui me faisait rire, celui qui me surprenait… celui dont je suis tombé amoureuse, il y a 6 ans…

Il l’observait ahuri. Jamais il n’avait soupçonné autant de douleurs chez Reese. Il comprenait combien, elle l’aimait. Elle l’aimait sans condition. Juste comme il était, elle aimait son naturel. Sans un mot, il la prit dans ses bras et la tint fermement contre lui. Tous deux profitaient de cet instant puis après quelques secondes et un raclement de gorge de Gavin, ils se détachèrent.

G : Je voudrais pas écourter ce merveilleux moment où j’en verserais presque une larme mais-

R : Gavin !

G : (petit sourire) Oui, je sais tu m’aimes aussi… t’inquiètes pas je te ferais pas de crises de jalousie parce que je ne suis que le numéro 2 !

R : (le fixant, rigolant) Merci…

Gavin lui répondit d’un petit sourire puis Reese se tourna vers Frank.

R : (murmurant) Je passerais ce soir… on en parlera, ok ?

Frank hocha la tête et déposa un baiser sur son front, puis elle disparut dans le bâtiment à la vitesse de l’éclair. Il se retrouva alors seul avec Gavin.

F : Ok. (soupirant) Racontes moi tout depuis le début !

* * * * * *

Frank lui avait prit une chambre d’hôtel près du bureau. Il se doutait qu’ici personne ne viendrait le chercher. Cependant avec toute cette histoire, il était bloqué à Los Angeles. Frank avait appelé le patron de Gavin, lui expliquant la situation et lui faisant promettre que Gavin garderait son poste lorsqu’il reviendrait à New York. Ce dernier était resté évasif et Frank se doutait alors bien que c’était peine perdu, cependant il n’en fit pas part à Gavin, ne voulant pas le démoraliser. Gavin arpentait sa chambre d’hôtel, la tête encore embrumé par toute cette histoire de meurtre. Lorsqu’on sonna à sa porte, il resta surprit un instant, se doutant que ça ne pouvait être que Reese ou Frank. Il ouvrit machinalement et resta abasourdis en découvrant l’inspecteur Williams.

C : Je dérange peut être ? Vous avez caché un cadavre sous votre lit ?

G : Très drole ! Non, je l’ai mit dans un placard !

Il se détacha et la laissa entrer. Il se demandait encore bien ce qui pouvait l’amener ici.

G : Qu’est ce que je peux faire pour vous ?

C : J’ai cru entendre que vous étiez de New York…

G : C’est exact…

Cassie regardait un peu partout dans l’appartement cherchant des yeux un indice qu’elle se trompait sur lui. Depuis qu’elle l’avait croisé chez Bryan, elle avait eu du mal à penser à autre chose et cette enquête était tombé à pic. Elle ne savait même pas pourquoi, elle était venu le voir mais elle avait besoin de sentir sa présence.

G : Vous cherchez peut être quelque chose ?

C : Votre femme n’est pas là ?

Elle se mordit nerveusement la lèvre en murmurant ses mots.

G : D’abord c’est mon ex femme et elle fait ce qu’elle veut… je ne suis pas un ex mari jaloux qui la traque ! et non plus un meurtrier… mais je crois que vous vous êtes déjà faite votre opinion !

C : Qu’est ce qui vous fait dire ça ?!

G : Votre présence ici. Pourquoi venir si ça n’est pas pour trouver des preuves compromettantes pour moi !

C : (le fixant) C’est ce que vous croyez ?

G : Je ne vois pas pour quelle autre raison, vous seriez ici…

C : (le fixant) Lorsque j’ai intégré la police de New York, j’ai entendu parlé d’un homme… qui avait sauvé toute une famille d’un incendie. Il marchait dans la rue et il avait entendu une petite fille appelé à l’aide… et sans réfléchir il était entré dans l’appartement et avait sauvé la petite fille, son petit frère et sa mère. (silence) Je m’en suis souvenue cet après midi… c’était vous n’est ce pas ? on disait qu’il avait une petite cicatrice au dessus de l’arcade gauche…

Gavin se détourna baissant la tête.

G : Pourquoi vous me parlez de ça ? ça peut être n’importe qui-

C : (le fixant) J’arrive pas à comprendre comment un homme qui a sauvé 3 vies cette nuit là, tuerais une femme de sang froid aujourd’hui !

G : (la fixant) Comment je dois vous le dire ? ça n’est pas moi !! jamais je ne toucherais une femme !!

C : (le fixant) Vous l’avez pourtant déjà fait !

G : J’ai fait des erreurs et j’ai tout fait pour que Reese me pardonne. Aujourd’hui tout est très clair entre nous ! C’est bon, vous avez ce que vous voulez ?!

C : (le fixant) A vrai dire non.

Elle le fixait et elle réalisait que si elle continuait de la sorte, elle ne ressortirait pas de sa chambre. Il avait tout pour séduire n’importe qu’elle femme, elle y comprit. Elle avait fait une énorme bourde en venant ici. C’était reculer pour mieux sauter.
Elle ne savait plus ce qu’elle devait faire, si elle partait maintenant, il se poserait tout un tas de question et si elle restait également. Cependant, elle pourrait profiter plus longuement de sa présence.

G : (murmurant) A quoi vous jouez bon sang ?!

Elle s’approcha doucement de lui, puis fit courir une main le long de son torse. Il avait toujours trouvé ce genre de femmes dangereuses. Elles avaient de la répartie et elle trouvait toujours la faille chez les hommes. Lui qui n’avaient pas les yeux dans sa poche avait parfaitement vu les courbes parfaites de son corps et l’envie qui le tenaillait de la coucher sous lui, se faisait de plus en plus oppressante, pourtant il restait de marbre, ne voulant pas se mettre dans une situation encore plus compromettante.

G : Vous devriez rentrer chez vous, inspecteur Williams…

C : C’est vraiment ce que vous voulez…

G : Il ne s’agit pas de ce que je veux… rentrez chez vous…

Sa main toujours, il la faisait dangereusement reculer jusqu’à la porte. Adossé à la porte, elle était à sa merci. Si son regard se prolongeait, il ne tiendrait pas plus de 30 secondes avant de la prendre. Cassie pouvait le lire dans ses yeux et avant même qu’il ait pu se dégager, elle l’embrassa à pleine bouche glissant une main sous son pull.

C : On ne doit pas résister à la tentation…

Il se dégagea doucement, sentant encore le souffle chaud et les lèvres humides de Cassie sur les siennes.

G : (la fixant) Inspecteur Williams, je vous demande de quitter ma chambre d’hôtel…

C : (le fixant) Si tel est ton choix… mais on sait tous les deux comment ça va se finir et je ne veux pas me battre… alors si tu as besoin…

Elle glissa une petite carte dans la poche arrière de son jean et l’embrassa sur la joue, léchant sa peau rugueuse avant de quitter la chambre d’hôtel. Il frissonna sous sa caresse puis resta un instant ébahi par la jeune femme. Il referma la porte alors qu’elle avait disparut de son champ de vision. Il se retourna et se laissa tomber sur son lit, fixant le plafond trop blanc, trop lisse.

* * * * * *

3 jours plus tard,


Frank se réveilla au beau milieu de la nuit et étendit un bras de l’autre coté du lit, le vide le surprit puis il se redressa dans le lit, se passant un main nerveuse dans les cheveux. il fit un tour circulaire des yeux, de la pièce et ne la vit pas. Il se leva, enfilant rapidement son caleçon puis se dirigeant dans le salon. Il l’aperçut, assise en tailleur sur le canapé un dossier entre les mains. Il leva les yeux au ciel en pensant qu’elle travaillait encore. Il s’approcha par derrière et d’un geste rapide et contrôlé, il lui ôta le dossier et le referma rapidement. Elle soupira longuement mais ne fit aucun commentaire. Il revint près d’elle, toujours dans son dos. Ses mains glissèrent sur ses épaules qu’il massa lentement par de petits gestes circulaires. Il la sentit légèrement se détendre puis s’adosser un peu plus au canapé.

F : (murmurant) Tu sais que la nuit s’est fait pour se reposer ?

R : (murmurant, petit sourire) Et tu sais que le jour c’est fait pour travailler et pas pour me distraire ?

F : (souriant) Mais j’aime te distraire, te vois sourire et t’entendre rire…

R : Fergui-

F : Généralement, c’est pas bon signe quand tu m’appelles comme ça…

R : (soupirant) T’en ais où avec Gavin ?

F : (doucement) On avance… (silence) Je croyais qu’on devait pas parler boulot…

R : (murmurant) Ouais… (silence) mais il s’agit de Gavin c’est différent-

F : Reese… (murmurant) Qu’est ce qui te tracasse autant depuis 3 jours ?

R : Je… rien…

F : (doucement) Si ça concerne Lea, je crois que j’ai le droit de savoir-

R : ça n’a rien à voir avec elle-

F : Gavin ?

R : Non… (silence) Arrêtes, tu vas pas faire l’inventaire de toutes les personnes susceptible de me poser des questions !

F : (doucement) Je m’inquiètes Reese-

R : (le fixant) Je vais très bien Frank ! (silence) ne t’inquiètes pas pour moi-

F : (murmurant) Je sais que tu te poses plein de questions… mais tu devrais savoir qu’on peut parler de tout ensemble…

R : Il ne s’agit pas de ça… (silence) Je sais ce que je veux… enfin maintenant je le sais… mais j’ai peur d’aller trop vite…

F : On peut en parler. Je ne te mettrais pas la pression-

R : (le fixant) Je veux qu’on déménage toutes les affaires de cet appartement… pour les mettre dans le tien…

F : (murmurant) Tu es sûr ? (silence) Tu veux qu’on vive en famille ? avec moi ?

R : (le fixant) Oui… Je veux devenir ta femme Frank… épouse moi…

* * * * * *

Il remontait du bar de l’hôtel quand il la vit assise dans un fauteuil. Il soupira en la voyant. Depuis qu’elle avait fait irruption dans sa vie, il ne parvenait plus à penser à autre chose qu’elle. Ses lèvres délicieuses, son corps parfait, son parfum envoûtant, sa voix si sensuelles et ses mains si douces. Il s’avança dans le salon jetant sa veste sur une chaise.

