Ma douce enfant, ma pauvre enfant...

Auteur : Abon.
E-mail : abon44@yahoo.fr
Genre : Romance, drame (et oui ! désolée...)
Note de l’auteur : J’ai écrit ce fanfic grâce au poème de Charles Guérin qui s’intitule « Ma douce enfant, ma pauvre enfant… » Il est né en 1873 et mort en 1907 à l’âge de 34 ans ! ! Ce poème est tiré du recueil « Le cœur solitaire » paru en 1896. Ce poème me prend aux tripes à chaque fois que je le lis et j'espère qu'il vous procurera ces mêmes sensations.
Re-note de l'auteur : C'était un de mes premiers One-shot, si ce n'est vraiment le premier véritable one-shot !

Bonne lecture !


MA DOUCE ENFANT, MA PAUVRE ENFANT…


L’orage grondait fort à l’extérieur et secouait les arbres. Il n’avait pas demandé à être ici ou ailleurs du reste. Elle le regardait. Triste, les yeux embués de larmes. Il allait mourir pour eux, pour elle. Pour qu’elle continue sa vie. Comment continuer à vivre avec son seul souvenir ? La tâche serait rude, mais elle se battrait pour lui. Pour que jamais il n’ait, de là-haut, à regretter son choix.

Ma douce enfant, ma pauvre enfant, soit forte et calme.
Pense à Dieu, pense à notre amour éternel. Lève
Les yeux, souris, et vois, d’un battement si faible,
Mes cils mouillés répondre à ton sourire pâle.

Daniel et Teal’c s’étaient éloignés, ne sachant comment réagir face à cette situation. Les Anoukians les avaient laissés libres de leurs mouvements, seul Jack était enfermé dans un cachot humide et froid. Un froid qui le transperçait de plus en plus chaque minute, chaque seconde, depuis qu’il avait pris la décision de se sacrifier pour qu’ils puissent repartir, tous les trois. Depuis qu’il avait pris la décision de mourir. Sam le regardait, encore, de l’autre côté des barreaux de fer. Elle sentit le goût désagréable du sel dans la bouche. Le goût de la peine, de la douleur et de la désolation. Elle pleurait. Elle pleurait de ne pouvoir rien faire : les Anoukians les tenaient, les surveillaient et ne les lâcheraient qu’une fois la sentence tombée. Il la contemplait à l’ombre de la lumière. Il l’aimait, c’était sûr.

Dis-moi : je t’aime, encor. Je t’aime, et puis ne parle
Plus ; Les mots font mal à ceux qui vont mourir. Laisse
Ta gorge se gonfler sur mon cœur, à mes lèvres
Laisse ta main qui tremble en essuyant des larmes.

Des hommes arrivèrent, Sam se rangea. Il ouvrirent la geôle et prirent le prisonnier sans un mot. Leur regard se croisèrent et s’accrochèrent. Daniel et Teal’c étaient revenus et étaient prêts. Mais sommes-nous toujours prêts à voir un homme partir ? Voir son ami s’éteindre et avoir les pieds et poings liés ? Sans s’en rendre compte, ils étaient déjà dehors et la nuit accomplissait son grand devoir de solitude et de tristesse ; le ciel avait revêtu son habit de deuil. Dans un dernier espoir, Sam demanda une minute, juste une minute avec l’homme qu’elle aimait. Sa requête fut accordée. Alors le condamné s’avança vers la jeune femme, les larmes aux yeux. Et tendrement leur regard se mêlèrent… Jack était triste, il aurait aimé que cet instant ne finisse jamais.

Tristement, âprement, nos bouches s’enveloppent
Dans un dernier baiser surhumain qui sanglote.
Et maintenant, adieu, tout est fini. Silence.

Les soldats anoukians séparèrent les amoureux. Jack se dirigea lentement vers l’autel où la mort lui souriait froidement, déformant son masque d’horreur. Jack et Sam n’avaient pu s’avouer leur amour réciproque qu’à la fin de celui-ci. Plus aucune larme ne coulait sur les joues rosies par le froid de la jeune femme. Les trois membres libres de SG1 fermèrent les yeux. Jack, du haut de son estrade funèbre, l’observait. Jamais plus il ne pourrait goûter à ses lèvres, à plus rien. Elle ne rouvrit les yeux que pour voir son amour s’envoler, mais elle savait que la flamme resterait vive encore pour longtemps dans son cœur.

Une feuille en tombant fait ombre sur la lune.
Des pas. Un souffle d’air. Et le calme nocturne
Est si pur, si profond, que nos âmes s’entendent.

le poeme est tres joli

Le poème est sublime et la fic n'est pas en reste! Tout est superbement émouvant! J'ai vraiment aimé,
merci pour ce petit moment de triste beauté

C'est tout simplement magnifique. Merci de m'avoir fait découvrir ce poème et d'avoir su écrire un texte qui le met en valeur sans le dénaturer et gâcher tous les sentiments qui s'en dégagent.

A éviter un jour de cafard...

merci beaucoup ! j'aime vraiment se poème et ça me fait plaisir que vous l'appréciez aussi !
et oui c'est "à éviter un jour de cafard" !

Je m'en souviens ! Je ne sais plus quand je l'ai lue mais elle est apparemment restée dans un coin de ma tête !! Et pourtant j'aime pas les drames !
Elle est vraiment très jolie et bien écrite en plus...

C'est très jolie, tout triste et tout beau... snif...

J'avais lu cette fic il y a eu éternité et je l'avais vraiment trouvée magnifique, aussi bien au niveau de l'écriture que des émotions qui transparaissent. J'avoue, elle m'a vraiment serré le coeur, mais elle est réellement superbe !
Allez, une tite larme de temps en temps, ça fait pas de mal!

merci à vous !
c vrai qu'elle est vielle celle là !

Emouvant ce poème, bravo

le poeme est vraiment emouvant et tu as très bien reussi à mettre dans ta fic les mêmes emotions que dans la poeme.

C'est tellement triste mais aussi tellement beau.

Bravo

Merci Siress et Truk !
ça me fait chaud au coeur !

Spoiler:

tu complètes tres bien ce sublime poeme avec ta fic...


joli !

que dire de plus?

c'est vraiment magnifiquement.... triste
bravo et merci à toi pour ce petit moment d'émotions.