Qui suis-je ? (spoilers saison 5)

Une nouvelle fic sur la saison 5 ! celle-ci sera sans doute svs même si au début c'est pas encore ça lol !!

Enjoy....

Chapitre I


Bonjour, je m’appelle….. Vous vous demandez qui je suis ? Bah, ça tombe bien moi aussi. On a déjà un point commun ! C’est pas mal pour commencer. Enfin, je vous mens un peu en vous disant que je ne connais pas mon nom. Je le connais, mais depuis une demi-heure. C’est compliqué… le mieux, c’est que je raconte tout depuis le début.

Je me suis réveillé en sursaut, comme après un rêve mais sans pouvoir me rappeler de quoi il parlait. La lumière m’a d’abord éblouit puis je me suis rendu compte qu’elle n’était pas si forte. Bien au contraire, à cause des murs couleurs ocre, j’avais l’impression d’être dans un four. Sans doute avais-je fermé les yeux depuis trop longtemps. J’ai mis plusieurs minutes avant de me souvenir où je me trouvait. Je cherche toujours à vrai dire… Je sais juste que je suis dans cette pièce exiguë où règne une chaleur torride. J’ai essayé de forcer ma mémoire mais rien n’est venu. J’ai alors remarqué que je n’étais pas enfermé : il y avait une porte entrouverte devant moi. Elle menait à un couloir de la même couleur que mes murs. On se croirait dans le désert ou dans un bâtiment maghrébins. Tiens, c’est bizarre : je ne connais pas mon nom, je ne me souviens de rien en ce qui me concerne mais j’arrive à reconnaître les styles d’architectures. Un mot me vient brutalement à l’esprit : amnésique. Je crois bien me souvenir de ce mot : l’amnésie, c’est la perte de mémoire, une maladie que les médecins ont du mal à expliquer. Je ne suis pas complètement ignorant et je suis conscient de mon état ce qui me rassure beaucoup. Enfin, tout est relatif… je continu mon investigation. J’ai de la chance, le couloir est droit, je n’ai pas besoin de réfléchir à ma direction. Je marche, perdu dans mes pensées qui sont finalement peu nombreuses. Soudain, au milieu d’un mur, j’aperçois un miroir. C’est idiot d’avoir mis un miroir là mais bon autant voir à quoi je ressemble. Tant qu’à faire, ça peut être utile ! La glace me renvoie l’image d’un homme d’une trentaine d’années, les yeux verts et les cheveux bruns. Je souffle, ça aurait pu être pire ! Plus je marche, plus j’apprend alors autant continuer. J’ arrive finalement à une porte. Les usages voudraient que je frappe à la porte en attendant sagement qu’on m’invite à entrer mais un étrange instinct me dit de ne pas le faire. Une petite voix dans ma tête me dit de me placer de façon à ce qu’on ne me voit pas quand j’ouvrirai la porte et de me tenir sur mes gardes. Je ne sais pas d’où me viennent toutes ces idées mais elles ne sont pas mauvaises. J’entrouvre ainsi délicatement la porte qui ne m’offre pas de résistance puis l’ouvre complètement et brutalement. Pas de réaction, la voix est libre. J’entre dans la pièce d’un blanc cru et pur qui contraste énormément avec le jaune et la poussière du couloir. Trois hommes se tiennent dos à moi et discutent calmement. Ils sont tous en costumes chics et les cheveux grisonnants, genre scientifiques ou ces hommes qui ont l’air supérieur sans qu’on sache pour quoi ni quelles sont leurs fonctions. L’un se tourne vers moi.

- Ah… Monsieur Michaux, vous êtes réveillé.

Michaux ? Mon nom serait Michaux ? L’homme continu :

- Vous semblez surpris. Quelque chose ne va pas M. Michaux ?

- Qui êtes-vous ? Comment suis-je arrivé ici ? Et surtout, où sommes-nous ?

- Vous ne vous souvenez de rien ?

- Non.

Un deuxième homme m’invite à m’asseoir. Ils font de même. Le troisième homme m’explique la situation.

- Vous avez eu un accident de voiture. Une voiture vous a fauché sur la route…

- Quelle route ?

- Celle allant de Melbourne à Canberra.

- Nous sommes en Australie ?

- Oui. Je ne sais pas qui a alerté les secours mais vous avez été admis à un hôpital qui nous a appelé. En fait, vous travaillé pour nous.

- Quel genre de travail ?

- Service secret.

Woaouuu, je suis agent secret. La classe !!! Enfin, un agent secret qui ne se souvient de rien, il est beau le résultat !

- Avez-vous des preuves de ça ?

Le deuxième sourit.

- Déjà, le fait que vous posiez cette question vous le montre : vous n’êtes pas naïf. Ensuite, nous avons vos papiers, j’ai signé moi-même vos papiers de sortis et pourquoi l’hôpital nous aurait appelé ?

Pas faux. Ils ont de bons arguments et moi de toute façon, je ne sais rien. Ils m’exposèrent ma situation et un peu de mon passé. Je m’appelle André. Je suis donc agent de terrain pour une subdivision du MI5 appelée le PF qui est plus ou moins une division secrète. Je suis américain mais j’ai été recruté après une rupture douloureuse ce qui m’a motivé pour venir en Australie. Je suis apparemment célibataire et ils ne savent pas grand-chose de mes amis ; selon eux, je suis une sorte de loup solitaire qui préfère les missions en solos. Je suis une recrue si capitale pour eux qu’ils ont décidé de me faire une nouvelle formation pour stimuler ma mémoire et redevenir l’agent que j’étais. Je commence demain.

- Avez-vous de questions ? me demanda le premier homme appelé M. Desantis.

- Juste une : j’ai le nom de Sydney qui me revient en tête sans arrêt. Savez-vous si ce nom est rattaché à une mission ou à autre chose ?

- Je crois savoir. Vous étiez en vacances et vous avez dis que vous vouliez passé ces quelques jours dans cette ville que vous appréciez beaucoup.

- Merci beaucoup, Messieurs.

Je sors un peu embrouiller pour rejoindre ma chambre.

Voilà, c’est la fin de mon récit. Je suis toujours là, dans cette pièce qui ressemble à une cellule. J’examine attentivement mes papiers et mon portefeuille comme s’ils contenaient des réponses sur mon passé. Tout ce que m’ont dis ces hommes sonnent un peu faux, un peu trop fabriqué, préparé… Mais je ne peux pas vraiment comparer mais en même temps, ils peuvent me dire n’importe quoi. Et comme je n’ai apparemment que très peu d’amis, il n’y a personne pour les contredire. Il faut que je dorme, demain, je me lève tôt.




Je marche la tête bien haute, tentant de faire fis des bruits qui se créent sur mon passage. Toutes les jeunes recrues se tournent vers moi, murmurent des choses à leurs amis. Il faut dire que les rumeurs à mon sujet vont bon train. Je crois même que certains pensent que je suis un terroriste sur qui on expérimente un nouveau type de reconditionnement. Est-ce que j’ai l’air d’un terroriste vraiment ?! En plus, je suis comme eux : j’ai la peur au ventre de ce premier jour. On m’a dit que j’étais un des meilleurs agents, serais-je à la hauteur ? Je sens que je vais me ridiculiser ! Soudain un homme me saute littéralement dessus.

- André !!!!!!! Qu’est-ce que je suis heureux de te voir !!!!!!

Un ami. Enfin un !!! il se détache et me détaille.

- T’as pas trop l’air abîmé ça va.

- Euh, je suis désolé mais…

- Tu ne te souviens pas de moi, on m’a prévenu. Je suis Lucas, ton partenaire en mission et un de tes plus proches amis.

J’hoche vaguement la tête.

- je suis désolé si je n’ai pas pu venir te voir avant. Je terminais une mission.

- Et qu’est-ce que tu fais ici ?

Ma voix est un peu plus sèche que je le voulais mais il ne paraît pas offenser.

- On m’a demandé d’assurer des formations, je ne voulais pas partir en mission sans toi. C’est que c’est con ce qui t’es arrivé !

Je ne peux que l’approuvé. Je l’aime bien ce Lucas. Il est joyeux, toujours à faire rire, il respire l’honnêteté et la franchise. La seule chose un peu stressante c’est qu’il sait tout de moi alors que moi, je n’en sais rien. Nous sommes vites séparés pour aller vers nos devoirs respectifs.

Les leçons se révélèrent plus facile que prévu : mes réflexes ne s’étaient pas tous envolés et j’apprenais plus vite que les autres. J’avais déjà la carrure physique ce qui m’avantageais grandement. Cependant, j’étais un bleu en matière d’espionnage. Je devais réviser toutes les bases et tous les protocoles. Les mois passèrent assez vite. Je passais mes pauses avec Lucas qui me montraient des photos de moi, de notre amitié, c’était vraiment mon meilleur pote !
Je suis rapidement passé au stade avancé de l’entraînement : j’apprends vraiment le terrain et les examinateur parle de me confier rapidement une mission. J’aime beaucoup ce travail. Il m’apprend beaucoup sur moi-même, ce qui est très utile dans mon cas. Question mémoire, les médecins m’ont dis qu’il fallait attendre et que je n’étais pas sur de la retrouver. Bizarrement, je n’ai vu que des médecins de la division, ils n’ont pas voulu que je contacte des spécialistes ou tout simplement que j’aille voir ailleurs. Grâce à Lucas et deux autres personnes, Sophie et Cédric, je commence à reconstituer un semblant de vie. Je remarque que je ne suis plus tellement attiré par ce passé, les souvenirs évoqués par mes amis me contentent amplement. Il ne reste plus qu’une ombre au tableau : ma famille. Sophie m’a dit que mon père était mort quand j’étais jeune et que j’avais coupé les ponts avec ma mère depuis mon arrivée en Australie. Je n’ai donc que mes amis.


