Fanfiction
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Dulcissime chapitre 2: l'attente

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nad126
Ariel
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Dulcissime chapitre 2: l'attente Empty Dulcissime chapitre 2: l'attente

Message  Ariel Mer 20 Sep - 5:52

Disclaimer : Je ne suis pas payée pour cette histoire, les personnages ne m’appartiennent pas.

Note de l’auteur: Voici la seconde partie. J’espère que vous n’avez pas trop détesté la première et que vous aimerez ce chapitre. Des commentaires siou plaît? Embarassed

Genre: romance, classé PG15!!! (juste au cas)

NE PAS PUBLIER SANS MON AUTORISATION !



L'attente


Sam et Jack étaient toujours en train de s'embrasser lorsque quelqu'un derrière eux toussa discrètement pour signaler sa présence. Les deux tourtereaux se séparèrent aussitôt et se tournèrent pour voir qui était dans la pièce. Le médecin en chef de la base les regardait avec un air gêné.

- Désolée de vous interrompre, dit Janet, mais je crois que l'infirmerie n'est pas l'endroit le plus discret de la base.

Sam rougit et Jack eut l'air embarrassé.

- Je voulais savoir comment tu allais mais apparemment tu supportes très bien la mort de ta fille, dit Janet sur un ton de reproche.

À ces mots, Sam éclata à nouveau en sanglots.

- Ma petite fille...

Jack la prit dans ses bras et jeta un regard noir au docteur qui ne savait plus où se mettre. Sam pleurait contre l'épaule de Jack qui passait lentement une main dans son dos.

- Chut, lui murmura-t-il à l'oreille. Détend-toi, ça va aller, je suis là.

Sam se calma au bout de quelques minutes et Janet s'approcha de son amie.

- Je suis désolée, Sam, je ne voulais pas te blesser.
- Je sais.
- J'ai eu un choc et j'ai mal réagi. Tu me pardonnes? demanda Janet, penaude.
- Oui, répondit Sam.
- Merci. Je suis heureuse de voir que tu as décidé de prendre ta vie en main.
- Janet, je... commença Sam.
- Ne t'en fait pas, l'interrompit Janet, je n'ai rien vu, rien entendu et je ne dirai rien à personne.
- Merci.
- Et maintenant, ouste! Allez faire ça ailleurs que dans mon infirmerie!

Jack, qui n'était pas intervenu dans la discussion entre les deux femmes, prit la main de Sam et la garda dans la sienne jusqu'à la sortie de l'infirmerie où il voulu la relâcher mais Sam la tint fermement dans la sienne. Il la regarda un instant, indécis quant au comportement à adopter.

- Tu es sûre que c'est ce que tu veux? demanda-t-il enfin.
- Oui, c'est ce que je veux depuis toujours, répondit-elle avec conviction.
- Tu veux aller voir Hammond tout de suite?
- Si tu es d'accord, oui. Je ne veux plus perdre une seule seconde de bonheur avec toi.

Il sourit puis regarda autour d'eux pour s'assurer qu'ils étaient seuls dans le corridor. Puis, doucement, tendrement, il se pencha vers elle et captura ses lèvres avec les siennes. Il se retint de ne pas la dévorer de baisers pour ne pas l'effrayer. Il mit lui même fin à l'étreinte même s'il aurait voulu qu'elle dure une éternité. Sam le regarda avec un sourire qui disait à quel point elle avait apprécié son geste. Main dans la main, ils se rendirent au bureau du général et ils y entrèrent sans se lâcher les mains. Hammond les regarda surpris.

- Colonel! Major! Je peux savoir ce que vous faites?
- Je prends ma vie en main, monsieur, répondit Sam.
- Je ne vous suis pas, major, et veuillez lâcher la main du colonel immédiatement!
- Non, mon général! dit Sam fermement.
- Colonel, lâchez la main du major! ordonna Hammond, furieux.
- Non, mon général! répéta Jack tout aussi fermement.
- Dans ce cas je me vois dans l'obligation de vous envoyer en cours martiale pour fraternisation entre officier! tonna Hammond.
- Mon général, avec tout le respect que je vous dois, vous ne pouvez pas faire ça, dit Sam.
- Donnez-moi une seule bonne raison pour laquelle je ne le ferai pas, major, répliqua Hammond.
- Parce que je quitte l'armée, monsieur, répondit Sam.

Le général regarda ses deux officiers sans comprendre. Il prit une grande inspiration pour se calmer un peu et les invita à s'asseoir.

- Major, dit-il sur un ton plus calme, je peux savoir ce qui a motivé votre décision? Vous venez de perdre un être cher et je comprends que ce soit difficile pour vous mais je ne crois pas que vous deviez quitter l'armée.
- Mon général, dit Sam, tout aussi calme, la perte de ma fille m'a fait réaliser que je n'étais pas heureuse. Je quitte l'armée pour enfin vivre ma vie avec l'homme que j'aime. Quoi que vous disiez, ma décision est sans appel.

Hammond regarda sa filleule avec étonnement. Elle avait beaucoup mûrit en quelques jours. Il trouvait triste qu'il ait fallu à Sam la perte d'un enfant pour enfin comprendre qu'elle aimait Jack et qu'il l'aimait tout autant. En fait, il attendait depuis longtemps cette discussion mais il croyait que Jack viendrait le voir seul pour lui annoncer sa retraite ou encore qu'ils lui demanderaient une dérogation. Il avait imaginé plusieurs scénarios différents mais jamais celui-là.

- Je vois que je n'ai pas le choix, dit-il finalement. Major, je veux votre lettre de démission sur mon bureau dès que possible. Je vais téléphoner au Président pour le mettre au courant de la situation. En attendant, je vous demanderais d'agir professionnellement à l'intérieur de la base.
- À vos ordres, dirent en coeur les deux officiers.

Toujours main dans la main, Sam et Jack sortirent du bureau du général qui décrocha son téléphone rouge pour parler au Président. À l'extérieur, ils se séparèrent à regret mais il la raccompagna à son labo. Il la quitta devant la porte et se retint de ne pas l'embrasser à nouveau. Elle le regarda partir et poussa un soupir. Elle entra dans son labo et s'installa devant son ordinateur portable pour écrire sa lettre de démission. Deux heures plus tard, elle n'avait toujours pas terminé. C'était plus difficile qu'elle ne l'avait imaginé. Daniel la trouva plongée dans ses pensées devant son écran.

- Hé, Sam! Ça va?

Elle sursauta et regarda son ami avec des larmes plein les yeux.

