Au coeur du tournoi.

Chapitre I.

J’aperçois au loin le majestueux château de Poudlard. Je ne l’ai jamais imaginé de cette façon, je voyais une forteresse moyenâgeuse à la façade légèrement abîmée. Une violente secousse m’indique que nous sommes sûrement arrivés au port. Un brouhaha incontrôlable s’ensuivit.

Un filament de lumière pénètre dans le hall du bateau, m’indiquant ainsi que nous pouvons sortir. Tout le monde se précipite au dehors, bousculant leur camarade.

Alors que je m’apprête à mon tour de sortir, une main se pose sur mon épaule. Karkaroff me regarde de toute sa hauteur, et me susurre :

-Viktor, tu es une vraie star, à Poudlard.

J’hoche la tête, conscient de ma notoriété.

-Tu ne peux les décevoir, ils croient en toi. Tu sais ce qu’il te reste à faire.

Il s’en va, à grandes enjambées, me laissant seul avec mes pensées.

Le moment était venu. A cet instant, je fais face à un terrible dilemme, participer au tournoi des trois sorciers, ou décevoir ceux qui me soutiennent. Mes pensées se bousculent dans mon esprit. Un terrible pressentiment me guette, d’autant plus que ce qui s’est passé lors de la coupe du monde m’effraie plus que je ne le veuille.

Telle était la question.

N'hésitez pas à me donner vos avis


En descendant du bateau, une vague d’air frais envahit chaque cellule de mon corps. Je serre ma fourrure contre mon torse, afin de masquer ce froid tiraillant.

Un grand homme barbu nous accueille avec de grands gestes, je dois dire que sa grandeur nous impressionne tous. Karkaroff nous passe devant, prends à part le géant, et se mets à lui parler. Pendant ce temps, je contemple le château, dont les imposantes nous donnent le vertige.

Après quelques minutes d’attente, Karkaroff nous emmènent en direction de Poudlard. Lorsque nous pénétrons dans la cour, des acclamations fusent de toutes parts. Des centaines de regards sont fixés sur nos visages, puis je réalise qu’ils sont principalement fixés sur le mien. Mes joues me brûlent, terrible habitude qui ne disparait pas malgré le temps.

Le reste de l’arrivée se déroula rapidement. On nous emmène dans des dortoirs spécialisés pour le tournoi. Je suis dans le même que Sergueï, Poliakoff et Beliaï dont les cheveux blonds frôlent le platine.
Ce soir-là, Poliakoff me prends à part après le diner. Il semble inquiet, mais il me souffle tout de même :

-Karkaroff veut que je m’inscrive avec toi.

-Dans ce cas-là, nous allons devoir nous affronter.

-Mesdemoiselles, Mesdames et messieurs, déclare Albus Dumbledore d’un ton solennel.

Il s’interrompt et adresse un regard plein de malice à l’assemblée. J’envie cet homme qui, malgré son grand âge, fait preuve d’une gentillesse grandiose et d’une puissance magique exceptionnelle.

-Je souhaite la bienvenue à l’Académie Beauxbâtons et à leur directrice Olympe Maxime, ainsi qu’à l’académie Durmstrang et leur directeur Igor Karkaroff. Je les remercie également pour l’exceptionnel spectacle qu’ils nous ont offert.

Les deux directeurs se lèvent, sous les applaudissements des élèves. Il renchérit, en annonçant aux élèves l’apparition d’une nouvelle édition du tournoi des trois sorciers.

Evidemment, j’étais déjà au courant, mon directeur m’ayant prévenu à l’avance. Tout le monde y va de son exclamation, mais certaines déceptions apparaissent lorsqu’il précise que l’âge requis est de 17 ans. Puis, s’ensuit la présentation du jury, Barty Croupton et le directeur nous autorise à manger.

Beliaï se réjouit de cette nouvelle, contrairement à moi et Poliakoff. Je crois qu’il ne se rend pas compte du danger de ce tournoi.

-C’est sûr, je m’inscris, se vante-t-il.

-C’est toi qui vois, je rétorque, mais ne te plains si il se passe quelque chose !

-Que veux-tu qu’il se passe ?

- Tu verras.