Ça y est. Aujourd’hui, c’est ma première mission avec Lucas. Il n’y a rien de très compliqué : trouver une liste de toutes les personnes qui ont eu des rapports de marchandages, de trocs ou d’argent avec le KGB. Cette liste se trouve sur un serveur en Ukraine. Nous devons entrez par effraction, posez un transmetteur sur le serveur qui téléchargera les données sur le disque dur de notre technicien. La mission se passe absolument sans encombre, même pas un garde à l’horizon, ça en est même décevant ! Nous revenons dans le fourgon où nous communiquons les résultats à M. Desantis par liaison satellite.

- Leur dernière transaction s’est effectuée avec un certain Julian Sark, annonce le technicien.

- Bien, répond Desantis. Nous avons localisé M. Sark en France. Votre destination est donc Paris. Vous devez savoir quel était le but de cet échange : Sark et le KGB, ça ne peut pas être bon. L’agent Chan viendra en renfort. André, vous rentrez au bercail.

Je sursaute. Pourquoi me faire rentrer ?

- Comment ? m’écriais-je. J’ai commencé cette mission, je veux la finir.

- Vous n’avez pas encore l’expérience suffisante pour faire cette mission.

- Mais c’est vous qui avez insisté pour que j’aille aussi vite sur le terrain !!!

- C’est un ordre agent Michaux !

La communication est coupée.

- désolé mon vieux, me lance Lucas.

Résigné et en rage, je regagne l’avion en direction de Melbourne. Pourquoi m’empêcher d’approcher Sark ?

Chapitre II

Trois mois ont passé depuis ma première mission. J’effectue des opérations de plus ne plus difficiles et importantes mais on m’en refuse plusieurs sans aucune raison. Je remarque que c’est toujours des missions en rapport avec Sark ou ses associés dont je ne peux même pas savoir le nom. Secret défense. Tu parles !! Je suis allé voir M. Desantis pour lui exposer mon mécontentement. J’ai eu droit à un laïus sur le fait que je suis une jeune recrue, c’est une question de sécurité nationale et blablablablabla gnagnagna… Bref, je n’aurai jamais la vraie raison je crois. Mais je ne baisserais pas les bras pour autant. Je sais exactement qu’à l’usure, Lucas me dira tout. Je le connais par cœur mon Lucas.
Un autre problème s’est formé devant moi : Sophie. Au début, je ma voyais juste comme un collègue. Puis avec le temps, nous avons passé plusieurs soirées avec elle et Lucas et s’est devenu une amie. Mais maintenant, voilà, je dois l’avouer : c’est beaucoup plus que de l’amitié. Quand je pense à elle, je souris bêtement, mes mains tremblent, mes pensées s’embrouillent. C’est encore pire quand je la vois. Je vous explique pas pour les missions ! J’essaie de me contrôler mais j’ai peur que Lucas est remarqué mon petit manège.

- Tu vas lui dire ?

Nous sommes au bar, après une soirée plutôt tranquille. Je joue l’air étonné.

- De quoi tu parles ?

- Le pape. Sophie crétin ! De qui veux-tu que je parle ?

- Et qu’est-ce que tu veux que je lui dise ?

- De tes sentiments. Et ne dis pas non !

- C’est juste une amie.

- attends, tu veux que je te rappelle quel effet te font ses beaux yeux noisettes et la vue de ces cheveux brun et soyeux au vent….

- Arrête !!

- Tu vois bien ! Triomphe-t-il. T’es amoureux mon André.

- Et alors ? Ça change quoi ? On est des agents et il y a un truc qui s’appelle le protocole et…

- Arrête ton délire ! Le protocole et puis quoi encore ? Elle s’en fout aussi… Et puis, t’es le p’tit protégé ici. Ils t’en voudront pas.

Je ne réponds pas. C’est vrai que j’ai une situation un peu particulière mais je n’ai pas envie d’en abuser. Mais c’est vrai que dès que je vois ses longs cheveux bruns j’ai envie de…. Non, il faut que j’arrête…. Mais j’en ai tellement envie… heureusement, Cédric est arrivé, me sauvant du zèle de Lucas.

Me voilà face au mur maintenant. C’est une situation digne des plus grands agents : Sophie m’a demandé si elle voulait qu’on boive un verre ensemble ce soir et il faut que je lui donne ma réponse, là, maintenant…. Je mesure le pour et le contre mais je ne peux pas réfléchir quand elle est là. Allez merde, à bas le protocole.

- D’accord, où veux-tu qu’on se retrouve ?

- Au Booba à 20h.

- ça marche !

Maintenant, toute la technique consiste à s’assurer que Lucas ne sait rien. Si par malheur il l’apprend, je ne connaîtrai plus jamais la paix, jusqu’au mariage minimum. Je travaille donc toute la journée avec lui sans rien dire.

- Eh, mec qu’est-ce qui se passe ?

Oups, j’ai peut-être été un peu trop silencieux. Innocent, tu es innocent André.

- Quoi ?

- C’est quoi le problème ? T’es bizarre depuis ce matin. C’est Sophie ?

- Non. Je suis un peu fatigué c’est tout.

- Et moi je suis la reine d’Angleterre ?

- Quel plaisir de vous rencontrez votre majesté, dis-je en faisant une courbette.

- c’est ça, il y a une fille là-dessous. Et quelque chose me dit qu’elle est brune…

- Tais-toi. Je t’ai déjà dis qu’il y aura rien !

- Pffffff tu ne me diras pas ?

- Si, mais je serais obligé de te tuer après…

- J’ai compris l’idée…. Demain, tu vas m’entendre !

- Lucas !!!!!!

Il rigole sans rien ajouter. Je crois que je suis grillé mais c’est pas grave, je ne lui dirai rien. Quoique, le laisser imaginer est peut-être pire…. Cela dit, il ne dit rien quand je pars un peu plus tôt pour me préparer.


J’ai dix minutes d’avance et elle est déjà là. Si c’est pas un signe ! Je m’assois à coté d’elle.

- Bonsoir, me dit-elle avec un sourire.

- Bonsoir…

J’ai un mal fou à articuler. Mon dieu, j’ai l’air d’une fillette de 14 ans à son premier rendez-vous. Remarque, c’est mon premier rendez-vous, je n’ai aucun souvenir des autres.

- Tu vas bien ? me demande-t-elle

Oh mon dieu, ce sourire….

- n fait, je suis un peu stressé. C’est en quelque sorte mon premier rendez-vous, j’ai m’impression d’avoir 15 ans.

Elle se met à rire ce qui détend l’atmosphère.

- Tu as de la chance. J’aimerais bien retourné à cette période d’innocence. Ou relire tous les livres que j’ai lus, revoir tout les films pour redécouvrir leur suspens…

- C’est vrai que de ce point de vue là, j’ai de la chance.

Nous continuons à parler toute la soirée. Cette fille est extraordinaire : elle s’intéresse à tout et notre conversation ne contient aucun blanc. Vers minuit, je propose de la ramener. Une fois à sa porte, nous sommes tendus. Finalement, elle s’approche de moi et m’embrasse doucement. Je lui répond immédiatement et l’enlace tendrement. Au bout d’un moment nous nous séparons en souriant.

- Bonne nuit, me murmure-t-elle.

- Bonne nuit.

Elle rentre chez elle et je repars tranquillement chez moi. Je sais de quoi je vais rêver cette nuit !!


Deux mois ont passé. Je vis une histoire d’amour très belle avec Sophie. Il faut dire que je ne suis pas difficile, je ne peux pas comparer. Aujourd’hui, nous avons enfin eu notre permission. J’ai prévue d’emmener Sophie à Canberra pour lui faire vivre un week-end magique. La journée se passe merveilleusement bien. Nous sommes dans notre monde, dans notre bulle. Rien ne peut nous atteindre. J’ai réservé une table dans un petit restaurant connu pour son ambiance intime et romantique. Alors que nous nous installons pour le dîner, une jeune femme brune aux cheveux court me saute dans les bras et me dit avec un petit accent français.

- Michael mon dieu !!!!! C’est toi !!! Je n’arrive pas à y croire !!

- mais qui êtes-vous ?

- Michael ? C’est moi… c’est moi, Renée !

Chapitre III

- Michael ? C’est moi… c’est moi, Renée !

- Excusez-moi, je ne m’appelle pas Michael et je ne connais pas de Renée.

La jeune femme reste perplexe. Elle se tourne vers Sophie et la regarde méchamment.

- Laissez-nous tranquille, dit-elle en réponse à ce regard.

Cette Renée ne semble pas vouloir partir et se tourne à nouveau vers moi.

- Michael… souviens toi je t’en prie… Je sais que tu es là, je sais que c’est toi.

Elle commence à m’agacer. Sophie a appelé la sécurité.

- Ecoutez Melle, je suis désolé mais je ne suis pas celui que vous croyez… je m’appelle André.

Les gardes lui demandent de sortir mais elle tient bon.

- Non, attendez ! André… André Michaux ?

- Quoi ?

Comment connaît-elle mon nom ? Elle doit être un agent pour savoir ça. Les gardes l’encadrent et la forcent à sortir avant que j’aie pu dire un mot. Avant de sortir, Renée me crie :

- Ce soir, les étoiles brilleront de tous feux et se refléteront sur l’eau.

Je veux la rejoindre mais Sophie me retient en posant sa main sur mon bras.

- Laisse-la. On va pas gâcher notre soirée à cause de ça.

Je regarde encore une fois la porte du restaurant.

- André, s’il te plaît. On s’en occupera quand on sera rentré.

- Tu as raison, dit-je en me retournant et en l’enlaçant. Si on le prenait ce dîner ?

Elle hoche la tête et m’embrasse tendrement.