G : Je croyais avoir été clair la dernière fois.

C : Je crois qu’on a quelques points à… éclaircir…

Elle se leva subitement, de sa démarche féline, ondulant des hanches. A cet instant, il savait qu’il était en danger. Elle était un danger pour lui. Il déglutit difficilement et planta son regard dans le sien où elle put lire combien, il la désirait.

G : (murmurant) Quelles choses sont à éclaircir ?

C : (murmurant) Des choses comme… cette attirance… comme le fait que j’arrive pas à concentrer… ou comme j’ai envie de ne pas passer ma nuit seule…

G : Achètes toi un chien, y parait que certains tiennent chaud !

C : (murmurant) Tu crois que je pourrais l’appeler Gavin ?

Ses mains glissaient sur son torse puis elle les remonta autour de sa nuque et caressa doucement les petits cheveux de ceux-ci.

Il résista tant bien que mal à ce qui déferlait en lui. Il n’avait jamais ressentit un désir aussi fulgurant pour une femme. Néanmoins il remarquait, qu’elle faisait exactement ce qu’il fallait pour le mettre dans cet état. Il posa ses mains sur ses hanches se doutant qu’il avait franchi la limite à ne pas dépasser, puis il la fit lentement reculer jusqu’au mur.

G : Appelle le comme tu voudras… mais Gavin c’est pas un nom, ni pour un homme, ni pour un animal…

Plaqué contre le mur, elle s’offrait à lui complètement. Elle avait conscience que se jeter dans la gueule du loup était une erreur mais sa raison avait disparut depuis bien longtemps. Elle sentait ses mains le long de ses cuisses puis malaxer ses fesses, elle échappa un long râle de plaisir. L’instant suivant, elle croisa son regard et il commença lentement à la dévêtir. Bientôt, ils se retrouvèrent complètement dénudés et cette situation ne gêna aucunement. Elle se serra contre lui, sentant son désir contre son ventre. Il souda ses lèvres aux siennes et elle se sentit partir pour une autre galaxie. Elle frissonnait entre ses bras et elle ne parvenait plus à réfléchir et encore moins quand elle le sentit entrer en elle, brutalement. Il ondulait en elle avec une virilité déconcertante, elle aimait sa brutalité et en même temps elle avait mal. Elle retint difficilement son nom alors qu’il continuait ses vas et viens en elle. Elle noua ses jambes autour de ses hanches puis elle se laissa aller, son désir explosant de toute par et son corps vibrant de plaisir dans les bras d’un homme dont elle était tenu de rester à distance. Elle le tenait toujours serrer contre elle quand elle ressentit son propre plaisir. Jamais elle n’avait ressentit ça, lors d’une étreinte. Elle était à lui et cette dépendance ne lui était jamais arrivée, malgré les quelques amants d’un soir qu’elle avait eu. Il récupérait lentement dans ses bras. Elle tenta de se dégager doucement quand elle sentit une nouvelle vague de plaisir déferler en elle se mélangeant la sienne, moment où elle réalisa qu’ils ne s’étaient pas protégés.

Chapitre 51

Elle arrivait dans ce lieu où elle savait qu’elle y passait tout son temps. A entendre parler Ben et Karine, elle avait rapidement comprit qu’elle avait été injuste avec elle. Elle passait les différents postes puis l’aperçut au loin, à un bureau, penché sur un dossier. Elle respira longuement puis chercha son courage pour aller lui parler, elle s’avança d’un pas fébrile.

« - Cassie ? »

Elle releva doucement la tête et fut à la fois surprise et suspicieuse de savoir ce qui amenait sa sœur ici.

« - Emma ?! mais… mais qu’est ce que tu viens- »

« - Faire ici ? ajouta Emma en souriant. Je me suis dit qu’il serait temps qu’on parle… de sœur à sœur… sans que personne n’intervienne. T’en dis quoi ? »

Cassie resta un instant silencieuse apercevant un jeune homme au fond de la pièce, ce même homme qui ne quittait plus ses pensées depuis quelques semaines.

« - Hein ? tu disais… »

« - Il faut qu’on parle Cassie- »

« - Euh… ok… il vaut mieux qu’on sorte d’ici… »

Cassie jeta un autre coup d’œil à Gavin qui parlait avec un des inspecteurs chargé de surveiller qu’il se confiait bien aux normes de sa liberté conditionnelle. Emma tourna également la tête et reconnu immédiatement Gavin. Ahurie, elle se tourna vers sa sœur et un petit sourire naquit sur ses lèvres.

« - Je comprends mieux la cause de ton état… »

Cassie resta silencieuse tandis qu’elle récupérait son sac. Elles sortirent lentement du commissariat, se dirigeant vers un petit café se situant à deux pas du poste de police.
Cassie restait silencieuse. Depuis plusieurs jours, elle était perdue. Perdue entre son enquête et Gavin. Elle savait que si un de ses supérieurs ou même collègue découvrait qu’elle avait eu une relation intime avec lui, sa carrière s’achèverait maintenant. Elle ne réalisait toujours pas l’attitude qu’elle avait adopté vis-à-vis de lui. Elle qui était d’un naturel réservé, pondéré, elle était devenue une aguicheuse, dévoilant son corps à un homme qu’elle connaissait à peine et qui plus est, est accusé de meurtre. Elle se sermonna de nouveau et sortit de sa rêverie en entendant Emma lui parler.

« - C’est sérieux ? »

« - Quoi ? » murmura t’elle, se demandant de quoi elle pouvait bien lui parler.

« - Toi et Gavin… »

Après un léger silence Emma reprit, d’une voix douce.

« - Me dit pas que y’a rien entre vous… vu la façon de vous regarder, faudrait être aveugle pour pas remarquer que vous êtes attirés l’un par l’autre… »

« - Il n’y a rien entre lui et moi… je suis chargé d’une enquête et il est le suspect numéro 1- »

« - Je sais… mais ça n’empêche pas les sentiments ou l’attirance. La première fois que je suis sortie avec Ben, il était marié à Ally. »

« - Il a trompé sa femme avec toi ?! » ajouta t elle surprise. « Comment t’as pu accepter ça ?!! le mariage c’est pas un simple engagement- »

« - Tu as raison, c’est pour ça que je l’ai quitté et que je suis parti à Baltimore… Cassie… si tu as des sentiments pour Gavin, tu devrais te décharger de l’enquête. Ça ne sera bon pour aucun de vous deux… »

« - Je ne suis pas attiré par Gavin !! et encore moins amoureuse de lui !! » dit elle d’une voix catégorique.

« - Excuse moi Cassie… je voulais pas t’énerver ou te mettre mal à l’aise. On change de sujet ok ? » après un léger silence, Emma ajouta d’une voix tremblante. « Tu as des souvenirs de papa et maman ? »

Cassie baissa la tête, elle n’était pas prête à parler de Gavin, il fallait d’abord qu’elle trouve le moyen de le chasser de son esprit et seulement après, elle ferait le point sur ce qu’elle éprouvait pour lui. Elle tourna la tête dans la direction de sa sœur, alors qu’elles s’installaient sur la terrasse du café. Un serveur vint rapidement prendre leur commande puis, ce dernier s’éloignant. Cassie plongea son regard dans celui de sa petite sœur.

« - Très vaguement… »

Elle fixa un point invisible sur la table puis reprit.

« En réalité, c’est de toi que je me souviens le plus nettement… et de mon envie de te retrouver après qu’ils nous aient abandonnées... »

« - J’ai toujours pensé que j’étais seule… en même temps, je n’avais personne dans mon entourage pour m’inciter à trouver de la famille. J’ai passé mon temps dans des foyers… jusqu’à ma majorité et qu’ils me mettent à la porte… »

« - Et ensuite tu as rencontré Ben, c’est ça ? »

« - Ouais… au lycée, je trainaîs avec Karine, puis j’ai rencontré Allyssa et Chris, puis Ben et enfin Bryan… »

Emma s’arrêta un instant repensant à ses années.

« - Je suis partie à Baltimore quand j’ai découvert que j’étais enceinte. Je voulais pas briser la carrière et le mariage de Ben… alors j’ai fui… »

« - ça ne t’as pas effrayer cette grossesse ? »

« - Bien sur que si… j’étais paralysé à l’idée d’être mère et puis j’ai rencontré des personnes peu fréquentable, fait des choix de vie que peut être si j’avais parlé de ma vie à Karine ou Bryan, ils m’auraient aidés… mais je voulais m’en sortir seule et c’est seulement, il y a quelques mois que j’ai avoué la vérité à Karine… je ne te demande pas de me comprendre mais j’ ai pensé agir au mieux pour mon enfant. j’étais seule, j’avais pas de boulot, j’étais une proie facile… alors j’ai dit oui… je me suis prostituée… »

Cassie s’arrêta, fixant Emma. Elle était sous le choc. Elle avait entendu des tas d’histoires avec les prostituées qui débarquaient sans cesse au central mais là, elle n’arrivait pas à le croire.

« - C’est… c’est invraisemblable… » balbutia Cassie.

« - Tu ne me crois pas ? »

« - Je ne remets pas ta parole en doute… comment tu t’en ais sortie ? »

« - Tom… je l’ai rencontré et il m’a aidé à m’en sortir. Il se demandait comment je pouvais vivre dans ce monde. Il a comprit que j’avais besoin d’aide et il m’a soutenue. Il m’a trouvé un boulot dans un bar et petit à petit j’ai remonté la pente… on s’est mit ensemble… puis Bryan m’a appelé. Il avait besoin de mon aide… »

« - C’est là que tu es revenue et que tu as revu Ben… »

« - Oui… sauf que je refusais de voir Ben… on s’est croisé et tout est remonté à la surface. Tom n’existait déjà plus. Ben l’avait remplacé à une vitesse fulgurante… et par la suite tout s’est enchaînée… et maintenant j’attends un bébé… et toi ? »

« - Moi ?... Eh bien… Très jeune l’assistance a remarqué que j’avais des facultés au dessus de la norme… donc j’ai intégré un groupe d’enfants précoces pendant une bonne partie de ma scolarité… jusqu’à ce que tout ce cirque m’énerve et que je commence à me faire un casier peu reluisant, pour vol, insultes à agent et j’en passe… l’Etat a trouvé que ça avait trop duré et à ma majorité, j’ai eu un choix à faire, soit un centre de redressement soit j’intégrais la police et je me conformais à toutes leurs règles et évaluations… j’ai accepté, parce qu’à cet instant précis ça me donnait les ressources nécessaire pour te retrouver… »

« - Je suis heureuse que tu sois ici… » ajouta Emma en souriant avant de reprendre.