- Qu'est-ce qui se passe, Sam?
- Je ne croyais pas que ce serait si difficile, Daniel.
- Je suppose que perdre un enfant n'est facile pour personne.
- Il n'y a pas que ça.

Daniel eut un air étonné.

- Que voulez- vous dire? demanda-t-il.
- Je ne pensais pas que ce serait si difficile d'écrire ma lettre de démission. Je croyais que j'étais prête à le faire mais je ne sais plus...

Les yeux de l'archéologue s'étaient écarquillés à la mention du mot ''démission''.

- Votre démission? Allons, Sam, vous ne pouvez pas faire ça! L'armée c'est toute votre vie! Que va devenir SG1 sans vous?

Sam sécha ses larmes et fit un petit sourire triste.

- Daniel, toutes ces années je me suis consacrée à ma carrière et à mon travail. Je n'avais jamais réalisé à quel point ma vie était vide de sens, d'amour, de tout. Élisabeth...

Elle réprima un sanglot. Parler de sa fille lui faisait si mal!

- Élisabeth m'a fait comprendre que si je restais dans l'armée, je passerais à côté des choses importantes de la vie. C'est pour ça que je quitte l'armée, Daniel. Parce que je veux m'occuper de moi-même et enfin être heureuse. Je crois que je l'ai bien mérité. Je vais demander au général mon affectation comme scientifique alors nous allons nous voir tous les jours comme si rien n'avait changé.

Daniel réfléchit quelques secondes à ce que son amie venait de lui dire.

- À l'exception du fait que Jack ne sera plus votre supérieur, dit-il enfin.

Cette fois, Sam eut un sourire franc.

- Vous n'avez pas pu vous empêcher de faire la remarque, n'est-ce pas Daniel? C'est vrai, le colonel ne sera plus mon supérieur, mais ça ne changera pas grand chose.

Elle n'avait pas envie que tout le monde sache qu'ils formaient déjà un couple. Elle n'avait pas encore officiellement démissionné et ils étaient donc toujours passibles de cour martiale. De toute façon, Daniel apprendrait bien assez tôt ce qui se passait entre elle et Jack.

- Oh! Si vous le dites. J'étais venu demander votre aide pour un artéfact que SG8 a ramené hier mais je vais remettre ça à plus tard. Bonne chance, Sam!

Il quitta le labo, pressé de mettre Janet et Teal'c au courant de la situation. Sam soupira à nouveau et se remit au travail. Une heure plus tard, elle était en train d'imprimer sa démission lorsque Jack entra à son tour dans son sanctuaire.

- Alors, Carter, ça avance? demanda-t-il.
- Oui, mon colonel, j'ai terminé, répondit-elle.

Ils avaient repris naturellement le vouvoiement et les grades puisqu'ils étaient à la base. Elle lui montra une copie de ce qu'elle avait écrit. Elle avait évoqué des motifs personnels comme raison de son départ. Jack se dit que c'était la meilleure chose qu'elle ait pu mettre. Si Kinsey ou un membre du NID mettait la main sur une copie, ils n'apprendraient jamais la véritable raison.

- C'est très bien, dit Jack après quelques minutes. Dites-moi, rajouta-t-il en baissant la voix, vous faites quelque chose ce soir?
- J'ai l'intention de retourner chez moi et de passer une soirée tranquille, répondit-elle à voix basse. Vous voulez vous joindre à moi?

Jack se mit à rougir légèrement. Il se rapprocha légèrement de Sam.

- Si ça ne vous dérange pas...
- Non, au contraire, ça me ferait plaisir, mon colonel.
- Je serai là à 19h00.
- C'est d'accord, mon colonel, à plus tard!

Il s'apprêtait à sortir lorsqu'il revint sur ses pas.

- Vous allez voir Hammond? demanda-t-il innocemment.
- Oui, je vais lui remettre ma démission, lui répondit-elle sur un ton tout aussi innocent.

Le visage de Jack se fendit d'un large sourire.

- Je vous accompagne?
- Volontiers, dit Sam avec un sourire tout aussi large.

Côte à côte, ils se rendirent au bureau du général qui s'apprêtait justement à les faire appeler.


- Ah! Colonel, major! Je voulais justement vous parler. Assoyez-vous, ce que j'ai à vous dire va prendre un moment.

Les deux officiers échangèrent un regard tendu avant de prendre place.

- Major, avez-vous votre lettre de démission?

Sam remit la lettre au général sans dit un mot.

- J'ai parlé avec le Président et les nouvelles ne sont pas celles que j'espérais vous annoncer. Il m'a annoncé qu'il aurait bien aimé vous accorder une dérogation et ainsi permettre au major de rester dans l'armée mais il a les mains liées par le Sénat.
- Je croyais que c'était lui le Président, se moqua Jack.

Le général poursuivit comme s'il n'avait rien entendu.

- Si le Président vous accorde une dérogation, cela entraînera des complications que le Sénat veut éviter. Ils acceptent tout de même votre démission, major, à condition que vous alliez travailler au Pentagone jusqu'à ce que vous soyez officiellement rendue à la vie civile.

Sam et Jack étaient sous le choc. Ils allaient être séparés mais au fond d'eux-mêmes, ils savaient que ce n'était qu'une épreuve de plus sur le chemin de leur amour.

- Combien de temps serai-je à Washington, monsieur? demanda Sam avec appréhension.
- Deux mois minimum, peut-être plus, répondit Hammond.

Les yeux de Jack devinrent ronds comme des soucoupes. Deux mois?!?! Deux mois à être séparé de la femme de sa vie, à ne pouvoir la voir, lui parler, la toucher?!?! C'était surhumain! Ils avaient enfin réussit à passer outre le règlement et ils devaient tout mettre sur la glace? C'était trop injuste! De son côté, Sam pensait les mêmes choses mais c'était une épreuve à laquelle elle était prête à faire face car elle savait que la récompense en vaudrait la peine. Elle se décida à poser la question fatidique.

- Quand dois-je partir pour Washington, mon général?

Le général eut un air navré.

- Demain soir, dit-il tristement.
- QUOI! ne pu s'empêcher de crier Jack.
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Dulcissime chapitre 2: l'attente Empty Re: Dulcissime chapitre 2: l'attente

Message  Ariel Mer 20 Sep - 5:58

Sam était tout aussi éberluée que Jack.

- Mon général, comment voulez-vous que je prépare toutes mes affaires pour demain soir?
- Je vous donne le reste de la journée ainsi que celle de demain pour préparer le minimum nécessaire. Le reste vous sera envoyé dans quelques jours. Colonel, je vous donne congé également pour que vous aidiez le major.