La nuit est bien avancée et je ne parviens pas à trouver le sommeil. La soirée a été magnifique. Le dîner fut exquis. Nous avons parlons de tout, de rien, de nous. Puis nous sommes rentrés à l’hôtel. Là, dans la chambre, nous avons tendrement fait l’amour et comme à chaque fois, c’était génial. Mais voilà, le plaisir est passé et la rencontre de Renée me revient en tête. Je ais si peu de chose sur moi en définitive. Mais pourquoi m’a-t-elle appelé Michael ? Je ne comprends pas. Je regarde le réveil. 3h47. ça ne sert à rien de ressasser tout ça, autant dormir. Je roule sur le coté pour enlacer Sophie dans le but de m’apaiser mais je ne trouve personne à mes cotés. J’ouvre subitement les yeux. De la lumière filtre à travers la porte de la salle de bain. Un bruit d’eau qui coule me parvient. Drôle d’horaire pour prendre une douche. Je vais quand même aller la rejoindre. Une douche avec Sophie, j’en rêve d’avance ! Je me lève lorsque j’entends la voix d Sophie mais aussi celle de Desantis ! Je m’approche tout doucement. Pourquoi parle-t-elle avec Desantis ? À travers la serrure, je vois qu’elle lui parle par télécommunication.

- Il a des doutes ? demande-t-il.

- je pense mais il ne me les dit pas. J’ai essayé de lui faire oublier pendant la soirée. Mais je sais qu’il reviendra à la charge demain matin. Il faut aussi se méfier, Renée pourrait réapparaître.

Sophie connaît Renée ? Je continue de les espionner. Desantis reprend :

- Nous ne pouvons pas nous permettre la moindre erreur. Sophie, vous connaissez votre mission : faites qu’il oublie cette incident.

- Bien.

Ainsi, je suis manipulé !! Ces connards se sont joués de moi !! Ils ont profité de mon amné… attendez ! C’est eux qui m’ont rendu amnésique !! Mon prénom serait donc Michael ! Je savais bien que leur histoire sonnait faux. Est-ce que Lucas fait parti aussi de cette mascarade ? Je n’ai pas le temps de trouver les réponses, il faut que j’échappe à Sophie. Je me souviens de ce que m’a dit Renée : « Ce soir, les étoiles brilleront de tous feux et se refléteront sur l’eau. ». Je réfléchis à toute vitesse. Les étoiles, les lumières, l’eau…. Ça y est ! Le théâtre de Sydney ! Je dois retrouver Renée au théâtre. Mais il faut agir vite, Sophie va sortir de la salle d bain. Je me place derrière elle et l’assomme. Je m’habille aussi vite que je peux et je détale aussi vite qu’un lapin.

J’arrive rapidement devant le théâtre où j’aperçois Renée. Celle-ci me saute dans les bras.

- Je savais que tu viendrais ! Tu te souviens de tout ?

- Non, je ne sais pas qui tu es, mais je viens de comprendre qu’on me manipule depuis le début. Je ne sais pas si je peux te faire confiance, mais j’ai besoin d’aide pour les coincer.

Elle se détache de moi.

- Tu veux des preuves de ce que je dis ?

- On m’a donné des preuves que je m’appelais André Michaux et je les ai cru.

- c’est normal, c’est ton vrai nom…

- Attends, tu m’a appelé Michael.

- Oui, c’est compliqué. Nous devons pas rester là.

- Non, Sophie pourrait nous retrouver facilement.

- IL faut qu’on quitte le pays.

- Quoi ? Avec les douanes, ils nous retrouverons facilement !

- je crois que je ne peux pas prendre les grandes lignes.

- Pourquoi ?

- Ecoute, Michael, tu vas devoir me faire confiance. Aveuglément je veux dire. Je te raconterais tout après.

Je suis complètement perdu mais je n’ai plus rien à perdre puisqu’on m’a inventé ma vie. J’hoche simplement la tête. Elle sourit puis m’entraîne avec elle dans les rues désertes et silencieuses de la ville. Elle marche vite et je peine à la suivre. Nous arrivons finalement à l’aéroport mais Renée m’entraîne directement vers les pistes. Nous allons jusqu’à une petite piste isolée ou un petit avion nous attend. J’ai un millier de questions mais d’un regard, Renée les me dit de les reporter à plus tard. Nous montons dans l’avion.

- je peux au moins savoir où on va ?

Renée se retourne vers moi.

- Los Angles.

Comme si ça expliquait tout. Où on va ? Los Angeles, bien sur c’est évident. L’avion part puis Renée vient se placer tout à coté de moi.

- Je crois que c’est le bon moment pour les explications.

- Oui en effet.

Elle prend une grande inspiration et commence son récit. Elle le termine une demi-heure plus tard. Voilà, maintenant, je peux me présenter correctement :

Bonjour, je m’appelle Michael Vaughn, j’ai 37 ans et je suis agent de la CIA. Mon père est mort quand j’avais 8 ans, il était agent lui aussi. Seulement, il y a 7 ans, Renée est venue me voir pour m’apprendre que mon père n’était pas celui que je croyais : son nom était Michaux et le mien était André Michaux. Mon père faisait partie d’un groupe appelé Prophet 5 mais pour sa sécurité et celle de sa famille, il a du changer son identité, la mienne, celle de ma mère. J’avais un an et demi. Depuis que je sais cela, j’ai cherché avec Renée ce qu’était Prophet 5. Notre quête est loin d’être terminé. J’ai fait cela en parallèle de mon boulot de la CIA car Renée est en fait recherché pour meurtres d’agents. Ces meurtres, elle les a effectué pour retrouver son père que Prophet 5 aussi lui a enlevé.

- Tu sais quelque chose de mon boulot avec la CIA ? lui demandais-je.

- Pas beaucoup. Je sais juste que tu es tombé amoureux d’une fille appelée Sydney Bristow.

Sydney… c’est donc pour ça que je me souvenais de ce nom. Je ne partais pas en vacances là-bas ! J’étais amoureux de cette femme !

- Vous étiez fiancés, continue Renée. Vous deviez partir en vacances mais vous avez eu un accident de voiture. Depuis ce jour, tu as disparu.

- je vois.

Renée semble hésiter à me dire quelque chose.

- Qu’est-ce qui a ?

- Je dois t’avouer aussi quelque chose d’autre mais c’est pas facile.

- Prend la technique du pansement qu’on arrache. Ce sera plus simple.

- Depuis cet accident de voiture, près de deux ans et demi se sont écoulés.

Oh mon dieu !! Deux ans et demi !! J’encaisse le coup sans broncher. Il faut dire que ça ne représente rien pour moi : j’ai perdu toute ma vie alors un an de plus ou de moins…

- ça va Michael ?

- Oui. Enfin, tout ça est un peu abstrait pour moi.

- C’est normal.

Voilà, je sais tout. Enfin, j’espère savoir tout. Je baille discrètement.

- Tues fatigué ? me demande-t-elle.

- Un peu. Il est quand même 5h du mat’ !

- Repose-toi. Je vais te chercher une couverture.

Elle revient avec la couverture et me l’installe. Je lui murmure faiblement un merci et elle sourit. Je tombe rapidement dans les bras de Morphée. Mon sommeil est peuplé de silhouettes féminines brunes. Elles sont belles, très belles même. J’entends un rire cristallin, une voix qui murmure mon nom. Mon nom de famille, Vaughn, c’est étrange. Je me sens bien au milieu de ces silhouettes douces et fines. Je me demande qui elles sont, peut-être cette Sydney ? je me redresse soudainement. Renée est assise quelques sièges devant moi. Je vais la rejoindre te je m’assois en face d’elle.

- Bien dormi ? me demande-t-elle.

- Oui, ça va.

- On arrive dans une heure.

- D’accord. (silence) Dis-moi, est-ce que tu as des photos de Sydney.

- j’en ai une. J’ai même une photo de ton meilleur ami : Eric Weiss.

Elle me présente les deux photos. Mon dieu qu’elle est belle ! Tu m’étonnes que je sois tombé amoureux, il faudrait être fou pour ne pas trouver cette femme sublime. La deuxième photo montre un homme l’air joyeux et extrêmement sympathique.

- C’est bizarre, dis-je à voix haute. Ces deux personnes ressemblent beaucoup à Sophie et Lucas, mes deux « amis » d’Australie.

- C’est sans doute fait exprès.

- Oui, Desantis a du prendre des personnes ressemblent pour ne pas que le conditionnement de ma mémoire soit encore plus effectif.

Renée sursaute.

- Tu as bien dis Desantis ?

- Oui. C’était mon supérieur et…

- Cet homme est un membre essentiel de Prophet 5. Nous sommes après lui depuis de nombreuses années Michael.

Je reste sans voix. Puis tout ce met en place.

- Je ne sais pas ce qu’ils me veulent, ce qu’ils voulaient à mon père mais je viens me rappeler : l’organisation s’appelait PF. Prophet Five…

- ça tient. On ne sait rien pour l’instant. Tu vas retourner à la CIA, ça nous aidera sûrement.

- Comment je vais réintégrer mon équipe ? Je vais pas me pointer comme ça ?

J’imagine bien la scène : « Bonjour, alors je sais que je suis portée disparu depuis deux ans et demi mais me voilà ! Sinon, ça va bien vous ? »

- En effet, je vais contacter Weiss. J’ai eu quelques rapports avec lui.

- D’accord. Et Sydney ?

- je ne sais absolument pas. Eric ne m’en parlait pas souvent, pour ne pas dire jamais.

- Je vois.

Le silence emplit l’avion. Je laisse mon regard errer sur les nuages pendant que Renée fixe je ne sais quels papiers. Nous sommes donc arrivée sur une petite piste de l’aéroport de LA. Renée prend immédiatement son téléphone et appelle Eric. Une demi-heure plus tard, je le vois devant moi. Il me tend fébrilement la main puis soudain me prend dans ses bras sans prendre la peine de retenir ses larmes en répétant seulement

- Tu m’as manqué Mike…. Tu m’as manqué…

Je resserre mes bras autour de lui pour le rassurer. Nous nous séparons et Eric adresse un signe de tête à Renée.

- Merci.