« - Je ne voulais pas donner de crédit aux dires de Ben et Karine… parce qu’ils ont été les plus affectés par mon accident… mais ils avaient raison… tu es ma sœur et j’ai pas le droit de te laisser hors de ma vie. »

Cassie la fixa droit dans les yeux, touché par son franc parler.

« - Merci Emma… ça fait si longtemps que j’attends ça. Toi et moi, réunis… on n’a pas parlé de papa et maman- »

« - Je ne veux rien savoir d’eux. Ils sont morts et nous ont abandonnés, qu’est ce que tu veux ajouter de plus ? »

« - Une photo… mettre un visage sur ceux qui auraient dû nous soutenir au long de notre enfance… et pour que tu puisses en parler à tes enfants… »

Emma plongea son regard dans le sien. Même si dans le fond, elle savait que Cassie avait raison, elle n’était pas prête à faire ce geste.

« - Peut être plus tard Cassie… c’est trop tôt pour moi- »

Cassie lui adressa un léger sourire.

« - Pas de soucis. Quand tu seras prête, tu n’auras qu’à venir me voir… »

* * * * * *

Gavin était sortit du commissariat une dizaine de minutes derrière Cassie. Il avait prit la direction du bureau de Frank et il entra directement, après avoir frappé. Il resta un instant ahuri en les voyant s’embrasser langoureusement puis un sourire éclaira son visage.

« - Moi qui pensait que le boss était quelqu’un de sérieux et intransigeant… j’ai du me tromper… » dit il, toujours en souriant.

Reese se détacha de Frank avec un petit sourire aux lèvres puis s’approcha de Gavin, l’enlaçant tendrement.

« - Tu vas bien ? »

« - Ne t’en fais pas pour moi… Frank s’occupe de mon cas… dans tout les sens du terme. »

Frank s’approcha et l’enlaça fraternellement puis jeta un coup d’œil à Reese.

« - Je trouverais le coupable, fais moi confiance ! »

« - Je te fais confiance… mais j’ai des doutes sur Williams- »

« - Reese, on va pas revenir là-dessus. Je t’ai dit que je m’en chargeais- »

Reese baissa la tête, agacée. Il se rapprocha passant une main sur sa joue.

« - Elle ne fera pas de mal à Gavin… on va résoudre cette affaire et Gavin reprendra sa vie comme il le souhaite… »

« - J’espère pour toi que tu as raison… »

Elle se détacha rapidement de lui puis le contourna avant de poser sa main sur la poignée de la porte.

« - j’ai un rendez vous, on se voit plus tard… »

Elle sortit avant même que Frank ait pu ajouter quelque chose. Il tenta un regard en direction de Gavin, qui affichait un petit sourire narquois.

« - Surtout ne dis rien ! »

« - Mais je ne dis rien… c’est quand même le comble, que même à toi, elle fasse ça… »

« - Tu sais Reese et moi… enfin, elle a prit des décisions et même si elle en doute encore actuellement… je pense qu’elle a encore besoin de son espace. Ne pas se sentir attaché à une personne en particulier. Elle a toujours été très indépendante… et je tiens à ce qu’elle le reste. On a tout notre temps pour se retrouver… »

Gavin l’écouta. Il n’ajouta rien, encore surprit par le discours de son ami.

« - J’avoue que j’aurais pas imaginé une telle réaction de ta part. Tu as toujours été si protecteur envers elle… je dois te remercier pour tout ce que tu fais. Tu la rends heureuse, et c’est ce qui compte le plus pour moi… »

« - Elle n’ira plus jamais mal Gavin. Elle a encore besoin de temps pour s’habituer à tout ce que va engendrer notre relation mais j’ai confiance… elle se détend doucement et se remet à me faire confiance… »

« - Je suis vraiment heureux pour vous deux… même si à une période je t’en ais voulu, c’est fini. Prends bien soin d’elles. Elles le méritent… »

Frank plongea son regard dans celui de Gavin puis après un merci, il chuchota.

« - Elle m’a demandé en mariage… »

« - Quoi ?!! »

* * * * * *
1 semaine plus tard,

Reese travaillait sans relâche depuis l’histoire de meurtre où Gavin était accusé. Ses discussions avec Frank était très écourtés. Cependant à sa demande, il avait emménagé chez elle ou du moins dans son appartement à lui. Il vivait alors avec Nana, Lea et Reese et ce fut avec Reese que la cohabitation se fit le plus difficile. Même si elle l’aimait et qu’elle le voulait près de lui, elle lui en demandait beaucoup voir même trop. Après quelques jours difficiles, ils parvinrent à un accord. Elle passa sa tête dans le bureau de Frank, regardant s’il était occupé. Après quelques secondes elle entra.

« - Je te dérange ? » murmura t’elle.

Il releva lentement les yeux vers elle et sourit en la distinguant. Elle s’avança vers lui et il la rejoignit devant le bureau.

« - ça me fait plaisir de voir que tu arrives à sortir de ton bureau… » dit il en souriant.

« - Frank… tu as vu Gavin ses derniers jours ? »

« - Y’a un peu moins d’une semaine, pourquoi ? » ajouta t’il en fronçant les sourcils. « Tu sais quelque chose que j’ignore ? »

« - Non… non, je m’inquiète pour lui c’est tout- »

« - C’est un grand garçon Reese- »

« - Un grand garçon accusé de meurtre Frank !! » siffla t’elle entre ses dents.

« - Reese… je lui ais trouvé un boulot qu’il aime. Tu dois lui laisser le temps de s’adapter… »

Un silence plana entre eux et il reprit soucieux.

« - Tu es sûre que le problème c’est Gavin ? »

« - De quoi tu parles ? »

« - Depuis quelques jours, tu es distante… tu rentres tard du bureau- »

« - Je dois parler à Gavin… »

« - Carri, tu vas pas recommencer à fuir ? »

« - Je ne fuis pas. »

Elle laissa planer un silence un passant une main sur son torse, lissant son costume.

« - Je veux juste lui parler de quelque chose- »

« - ça n’aurait pas à voir avec ta demande par hasard ? »

« - Je… tu n’y as pas répondu je te signale- »

« - Je sais… parce que c’est pas à une femme de faire une demande en mariage… » murmura t’il avant de laisser un silence envahir l’espace. « mais si c’est ce qui te tracasse, on peut se marier… j’ai jamais été contre- »

« - Frank… sois franc avec moi. Tu n’as rien dit parce que tu ne m’aimes pas suffisamment pour être ta femme, ça c’est la vraie raison. Arrête de me mentir- »

Frank l’observa un instant et la força à s’asseoir. Il se pencha sur elle posant une main sur son bras.

« - Tu tiens à ce que je sois honnête… en réalité si je n’ai pas répondu… c’est parce que je m’étais imaginé des centaines de fois te faire ma demande… je voulais une demande spéciale, quelque chose d’unique… parce que tu es unique. Ta déclaration m’a énormément touché. Et je suis resté estomaqué parce que je ne m’y attendais pas… je veux qu’on se marie Reese… pour le meilleur parce que le pire, on l’a déjà vécu… »

Il se leva et glissa une main sur sa joue, vrillant son regard dans le sien.

« - Tu es toute ma vie Reese. Je veux me réveiller à tes cotés tous les matins, te faire l’amour jusqu’à l’infini et sur ce bureau qu’on n’a toujours pas inauguré… » ajouta t’il d’un petit sourire malicieux. « Je veux d’autres enfants, je veux que tu sois ma meilleure amie, ma confidente, ma maîtresse, mon âme sœur… tu es déjà une femme étonnante et détonnante, spontanée, gaie, subtile, drôle, aimante, tendre… je veux que tu sois ma femme Reese. Maître Reese Carrigton acceptez vous de m’épousez ? »

* * * * * *

Gavin rentrait de son 3ème jour dans cette agence immobilière, qui avait accepté de l’engagé sur les recommandations de Frank malgré l’accusation de meurtre, son précédent employeur ayant fait jouer ses relations pour qu’il soit virer pour faute grave. Il entra dans l’appartement et se dirigea dans la chambre pour se changer. Il s’aperçut alors qu’il n’était pas seul. Il entendit le bruit de la douche et il sut très vite de qui il s’agissait. Ça ne pouvait être ni Frank, ni Reese. Une seule personne était capable de le traquer comme elle le faisait. Il soupira et entra dans la salle de bains, avec l’idée de la mettre à la porte sur le champs.

Elle fermait les robinets de la douche et Gavin se figea. Son regard parcourut rapidement son corps aux lignes parfaites. Il savait que cette femme était un poison. Il devait la faire sortir et vite. Sortir de son appartement et de sa vie.

« - Je peux savoir ce que vous faites chez moi ?! » dit il, encore troublé.

« - ça se voit pas ? » répondit elle, esquissant un sourire malicieux.

Elle sortit de la cabine de douche, une serviette de bain entourant son corps si fin. Il sentit les effluves du gel douche, ce qui lui fit légèrement tourner la tête, tandis qu’elle le faisait reculer dans la chambre. Il buta contre le pied du lit et tomba en arrière sur celui-ci. Elle s’empressa de monter sur lui et de défaire les boutons de sa chemise.

« - Tout me pousse vers toi… et j’arrive plus à me contrôler dès que tu es là… » confessa t’elle.