Les deux amoureux se regardèrent consternés. Leur petite soirée tranquille venait de tomber à l'eau. Ils voulurent se lever pour partir mais le général n'avait pas terminé.

- Encore une chose. Il vous est formellement interdit de faire quoi que ce soit qui pourrait être considéré comme fraternisation entre officiers.
- Vous nous l'aviez déjà dit, mon général, dit Jack.
- Je sais, Jack, répondit Hammond, mais je vous ai demandé de rester professionnels à la base mais le Sénat exige que vous ayez un comportement exemplaire en tout temps, c'est-à-dire même lorsque vous n'êtes pas à la base. J'ai reçu l'ordre de vous envoyer en cour martiale si j'apprends que vous avez fraternisé.

Cette fois c'en était trop. Jack ne supportait pas l'idée de devoir être séparé de Sam pendant deux mois et en plus ne pas pouvoir passer la nuit avec elle, ni même l'embrasser? C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Il voulu se lever pour protester mais Hammond le fit s'asseoir d'un seul regard. Il tenta tout de même de protester.

- Mais général...
- Jack, je n'ai pas l'intention de me mêler de votre vie privée. Ce que vous faites en dehors de la base ne me concerne pas et je n'ai aucunement l'intention de rapporter quoique ce soit au Président et au Sénat. Maintenant, je veux que vous vous rendiez tous les deux chez le major pour préparer ses affaires. Et si par hasard vous en veniez à faire autre chose, je ne suis au courant de rien. Vous pouvez disposer.

Sam et Jack se levèrent sans dire un mot. Ils sortirent du bureau du général, toujours en silence, et retournèrent au labo de Sam. À l'intérieur, ils ne purent se détendre, frustrés de la situation.

- Qu'allons-nous faire? demanda Jack après quelques minutes de silence pesant.
- Je crois que nous n'avons pas le choix, répondit Sam tristement. Je vais retourner à la maison dès que j'aurai mis de l'ordre ici.
- D'accord, je vous rejoins comme prévu à 19h00?
- Si vous voulez, dit-elle d'un ton las.
- À plus tard, Carter!

Pendant les trois heures qui suivirent, Sam rangea son labo et mis ses expériences en attente. Curieusement, personne ne vint la déranger, pas même Daniel ou Janet. Elle supposa que Jack les avait mis au courant de la situation. Dans le fond, ça l'arrangeait. Elle n'avait pas envie d'entendre parler de sa démission et de son transfert temporaire à Washington. Elle dirait au revoir à ses amis le lendemain avant d'aller prendre l'avion. Elle sortit finalement de son labo et monta à la surface pour se rendre chez elle.

Arrivée à destination, elle se rendit directement à sa chambre pour empaqueter ses vêtements. Elle décida d'emporter le strict minimum pour deux mois. Elle espérait sincèrement ne pas avoir à rester loin de Colorado Springs trop longtemps et si elle avait besoin de quelque chose d'autre, elle n'avait qu'à appeler Jack pour qu'il lui envoie ou encore aller faire les boutiques. Le son de la sonnette de la porte d'entrée la tira de ses réflexions sur le choix des vêtements à emporter. Il était déjà 19h00 et pour une fois, Jack était à l'heure. Sam alla ouvrir la porte et fut surprise de ce qu'elle vit. Jack était habillé d'un jean et d'un t-shirt blanc sous un manteau de cuir à la James Dean et il avait une douzaine de roses rouges et une pizza dans les mains.

- Bonsoir, Sam, dit Jack doucement. J'ai apporté le souper. Et... ça... dit-il en lui tendant les fleurs.

Sam prit le bouquet avec un immense sourire et le remercia. Elle était contente de le voir. Elle le fit entrer et ils se rendirent au salon où elle mit le bouquet dans l'eau et elle alla ensuite s'asseoir à côté de lui sur le sofa. Ils firent bien attention de ne pas se toucher, certains qu'ils ne pourraient plus se séparer par la suite.

- Alors, demanda Jack, vous avez terminé vos bagages?

Il n'avait osé la tutoyer, incertain de vouloir désobéir aux ordres du Président. D'un autre côté, ils avaient déjà désobéit aux ordres en s'embrassant plus tôt dans la journée. Mais il ne savait pas ce que Sam désirait faire et il ne voulait pas l'effaroucher alors il avait choisit d'avancer progressivement. Sam fut légèrement déçue qu'il ait choisit de conserver une attitude professionnelle mais elle comprenait.

- Je n'arrive pas à décider quels vêtements emporter, avoua-t-elle. J'ai trop l'habitude des uniformes.
- Vous voulez que je vienne vous aider?
- Non, je crois que ça ira, merci mon colonel.

Jack tiqua à ces mots.

- Vous savez, vous n'avez plus à m'appeler comme ça, désormais.
- Je sais, dit-elle, gênée. C'est l'habitude.

Elle voulu se lever pour retourner à ses boîtes mais il lui attrapa la main et la força à se rasseoir près de lui.

- Sam, je n'ai pas envie d'attendre tout ce temps avant de pouvoir être avec toi.
- Jack, nous n'avons pas le droit...
- Je sais, mais tu as entendu ce que Hammond a dit: ce que nous faisons à l'extérieur de la base ne le concerne pas. Mais si tu préfères attendre ton retour de Washington, je comprends.
- Je n'ai pas envie d'attendre, Jack, mais j'ai peur de ce qui peut arriver si on se laisse aller. Je t'aime depuis si longtemps qu'une seule nuit ne soit pas assez pour me contenter. Je préfère me priver te toi encore un peu pour ensuite t'avoir pour toujours.

Jack était sans voix. Il n'en revenait pas de ce qu'il venait d'entendre mais il était ravi qu'elle pense ainsi et qu'elle le désirait autant que lui. Et puis, elle avait raison, une nuit ne serait pas assez pour les rassasier.

- Tu as raison. Est-ce que nous pouvons quand même laisser tomber tout le protocole militaire lorsque nous sommes seuls tous les deux?
- D'accord, mais pas plus pour le moment.
- C'est d'accord. Tu as faim? La pizza va refroidir.
- Je suis affamée, je n'ai rien avalé depuis...en fait je ne sais pas à quand remonte la dernière fois que j'ai mangé.
- C'est surprenant que tu tiennes encore debout! s'exclama Jack. Allez! Je veux que tu manges au moins la moitié de cette pizza!