- je n’ai rien fait, répond la jeune femme. Michael, on reste en contact. Je t’appellerai pour avoir de tes nouvelles. Je vais pas m’éterniser ici, je suis toujours la 8ème sur cette foutue liste.

- merci Renée.

Elle sourit puis disparaît dans la nuit. Je me tourne vers Eric qui soupire.

- Je sais pas par quoi commencer…

- Ne dis rien, on a tout le temps pour ça et je peux te dire que j’ai un bon million de question.

- Moi aussi, répond-t-il. Moi aussi. Excuse moi, je suis encore sous le choc… deux ans et demi mon pote !

- Ouais, je sais. Ou est-ce qu’on va ?

- On va aller au APO. C’est là où tu travaillais. C’est une division secrète de la CIA.

- J’ai déjà entendu ça quelque part.

- Bien sur, demain on ira à la CIA. On a besoin d’eux pour savoir ce qui t’es arrivé.

Je le suis jusqu’à sa voiture. Le trajet est plus que silencieux, Eric étant toujours sur le choc. Je crois que ce n’est pas tellement le moment pour les questions, et j’en ai tellement que je ne sais pas par laquelle commencer. Nous arrivons finalement au APO. Dans la salle de briefing, toute l’équipe semble là. Ils ont des visages fermés et des yeux emplis d’incompréhension. Une jeune femme lève les yeux vers moi. Même si elle a les cheveux courts, je la reconnaît : Sydney. Un homme est à coté d’elle et la tient par la taille. De plus, elle aborde un joli ventre arrondi, boursouflé de vie. Quand j’entre dans la salle je l’entends murmurer :

- L’avenir est un long passé….

Chapitre IV


Je n’ai pas bien comprit tout ce qui c’est passé. Je suis rentré dans cette salle emplie de gens que j’étais censé avoir connu dans une autre vie mais aucune émotion ne sortait. Ils étaient tous immobiles, fermés, impassible. J’ai l’impression d’être au milieu de mes pires ennemis ! Seul Weiss se tient à coté de moi, essayant de me communiquer tout son courage. Je ne reconnais qu’une seule personne : Sydney. Même si elle a changé sa coupe de cheveux et qu’elle est enceinte, j’ai reconnu ses yeux. C’est étrange comme sensation, c’est presque physique. Je l’ai reconnu, c’est tout. Elle ne semble pas ravie de me voir. Ou plutôt elle est dans un état de choc. Nous étions fiancés tout de même ! Mais apparemment, en deux ans et demis, elle m’a vite remplacé étant donné l’homme qui la tient jalousement par la taille. Il a peur de quoi ce mec ? Que je lui pique sa femme ? Ça se tient remarque… seulement, je ne me souviens absolument pas de mes sentiments pour Sydney… ou j’en ai une vague idée. Je ne sais rien de notre rencontre, je ne sais rien de notre histoire… T’inquiètes pas mon vieux, je vais lui sauter dessus à ta femme ! Je remarque que cela fait bien cinq minutes que personne ne parle. Ça en devient flippant là… Peut-être qu’ils attendent que je dise quelque chose ? Mais quoi ? Qu’est-ce qu’on dit à des inconnus ? Normalement, on se présente mais là, je passerai un peu pour un con. C’est plutôt à eux de se présenter ! Je regarde Weiss comme un môme perdu au milieu d’une foule. Il comprend le message et prend une voix enjouée :

- Bon, là vous êtes flippant, c’est comme ça qu’on accueille un ami ?

Je vois un sourire, puis deux. L’atmosphère se dégèle. Un homme se jette littéralement dans mes bras, il a l’air du rigolo de la bande.

- ça fait très étrange de dire ça, me dit-il, mais je m’appelle Marshall Flinkman. On déjeune ensemble.

J’éclate de rire : j’adore ce mec !! Les sourires apparaissent et tout le monde me salue : Dixon, Rachel et Thomas (apparemment ceux qui m’ont remplacé), Sloane, Jack et enfin Sydney et son homme. Sydney s’approche timidement de moi, je vois dans ses yeux qu’elle est aussi perdue que moi. Elle hésite un peu alors je vais à elle. Elle se détache doucement de l’étreinte de l’homme et fais deux pas vers moi.

- Je suis contente de te revoir Vaughn, me dit-elle à demi-mot.

Je ne la blâme pas. Nous ne pouvons pas parler en public comme ça. Je me tourne vers le dernier homme. Il a les cheveux noirs mais les yeux très clairs, il fait ma taille et son visage est pour l’instant fermé. Je lui tends la main. Il la serre sans conviction et se présente.

- Nous ne nous connaissions pas mais je suis sur que nous aurons l’occasion de réparer ça. Je m’appelle Matthew.

J’hoche la tête avec un sourire. Le briefing commence sous la direction de Jack. Il veut savoir ce dont je me rappelle. Ça va être rapide et simple : rien. Par contre, je raconte avec précision mon aventure avec Desantis. Jack me dit qu’une place m’attend au centre psychologique. Des médecins vont voir si mon reconditionnement est réversible ou non. Je n’ai pas envie de jouer les rats de laboratoire mais je n’ai pas le choix. La réunion se termine et je repars avec Weiss. Avant que je franchisse la porte, une voix m’appelle. Sydney s’avance vers moi.

- Vaughn…

Elle a du mal à faire sortir les mots.

- je voulais te demander… tu ne te souviens vraiment de rien ?

- Non. C’est le trou noir total.

Je vois quelque chose se briser dans son regard.

- D’accord… tu ne sais pas alors pour…. Nous.

Elle a murmuré le dernier mot.

- Si. On m’en a parlé. Sydney, je suis complètement perdu. Tout ce que je veux pour l’instant, c’est savoir qui je suis. Je démêlerai mes sentiments après.

- Je comprends. Si tu as des questions, je suis là. (elle sourit) Je suis passez par là moi aussi. C’est étrange de dire ça…

Je lui renvoie son sourire avec chaleur.

- Merci. Tu es enceinte de combien ?

- 6 mois. C’est un peu rapide pour moi, et pour Matthew aussi. Mais on fait avec. (silence) je dois y aller. Tu n’hésites pas surtout pour les questions.

- Compte sur moi.

Nous nous séparons et je rejoins Weiss. La soirée se passe dans la joie. Eric a invité ma mère et elle me raconte plein d’anecdotes sur mon enfance, ponctuées par les railleries de Weiss. Cette fois-ci, les souvenirs évoqués font tilt dans ma tête. Je crois apercevoir des formes, des bruits confus… beaucoup plus concret que tout ce que me racontais Cédric !

Ma mère est partie et je range tranquillement quand Weiss reçoit un coup de téléphone étrange. Il me tend le combiné en disant « C’est Renée ».

- Allo ?

- Michael ! Alors cette première journée ?

- Je suis convaincu. Je me sens bien là où je suis. Je sens que cette fois, c’est bien la vérité.

- Et Sydney ?

- Elle est avec Matthew et enceinte de six mois.

- ah….

- Tu parais déçue.

- C’est juste que… non c’est pas grave. Laisse tomber. Qu’est-ce que tu vas faire dans les prochains jours ?

- Je dois aller en centre psychiatrique pour voir l’état de ma mémoire. Je crois que je vais y resté un bout de temps.

- Ils ne te font pas participé aux recherches de Desantis ?

- je leur ai transmis toutes les données que j’avais sur son QG. Son organisation n’en a plus que pour quelques heures.

- Son organisation oui. Mais Desantis est assez malin pour s’enfuir. Il est toujours dans la nature.

- Eh bien nous n’avons aucune piste. Je ne sais pas du tout s’ils vont m’intégrer à APO.

- C’est injuste.

- Tu sais Renée, ma priorité est de savoir si je retrouverais ma mémoire ou non. Le reste c’est pas grave, pour l’instant.

- Tu es différent Mike.

- Je ne me connais pas.

- Je sais. C’est juste… tu me manques… Et je suis sur que je ne suis pas la seule.

- c’est gentil. Je ferais des efforts.

- Mike, je dois y aller. Tu ne pourras pas me contacter durant ton séjour en hôpital mais je trouverais bien un moyen.

- d’accord. Merci pour tout renée.

Elle raccroche. Je retourne voir Weiss dans le salon.

- Eric ?

- Oui ?

- Parle moi de Sydney.

- Mike, je ne crois pas que je sois la bonne personne pour…

- Alors qui est cette personne ? sérieusement, je ne pense pas que ce soit à Sydney de le faire. je veux une version objective. Elle est trop impliquée dans l’histoire. Je veux juste les grandes lignes.

- D’accord.

Weiss me raconta notre rencontre, la lutte contre le SD-6, notre début en tant que couple, les terribles années d’absence, Lauren, sa trahison puis notre reprise, nos fiançailles et enfin l’accident de voiture.

- J’ai vraiment vécu une histoire extraordinaire avec Sydney…

- Oui, tu peux le dire… le pire, c’est que vous n’avez jamais réussi à rester heureux longtemps. Et pourtant, vous le méritez.

- Sans doute. Je verrai si Sydney viendra me parlez, j’aviserais ensuite. Après tout, elle est avec Matthew et elle semble heureuse.

Eric hoche vaguement la tête, l’air dubitatif. Puis notre conversation part sur un autre sujet.


Le lendemain, Eric m’accompagne au centre de la CIA. Là, j’y rencontre M. Devlin a qui je dois encore faire part de mon histoire puis je suis envoyé au centre médical. La journée est concentrée au bilan médical au niveau physique. On verra le psychologique après selon eux. Et je vais devoir rester plus longtemps. On m’attribue une chambre et je m’endors rapidement, éreinté par ces derniers jours.