Sentir son corps en contact avec le sien eut vite fait de réveiller son désir pour elle. Il glissa une main sous la serviette, caressant longuement sa cuisse puis ses hanches avant de remonter jusqu’à ses seins, enflé par le désir. La serviette tomba rapidement sur la moquette tandis qu’il fondait sur ses lèvres. Sa langue caressa la sienne dans un longue danse, augmentant ce désir si fulgurant qui palpitait entre eux. Il se détacha légèrement et nicha sa tête dans son cou, alors que ses mains malaxaient ses seins et qu’elle tentait de déboutonner son pantalon. Il ne leurs fallut pas 5 minutes avant de se retrouver nu l’un contre l’autre à explorer leurs corps parfait. Gavin n’avait rien pu articuler depuis qu’il avait croisé son regard, elle l’envoûtait tout simplement. Elle gémissait sous ses caresses insistantes et rapidement il la sentit parcourut par un onde de plaisir lorsque son corps se cambra. Il en profita alors pour la pénétrer au même instant après avoir mit un préservatif. Il ondulait en elle, alors qu’elle était toujours frémissante et haletante dans ses bras. Il se décala légèrement en elle quand il sentit une nouvelle vague fulgurante de plaisir l’emplir. Les mâchoires serrées et ses doigts noués aux siens, elle l’entendit crier son prénom tandis qu’il fut secoué par son propre plaisir. Malgré leur fulgurant désir, il continuait d’onduler en elle. Il n’était pas encore rassasié. Il fut légèrement décontenancé quand elle trouva la force d’inverser la situation et de se retrouver sous elle. Il pensa un instant qu’elle romprait tout d’un coup, mais non. Elle dénoua leurs doigts et fit courir ses longs doigts sur son torse, dans une caresse électrisante. Il glissa alors ses mains sous ses fesses et remonta méthodiquement à ses hanches puis ses seins. Un râle s’échappa alors de la gorge de Cassie et elle fondit sur ses lèvres telle une vraie tigresse. Il la retourna alors de nouveau sous lui et la sentit nouer ses jambes autour de sa taille. Rapidement il reprit ses mouvement en elle ou cette fois, il ne s’arrêta qu’une fois reput de ce désir incommensurable.

Toujours emmêlés, il ne bougea plus. Il craignait son réveil. Sa tête dans son cou et sa main sur son torse, il se sentait à sa place. Cependant il ne la connaissait pas et surtout elle était celle qui l’avait arrêté. Il aurait du la repousser mais il en était incapable. Il la sentit grogner quelque chose et réalisa rapidement qu’elle se réveillait, tout comme son désir pour elle. Il soupira silencieusement, tentant de maîtriser cette onde de désir qui le mettait au supplice.

Elle bougea doucement la tête et quelques secondes plus tard, leurs regards se croisèrent. Des regards gênés mais emplis d’un certain désir. Il ne savait à qui c’était de faire le premier pas et fut surprit qu’elle le fasse.

« - Je ne devrais pas être ici… ça pourrait passer pour du harcèlement- »

« - ça n’est pas le cas… vous le savez bien. »

Elle se redressa légèrement consciente de sa nudité puis naturellement il remonta une main à son visage.

« - Je ne vous reproche rien Williams… enfin à part de m’avoir condamné d’office… vous avez changé d’avis ? »

Elle l’observa longuement et ressentit un frisson lorsqu’il caressa sa joue, tout comme elle le sentait en elle. Elle savait que la situation était des plus complexes et qu’elle ne parviendrait pas à s’en sortir sans dommage. Cependant, elle lui répondit franchement.

« - Je ne sais pas. Tout vous accuse… et tout m’attire chez vous… attirance que je ne devrais pas ressentir. Je n’ai pas pour habitude de sauter sur les hommes de cette façon- »

Il scrutait son regard mais rapidement, il réalisa que ses pensées et son corps allaient à l’inverse de l’autre. Il l’avait retournée sous lui et l’embrassait à pleine bouche. Il avait un instant pensé qu’elle le repousserait mais non, au contraire. Elle l’incitait à la caresser. Il ondula en elle avec beaucoup plus de douceur que leurs précédentes étreintes. Il ne voulait pas mettre de mots sur ce qu’il ressentait à cet instant. Il était pourtant pleinement conscient qu’il avait déjà dépassé le stade d’une aventure d’un soir et d’une histoire de sexe. Il la sentit s’accrocher à lui puis de nouveau être secoué par le plaisir. Il parvenait si facilement à la satisfaire, qu’il en était surprit. Cependant faire l’amour avec Cassie faisait naître un amas de sentiments qu’il avait peur d’éprouver. Ressentant son propre désir se mélanger au sien, il accéléra la cadence de leur étreinte, jusqu’à ce qu’elle crie son nom et le supplie d’arrêter mais la seule chose qu’il entendit, c’est un « encore, j’ai envie de toi Gavin… » il était complètement perdue. Elle lui faisait complètement perdre la tête. Haletant et épuisé, il s’écroula sur elle, l’embrassant dans le cou.

« - On s’en sortira pas Williams… qu’est ce qu’i’ se passe entre nous ? » ajouta t’il après avoir repris sa respiration.

« - Je crois qu’on est pas prêt de se l’avouer… » murmura t’elle « pourtant, c’est un fait. Il ne s’agit plus d’une simple attirance… c’est un force bien plus dévastatrice… comme des sentiments… »

« - Je ne suis pas amoureux ! » protesta t’il.

« - Moi non plus… mais faire l’amour avec toi…ça fait de moi quelqu’un de différente… »

Il l’observa un instant. Elle avait vu juste en réalité et il n’était pas prêt à le reconnaître. Il ne voulait pas d’une relation sérieuse, du moins pas si vite après son divorce.

« - Pas moi… je suis toujours le même… même si vous persistez à croire que je suis toujours un assassin. D’ailleurs, comment faite vous pour coucher avec un assassin ? »

A cette question elle n’avait toujours pas la réponse parce qu’au fond, elle ne couchait pas, elle faisait l’amour. Elle se donnait corps et âme à un homme qu’elle devrait détester. Jamais elle n’avait eu d’ébats aussi passionnés avec un homme, même lors de son mariage. Elle se passa une main sur la figure.

« - Tu penses quoi ? que je suis une femme frigide qui n’a jamais eu de sentiments pour personne ? »

« - Non, loin de là… mais à vos réactions je sais que vous avez connu peu d’hommes… et visiblement, ils n’ont pas su vous satisfaire… et j’irais même à dire que vous étiez vierge, il y a une semaine… »

« - Comment- »

Elle allait rétorquer quand elle sentit ses lèvres sur son corps puis sa langue contre la sienne.

« - Votre corps parle de lui-même… laisser vous aller… »

Il ne la laissa pas répliquer et prit de nouveau son corps d’assaut, de longs gémissements s’échappèrent rapidement de leurs corps.


* * * * * *

Il fut tiré de son sommeil par des coups à la porte. Il ouvrit lentement les yeux et tourna la tête sur le coté. Elle était toujours là, allongée sur le ventre, endormie. Ses cheveux chatains tombaient en cascade sur l’oreille et le drap la couvrait jusqu’à la chute de ses reins. Alors que les coups redoublaient à la porte, il réalisa qu’il devait se lever. Il jeta un coup d’œil au réveil, celui-ci indiquant 10 H. Il se demandait bien qui pouvait venir le déranger au lit un dimanche matin. Il enfila rapidement un caleçon et son Jean et jeta un tee shirt sur son épaule avant de se diriger vers la porte d’entrée. Il jeta cependant un dernier coup d’œil à Cassie.

Le temps d’arriver jusqu’à la porte, il enfila son t shirt. Ouvrant la porte, il resta surprit en y découvrant Reese.

« - Enfin !!! tu dormais ? » dit elle, rapidement.

« - Figure toi que le dimanche j’aime toujours autant dormir ! »

Il la vit faire une grimace puis il reprit.

« - qu’est ce qui t’amènes ? »

Elle regarda longuement autour d’elle puis le fixa, de plus en plus mal à l’aise.

« - Je voulais te parler de Fr- »

« - Gavin qu’est ce que- »

Il vit Reese se figer puis lui lancer un regard furieux alors que Cassie entrait dans le salon avec pour seul vêtement la chemise de Gavin.

Epilogue

5 ans plus tard,

En 5 ans beaucoup de choses eurent le temps de changer. Leurs vies a tous évoluèrent avec des hauts et des bas, comme ça arrive souvent. Mais leurs vies n’étaient déjà t’elles pas assez chaotique depuis le lycée ? Devaient ils encore souffrir pendant les 70 années qui leur restent encore à vivre ? Ils avaient longtemps espéré que non mais la vérité les frappa et tous firent face différemment aux derniers évènements survenus ces dernières années.

Cassie, le téléphone collé à l’oreille, le regard fixé sur la porte d’un immeuble, écoutait Gavin d’une oreille tout en parlant avec Ryan, son équipier depuis maintenant 3 ans. Gavin lui parlait de leur vie de couple, tout en sachant pertinemment qu’elle ne devait l’écouter que d’une oreille.

« - Tu sais que ta planque prenait fin à 23 heures… hier soir ?!! »

« - je le sais bien… » ajouta t’elle toujours en fixant cette porte où un gros dealer avait rendez vous. « mais tu sais bien que ça fait des mois que je suis sur cette affaire. J’allais quand même pas les laisser l’arrêter alors que j’ai tout planifié… comprend moi- »

« - Il est bien là le problème, je comprends… » murmura t’il avant de reprendre d’une voix douce. « - T’as pas oublié que c’est ton jour de congé aujourd’hui ? parce qu’on est attendu- »

« - J’ai pas oublié… je sais quel jour on est. Si je suis pas là, Emma va me passer un savon… »

« - ça n’est pas Emma que je craindrais le plus… » ajouta t’il dans un souffle. « Tu rentres bientôt ? »

Cassie était sur le qui vive, elle avait vu la porte s’ouvrir et mit un coup de coude à Ryan qui s’était assoupit à coté d’elle dans la voiture. Il sursauta en se massant les cotes puis suivit le regard de Cassie, alors que celle-ci, ajoutais d’une traite au téléphone.