Sam ne se fit pas prier et engouffra la pizza avec avidité. Après le repas, elle retourna dans sa chambre emballer ses vêtements tandis que Jack la regardait et donnait son avis sur les différents morceaux qu'elle désirait emporter. En fait, elle n'avait pas besoin de son aide mais elle était reconnaissante au général d'avoir envoyé Jack. Ainsi, il leur permettait de passer ces dernières heures ensemble sans que ça ne paraisse. Elle avait fixé son choix sur quelques tailleurs, un jean, une jupe et quelques t-shirt. C'était amplement suffisant pour deux mois. Ils passèrent ensuite à la salle à manger où elle prit une photo de son père, une de son frère et un autre représentant SG1 avec Janet et Cassie. Puis, ils se rendirent au salon où elle prit quelques DVD et disques de musique et Jack transporta les sacs près de la porte d'entrée.

- C'est tout? demanda-t-il.
- Je ne crois pas avoir besoin de plus de choses, répondit-elle avec un sourire en coin. S'il me manque quelque chose, je n'aurai qu'à appeler ici pour qu'on me l'envoie.
- Une fois de plus, tu as raison. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait?
- Tu veux regarder un film?
- Si tu veux.

Elle glissa un disque dans le lecteur tandis que Jack s'installait confortablement sur le sofa. Sam s'assit à côté de lui, toujours en prenant soin de ne pas le toucher. Elle fut rapidement captivée par le film, Chantons sous la pluie, qui était un de ses favoris. Il préféra la regarder à la dérobée, ne croyant pas à sa chance. Vers le milieu du film, Sam sentait ses paupières s'alourdir et elle se cala contre Jack, posant sa tête sur ses cuisses.

Jack la laissa faire et après quelques secondes, laissa sa main jouer avec les cheveux de sa compagne, lui faisant un massage qui laissait présager des choses agréables pour le futur. Sous la caresse, elle laissa échapper un soupir de bien-être et ses yeux se fermèrent doucement. Il regarda le film jusqu'au bout, la femme de sa vie profondément endormie sur ses jambes. Après le film, il la transporta jusque sur son lit où il la recouvrit d'une couverture. Puis il retourna se coucher sur le divan et s'endormit avec Sam en tête. Une heure plus tard, il fut réveillé par un cri perçant qui déchira l'air. Il couru jusqu'à la chambre où Sam se battait avec la couverture en sanglotant et en criant.

- Mon bébé... NON!... sauvez-la!

Jack s'approcha du lit et la secoua doucement pour la réveiller.

- Sam... Sam, réveille-toi ce n'est qu'un cauchemar.

Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent tout d'un coup. Elle était désorientée et en larmes. Jack la prit dans ses bras et la berça pour la calmer.

- Chut... ça va aller... c'était seulement un cauchemar...
- Mon bébé... ma petite fille... je n'ai même pas une photo d'elle...
- Chut... tu vas t'en sortir tu verras et puis tu n'es pas seule, je suis là désormais et j'ai bien l'intention de rester.
- Aime-moi, Jack. Fait partir la douleur, s'il te plaît.
- Sam, ce n'est pas comme ça que ça marche. La douleur ne partira pas uniquement parce que tu le veux.
- Je t'en supplie, Jack, aime-moi!
- Tu es bien sûre que c'est ce que tu veux? Il n'y a pas de retour en arrière.

Pour toute réponse, Sam l'embrassa fougueusement. Jack sentit fondre toutes ses réticences et l'embrassa à son tour. Lentement, il la fait basculer sur le matelas en laissant ses mains vagabonder sur son corps. Plusieurs heures plus tard, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre et cette fois aucun cauchemar ne vint peupler le sommeil de Sam.

Lorsque Jack ouvrit un oeil, il était passé midi. Il ne reconnu pas tout de suite où il était puis les événements de la veille se mirent à défiler dans son esprit: l'infirmerie, la mort de la petite Élisabeth, Sam en pleurs, Sam qui l'embrasse, Sam qui doit partir, Sam qui dort sur lui, Sam, Sam, Sam, Sam, Sam, SAM! Tous les événements de la nuit dernière lui vinrent aussi en mémoire. Ç'avait été meilleur qu'il ne l'avait jamais imaginé. Dieu, qu'il pouvait aimer cette femme! Il la regarda dormir, sa tête reposant sur son épaule, ses cheveux blonds caressant son menton à chaque respiration. Il resta ainsi, sans bouger, à la regarder dormir pendant de longues minutes.

Lorsque Sam ouvrit les yeux à son tour, elle fut à la fois contente et surprise de voir Jack à ses côtés. Elle rêvait, elle devait sûrement rêver. Jack ne pouvait pas être dans son lit c'était trop beau pour être vrai!

- Tu penses trop.
- Comment fais-tu pour savoir?
- Je te connais trop bien. Ce n'est pas un rêve, ma chérie, je suis là pour vrai. Tu regrettes? demanda-t-il après un instant de silence.
- Non, je ne regrette rien. Je sais que je voulais attendre mais j'avais trop besoin de toi cette nuit.
- Je comprends. Moi non plus, je ne regrette rien.

Il se pencha et se mit à l'embrasser tendrement. Elle répondit avec passion et ils se laissèrent emporter dans le tourbillon de l'amour. Enfin rassasiés, ils se levèrent, tiraillés par la faim. Malgré l’heure tardive, ils prirent un copieux petit déjeuné avant de s’habiller et de partir à la base. Puisque Sam laissait sa voiture à Colorado Springs, ils prirent celle de Jack pour se rendre au SGC.

Le soldat à la guérite parut légèrement surpris de les voir arriver ensemble mais ne fit aucun commentaires sachant que ça ne voulait rien dire et qu’il s’agissait de ses officiers supérieurs. Ils passèrent d’abord par le bureau d’Hammond où celui-ci remit à Sam son billet d’avion à destination de Washington et les clés de son appartement temporaire là-bas.

- Ce fut un honneur de servit sous vos ordres, mon général, dit Sam avec une pointe d’émotion dans la voix.
- Ce fut un honneur de vous avoir sous mes ordres, major, répondit Hammond, tout aussi ému.

Il serra sa filleule dans ses bras avant de s’adresser à Jack :

- Je sais que c’est à Jacob de dire ça et je suis sûr qu’il le fera mais si vous lui faites du mal vous allez avoir affaire à moi !
- Il faudra vous mettre en ligne dans ce cas, général, car vous ne serez pas le seul à vouloir m’étriper si jamais il arrivait quoique ce soit à Sam. Jacob, Teal’c, Daniel, Janet et Cassie me feraient la peau à coup sûr ! ironisa Jack. Mais il ne va rien lui arriver, n’est-ce pas, Sam ?
- En tout cas, tu as intérêt ! lui répondit-elle en riant.