Deux mois ont passé et j’ai l’impression d’être toujours au même point. Selon les médecins, c’est normal mais j’en peux plus des thérapies de groupes, des heures passées avec des spécialistes pour stimuler ma mémoire… Ils n’ont même pas encore déterminer la nature de mon reconditionnement. Eric vient me voir une fois par semaine. Parfois, Marshall ou Dixon viennent me voir mais c’est tout. Je n’ai vu Renée qu’une fois et encore, elle a failli y rester. Je me sens mal, j’étouffe dans cet endroit ! certes, il y a un beau parc mais j’en ai vite fait le tour. Il me faut du concret, je m’en fiche de retrouver ma mémoire maintenant. Peut-être que je l’ai perdu pour toujours et alors ? ça va pas m’empêcher de vivre ! Je veux retourner à APO, je veux rechercher Desantis. C’est lui la clé, c’est lui ma solution ! Mais les médecins disent qu’il est encore trop tôt. Tu parles ! j’ai l’impression que pour mon psychiatre, hurler est une marque de maladie mentale : il lui faut de la douceur et surtout ne pas s’énerver…. J’en ai marre de lui et pourtant je le vois trois fois par semaine. J’ai confié mes pensées à Eric qui va tout faire pour arrêter cette mascarade. Il vient de partir et je me sens un peu mieux. Soudain, l’infirmière vient m’annoncer que j’ai une deuxième visite. La personne entre alors que je suis toujours à la fenêtre, dos à elle.

- Vaughn ?

Je me retourne brusquement… c’est Sydney.

- Bonjour Sydney.

- Bonjour.

Elle s’assoit, mal à l’aise. Je fais de même et je me place en face d’elle. Son ventre est vraiment arrondi. Elle a l’air de vouloir me demander quelque chose mais elle hésite. Finalement elle me lance :

- ça va ?

- bof. J’en ai marre de cet endroit.

- je comprends. Je ne sais pas pourquoi ils font ça. Ça ne rime à rien. Même moi je n’ai pas été traité comme ça.

Elle me sourit et le silence revient. Elle hésite toujours. Je lui demande d’une voix douce :

- Tu veux me parler de quelque chose Sydney ?

- Comment tu sais ?

- C’est écrit sur ton visage.

Elle sourit, l’air nostalgique.

- Même ça n’a pas changé… Tu lis toujours autant en moi. Oui, Vaughn, je suis venu pour m’excuser.

- De quoi ?

Je suis surpris.

- Tu te souviens, je t’ai dit que si tu avais des questions tu pouvais venir me voir. Eh bien, je pense que je n’ai pas rempli cette promesse. Je n’ai pas été là pour toi Vaughn.

- C’est pas grave, tu as d’autres soucis en tête.

- Si c’est grave ! ça fait un mois que je ressasse tout ça et il faut que ça sorte. Tu vas sans doute penser que je ne suis là que pour apaiser mes remords et faire ma B-A mais tu as le droit de savoir pour nous.

- Eric m’a raconté notre histoire.

- je sais. Je ne peux pas m’empêcher de me rappeler quand je suis revenu à la vie après mes deux ans d’absences. Tu étais avec Lauren et ça m’a tué. Et je remarque que le passé se répète mais je pense que nous sommes à égalité sur ce point. Vaughn… je voulais te dire que je t’aimais à en crever. Nous étions fiancés et je sentais que enfin le bonheur me souriait. Mais évidemment, ça nous a été fatal. Quand tu as disparu dans cet accident de voiture, je ne voulais pas y croire. Je t’ai chercher comme une folle, j’ai remué ciel et terre pour te retrouver. Apparemment, ce n’était pas suffisant. Plus je te cherchais, plus je me détruisais et finalement, au bout de trois mois, j’ai pété les plombs. Littéralement. Au milieu d’une réunion alors que Chase nous ordonnais de fermer ton dossier. J’ai failli tout casser, je crois que j’ai du d’ailleurs péter un ou deux écran. Je suis restée en hôpital pendant environ 8 mois. Pour me calmer, pur apprendre à tourner la page. C’est là que j’ai rencontré Matthew. Il venait voir sa sœur qui était dans la même chambre que moi. On a sympathisé et il m’a beaucoup apporté. Et me voilà enceinte. Ce n’était pas prévu mais c’est la vie ! si je te dis tout ça Vaughn, c’est parce que je pensais avoir tourner la page. Mais non, ce n’est pas vrai. Je me rends compte que je veux que tu fasses parti de ma vie, je veux dire qu’on soit amis comme on l’a été à une époque. (elle se lève et s’approche de moi) Vaughn, je veux être là pour toi.

Elle s’effondre en larmes dans mes bras.

- C’est fou tout ce que tu as pu me manquer !

Chapitre V

- C’est fou tout ce que tu as pu me manquer !

Je ne sais pas trop comment réagir. Sydney est en larmes dans les bras sans que je ne puisse rien faire. Je ma serre tout simplement contre moi et elle s’accroche de plus belle. Nous restons comme ça quelques minutes en attendant que ses pleurs se calment.

- merci, me dit-elle en se détachant de moi.

- C’est normal.

Elle se rassit en face de moi et souffla un bon coup pour faire partir tous ses pleurs.

- Tu es enceinte de 8 mois c’est ça ?

- Oui. J’attends une petite fille.

Je lui sourie. La conversation reste un peu tendue mais l’atmosphère se dégèle petit à petit. Sydney réussit à me parler du boulot qu’on faisait ensemble. Elle ne parle pas encore de notre relation : ça doit être douloureux pour elle. J’aimerai m’en souvenir. Savoir ce que je ressentirais si je n’avais pas perdu la mémoire. Serais-je en colère ? Déçu ? J’aimerai savoir. Finalement, Sydney est partie en fin d’après-midi, enrichie par notre discussion.

Weiss m’avait promis de me faire quitter cet endroit et pourtant je suis toujours là après deux semaines. Sydney vient me voir presque tout le temps. Elle dit qu’elle n’a rien à faire à APO et que Matthew est en mission. Nos conversations sont bénéfiques pour tout les deux. Je comprends pourquoi je suis tombé amoureux d’elle. Elle est sublime ! Cependant, je n’éprouve pas de sentiments amoureux pour elle. Non, c’est une amie, c’est tout. Ça ne plait pas à Eric ni Renée mais je n’y peut rien.

- Fran n’arrêtait de me cuisiner à propos de toi, me dit-elle en riant. Même en lui disant ton nom je n’ai pas eu la paix.

- Comment a-t-elle réagit quand elle m’a vu pour la première fois ?

- Elle n’a pas réagit. Je crois qu’elle était déjà un clone.

- Oh…, je suis désolé.

- C’est pas grave Vaughn. Tu pouvais pas savoir.

- Ouais, justement. Tu sais où en est Eric pour me faire sortir d’ici ?

- ça parle et ça parle mais les médecins ne veulent rien entendre. Pour eux, tu es un cas rare…

- un rat de labo quoi.

- ils sont monstrueux.

- T’emballes pas Syd. (Elle sourit) Pourquoi tu souris ?

- tu m’as appelé Syd. C’est la première fois que tu le fais depuis que tu es revenu.

- oh…. Tu m’appelles bien Vaughn.

- je sais.

Un ange passe. Soudain, Sydney se crispe et porte la main sur son ventre en poussant un cri de douleur et de surprise.

- Syd !!! Ça va ????

- oui…. (Elle redevient normal) je crois que j’ai eu une contraction. C’est normal à ce stade.

- Tu es sûre ?

- Vaughn ! Je suis pas en sucre !

- Attends, t’es a une semaine d’accoucher.

- Au moins, je suis déjà dans un hôpital.

Je continu de m’inquiéter. Matthew n’est pas là et ça m’ennuie pour lui qu’il ne soit pas là quand sa femme accouche.

- Vous allez vous mariez avec Matthew ?

Elle détourne soudain le regard.

- C’est un sujet de dispute. Lui, il veut mais pas moi.

- Pourquoi ?

- Je sais pas. Et puis ça va trop vite ! On est ensemble depuis si peu de temps et je suis déjà enceinte ! J’ai à peine eu le temps de faire mon deuil et hop, mon ventre grossi et puis, tu reviens après tous les mois où je t’ai pleuré et puis….

- hep hep hep, calme toi Sydney.

- désolée. Je sais plus trop où j’en suis.

- Tu aimes Matthew ?

- oui mais…

- mais quoi ?

- rien, Vaughn. Rien…

- c’est à cause de moi c’est ça ?

- ne dit pas de bêtises !

- je cherche juste à savoir !

- tu ne devrais pas, c’est tout !

- C’est bon, pas la peine de m’agresser !

Le silence revient. Sydney a refusé de me regarder pendant toute notre dispute. Soudain, elle a une autre contraction. Je me précipite pour lui prendre la main.

- C’est bon Vaughn !

- Non, c’est pas bon ! Tu as eu deux contractions en moins de cinq minutes !

- ça se trouve je n’en aurais pas d’autres…. Aaaaaaaaaahhhhhhh

- Ok, ça fait trois. J’appelle un médecin !

- Vaughn, je te jure, c’est pas grave !

- Non, tu es juste en train d’accoucher. Les contractions sont douloureuses que quand on accouche…. Et en plus tu perds les eaux !!!

Je sonne immédiatement pour appeler l’infirmière alors que Sydney s’allonge sur mon lit pour souffler. L’équipe médicale arrive et l’installe sur un brancard. Ils allaient partir quand Sydney attrape ma main et me demande de les suivre. Je peux difficilement lui refuser. Arriver dans la salle d’accouchement, je m’apprête à la laisser mais elle sert ma main encore plus fort.

- Vaughn, s’il te plait, reste avec moi. Je peux pas le faire toute seule….

Je reste perplexe. Ce n’est pas mon rôle, je ne suis pas le père mais je ne vais pas la laisser toute seule.

- je refuse d’accoucher si tu n’es pas prêt de moi !