« - Ne raccroche pas, je reviens… »

Gavin n’avait pas eu le temps d’ajouter un mot que le silence résonnait dans le téléphone. Il se demanda bien ce qu’elle pouvait faire, en même temps qu’elle téléphonait. Quoique avec Cassie comme femme, il s’attendait à tout depuis déjà un bon bout de temps. Il patienta encore plusieurs minutes et était sur le point de raccrocher quand il sentit une respiration saccadée au bout du combiné.

« - C’est bon, je suis là… » souffla t’elle en reprenant sa respiration.

Un petit sourire naquit sur les lèvres de Gavin en l’imaginant, essoufflée, les joues rosies par l’effort, les yeux brillant et les cheveux emmêlés.

« - T’as fait un bon footing ? » dit il en souriant.

« - Ah ah très drole chéri ! » siffla t’elle avec ce petit sourire. « Ryan me le payera… j’ai fait tout le boulot pendant que lui, il ronflait comme une locomotive… on en était où ? » demanda t’elle en s’asseyant dans la voiture.

« - Au moment où tu me disait que tu allais enfin rentrer à la maison… si bien sûr tu te décides à le faire… »

« - J’ai mon rapport à faire… » murmura t’elle en réfléchissant. « mais Ryan me doit au moins ça… car j’ai pas pu fermer l’œil de nuit par sa faute. »

Elle regarda brièvement sa montre, puis fit signe à Ryan de venir avant de lui dire de s’occuper du rapport puis elle reprit.

« - Je suis à la maison dans 3 minutes… »

Gavin sourit en raccrochant, sa vie avait prit un tournant à 180° lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Malgré leurs débuts difficiles, il en retenait que si cette tornade n’avait pas déboulé, jamais il n’aurait connu un tel bonheur. Il lui apportait toute cette stabilité, cette douceur et cet amour dont il avait toujours l’impression d’être privé.
Il rangeait leur chambre, des vêtements étaient éparpillés partout. Une pensée le traversa. Si lui savait tenir une maison, Cassie savait s’y prendre avec les hommes. Il songea alors au début de leur histoire, très fiévreuse. Jamais il ne pourrait oublier ces moments avec elles. Tout avait une couleur et un goût. Allant de la salle de bains à la chambre, il s’arrêta en revenant, alors qu’elle était appuyée sur le chambranle de la porte et elle l’observait. Son regard croisa le sien avant qu’un sourire se dessine sur son visage.

« - Qu’est ce que tu regarde comme ça… » murmura t’il, sans cesser de la déshabiller du regard. « On dirait que tu veux manger quelqu’un ! »

« - Hummm… je regarde mon agent immobilier de mari, qui est… » soupira t’elle en affichant ce sourire machiavélique. « qui est infiniment sexy… »

Un rire naquit dans sa gorge, alors qu’elle s’avançait vers lui, telle une tigresse. Il glissa machinalement ses mains sur ses hanches alors qu’elle se rapprochait un peu plus de lui, remontant ses mains sur son torse, lissant sa chemise bleu ciel impeccable.

« - Tu veux me demander quelque chose…quoiqu’il en soit tu ne parviendras pas à tes fins- »

Il n’avait pas finit sa phrase alors qu’elle l’embrassait à pleine bouche et qu’il ne parvenait pas à lutter contre ce désir qui l’envahissait dès qu’elle était dans la même pièce que lui. Elle le fit reculer jusqu’au lit avant d’y basculer avec lui, étroitement enlacés.

* * * * * *

Frank passait la porte de la maison en desserrant sa cravate. Il posa les clefs sur le comptoir ainsi que son attaché case en regardant le salon. Aucune trace de Reese. Des bruits provenant de la chambre l’alertèrent et il s’y rendit. Il la découvrit alors avec Lea et Matthew, leur fils âgé de 3 ans. Il s’appuya un moment contre l’armature de la porte, les observant. Ils riaient tous les trois en regardant Shreck. Un sourire envahit son visage en réalisant son bonheur. Reese assise au milieu du lit, enlaçait leurs deux enfants qui s’émerveillaient devant ce film. Elle sentit alors son regard et tourna la tête. En guise de salut, il eut droit à ce magnifique sourire qu’elle n’arborait qu’avec lui. Il s’approcha alors sans bruit, déposant un baiser sur la tête de ses enfants puis embrassa Reese tendrement. Elle lui fit une petite place et il s’installa dans son dos, glissant ses bras autour de sa taille. Elle laissa alors reposer sa tête dans le creux de son épaule, alors que le générique de fin défilait. Lea partit arrêter le dvd puis les enfants disparurent dans le salon tandis que Reese et Frank savourait ce moment de calme.

« - Tu m’as l’air exténué… » murmura t’elle, en nouant ses doigts à ceux de Frank, posés sur son ventre.

« - Hummm…On a le dîner ce soir… » dit il sans préambule.

Elle n’avait pas oublié, loin de là. En fait ça l’avait travaillé toute la journée et elle savait que lorsqu’il rentrerait, la morosité prendrait place aux moments de gaieté avec les enfants.

« - Je sais… »

Elle ne savait pas quoi lui dire. Ils en avaient parlé encore et encore et à de multiples reprises. Elle avait été très touché de ce qui était arrivé. Elle était pleinement consciente que la douleur de Frank était décuplée vis-à-vis de la sienne. Elle caressait doucement ses doigts en murmurant :

« - On doit être chez Ally à quel heure ? »

Il n’écoutait que d’une oreille, tous les ans, ce dîner avait lieu et tous les ans, il avait ce poids sur les épaules. Comment parvenait il à vivre sans que ces images et photos traversent son esprit ? Il n’avait toujours pas de réponses à ses questions et la douleur ne cessait de le consumer tous les ans à cette même période. Reese tourna doucement la tête, apercevant les traits de celui qui était son mari depuis 4 ans. La petite ride entre ses deux yeux, lui prouvait qu’il n’était plus avec elle à cet instant. Elle leva légèrement la tête, l’embrassant tendrement dans le cou.

« - Frank… »

Elle murmurait contre sa peau et elle le sentit frémir. La réaction de leurs corps la fit sourire, si la vie était difficile à accepter, il y avait des choses qui ne changeraient jamais.

« - Excuse moi… » murmura t il, en resserrant ses doigts à ceux de Reese. Il reprit alors le fil de la conversation, se souvenant de sa question. « 19 heures 30… Bryan devait rentrer de mission en début d’après midi… »

Elle se contenta de caler sa respiration sur la sienne et de chasser les idées noires de Frank, mais elle savait qu’il faudrait encore beaucoup de temps pour y parvenir. En 5 ans, elle en avait apprit beaucoup sur elle et sur lui. À son contact, elle devenait plus douce, plus pondéré. Son impulsivité était encore bien ancrée mais elle se contenait. Elle devait être son édifice pour qu’il ne sombre pas. Alors elle tenait. Leur couple n’était pas en jeu, de ce coté tout allait bien, elle avait même donné naissance à Matthew, alors qu’il était complètement paniqué à l’idée que son fils naisse prématurément. Contre toute attente, tout s’était bien passé.

Ces petits moment de tendresse, il aimait les partager avec elle, parce qu’il savait qu’ensemble, ils pourraient tout surmonter. Il était toujours dans ses pensées, quand il se rendit compte qu’elle s’était retournée dans ses bras et glissait une main sous sa chemise, caressant sa peau douce et bronzée.

« - Tu m’avais pas promit des vacances ? » murmura t’elle en déboutonnant sa chemise lentement.

Cette remarque, le fit sortir de ses pensées et il glissa ses mains sur ses hanches.

« - C’est vrai… mais avec tout le travail au bureau- »

« - Tu sais que je peux y revenir, s’il y a besoin- »

« - Non… on est très bien comme ça… »

Il s’arrêta un instant avant de plonger son regard dans le sien.

« - Je te le jure, ça va très bien… » il marqua une légère pause, puis l’embrassant délicatement, il reprit. « Peter met un peu de temps à s’adapter à tes procédures, mais il s’en sort plutôt bien. »

Un petit sourire naquit sur ses lèvres et il ajouta en la fixant :

« - le seul problème c’est que je n’ai plus de bonnes raisons d’aller dans ton bureau dès que ça me chante… »

Elle rigola doucement en glissant ses mains sur son torse avant de lui ôter sa chemise. Elle releva les yeux vers lui, déposant de longs baisers sur sa peau.

« - Tu m’as dans ton lit je te signale… et puis, tu crois que j’arrivais à travailler quand tu étais dans mon bureau ? »

« - j’aime te voir travailler et réfléchir… ça te rend très sexy ! » susurra t’il à son oreille alors qu’il sentait ses sens se réveiller au contact de Reese.

Elle se contenta de lui sourire. Il trouvait toujours les mots pour la troubler. Même avec les années, ça n’avait pas changé et c’était comme ça qu’elle l’aimait. Tendre, romantique, galant, sensible, charmeur, c’était tout ce qui faisait que les femmes se retournaient sur son passage, en plus d’être terriblement sexy.
Ses mains passant derrière sa nuque, elle l’embrassa langoureusement tandis qu’ils roulaient sur le lit. D’un sourire machiavélique, il nicha sa tête dans son cou, l’embrassant sensuellement, il murmura contre sa peau.

« - T’as les résultats de ta prise de sang ? »

Elle resta un instant silencieuse, puis il releva lentement la tête attendant sa réponse impatiemment. Il retint une longue respiration puis le sourire qu’elle lui adressa le soulagea immédiatement.

« - Elle est bonne… » murmura t’elle a son oreille. « je vais mieux… »

Il la resserra doucement contre lui, nichant sa tête dans ses bras. Ces dernières années avaient été particulièrement difficilement, surtout après la naissance de Matthew. Il soupira de soulagement et l’embrassa dans le cou pour lui communiquer la joie qui s’emparait de lui. Il avait toujours du mal à dévoiler ses sentiments mais il faisait de nombreux efforts pour qu’elle sache combien il l’aime.

« - Fergui… » murmura t’elle, en entendant les enfants se chamailler dans le salon. « je crois qu’il va falloir que tu ailles calmer ton intrépide de fils… »

Il sourit puis se leva sans lui lâcher la main avant de la mener avec lui dans le salon où les enfants jouaient bruyamment.