Ils allèrent ensuite faire le tour de leurs amis. Ils se comportaient avec tout le professionnalisme dont ils pouvaient faire preuve mais un œil exercé remarquait immédiatement que leurs rapports avaient changés. Janet, Daniel et Teal’c avaient tout de suite compris mais aucun n’avait soufflé mot sur cette nouvelle complicité. Les adieux se firent déchirants et avec beaucoup d’émotions pour ces dames. Sam insista pour faire un dernier tour dans son labo avant le grand départ. Jack la suivit sans discuter, conscient que c’était important pour elle. Une heure plus tard, il la ramena chez elle où elle prit ses bagages et ils se dirigèrent en silence vers l’aéroport. Sam enregistra ses bagages et ils se rendirent à la porte d’embarquement après avoir attendu pendant une heure. Depuis leur arrivée, ils n’avaient pas échangé une seule parole. Ils ne s’étaient pas embrassé ni même tenu la main par peur de se faire surprendre par un agent du NID ou n’importe qui d’autre qui irait rapporter leurs gestes au Président et au Sénat.

- Tu vas m’attendre ?
- Je t’attendrai.
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Dulcissime chapitre 2: l'attente Empty Re: Dulcissime chapitre 2: l'attente

Message  Ariel Mer 20 Sep - 6:01

Il se permit de la prendre dans ses bras pour lui dire au revoir. Elle retint ses larmes avec difficulté. Vivre loin de lui allait être très dur, mais elle était prête à faire ce sacrifice pour lui. Pour eux. Elle se serra une dernière fois contre lui et se sépara à contrecœur. Elle monta à bord de l’avion, les larmes aux yeux et le cœur coincé dans un étau. Il la regarda partir avec le sentiment qu’une partie de lui était avec elle à bord de l’avion.

Lorsque l’oiseau de fer prit son envol, il retourna chez lui malgré son envie d’aller dormir chez elle. Au-dessus des nuages, Sam était perdue dans ses pensées. Les images de la nuit dernière et de ce matin lui venaient en mémoire. Jack avait été un amant parfait, au-delà de ses espérances. Tout doucement, elle glissa dans un sommeil bienfaiteur qui dura jusqu’à l’atterrissage. Arrivée à destination, elle récupéra ses bagages et prit un taxi pour se rendre dans son nouvel appartement. Le surlendemain, elle commença son nouveau travail au Pentagone. En fait, elle faisait presque la même chose que dans son labo. Elle étudiait les nouvelles technologies que les équipes SG ramenaient des différentes planètes. Elle avait conservé la mauvaise habitude de trop travailler et puisque Jack n’était pas là pour la ramener à la raison lorsqu’elle exagérait, elle se jeta à corps perdu dans le travail tant et si bien qu’elle ne vit pas passer le premier mois et négligeait beaucoup sa santé.

Malgré son emploi du temps surchargé, elle appelait Jack très souvent ou elle lui laissait des courriels passionnés. Jack l’appelait avant chaque départ en mission et à chaque retour pour la rassurer, il lui envoyait des messages tout aussi passionnés et lui fit même livrer des fleurs. Jacob était venu la voir et malgré qu’il ait déploré son départ de l’armée, il était content de savoir qu’elle était heureuse et il avait bien avertit Jack de faire attention à sa fille. Cependant, quelqu’un dans l’ombre les observait et ne voyait pas d’un bon œil toutes ces attentions.

Un soir qu’elle rentrait chez elle après une journée épuisante, Sam se fit attaquer par quatre hommes portant des cagoules qui réussirent à la maîtriser après avoir reçu plusieurs coups. Ils la firent monter de force à l’arrière d’un camion qui démarra aussitôt. Sam se fit bander les yeux mais pas bâillonner et elle en profita pour crier pour que quelqu’un lui vienne en aide mais elle reçu un coup sur la tête qui lui fit presque perdre conscience.

- Personne ne peut vous entendre, le camion est insonorisé, dit soudain une voix.
- Qu’est-ce que vous me voulez ? demanda Sam.
- Vous avertir que si vous poursuivez votre relation avec votre supérieur, j’irai voir le Président et le Sénat pour qu’ils vous traduisent en cours martiale, répondit la voix.
- Kinsey ! cracha Sam avec dégoût. J’aurais dû me douter que c’était vous.
- Vous avez toujours été plus rapide que la moyenne, n’est-ce pas major ?
- Docteur !
- Pas encore. Vous êtes toujours major dans l’armée de l’air et toujours sous les ordres d’Hammond. J’ai suffisamment de preuves pour vous emmener en cours martiale vous et le colonel O’Neill.
- Pourquoi faites-vous cela ?
- Par pure vengeance pour toutes les fois où j’ai été humilié à cause de vous et du SGC.

Sam réfléchit quelques secondes.

- Que voulez-vous en échange de votre silence ? demanda-t-elle finalement.
- Rien. Le fait de voir le colonel souffrir est amplement suffisant pour moi.
- Salaud ! cria Sam.

Elle tenta d’échapper à l’emprise de ses ravisseurs mais l’un d’entre eux lui tordit le bras droit derrière son dos pour la faire rester tranquille. Il serra si fort que Sam sentit la douleur la déchirer.

- Maintenant, écoutez-moi bien, fit Kinsey avec hargne. Jusqu’à ce que vous soyez officiellement renvoyée à la vie civile, vous n’aurez plus aucun contact avec O’Neill, sur le plan professionnel aussi bien que personnel. Si vous le revoyez, ou s’il y a le moindre échange de lettre, de courriel, même de coup de téléphone entre vous deux, vous passerez en cours martiale ! Et que ceci reste bien entre nous car je nierai tout, major, mettez-vous bien ça dans la tête. Tenez-vous à carreaux ou vous irez répondre de vos actes devant le juge !

Le camion freina brusquement et Sam fut poussée à l’extérieur et tomba durement sur le sol. Elle voulu amortir sa chute avec ses mains mais elle ne réussit qu’à se faire plus mal. Péniblement, elle se remit sur ses pieds en tenant son poignet blessé. Pas question d’aller à l’hôpital, la marque de protéine laissée par Jolinar et le Naquadah dans son sang allaient lui poser trop de problèmes. Elle marcha pendant plus d’une heure pour rentrer chez elle.