Merci Syd !! C’est malin ! Tout repose sur moi ! Pffff les filles !! Faut toujours qu’elles soient compliquées comme ça ! J’entre donc avec eux. Sydney n’a pas lâché ma main. Sydney ne peut pas avoir de péridurale, son accouchement va donc être douloureux. Elle suit avec attention les conseils du médecin sans lâcher ma main. Je me surprend moi-même à lui parler, à l’encourager. Un cri parvient à nos oreilles. Sydney a mis au monde une adorable petite fille. L’infirmière la pose sur le ventre de la mère. Sydney prend ma main et l’embrasse. Au début, je n’avais pas remarqué, subjugué par ce qui vient de me dérouler sous mes yeux. Puis soudain, je réalise : ce n’est pas mon rôle ! Ce n’est pas ma place. Je félicite Sydney, retire ma main et sors. J’ai vu le regard de Sydney. Elle était comme désespérée que je la laisse mais je ne peux pas faire autrement. Elle a Matthew et maintenant une fille. Je ne peux pas faire partie de sa vie alors qu’elle m’aime encore. Oui, je sais qu’elle m’aime. Elle ne me l’a pas dit mais ses yeux parlent pour elle.

Je téléphone à Eric pour lui annoncer la nouvelle. Celui arrive immédiatement mais hélas avec de mauvaises nouvelles. Les médecins ne veulent pas me laisser sortir tant que je n’aurai pas retrouvé la mémoire. Je retourne dans ma chambre et tape le lit du pied avant de m’effondrer. Trop d’émotion d’un coup.


A la fin de la journée, je vais revoir Sydney qui doit être reposé maintenant. J’entre doucement dans sa chambre.

- salut.

Elle ouvre doucement les yeux et me répond avec un sourire.

- Salut.

- ça va ?

- Tu sais que tu es un veinard ?

- pourquoi ?

- Tu n’auras jamais à accoucher de ta vie !

- On sait jamais, avec les progrès de la science !

Elle rit de bon cœur. Puis je me tourne vers le couffin pour admirer la petite. Je lui demande :

- comment elle s’appelle ?

- Joséphine. Ma petite Joey.

- J’adore ce prénom. Matthew l’aime aussi ?

- Oui. Je crois. On en avais jamais parler ou très peu.

- je vois.

La porte s’ouvre et Matthew apparaît. Quand on parle du loup…

- Qu’est-ce que tu fais ici ? Me demande-t-il en sifflant.

- j’étais venu voir si tout allait bien.

Pas convaincu, il va voir Sydney et l’embrasse.

- je suis désolé ma chérie. J’aurai du être là.

- C’est pas grave, je n’étais pas seule. Vaughn était là, répond-t-elle en me souriant.

Le regard de Matthew devient noir.

- ok. Vaughn, est-ce que je peux te parler 5 min ? Me demande-t-il.

- bien sur.

Nous sortons t sans prévenir, il m’envoie un direct du droit.

- mais t’es malade !!! m’écriais-je.

- ne t’approche plus de Sydney c’est clair ? tu n’aurais jamais du être présent à l’accouchement !

- C’est Sydney qui l’a voulu !! Les absents ont toujours tords !!

- ne t’approche plus de nous !!

Sur ce, il rentre dans la chambre. Je n’ai rien d’autre à faire que de retourner dans ma chambre. J’en ai marre de cette situation !!! Je suis à deux doigts de péter les plombs ! je suis si énervé que je ne vois pas que je ne suis pas seul dans ma chambre.

- ça t’arrive de regarder autour de toi ?

- Renée !!!!

Je lui tombe dans les bras. Ça fait si longtemps que je voulais la voir !

- Qu’est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu t’enlever !

- Quoi ?

- Mike, t’arriveras à rien ici. Viens avec moi. On va te faire retrouver la mémoire ne moins de deux et clouer le bec à tous ce vieux en blouse !!

Je rigole. Elle me tend la min. je la prends et nous nous enfuyons par la fenêtre. Après tout, plus rien ne me retient ici.

Chapitre VI


C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. partir. Ne plus les revoir. Ne plus LA revoir. Matthew est trop jaloux pour que je m’approche de Sydney. Ça va lui faire mal, je sais mais je dois le faire. elle doit laisser une chance à sa famille. Et puis, je n’allais pas rester à moisir dans cet hôpital pourri. Je retrouverai ma mémoire coûte que coûte !! Renée est là pour m’aider.

Nous avons voyagé longtemps pour être sûrs de ne pas être suivi. Je me suis installé chez Renée à Marseille. Plutôt désert comme quartier ! après m’être remis du décalage horaire, nous nous attelons à une lourde tâche : retrouvez ma mémoire.

R : Je ne connais pas de scientifique ayant fait des recherches la dessus,

V : Personne ne sait comment je l’ai perdue, c’est pour ça qu’ils n’arrivaient pas à la soigner.

R : Donc, il faut retrouver ceux qui t’ont fait ça.

V : Desantis…

J’ai murmuré ce nom, comme pour moi-même.

R : Oui, Desantis. Problème : on ne sait pas où il est.

V : Peut-être, mais ça peut s’arranger.

R : En fait, j’attendais que tu reviennes à la CIA pour avoir ces infos.

V : On peut demander à Weiss ?

R : non. C’est trop dangereux. On doit couper tout lien avec la CIA. Si on nous retrouve, je suis foutue.

Cette situation est impossible !! soudain, j’ai une idée :

V : On ne sait pas où il se trouve mais on peut le faire sortir de son trou.

R : lui tendre un piège ?

V : oui. Je ne sais pas pourquoi il avait besoin de moi mais il doit être vert de rage de m’avoir perdu.

R : tu veux servir d’appât ?!!! t’es malade ????

V : on n’a pas d’autres solutions. Lui faire savoir où je suis et…

R : non. On n’a pas les moyens de faire une telle opération.

V : alors qu’est-ce qu’on a ?

Un ange passe. Renée semble en profonde réflexion. Je débarrasse le petit déjeuner pour m’occuper les mains. Soudain Renée s’écrie.

R : je sais !!!!!!!!!!

Je fais tomber mon bol sur le sol mais Renée ne semble même pas s’en soucier.

R : est-ce que tu te souviens des associer de Desantis ?

V : euh……. Il y a Sark….

Renée me saute presque dessus.

R : C’est parfait !

Elle court rapidement à son ordinateur.

R (en criant) : Michael !! Ramène toi !!

V : Tu veux bien m’expliquer ce qui se passe ?

Je la rejoins dans sa chambre. Elle paraît surexcitée.

R : Sark a deux avantages : il est repérable et comme il le dit si bien « sa loyauté est flexible ».

V : et alors ?

R : ça t’arrive de réfléchir ? tout ce qu’il nous faut, c’est choper Sark et le forcer à nous donner des infos sur Desantis.

Le plan me parait trop simple pour pouvoir marcher. Je fais part de mes inquiétudes à renée.

R : oui, c’est simple, c’est risqué, ça a peut de chance de réussite mais c’est notre seule piste.

Elle marque un point. Je pèse le pour et le contre et finalement j’accepte.

V : comment on trouve Sark ?

R : je vais voir avec mes contacts. Il ne reste pas longtemps inactif, le petit roquet !

Je souris à ce surnom. Je m’en vais nettoyer mes dégâts dans la cuisine. Il ne nous reste plus qu’à attendre notre opportunité.


Un mois a passé sans aucune piste. Renée ne désespère pas. Nos recherches sont épuisantes. Il nous faut parfois parcourir le monde pour récupérer des infos qui s’avère souvent obsolètes. Mais nous n’avons pas qu’une seule piste. Nous sommes à la recherche d’autres contacts de Desantis ou de Prophet 5. les chemins sont divers mais aucun ne nous mènent là où nous voulons. De plus, il ne faut pas griller notre couverture et rester invisible aux yeux de la CIA ce qui nous ralentis considérablement. J’ai envie de baisser les bras mais Renée me remonte toujours le moral. Cette fille est extraordinaire. Dans mes moments de came, je repense à LA, à Eric, à Syd. elle doit être heureuse avec sa petite Joey. Et Eric, je crois qu’il sait où je suis, je ne me fais pas de soucis pour lui !
Je rêvassais tranquillement à la fenêtre quand Renée poussa un cri de guerre depuis sa chambre.

R : POWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!

Je me précipite vers elle.

R : enfin ! Sark sort de son trou ! il sera demain à Londres pour un trafique d’artefacts de Rambaldi.

V : évidemment.

R : on part dans une heure. On fera le plan dans l’avion.

Je ne discute même pas. On a attendu trop longtemps cette chance pour la louper !!



Les balles fusent, on s’est fait repérer en pleine rue par les sbires de Sark. J’hurle à Renée de me couvrir et je me lance à la poursuite de ce blondinet de mes deux ! Renée me répond en criant mais je n’entends pas, je suis trop loin. Je cours à travers les ruelles de la ville sans le perdre de vue. C’est qu’il a du souffle à revendre ! soudain, je le coince dans une impasse. Un combat s’engage. Au moment où je croyais avoir le dessus, il m’envoie un coup là où il faut pas et je m’effondre. Sark récupère son arme et me tiens en joue. J’attends en fermant les yeux la détonation mais elle ne vient pas. J’ouvre les yeux : Renée m’a retrouvé et elle a réussi à désarmer Sark. Je vais pour lui prêter main forte quand Sark se dégage et détalle comme un lapin alors qu’une voiture vient le chercher et l’emmène loin d’ici, nous laissant comme des cons, dans cette ruelle, sans la moindre info. Je me tourne vers Renée.

V : qu’est-ce que tu m’as dit quand j’ai poursuivi Sark ?

R (renfrognée) : de ne pas y aller.

V : ah. Tu m’as sauvé la vie. Merci.

R (se tournant vers moi) : c’est normal Vaughn.

V : non, je veux dire. Merci pour tout ce que tu fais pour moi (je m’approche doucement d’elle) tu me remontes toujours le moral (je pose mes mains sur ses hanches, elle frissonne), tu sais trouver les mots, on est tellement complice…

Je me penche pour l’embrasser mais elle se dérobe et se détache de moi.