* * * * * *

Emma sortait de l’ascenseur menant au bureau de Ben. Elle fit un rapide détour par le sien pour vérifier quelques papiers. Son regard s’attarda sur une photo d’elle et de Karine. Elle glissa un doigt sur le visage de sa meilleure amie, avant de fermer les yeux pendant de longues secondes. Elle prit une longue respiration avant de se diriger dans le bureau de Ben. Lorsqu’elle s’approcha du bureau, la porte était grande ouverte alors qu’il donnait quelques directives à sa jeune secrétaire. Cette dernière l’apercevant, se leva rapidement puis, après un regard avec Ben, elle sortit du bureau en fermant la porte derrière elle. Emma s’avança un petit sourire aux lèvres.

« - Tu l’as bien dressé dis moi… »

Il sourit de sa remarque alors qu’elle s’asseyait sur un fauteuil face au bureau. Il s’assit sur le rebord de ce dernier, en glissant sa main en direction de celle d’Emma.

« - Peut être… mais c’est pas elle que je veux dresser… »

Il marqua une légère pause en la fixant puis reprit quand leurs doigts s’enlaçaient. Son regard se posa alors sur la bague de fiançailles d’Emma.

« - Tu as réfléchis… pour le mariage ? » demanda t’il en relevant les yeux vers elle.

Elle se mit alors à fixer leurs mains jointes, puis baissa la tête, mal à l’aise.

« - J’y pense… parfois… j’aimerais que tout sois différent Ben… »

« - Je sais… mais on ne pouvait rien faire. Karine avait bien trop souffert… »

Elle ferma les yeux. Ses larmes lui brûlaient les cils et un sanglot naquit dans sa gorge. La seconde suivante, elle était dans les bras de Ben. Il n’y avait que dans ses bras qu’elle trouvait l’apaisement. Sa main caressait lentement son dos. Elle savait que ça serait à elle de se détacher mais elle n’en avait pas la force. Tous les jours elle avait sous les yeux ce cauchemar qui ne prenait pas fin. Tous les jours, elle passait la voir dans l’espoir d’un changement, d’une amélioration, d’un miracle. Mais hélas comme depuis ces 3 dernières années, rien n’avait changés. La situation la tuait à petit feu tout comme elle estimait que c’était le cas pour Ben et les autres. Tous avaient toujours été touché par ce couple si peu ordinaire. Ils étaient si différents et si amoureux que ça ne pouvait que les toucher. Et puis, il y avait les enfants…

Ben se détacha très légèrement puis la regarda tendrement avant de passer une des mèches d’Emma derrière son oreille. Ses pouces balayèrent ses larmes dans une douce caresse.

« - ça va aller chérie… »

« - je vais rentrer… les enfants doivent déjà m’attendre… » dit elle en se reprenant rapidement.

Elle se leva et s’apprêta à partir quand la main de Ben trouva celle d’Emma. Elle releva les yeux vers lui, alors qu’il tentait de la sonder.

« - Je vais bien, je t’assure… »

« - Je te connais et là, tu te mens… »

Elle baissa la tête à sa remarque puis elle ajouta dans un murmure.

« - Je peux pas la perdre Ben… Karine est comme ma sœur… »

« - Je le sais bien… tu dois garder la foi. C’est une battante, elle est solide… »

Emma n’ajouta rien et le regarda un bref instant avant de l’embrasser rapidement. Elle se détacha de lui et sortit du bureau pour leur maison alors que Ben se passait une main nerveuse dans les cheveux en pensant au dîner qui aurait lieu dans la soirée.

* * * * * *

Il avait rapidement bouclé son rapport sur cette mission qui avait traîné pendant plusieurs jours. Toujours en costume, il entrait dans ce lieu où il aimait venir la voir travailler. Il referma la porte du studio, s’avançant vers la secrétaire. Il sourit à Barbara puis continua son chemin. Il la découvrit alors, en pleine séances photos avec un nouveau mannequin lui sembla – t- il. Appuyé sur le chambranle de la porte, il la détailla longuement puis il fut sortit de ses pensées en l’entendant achever la séance. Il l’observait toujours. Ses gestes étaient harmonieux, souple et plein de sensualité. Il resta un long moment sans rien dire, ni faire, cependant il se douta qu’elle dut sentir un regard posé sur elle puis qu’elle se retourna subitement, plongeant son regard dans le sien. Elle lui sourit et s’avança immédiatement vers lui avant de glisser ses mains dans les siennes.

« - C’est toujours un vrai plaisir pour les yeux de te voir travailler… » dit il en la regardant droit dans les yeux.

Elle lui sourit doucement déposant un rapide baiser sur ses lèvres.

« - Je t’ai pas manqué plus que ça ? » demanda t’elle timidement.

Il lui sourit et elle reconnaissait ce dernier. Ce sourire plein de malices et d’intentions non avouables.
Elle se tourna pour poser un appareil photo en équilibre, quand elle sentit ses bras autour de sa taille.

« - Très bien j’avoue… tu m’as terriblement manqué… » confia t’il avant de reprendre après avoir respiré son parfum vanillé. « comment va ma fille ? »

« - C’est peut être un garçon, je te rappelle… on va bien tous les deux… » elle marqua une légère pause et reprit après quelques secondes. « ça fait que 2 mois, je te signale… »

« - Hummm… je t’ai dit que j’adorais prendre soin de ma femme ? » sussura t il au creux de son oreille, en déposant de légers baisers dans son cou.

« - Prendre soin de ta femme… moi, je crois que tu as oublié une chose essentielle à dire et faire à ta femme- »

Il se détacha légèrement d’elle et regarda autour de lui alors que la salle était vide. Tout le monde semblait avoir quitté le studio. Un sourire naquit sur ses lèvres et, glissant ses mains sur sa taille, sous son débardeur, il l’embrassa passionnément. Ces mains glissaient sous le tissu fin. Tandis qu’elle lui retournait ce baiser en dénouant sa cravate, il la faisait reculer jusqu’à ce qu’elle appelait son bureau. Dans ce dernier, se trouvait un bureau et une chaise ainsi qu’un petit canapé. Elle le laissait prendre les commandes. Depuis qu’elle avait intercepté son regard, elle savait que ça se finirait comme ça et elle en était heureuse. Elle avait passé presque une semaine sans dormir depuis qu’il était parti en mission. Mais là, elle l’avait pour elle toute seule et elle comptait bien en profiter pour un long moment. Elle glissa ses mains sur ses épaules, lui retirant sa veste alors qu’il la tenait fermement contre lui caressant sa peau de velours tout en continuant à l’embrasser. Elle n’était pas en reste, déboutonnant sa chemise lentement avant de la lui ôter rapidement. Ces doigts glissèrent alors sur son torse et elle le sentit frissonner sous ses doigts. Elle sourit en s’accrochant à lui tandis qu’il la soulevait pour la mener jusqu’au canapé. S’allongeant doucement sur elle, il prit soin de lui retirer délicatement ce débardeur avant de parsemer son corps de baisers. La tension devenait de plus en plus lourde et tous deux savaient qu’ils avaient besoin de ce moment pour affronter cette journée. Ses mains caressaient doucement ses cuisses et ses lèvres ne quittaient presque plus les siennes, malgré les gémissements de plaisirs d’Ally. Elle était déjà à moitié submergée par ce plaisir quand elle le sentit s’immiscer en elle avec sa douceur caractéristique. Accroché à lui, elle savait que toutes ses craintes étaient infondées puisqu’il était là. Rien ne pouvait lui arriver. Il commença alors à un rythme lent et doux ses mouvements, attisant ce désir puissant et réciproque qui les liait depuis si longtemps. Elle ne fut pas longue à se laisser submerger par ce plaisir si intense malgré la cadence de plus en plus soutenue pour laquelle il optait. Elle était prête à tout pour lui et faire l’amour avec lui avait toujours été le paradis. Alors qu’elle criait son nom et qu’elle sentait leurs sèves se mélanger, elle le resserra contre elle, l’embrassant longuement dans le cou.

« - Alors je t’ai vraiment manqué, je crois… » dit’ elle avec un petit sourire tandis qu’il embrassait ses épaules nues.

« - J’ai pas arrêté de penser à toi... » reprit il après que sa respiration soit revenue à la normale. « et puis faire l’amour avec ma femme c’est encore meilleur que le Whisky le plus cher du monde ! »

« Un Whisky ?! Tu ferais un sacré poète toi ! » lança t’elle en rigolant.

Glissant ses mains dans son dos, elle le sentit légèrement frissonner. Elle sourit doucement. Rien ne changeait entre eux. Depuis des années tout était comme ça. Leurs sentiments ne faisaient que se dévellopper, leurs découvertes renforçaient ce lien déjà bien solide et leurs enfants les comblaient. Sa main remonta jusqu’à sa nuque et elle murmura contre ses lèvres.

« - Je crois qu’il se passe quelque chose entre mes parents… je les ais vus ensemble cette semaine… main dans la main… »

A cette remarque, Bryan lui sourit doucement, dégageant une mèche de son visage.

« - Eh bien que de bonnes nouvelles dis moi… » dit il en souriant en plantant un léger baiser sur ses lèvres.

Il se détacha légèrement la serrant contre lui, voulant prolonger ce moment de paradis avec elle. Il baissa la tête quand il la vit légèrement lever la sienne.

« - Tu crois que ça va bien se passer ? »

« - Pourquoi ça ne serait pas le cas ? »

« - ça va faire 3 ans qu’elle est là bas… » murmura t’elle avant qu’un silence s’installe entre eux. « Elle est très importante pour toi- »

« - Pour toi aussi. » répliqua t’il immédiatement.

Elle soupira un instant avant de se détacher de lui et de commencer à se rhabiller.

« - C’est différent… je l’adore c’est vrai… mais je n’ai jamais été aussi proche que toi ou Emma l’étiez… »

Il l’observait méticuleusement. Elle lui faisait dos et il se doutait que des tas de pensées l’envahissaient. Il s’approcha doucement l’enlaçant par derrière après avoir enfilé son pantalon.