Malgré son épuisement tant émotionnel que physique, elle examina sa blessure. Son poignet était enflé et avait prit une teinte bleue violet qui ne lui disait rien de bon. Elle l’immobilisa du mieux qu’elle pu dans un bandage élastique et prit des aspirines pour tenter de faire passer la douleur. Vidée de toute son énergie, elle s’effondra sur son lit pour réfléchir à la situation. Apparemment, Kinsey les surveillait depuis le début et il était déterminé à ne rien laisser passer pour leur nuire. Elle essaya d’envisager toutes les solutions possible mais l’évidence ne cessait de revenir d’elle-même : elle devait se priver d’avantage de Jack pour leur bien à tous les deux.

Elle sentit les larmes couler sur ses joues à cette pensée. Être loin de lui était déjà pénible, mais être loin de lui sans aucun contact serait un calvaire.

Elle finit par s’endormir, vaincue par l’épuisement. Le lendemain, plusieurs lui demandèrent la raison pour laquelle elle portait le bras en écharpe. Elle prétexta une mauvaise réception suite à une chute et ils semblèrent la croire. Elle alla consulter ses messages et lu avec avidité le dernier message de Jack. Il partait en mission le jour même et serait de retour dans deux jours. Elle ne pouvait même pas l’appeler pour lui souhaiter bonne chance. Trop risqué. Le message suivant lui fit l’effet d’un coup de massue. C’était un message du général Hammond qui lui annonçait qu’elle allait devoir rester un mois de plus à Washington.

Sam en fut dévastée. Elle allait subir le chantage de Kinsey encore plus longtemps mais surtout, elle restait éloignée de l’homme qu’elle aimait sans pouvoir le lui dire. C’était trop injuste ! Mais elle n’avait pas le choix. Son avenir, leur avenir en dépendait. Cette fois-ci, le mois qui s’écoula sembla durer une éternité pour Sam. Elle travailla encore plus fort mais elle n’avait plus de motivation. Elle reçut plusieurs messages de Jack mais s’interdit de lui en envoyer.

De son côté, Jack commença à s’inquiéter devant l’absence de réponse à ses messages. Il en parla à ses amis mais ils le rassurèrent en lui disant que Sam devait probablement trop travailler comme d’habitude. Jack se dit qu’ils avaient probablement raison mais ne pu s’empêcher de s’inquiéter tout de même. Ce jour-là, il lui laissa un message sur son répondeur pour lui dire qu’il partait en mission. Il termina son message en disant : « Rappelle-moi, s’il te plaît, tu me manques. » Il passa la Porte avec une pierre sur le cœur. Il rentra de mission sur un brancard, gravement blessé à la tête, plongé dans le coma. Devant la gravité de la situation, Janet décida d’appeler sa meilleure amie. Seul le répondeur lui répondit.

- Sam, c’est Janet, il faudrait que tu viennes à Colorado Springs, Jack a été blessé.

Sam se précipita à l’aéroport dès qu’elle eut écouté le message. Peu lui importait que Kinsey aille voir le Président et le Sénat. Elle devait être auprès de l’homme qu’elle aimait. Son homme. L’avion atterrit à l’aéroport de Colorado Springs après un vol qui sembla interminable à la jeune femme. Elle loua une voiture et roula en direction de Cheyenne Mountain. Lorsqu’elle entra dans l’infirmerie, elle trouva son amie plongée dans un dossier.

- Janet ?
- Sam ! Je suis contente de te voir !
- Moi aussi !

Elle serra son amie dans ses bras avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres.

- Comment va-t-il ?

Le docteur eut un air navré.

- Pas très bien, j’en ai peur. La blessure à la tête m’inquiète sérieusement et je ne sais pas s’il va passer la nuit.

Sam en fut dévastée. Son homme allait peut-être mourir et elle savait qu’elle ne supporterait pas de perdre un autre être aimé. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux mais parvint à les retenir.

- Je peux aller le voir ?
- Bien sûr, viens avec moi.

Janet mena son vers le lit où Jack reposait entre la vie et la mort puis elle la laissa avec son compagnon. Sam s’assit sur la chaise à côté du lit. Jack avait le teint aussi pâle que les bandages qui lui entouraient la tête. Elle lui prit la main et éclata en sanglots.
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Message  Ariel Mer 20 Sep - 6:03

- Jack ! Mon chéri, je t’en supplie ne m’abandonne pas ! J’ai trop besoin de toi, tu n’as pas le droit de mourir ! On a encore tant de choses à vivre ensemble, je ne suis pas encore allée à la pêche ! S’il te plaît, ne meurs pas…

Elle pleura pendant plusieurs minutes avant de s’endormir, vaincue par les stress des deux derniers mois et le décalage horaire. Lorsque Janet vint vérifier l’état de son patient, elle trouva son amie endormie sur le lit de Jack, sa main dans la sienne. Elle vérifia rapidement les signes vitaux du colonel puis elle quitta la pièce discrètement.

Dans son environnement tout blanc, Jack était tourmenté par le rire d’un enfant. Un rire qu’il connaissait bien pour l’avoir entendu et provoqué maintes et maintes fois par le passé. Puis, soudain, une petite voix qui demande : « Tu viens avec moi, Papa ? » Il voulut suivre la voix qui l’emmènerait dans un endroit où plus rien ne faisait mal, où tout le monde était heureux, où tout le monde s’aimait. Il commença à marcher en direction de cette voix mais quelque chose le retint.

Quelque chose le tirait vers un monde où l’on souffrait, où l’on pouvait être malheureux, où, parfois, l’amour était interdit. Et pourtant, pourtant, ce quelque chose était la plus belle chose au monde. C’était doux, chaud, plaisant. Il se sentit déchiré entre la voix et le lien qui le rattachait à sa vie terrestre. Il hésita longuement entre les deux. Le temps n’avait plus aucune consistance dans cet univers. Le rire mutin retentit à nouveau et il choisit de le suivre. Il avait commencé sa progression vers cet univers paisible lorsqu’il sentit un liquide couler autour de lui.

Intrigué, il se pencha pour trouver la source de ce liquide transparent et sans odeur. Il le goûta prudemment et un goût de sel envahit ses lèvres. Alors, il comprit. Il comprit que son destin était de retourner d’où il venait. Mais il se promit qu’un jour, il reviendrait ici et cette fois, il y resterait pour toujours. « Tu viens avec moi, Papa ? », demanda encore la petite voix. « Pas maintenant. Mon heure n’est pas venue », fut la réponse. Jack reprit peu à peu conscience et fut enchanté de voir Sam endormie sur son lit, sa main dans le sienne. Il avait mille et une questions à lui poser mais elle était si belle endormie, qu’il n’osa pas la réveiller.