R : on a encore une chance de coincer Sark à l’aéroport.

V : Renée ?

Je suis blessé. Ça fait un bout de temps que je travaille ses sentiments pour elle, j’en ai tellement envie, je pensais qu’elle aussi. Apparemment, je me suis trompé. Elle se retourne vers moi, les yeux pleins d’excuses.

R : Vaughn, tu es mon meilleur ami. Mon seul ami même. Pour moi, ça n’ira jamais plus loin parce que je sais qu’au fond de toi, tu aimes encore Sydney…

Je m’énerve

V : Qu’est-ce qu’elle vient faire là dedans ?

R (doucement) : tout. Absolument tout. Elle était tout pour toi. Quand tu m’en parlais, tu avais de telles étincelles dans tes yeux que je ne peux m’empêcher d’y repenser. Vaughn, on retrouvera la mémoire et tu verras que c’est Sydney que tu aimes. Pas moi. Je n’accepterais jamais une relation avec toi autre que l’amitié profonde que nous partageons. Tu es comme mon frère. Je sais que tu ne t’en souviens plus, je sais que c’est abstrait pour toi mais tu dois respecter cela. Viens, on doit choper Sark.

Je soutiens son regard quelques secondes puis je repars vers notre voiture. Renée me suit sans un mot. Durant le trajet, nous tentons de repérer Sark. L’ambiance est lourde. Je ne sais pas si c’est la concentration ou la gène qui nous rend muet comme ça mais il va falloir trouver un remède et vite.

R : ok. Selon le satellite, Sark se trouve dans un hôtel près de la Tamise. Nous devons y aller très vite. Sark sait que nous sommes là.

J’écrase l’accélérateur et nous nous élançons. Pas besoin de jouer dans la finesse te le déguisement. Nous entrons dans l’hôtel sans prendre le temps de cacher nos armes et nous nous ruons vers les étages dans l’espoir de capturer Sark. Par chance, il est au 1er et vient de sortir de sa chambre, toujours accompagner de ces gros malabars. Le combat est encore plus violent que le précèdent. Même si nous sommes en infériorité numérique, nous tenons bon face aux mitraillettes des gardes du corps. Je tente uns sorti pour assommer Sark quand un coup par et m’atteint à la jambe. Je m’effondre et tout devient noir.



J’ouvre douloureusement les yeux mais tout est toujours aussi noir. Bizarrement, je ne ressens aucune douleur. Suis-je mort ? j’essaye de bouger mais des menottes me scient les poignets. Non, je ne suis pas mort mais prisonnier. De Sark. Génial, c’est ma journée aujourd’hui : je me prend un râteau et je suis le prisonnier d’un terroriste. Un lampe soudain m’éblouie. Je m’habitue peu à peu à la lumière pour découvrir que Sark se trouve devant moi. A coté de lui se trouve une ombre. Une silhouette que je connais…. Desantis.

D : alors André, on déserte ? Sophie était très mécontente.

V : vous m’en voyez vraiment contrarié.

D : je n’en doute pas.

Sa : ainsi, M. Vaughn, vous recherchez votre mémoire. Ça tombe bien, nous aussi.

V (à Desantis) : c’est vous qui me l’avez enlevé !

D : oui, c’est vrai. Disons que je change mon fusil d’épaule.

Un home approche avec un plateau contenant un seringue et un liquide bleu. Sark prend la seringue et la remplie du liquide.

S : nous avons quelques méthodes expérimentales pour faire retrouver la mémoire. Malheureusement, aucun des patients n’a survécu. Mais, Pr. Desantis m’a assuré que vous étiez solide. Voyons ça tout de suite.

Avec un sourire sadique, il m’enfonce l’aiguille dans le bras et tout redevient noir à nouveau. Je flotte dans un état second dans un monde remplit de formes étranges, de couleurs pâles puis tout devient blanc. Je vois un homme devant moi, il me ressemble un peu. Puis il disparaît et je ressens une terrible tristesse qu’il ne soit plus près de moi. D’autres visages défiles puis apparaît Eric et d’autres gens de la CIA, il y a Renée aussi, un peu plus jeune que maintenant. Puis, Sydney parait devant moi et tout le reste s’estompe. Elle a les cheveux rouges puis ils changent progressivement de couleur, passant du noir au blond, du bleu au roux puis ils redeviennent normal. Elle me sourit et ses yeux brillent d’amour. J’ai une irrépressible envie de la serre dans mes bras. Puis elle disparaît et comme tout à l’heure, la peine est insoutenable. Sydney a été remplacée par une femme blonde que je ne connais pas. Au début, j’aime ce visage puis soudain, je revois Sydney de manière flou derrière cette femme. J’éprouve une soudaine haine pour cette femme blonde. Elle disparaît alors et Sydney se rapproche de moi, de plus en plus nette. Je peux presque la toucher, je tends la main et soudain, tout devient noire. Comme à la fin d’un film, le rideau est tombé et je ne vois plus rien, je n’entends plus rien. Peut-être ne suis-je pas aussi solide que les autres…..



Des petits coups sur ma joue me forcent à ouvrir les yeux. La première chose que je vois est Renée. Je me lève brutalement. Je suis dans notre planque de Londres.

R : hey, doucement. Michael ? ça va ?

V : oh mon dieu….

Je suis sous le choc….

V : je dois aller à LA.

Je me lève et rassemble mes affaires.

R : Michael ? tu es sûr que c’est une bonne idée ? qu’est-ce que t’as fait Sark ? quand j’ai réussi à te récupérer tu avais l’air au bout du rouleau.

Je me tourne vers elle et pose mes mains sur ses épaules en lui souriant.

V : je te jure que je t’expliquerais tout mais pour l’instant, je dois aller voir Sydney. Ne t’inquiète pas petite sœur….

Je pars immédiatement sans regarder sa réaction. Je l’entends juste murmurer « petite sœur » comme si elle n’en croyait pas ses oreilles.



J’ai pris le premier vol et après 9 heures de vol, je suis enfin devant chez Sydney. Elle n’a pas changé de maison. J’appréhende ce qui va se passer. Si je tombe sur Matthew, je suis mal. Je sonne quand même. C’est Sydney qui m’ouvre.

S (étonnée) : Vaughn ? qu’est-ce que tu fais ici ? ça fait un mois qu’on te cherche !

V : je vais tout t’expliquer. Je peux rentrer ?

S : bien sûr.

Elle est encore sous le choc, elle ne comprend rien mais elle ne pose pas de question, elle me laisse le temps. J’entre dans le salon et j’aperçois la belle petite Joey qui joue sur son tapis.

V : où est Matthew ?

Syd soupire et s’assois.

S : il est partit.

V : partit ?

S : il y a deux semaines. Il m’a abandonnée, comme un lâche. Il disais qu’il ne voulait pas de cette situation, que c’était trop tôt pour lui pour avoir un enfant. Bref, il été con et lâche et me voilà mère célibataire.

V : mon dieu, Syd… je suis tellement désolé. Tu tiens le coup ?

Je vois des larmes qui perlent dans ses yeux.

S : non. Les larmes viennent au moins quatre fois par jour et je ne te parle même pas des nuits… pourquoi ma vie est un tel désordre !!!

Elle enfouie sa tête dans ses mains et se recroqueville sur elle-même. Je m’agenouille devant elle et lui prend les mains. Elle continue de pleurer. Je pose mes mains sur ses épaules et je l’embrasse sur la racine des cheveux, juste à la limite de son front puis j’enfouis mon visage dans ses cheveux en lui murmurant :

V : ça va aller, ma belle, t’en fais pas. Tu ne seras plus seule…. Jamais plus.

S (sans relever la tête) : pourquoi tu dis ça ? comment peux-tu en être sûr ?

V : parce que je me souviens de tout.

Chapitre VII

V : parce que je me souviens de tout.

Sydney se lève d’un coup. Elle parait choquée.

S : tu te souviens…… de tout ? Vraiment tout ?

J’hoche la tête. On dirait que l’opération de Sark a marché. Seulement, il a tout perdu et moi j’ai tout gagné. Oui, je me souviens de tout. Je me souviens de ma famille, de mon père, de mon enfance, de ma vie, de mes amis… et surtout, je me souviens de toi Sydney. Je me souviens de chaque sourire, de chaque regard que j’ai partagé avec toi. Je me souviens de ce petit tic de remettre tes cheveux derrière ton oreille. Je me rappelle de toutes nos entrevues dans cet entrepôt sombre et froid, ces rencontres si brève mais si riche déjà. Je sens encore la chaleur de la main que tu as posée sur la mienne en cette nuit sur la jetée de Santa Monica. Cette nuit si représentative de notre relation et de nos sentiments. Tous ces moments…notre lutte, notre premier baiser, notre première nuit et les autres qui suivirent, ces matins pleins d’amour, nos jeux, nos regards… tout, absolument tout. Maintenant, je peux me présenter : bonjour, je m’appelle Michael Vaughn et je suis agent de la CIA.

Sydney me saute littéralement dessus et nous nous écroulons par terre. Ses larmes continuent de rouler sur ses joues mais je sais qu’elle pleure de joie. Elle me tient serrer dans ses bars en couvrant mon visage de baisers comme si elle refusait que nos peaux ne soient plus en contact permanent. Je lui rends ses baisers et ses caresses puis elle s’arrête et pose sa tête sur mon torse en soupirant. Nous restons ainsi jusqu’à ce que Joey se mette à pleurer. Sydney se lève et va prendre sa fille avec un sourire. Elle la berce tendrement puis relève les yeux vers moi, l’air effrayée. Je m’empresse de la rassurer :

V : Ne t’inquiète pas Syd. je t’en veux pas pour ta relation avec Matthew. Comment le pourrais-je ? J’ai été dans la même situation que toi, je ne pourrais jamais te blâmer…

S : merci Vaughn. Mais est-ce que tu acceptes cette enfant ?

Je prends quelques instants de réflexion.