« - Chérie… l’essentiel c’est que tu sois là aujourd’hui pour elle, pour Chris et pour les enfants… Wade lui ressemble de plus en plus- »

« Ouais » murmura t’elle dubitative. « Chris doit déposer les jumeaux et Lucas à la maison avant d’aller la voir… on devrait rentrer. »

Elle se dégagea de ses bras attrapant son sac et des épreuves qu’elle devait vérifier pour le lendemain. Il l’observa durant plusieurs secondes, il la connaissait trop. Elle ne reviendrait pas sur sa décision et ça il en était certain. Il enfila alors sa chemise rapidement et attrapa sa veste et sa cravate avant de la rejoindre sur le porche. Elle ferma le bureau et, ensemble se dirigèrent séparément jusqu’à leur voiture, sans échanger un mot.

* * * * * *

Elle avait retrouvé Bryan à la maison mais après quelques minutes elle en était repartie. Ils n’avaient pas vraiment parlé. Ils n’étaient pas en froid mais disons que leurs avis concernant Karine était diamétralement opposé. Elle arrivait alors à l’hôpital et croisa rapidement Alex. Ce dernier la prévint que Chris était partit au chevet de Karine. Elle le remercia d’un sourire et ressortit de l’hôpital pour la maison spécialisée où séjournait Karine depuis presque 2 ans.

Assise dans une chaise roulante, elle était dehors avec Chris à ses cotés assis sur un banc, sa main dans la sienne. Ally l’observait lui parler tendrement, lui sourire. Il semblait être avec elle dans tout les sens du terme. Chris avait changé depuis l’accident qui lui avait coûté sa femme, parce que c’était de ça qu’il s’agissait. Karine était devenue une autre personne depuis cet accident ou prise d’otage, serait plus juste. Elle était entrée dans la banque pour retirer des formulaires quand un type a surgit et à commencer à donner des autres aux employées de vider les coffres. Mais sans l’intervention de Karine tout aurait été différent, elle a fait preuve de combativité et de courage mais elle le payait comptant maintenant. Le braqueur la prit alors en otage et au moment où ceux-ci sortirent de la banque, ils la poussèrent sur la route principale où elle fut percutée par un véhicule roulant à vive allure. Chris qui avait suivit ça de loin n’eut pas le temps de réagir et accusa le coup en tentant de lui prodiguer les premiers secours.
Depuis ce jour, sa vie avait radicalement changé. Ils élevait les enfants et prenait un soin particulier de Lucas qui acceptait difficilement la situation. D’autant plus depuis le départ de Fred avec Esther pour l’Europe, celui-ci ne supportant plus de voir sa sœur dans un tel état. En effet, Karine avait été hospitalisé d’urgence mais après un réveil très difficile et agité, ils comprirent que le choc avait provoqué d’autres lésions dont une amnésie totale. Au bout d’un an, l’hopital refusa de la garder plus longtemps et Chris ne voulait pas la ramener à la maison. Du moins, si ça n’avait tenu qu’à lui, il l’aurait fait mais les jumeaux, Wade et Wentworth étaient encore trop jeunes pour tout comprendre. Il s’était donc résolu à la faire admettre dans une maison de convalescence. Karine avait cette amnésie mais les résultats des divers examens ne les rassurèrent pas, car elle n’a pas prononcé un mot depuis son réveil soit 3 ans aujourd’hui.

Ally les observait toujours, pour Chris et les enfants, elle rêvait qu’elle se réveille enfin, que tout finisse par rentre dans l’ordre mais depuis un certain temps, elle n’y croyait plus. Ally s’avança dans leur direction et posa sa main sur l’épaule de Karine avant de l’embrasser sur la joue. Elle lui parla d’une voix douce avant de sourire à son cousin. Ce dernier hocha la tête en guise de remerciement.

« - Qui t’as dit que j’étais ici ? »

« - Je suis passé à l’hôpital avant… »

Elle marqua une légère pause, regardant Karine. Elle n’avait pas changé physiquement hormis un certaine perte de poids du à l’alimentation par perfusion et à une perte de musculature. Chris légèrement impatient, reprit en fixant Ally.

« - Pourquoi tu reviens maintenant ? »

« - Chris… » soupira t’elle. « Parce que je reconnais que j’ai fait un grave erreur, en ne venant pas. Je me suis demandée ce qu’elle aurait fait si j’avais été à sa place… »

Elle se tut durant de longues secondes puis croisant le regard de Chris, se reprit.

« - Elle ne m’aurait jamais laissé tombée… même si on n’était pas aussi proche qu’elle l’était avec Bryan ou Emma, elle m’aimait… ou du moins, je veux le croire- »

« - Elle t’aime toujours… » confessa t’il en évitant son regard.

Chris n’avait jamais été le roi des confessions, bien au contraire, si on regarde le temps qu’il lui a fallut pour avouer ses sentiments à Karine. Ally sourit légèrement posant sa main sur celle de son cousin. Elle murmura quelques mots à l’oreille de Karine et fixa Chris.

« - Merci d’être toi… et de me pardonner… »

« - C’est ce qu’elle voudrait, j’en suis sur… »

Ils échangèrent un long regard puis se levant, elle ajouta doucement.

« - On se voit à la maison… »

Il se contenta d’hocher la tête et elle embrassa Karine une dernière fois avant de quitter cette endroit qui la mettait toujours très mal à l’aise.

* * * * * *

La soirée n’était pas aux festivités, l’air était pesant par l’absence de Karine. Généralement sa présence détendait l’atmosphère en toute circonstance, mais là tout était différent. Beaucoup regrettait son absence, voir même tous. Frank était sur la terrasse réfléchissant à sa vie, à ses choix et à son couple. Que serait il devenu sans Reese ? Serait il toujours à la recherche de cet amour perdu ? Et Karine, pourquoi était il arrivé en retard pour les prendre devant la banque ? Il soupira puis se raidit en entendant une voix.

« - Je voulais pas embêter Reese… mais ça va bien entre vous ? »

Il tourna la tête et croisa son regard encore troublé par ses précédentes pensées.

« - ça ira… Elle est compréhensive et… Karine me manque… » finit il dans un murmure avant de reprendre. « Emma… tu crois que la culpabilité finit par s’estomper un jour ? »

Cette dernière se retourna vers lui, le fixant, agacée.

« - On sait tous ce qui s’est produit ! et jamais ! jamais l’un d’entre nous te rendra coupable de ce qui s’est passé ! c’était un accident ! un simple accident ! »

« - Oui mais si j’étais arrivé à l’heure- »

« - Si tu étais arrivé à l’heure, elle se serait quand même fait renversé par cette voiture ! et tu ne sais pas si son cas serait pire ! »

Entendant le ton qui montait sur la terrasse, Reese les rejoignit en glissant un bras autour de la taille de Frank. Ce dernier baissa la tête aux mots d’Emma puis plongea son regard dans celui de Reese.

« - Tout va bien ? » murmura t’elle en caressant sa taille.

« - Ouais… ouais… »

Il jeta un coup d’œil à Emma qui en avait profité pour rentrer à l’intérieur. Il était conscient qu’elle aussi souffrait de l’absence de sa meilleure amie et qu’il a sûrement été maladroit envers elle. Frank avait le regard lointain mais la présence de Reese l’apaisait lentement. La savoir si près et qu’avec le temps tout s’arrangera, le calma. Il la sentit se blottir un peu plus dans ses bras et il en profita pour glisser ses bras autour de sa taille.

En effet, quelques mois après la naissance de Matthew, leur vie avait prit un tournant dramatique. Les médecins décelèrent chez Reese, des tumeurs cancéreuses. Cancer des ovaires. La nouvelle avait été très dure à avaler pour eux deux. Ç’en est suivit un lourd traitement pour Reese, un absence d’activité obligatoire et une réduction de travail pour Frank. Il avait alors prit sur lui pour la soutenir, la réconforter et l’aider à positiver tout en se chargeant de leur nouveau né et de Léa, qui avait vite comprit que ça n’allait pas. Tous les deux avait alors expliqué à Léa ce qui se passait et après plusieurs mois, elle parvint à accepter la vérité, non pas sans s’inquiéter pour sa mère. Aujourd’hui la tempête qui dévastait leur vie depuis plusieurs années, semblait enfin se calmer. Elle était en rémission et les médecins semblaient confiant. Elle était toujours blottit dans ses bras quand finalement, elle l’entendit murmurer :

« - On devrait rentrer dans la maison… les médecins ont dit que tu devais te reposer- »

« - Chéri arrête… Je suis en pleine forme- »

« - Depuis que je suis rentré, tu est pâle… »

« - Frank, je t’assure que je vais bien… »

« - Je serais plus rassuré quand Chris t’aura examiné- »

« - Demain… Laisses le aujourd’hui. Il a pas besoin d’un souci supplémentaire… »

Elle marqua une légère pause et apercevant Chris avec Lucas, elle ajouta.

« - Il a encore perdu du poids… Tu penses qu’un jour il s’en remettra ? »

« - Pour être honnête non… c’est comme si je te perdais. Plus rien n’aurait d’importance dans ma vie… tu es devenue ma vie… »

Elle se détacha légèrement de lui, plongeant son regard dans le sien. Il croyait ce qu’il disait et même si ça lui faisait mal pour Chris, elle était heureuse qu’elle le pense. Glissant ses mains dans ses cheveux, elle lui sourit l’embrassant tendrement.

A l’intérieur de la maison, Gavin avait encore perdu de vue Cassie qui par on ne sait quel moyen arrivait à devenir invisible. Il échangeait quelques mots avec les enfants quand en tournant la tête il la vit lui souriant. Il se leva et, s’approchant lui prit la main.

« - ça y est, t’as enlevé ta cape d’invisibilité Miss Potter ! »

Elle sourit de sa remarque et répondit en l’embrassant brièvement :

« - Tu sais qu’à ce rythme, je vais finir par croire que tu sais faire de l’humour ! »

Il se contenta de lui sourire en la resserrant doucement dans ses bras. Elle avait glissé sa tête dans le creux de son cou, savourant leur étreinte et ce soudain calme. Les bras de Gavin encerclaient la taille de Cassie alors qu’il lui murmurait quelques mots en respirant son parfum.