Rassuré de sa présence, il s’endormit tout doucement. Quelques heures plus tard, Sam se réveilla, engourdie d’avoir passé plusieurs heures dans la même position. Elle sursauta lorsque Janet entra doucement dans la chambre.

- Je suis contente de voir que tu es réveillée, dit Janet en souriant. Le colonel a non seulement passé la nuit mais il est sorti du coma et il dort, tout simplement.

Sam poussa un soupir de soulagement. Elle replaça une mèche de cheveux et Janet remarqua son poignet enflé et coloré.

- Sam, demanda-t-elle d’une voix inquiète, qu’est-ce qui t’es arrivé au poignet ?

La jeune femme rougit légèrement. Personne ne devait savoir la vérité. Tant que Kinsey la faisait chanter, elle ne pouvait rien dire à personne.

- Oh ! Ça ! Je… j’ai fait une mauvaise chute et mon poignet a absorbé le choc.
- Il y a combien de temps de ça ?
- Environ un mois…
- Et tu n’es pas allée à l’hôpital ?
- J’avais peur qu’ils me fassent une prise de sang.
- Tu aurais pu venir me voir ou je serais venue à Washington, dit Janet sur un ton de reproche.
- Je suis désolée, mais j’étais débordée…
- Tu vas venir avec moi, je vais m’occuper de ça.
- Mais…
- Ah ! Ordre du docteur !

Janet emmena Sam dans une autre pièce où elle lui fit passer une radiographie de son poignet.

- Tu as une fracture doublée d’une foulure au poignet, dit Janet. Ce que je ne comprends pas c’est qu’il soit encore aussi enflé après un mois. Pourquoi tu ne l’as pas immobilisé et placé dans une écharpe ?
- Je l’ai fait au début mais ça me gênait alors je les ai retirés.
- Dans ce cas, je vais devoir te mettre un plâtre et je vais te faire un examen complet juste au cas où tu me cacherais d’autres choses du genre.
- Mais je vais très bien ! protesta Sam.
- Je veux simplement m’en assurer, répondit Janet. Après je te laisser retourner auprès de ton colonel chéri.

À ces mots, Sam réalisa qu’elle ne devait pas être là. Si Kinsey apprenait qu’elle était non seulement venue à Colorado Springs mais qu’elle y avait vu Jack, elle passerait en cours martiale le temps de le dire. Elle blêmit et dû s’asseoir pour ne pas tomber. Janet, qui était en train de préparer le mélange de plâtre, se précipita à ses côtés.

- Sam ! Sam, ça va ?
- Oui, juste un étourdissement.
- Allonge-toi et ne bouge pas.

Janet retourna à sa pâtisserie médicale pendant que Sam s’allongeait sur un lit et sombra peu à peu dans une léthargie légère. Dès que Janet aurait terminé avec elle, elle devait retourner à Washington. Le docteur lui fit le plâtre puis une batterie de tests. Janet sortit quelques minutes pour aller porter les échantillons de sang au laboratoire. À son retour, Sam avait disparu. Janet supposa qu’elle était retournée après de Jack et décida de les laisser seuls quelques temps.

Deux heures plus tard, elle se rendit dans la chambre du colonel et le trouva en train de se plaindre auprès d’une infirmière mais aucune trace de son amie. Elle calma son supérieur d’un regard et lui administra ses médicaments. Puis elle se rendit au labo de son amie. L’endroit était désert depuis deux mois et Sam ne semblait pas y avoir mis les pieds depuis son départ. « Elle est peut-être avec Daniel et Teal’c » se dit Janet. Elle fit le tour de la base, chercha partout, mais ne trouva son amie nulle part.

Après plusieurs heures de recherches, elle décida d’aller informer le général de la disparition de Sam. Celui-ci la fit appeler par les haut-parleurs mais personne ne vint. Il décida alors de téléphoner au poste de guérite pour savoir si Sam était sortie. Il raccrocha avec un soupir. Janet le regarda, inquiète pour son amie.

- Elle a quitté la base il y a presque cinq heures.
- Elle est peut-être retournée chez elle pour prendre les choses qui lui manquait, dit Janet avec espoir.
- Peut-être.
- Permission de me rendre au domicile de Sam, mon général ?
- Accordée. Amenez le docteur Jackson et Teal’c avec vous.
- À vos ordres !

Janet quitta le bureau et alla chercher Daniel et Teal’c. Les trois compagnons roulèrent quelques minutes en silence, inquiets pour leur amie. Chez Sam, personne ne vint répondre à la porte. Janet décida d’utiliser sa clé et ils entrèrent. À l’intérieur, rien ne semblait avoir bougé depuis le départ de la propriétaire.

- Sam ? Sam vous êtes là ? appela Daniel.
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Message  Ariel Mer 20 Sep - 6:05

Aucune réponse ne lui parvint. Ils firent le tour de la maison mais ne trouvèrent personne. Dépités, ils rentrèrent à la base. Tandis que Janet allait voir Jack à l’infirmerie, Daniel et Teal’c allèrent faire leur rapport au général. Pendant ce temps, Sam traversait le pays par la voie aérienne. C’était trop risqué de rester à Colorado Springs. Kinsey allait la faire chanter encore plus s’il apprenait qu’elle avait quitté Washington.

Elle rentra chez elle complètement vidée de toute son énergie. Elle s’effondra sur le sofa et s’endormit tout habillée. La douleur la tira de son sommeil quelques heures plus tard. Janet lui avait donné des antidouleurs mais elle les avait laissés à la base. Elle ne voulait pas s’abrutir de médicaments et ne plus être capable de travailler par la suite. Elle se rendit au travail le cœur lourd et la mort dans l’âme. Elle travailla d’arrache-pied malgré le handicap posé par le plâtre.

Une semaine s’écoula sans qu’elle ne réponde au téléphone, qu’elle ne retourne ses messages ou qu’elle ne lise ses courriels. Pour couronner le tout, elle était malade et épuisée. Elle ne dormait pas bien car elle était inquiète pour Jack. Elle savait qu’il était tiré d’affaire mais elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose à nouveau. De plus, elle n’arrivait plus à avaler quoique ce soit depuis son retour dans la capitale. La seule mention de manger lui donnait la nausée et elle se précipitait aux toilettes dès que quelqu’un approchait avec des aliments. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait.