« - J’ai tourjours réussit à te faire rire. T’as pas le droit de remettre mon humour en cause chérie ! »

« - T’as pas tors… »

« - Si tu me disais où tu avais encore disparue tout à l’heure… »

« J’étais au téléphone… » murmura t’elle mal à l’aise. « Gavin… je dois te parler de quelque chose- »

« - Je déteste quand tu commences tes phrases comme ça. Y’a toujours une catastrophe qui nous tombe sur la tête- »

Elle ne savait pas comment s’y prendre pour lui dire. En même temps, elle savait qu’elle risquait de subir une sacré colère de sa part en lui avouant. Là était leur vrai problème. Lorsqu’il s’agissait de communiquer sur un sujet important et qui leur tenait à cœur, ça finissait régulièrement en dispute. Il la fixait droit dans les yeux, attendant qu’elle lâche sa bombe, pour qu’il laisse sortir cette colère qui bouillonne en lui depuis déjà quelques semaines.

« - Je viens d’être intégré comme agent de terrain à la CIA- »

« - Quoi ?!! » demanda t’il abasourdi. « Tu peux me répéter ça ?!! à la CIA ! »

La machine était en route, rien n’arrêterait sa colère. Elle savait qu’il allait s’énerver jusqu’à n’en plus pouvoir et qu’ensuite il partirait se calmer seul. Elle resta là à attendre qu’il s’enerve patiemment tandis que tout le monde se retournait vers eux.

« - Je peux savoir ce qui t’a prit d’accepter ?! Tu crois pas que c’est suffisamment difficile en ce moment ? je te vois à peine ! tu passes le plus clair de temps en planque où sur des affaires ! Ton acharnement à ne voir que ton travail est en train de me tuer et toi, tu fais quoi ? tu continues ! Tu fais même pire ! La CIA Cassie ! La CIA, tu te rends compte- »

« Je pouvais pas dire non ! tu te rends pas compte de l’opportinuté ! Au commissariat, je serais resté en bas de l’échelle toute ma vie à cause de mon casier… mais avec cette affaire que j’ai résolut, la CIA m’a donné mon billet d’entrée parce que ça faisait longtemps qu’ils cherchaient à démanteler ce réseau- »

« - Ta carrière, ton bouleau ! à crois que y’a que ça dans ta vie ! et moi là dedans j’ai qu’elle place hein ?! celui du bouche trou ! »

Il serrait les mâchoires tellement cette dispute le consumait. Il l’aimait oui, ça il le reconnaissait sans problème mais là elle le tuait à coups de poignards dans le dos.

« - Tu aurais du m’en parlé ! c’est pas le genre de décision qu’on prend à la légère… J’en ai marre, je me tire ! »

Il soupira en lui lançant un regard noir et quitta la maison en sortant par la véranda. Tout le monde avait observé la scène sans rien dire. La situation n’était pas simple. Reese et Frank s’observèrent de longue secondes puis Reese lui lâcha la main pour rejoindre Cassie. Cette dernière se passait une main dans les cheveux dans l’espoir de retrouver une partie de son calme, après ce qu’il venait de se passer.

« - C’est juste qu’il s’inquiète tu sais… » ajouta Reese, d’une voix douce.

« - Mais il avait pas à être aussi désagréable. Je sais bien que j’aurais du lui en parler plus tôt… » murmura t’elle en croisant le regard de Reese. « comment tu faisais pour supporter ses crises ? »

Reese émit un petit rire et ajouta.

« - c’est plutot lui qui supportait les miennes… laisses lui un peu de temps. Il est comme ça, aimant et protecteur- »

« - Mais il oublie un peu trop souvent que je sais me défendre… tu penses que j’aurais du refuser cette offre d’intégrer la CIA ? »

« - Je ne sais pas… mais en premier lieu, si j’avais été à ta place, j’en aurais parlé à mon mari… pour avoir un autre avis, pour réfléchir à ce que deviendra mon couple, à mes enfants… »

« - C’est là que j’ai merdé… je l’ai encore joué solo et il a une sainte horreur des moments où je fais ça… »

Reese posa sa main sur son bras, murmurant à son ancienne ennemi. Reese se souvenait parfaitement du jour où elle avait récupéré Gavin dans un état déplorable lorsqu’il avait été accusé de meurtre. Ç’en suivit une lutte acharné pour le défendre jusqu’à ce que Cassie change son fusil d’épaule et apporte à Reese et Frank les preuves de son innocence, leur avouant également ses sentiments pour Gavin. Elle n’avait pas pu faire comme si de rien était et depuis ce jour Cassie était remonté dans son estime, jusqu’à ce qu’elle la considère comme une amie.

« - ça va lui passer… prends juste ton mal en patience… »

La soirée se déroulait plutôt « normalement » même si la dispute de Cassie et Gavin avait un peu ternie la soirée. Chris demeurait là, malgré qu’il soit absent en pensée. Depuis l’accident, il avait perdu tout entrain. La seule chose qui le retenait c’était ses enfants, Wade, sa fille, Wentworth son fils et Lucas, le fils de Karine. Ce dernier était paumé, entre son père et Esther qu’il appréciait beaucoup, mais qui venait tous deux de repartir en France. Il adorait Chris mais il savait que tant que sa mère ne serait pas de retour, plus rien n’irait et son frère et sa sœur. Ils étaient encore si jeune. Il se souvint encore du moment où au retour de Chris et sa mère de l’échographie, il apprit qu’il aurait un frère et une sœur. Il en avait sauté de joie parce qu’il ne serait plus jamais seul. Cependant il se sentait orphelin de mère. Sa mère qu’il connaissait à peine et qu’on lui retirait de nouveau, sans compter la fuite de son père. Tout ça le détruisait un peu plus à chaque fois. Ils étaient tous sur la terrasse, installés à table tandis que le barbecue était surchargé. Gavin était finalement revenu et s’était expliqué avec Cassie. Cependant il était toujours très réticent à ce qu’elle intègre la CIA même si Bryan l’avait rassuré que dans les premiers temps elle serait plus dans les bureaux et qu’il veillera sur elle. Ça ne le rassurait pas, parce que cet endroit était remplit de testostérone et qu’il avait peur pour son couple, même s’il ne l’avouerait pas à Cassie. Chris était en bout de table, toujours perdu dans ses pensées. Il leva son verre, les yeux pleins de larmes, murmurant :

« - à Karine… » mais il s’arrêta vivement alors que son bipper sonnait. Le numéro inscrit le fit blêmir s’attendant à recevoir la pire de toutes les nouvelles.

* * * * * *
A quelques kilomètres,

Les infirmières s’agitaient dans tous les sens dans l’espoir de calmer la patiente, mais rien n’y faisait. C’était comme essayer de dresser un jeune poulain qui avait décidé que personne ne l’apprivoiserait. Une vraie boule de nerfs.

« - Mais lâchez moi bon sang ! »

Un médecin entra et se fit fusiller du regard par la patiente. Il n’en fit pas cas et injecta un somnifère à la patiente. Ils durent patienter de longues minutes avant que finalement le liquide fasse effet. Ils l’observèrent.

« - Je veux voir… mon mari… mes enfants… Chris… s’il… s’il vous plait… » laissa finalement tomber Karine en plongeant dans un lourd sommeil.

Les infirmières et le médecin étaient sous le choc, était ce passager ou bien se réveillerait elle en les réclamant de nouveau ? Comment son état avait il pu s’améliorer ainsi ? que c’était il passé ? Tant de question sans réponses. Cependant ils décidèrent d’attendre quelques heures pour prévenir son mari. Ainsi peut être sera-t-elle plus calme en le voyant à son réveil ? il espérait réellement que c’était la bonne et que la furie qu’il avait entraperçu était cette Karine si soutenue par sa famille et ses amis. Il savait que son entourage se faisait énormément de soucis pour elle depuis son accident, et il voudrait pouvoir enfin leur apporter de bonnes nouvelles la concernant. Il soupira en songeant que cette femme avait de la chance malgré son état. Il songea alors que tout ça n’était pas impossible et qu’elle pourrait s’en sortir sans séquelles. Il décida finalement d’appeler son mari.


Il revenait sur la terrasse le téléphone à la main, le regard perdu. Etait ce réellement possible ? Il s’approcha des enfants et croisa le regard de Lucas avant de lui adresser son premier vrai sourire depuis certainement des années. Il respira longuement et ajouta.

« - C’était le foyer… il semble que… que Karine soit en train de se réveiller… »

Il regarda les enfants, murmurant :

« - Elle nous a réclamé… »

Un long silence pesait autour de la table alors que Chris explosait d’un rire nerveux. Après quelques minutes tout le monde s’enlaça sous cette tension qui redescendait enfin. Des jours plus heureux semblaient voir le jour, surtout avec le retour de Karine dans leurs vies. Tout reprenait sa place. Tout serait comme avant. Rire, sourire, disputes, chamailleries et amour. Il aura fallut 3 ans d’enfer mais elle aura réussit à leur faire retrouver le sourire par un simple scandale dans un foyer de convalescence. Une seule pensée les envahissait. Qui sera le premier à subir les foudres de la jeune femme à son réveil ? Un vent de folie s’installait sur la terrasse alors que tout n’était que rire et sourire tandis que Chris s’était excusé pour aller la rejoindre au foyer. Ils avaient tous finit par grandir, le temps des disputes et petites histoires étaient révolus. Ils étaient maintenant adultes et parents et rien d’autre ne comptait que ce moment de joie retrouvé. Karine serait bientôt de retour dans cette maison et ils projetaient déjà tous le moment de son retour à la maison, dans son cadre familial. La vie offrait parfois de bonnes surprises et Karine était la surprise de tout un groupe, elle était l’essence même de ce groupe et de cette famille si unie. Ils avaient enfin leur revanche sur la vie avec le réveil de Karine, rien ne pouvait les rendre tous plus heureux.

FIN