Lorsqu’elle abusait trop d’elle-même et qu’elle se privait involontairement de manger pendant une trop longue période, elle avait tendance à ne plus pouvoir s’alimenter normalement. La dernière fois, elle s’était retrouvée à l’hôpital avec un soluté pour la maintenir en vie. Curieusement, elle n’avait pas eu de « crise alimentaire » depuis son arrivée à Colorado Springs pour travailler sur le projet Porte des étoiles. Jack avait toujours été là pour la traîner de force au mess pour manger. Jack… Il lui manquait tant !

Ce matin-là, lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle fut assaillie par une migraine. Elle réussit tant bien que mal à se lever et à se rendre jusqu’au téléphone. Elle appela un de ses collègues pour lui dire qu’elle n’irait pas travailler. Puis elle retourna dans son lit presque en rampant et se replongea dans le sommeil.

Elle fut tirée des bras de Morphée par les coups frappés à la porte. Grognant et maugréant, Sam se traîna jusqu’à la porte qu’elle ouvrit sans grand enthousiasme.

- Je vois que j’arrive à temps !
- Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Tu n’as pas eu mon message ?

Sam ne répondit pas. Janet remarqua la lumière du répondeur qui clignotait, indiquant qu’il y avait de nouveaux messages.

- Apparemment non.

Janet appuya sur la touche « play ».
- Vous avez 15 nouveaux messages, annonça la voix mécanique.

Les messages défilèrent les uns derrière les autres. La plupart provenaient de Jack et disaient à peu près la même chose : « Tu me manques, appelle-moi ». Puis vint le message de Janet annonçant sa venue suivi d’un message de la part de Daniel. Sam avait écouté les messages sans sourciller. Chaque message laissé par Jack avait été comme une flèche empoisonnée au cœur mais elle était si épuisée et se sentait si mal qu’elle ne réagit même pas. Janet s’approcha de son amie qui s’était assise sur le sofa et semblait sur le point de tourner de l’œil.

- Qu’est-ce qui se passe, Sam ?
- Rien.
- Ne commence pas ! avertit Janet. Tu ne vas pas bien du tout et je veux savoir ce que tu as !

Sam sentit les larmes envahir ses yeux et se mit à pleurer tout doucement. Elle en avait assez d’être éloignée de Jack, elle voulait rentrer chez elle. Janet la prit dans ses bras et la consola. Sam finit par craquer et raconta tout ce qu’elle avait sur le cœur en sanglotant comme un bébé. Tout y passa : la mort de sa fille, sa décision de quitter l’armée, son éloignement de Jack, les menaces de Kinsey, l’épuisement, le manque de nourriture et son inquiétude pour son cher colonel.

Elle pleura jusqu’à l’épuisement et finit par s’endormir dans les bras de son amie qui l’avait écoutée sans dire un mot, retenant sa colère. Elle allongea son amie sur le sofa et alla fouiller dans sa trousse médicale qu’elle avait apportée avec elle. Elle fit une injection de sédatif léger à son amie avant de lui mettre un soluté au bras gauche. Sam avait dépassé les limites et cela pouvait avoir de graves conséquences. Le docteur vérifia tous les signes vitaux de sa patiente avant de téléphoner à la base.

- Mon général, je vais devoir rester pour une période indéterminée. Peut-être même jusqu’à la fin du séjour de Sam à Washington.
- C’est impossible, docteur, vous êtes notre plus grand spécialiste en maladies et infections extraterrestres, vous ne pouvez pas rester si loin de la base pendant quatre mois.

Janet resta sans voix pendant quelques secondes. Quatre mois ? Mais il ne restait à Sam qu’un mois à passer à Washington !

- Sam ne devait pas revenir à Colorado Springs le mois prochain, mon général ?
- En fait, docteur, elle aurait du revenir cette semaine mais il y a un mois j’ai reçu un mémo m’informant qu’elle allait rester un mois de plus à Washington. Puis, j’ai reçu un autre mémo cette semaine qui disait que son retour à la vie civile prenait plus de temps que prévu et qu’elle resterait là-bas trois mois de plus.
- Mais, général, quitter l’armée ne prend pas autant de temps !
- Je sais, docteur, mais il y a quelqu’un qui tire les ficelles et chaque fois que j’essaie d’en savoir plus je me heurte à une porte fermée.
- En attendant, combien de temps suis-je autorisée à rester ?
- Comment va-t-elle ?
- Pas bien du tout. Je viens de lui donner un somnifère et je l’ai placée sous soluté.
- C’est si grave ?
- Oui, monsieur.
- Je vous autorise à rester deux semaines, après nous verrons.
- À vos ordres.

Janet raccrocha en soupirant. Les prochains mois allaient être un calvaire pour son amie. Kinsey avait décidé de faire du tort au SGC et il avait trouvé le moyen le plus pernicieux pour y parvenir. Janet installa ses effets dans la chambre d’amis et retourna auprès de Sam. Celle-ci continua de dormir longtemps après les effets du somnifère. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la nuit était tombée et elle se sentait mieux. Elle s’assit lentement et Janet vint s’asseoir à côté d’elle.

- Ça va mieux ?
- Un peu. Qu’est-ce que j’ai ? Pourquoi tu m’as mis un soluté ?
- Tu souffres de malnutrition c’est pour ça que tu as un soluté.
- Je crois que j’ai dépassé les bornes…
- Cette fois-ci les conséquences auraient pu être fatales, Sam.
- Tu ne trouves pas que tu exagères ?
- Non. Sam, j’ai trouvé quelque chose dans ton sang lorsque j’ai fait les analyses, la semaine dernière.

À suivre…
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Message  nad126 Mer 20 Sep - 22:11

j'adore cette partie de fic
j'ai hate de lire la suite

pardon

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Message  sam_star Mer 20 Sep - 22:29

pareil j'ai hâte, j'ai adoré les deux premières parties!! Surprised
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Message  Marine-CO Jeu 21 Sep - 18:51

Excellent Excellent je relis avec autant de plaisir, et même si je connais la fin et tout et tout j'attends que tu poste la suite avec impatience !!


Edit : C'est mon 1000 messages ici !!!!
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Message  Megane Carter Ven 22 Sep - 3:39

J'aime toujours autant, vivement la suite !
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Message  Sita Ven 22 Sep - 21:13

Cette fic me dit quelque chose! Tu ne l aurais pas deja publié qq part?
En tout cas elle est tres bien et si c est bien ce a quoi je pense la suite est encore mieux. Wink
Bravo Sita
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Message  angelia Mer 18 Oct - 17:18

vivement la suite je suis precée de connaitre la fin !!! c ' est génial en tout cas!! super! cheers
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