V : Je ne nie pas que la situation est difficile et qu’il va nous falloir un peu de temps mais ne t’inquiète pas. Joey n’est pas responsable de sa situation, je serais imbécile de vous en vouloir. Cette situation n’est la faute de personne, sauf peut-être de Desantis et Prophet 5.

S : merci Vaughn, du fond du cœur. (silence) Je vais aller coucher la petite.

V : d’accord.

Elle s’en va vers la chambre alors que je m’assois sur le canapé. Le moment fatidique arrive, celui que j’avais prévu il y a plus de deux ans : dire à Sydney la vérité à propos de Renée, de Prophet 5 et de mon passé. Sydney revient dans le salon avec un sourire épanouie sur le visage. Je sens que ça va être dur. Allez, on se jette à l’eau…

V : Syd ?

S : oui ?

V : tu te souviens il y a deux ans et demi, avant notre accident de voiture ?

S (se raidissant) : oui et alors ?

V : je voulais te dire quelque chose d’important.

Elle se tourne vers moi, les yeux brillants d’inquiétude.

S : Vaughn…

V : Non, Sydney, je dois le faire…

S : s’il te plaît…

V : ne m’interromps pas, s’il te plaît (elle hoche la tête). Avant ton entrée en tant qu’agent double, j’ai rencontré une jeune femme qui m’a dit que mon père avait travaillé pour un certain Muller sur le cinquième prophète en 1972 (elle sursaute). Muller avait regroupé autour de lui les meilleurs scientifiques, mon père était mathématicien à l’époque. Une fois les recherches terminées, les scientifiques ont commencé à mourir dans d’étranges circonstances. Mon père s’en est rendu compte et il s’est caché. Il a changé son identité ainsi que la mienne. Il s’appelait Michaux, il est devenu Bill Vaughn. Mon vrai nom était André Michaux. J’avais un an et demi à l’époque. Donc, la femme que j’ai rencontrée m’a dit que son père et le mien travaillaient ensemble et qu’elle cherchait à découvrir qui se cachait derrière Prophet 5. je ne l’ai pas cru mais quand j’ai lu ta déposition avec le nom de Muller, j’ai su quelle disait vrai. Je l’aide dans ses recherches depuis.

S : qui est cette femme ?

V : Elle s’appelle Renée. Renée Rienne.

S : Vaughn !!! Elle est sur la liste noire de la CIA !!

V : oui, je sais. Mais ce n’est pas ce que tu crois…

S (levant les yeux au ciel) : Evidemment…

V : Sydney, laisse moi t’expliquer…

S : qu’est-ce qu’il y a à expliquer : tu m’as menti pendant toutes ses années, tu a travaillé avec une terroriste…

V : Renée n’est pas une terroriste !

S : ben voyons ! Et Sloane est un petit saint qui danse à l’opéra de Moscou !

V : tu ne l’as connais pas ! Comment peux-tu la juger ?

S : Vaughn ! Elle a tué des agents de la CIA, elle est sur la liste noire et pas à la fin !

V : Ta mère aussi je te rappelle !

Parler de la mère de Sydney n’est sans doute pas la meilleur façon d’arranger la situation mais je ne supporte pas qu’on traite Renée de cette façon.

S (choquée) : Comment oses-tu parler de ma mère ? ne l’utilise pas comme une excuse !

V : je suis bien obligé si je veux que tu m’écoutes. Renée a simplement choisi une autre voix pour trouver les réponses à ses questions. Son père a été enlevé par Prophet 5 quand elle avait 8 ans ! Nous avons un ennemi commun : Prophet 5, Desantis… De plus, c’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui, c’est grâce à elle que j’ai retrouvé la mémoire ! IL faut nous allier avec elle pour retrouver Desantis !

S : et depuis quand la fin justifie les moyens ?

Je me pince l’arrête du nez. Cette situation deveint impossible.

V : Syd, dans ce monde, les alliances ne sont pas immuables, les gens changent, personne n’est tout noir ni tout blanc, les apparences sont trompeuses… Tu sais bien tout ça !

S : oh oui, je ne le sais que trop bien ! je viens d’en faire l’expérience une fois de plus. Vaughn, sors de chez moi !

V : quoi ???????

S : DEHORS !!! je ne veux plus te voir !! tu es comme les autres, tu me promets monts et merveilles puis tu me plante un couteau dans le dos ! je te souhaite bien du plaisir avec ta Renée !

Sydney se lève et me jette littéralement par la porte qu’elle referme en la claquant. Je sais que ça ne sert à rien d’insister, elle est trop têtue pour ça. Je m’éloigne à contre cœur. J’avais tout prévu sauf qu’elle me repousse comme ça. Je pensais qu’elle comprendrait, qu’elle m’aiderait… Avec ma mémoire, mon amour est revenu en trompe. C’est fou comme je l’aime ! Rien ne pourra jamais changer ça. Seulement aujourd’hui, j’en doute. Sydney a changé. Sans doute mon absence, son bébé et Matthew y sont pour quelque chose. Sydney, j’espère que tu pourras me pardonner, je t’aime trop pour ça…

Je suis tiré de mes pensées par mon téléphone.

V : allô ?

??: Vaughn ?

V : Renée !!

C’est vrai ! je l’avais complètement laissé en plan ! Elle ne sait même pas que j’ai retrouvé la mémoire. Je crois qu’elle s’en doute puisque je l’ai appelé « petite sœur ». Notre lien est si spécial que je n’ai pas trouvé d’autre surnom que celui là pour le qualifier. Nous avons une histoire similaire, elle est un peu ma seconde famille.

R : où es-tu ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

V : je suis à LA.

R : moi aussi.

V : Lieu habituel ?

R : oui. Dans 10 min.

Je raccroche et prends ma voiture. Je crois que je n’ai jamais conduis aussi vite ! Je me retrouve près d’un vieil immeuble abandonné, Renée’s style oblige !
Celle-ci se tient à la porte et me saute littéralement au cou.

R : tu as retrouvé la mémoire c’est ça ?!!!

V : oui ma petite soeurette ! Sark a voulu tenté une opération sur moi. Elle a marché mais il n’en a pas profité.

Elle sourit et me sert un peu plus fort contre elle.

R : Tu m’as manqué Michael.

V : Toi aussi.

Nous rentrons dans l’immeuble.

R : tu es allé voir Sydney c’est ça ?

V : oui. Je lui ai tout dit.

A ces mots, Renée s’arrête. Je lui raconte tout. Nos retrouvailles et notre dispute. Elle écoute silencieusement, presque passivement mais dès que j’ai fini mon récit, elle bondit.

R : Je croyais que tu l’avais dit qu’elle comprendrait ?!!

V : ah non ! tu vas pas me faire une scène toi aussi !

R : désolée. Qu’es-ce que tu vas faire maintenant.

V : Demain, je retourne au APO. Sydney ne dira rien sur toi, je m’en assurerais. On cherchera des infos sur Desantis et on fera comme on a toujours fait !

R : Sydney nous laissera faire ça ? je veux dire, elle va se douter de quelque chose.

V : je lui parlerais.

R : je crois qu’il serait plus prudent que je quitte le pays pour un temps…

V : Renée…

R : C’est plus prudent.

J’acquiesce sans un mot. Nous passons la soirée tranquillement à parler, comme nous le faisions avant. Je sens que je suis vraiment de retour, presque trois ans après ma disparition.


Comme prévu, j’ai réintégrer APO. Sydney est resté silencieuse. J’ai essayé de parler avec Sydney. Elle m’a juste assuré qu’elle ne dirai rien parce que ELLE au moins, ELLE ne me trahira pas. Depuis nous sommes en froid. Même un mur serait plus réceptif. D’ailleurs, c’est idiot cet image de mur. Quand on envoie une balle sur un mur, elle revient. Donc un mur est réceptif, logique non ? Le manque de Sydney me rend vraiment con, je suis désolé.
Donc, je disais, deux mois ont passé ainsi. Une mission par-ci par-là, des infos un peu partout mais rien de concret. La petit Joey grandit, elle sourit tout le temps maintenant. Enfin, de ce que j’en vois sur les photos sur le bureau de Syd qu’elle change environ toutes les deux semaines. Complètement gaga comme mère. Mais qui ne le serai pas devant cette adorable petit ange.

Ce matin, je descend comme d’habitude au QG mais quelque chose est différent. Jack n’est pas là, lui qui est toujours présent aux aurores. J’interroge plusieurs tout aussi perplexe que moi. Soudain, il arrive en trombe accompagné d’ne Sydney totalement boulversée qui m’annonce de but en blanc :

S : Joey a disparu…




pfiouuuuu, voilà le dernier chap écrit à ce jour. ça fait un peu beaucoup d'un coup mais sinon le gang du pot au feu m'aurait fait la misère sur msn pour que je poste mon chap lol !

j'espère que ça vous plait !

C'est un cauchemar!! je vais me réveiller !! C'est un cauchemar!! je vais me réveiller !! C'est un cauchemar!! je vais me réveiller !!

CHOU FLEUUUUUUUUUUUUUUUUR!!!!!!!!!!! Je vais te faire la peau !!!!!!!!!

Comment t'as osé !!!!!!!! Je mettrais jamais Vaughn à la porte !! Ton alzeihmer est revenu et il a atteint toutes les zones de ton cerveau !!!

Bon sang !! Vaughn !! quoi !! Vaughn !!!

Je savais que j'allais avoir envie de te tuer, mais alors là c'est pire que tout ! quoique le pire ça serait que tu le tues, mais si tu fais ça! je te jure que je fais une descente chez toi ! et PAS TOUTE SEULE!!!

La Renée j'ai envie de me la faire en plus ! 3 coups de Zat' et l'affaire est réglée !

Donc dans le prochain chap t'as intérêt à tout remettre en ordre sinon tu va me voir arriver par les airs !! Capiche ??

Tu peux te brosser pour un poutou parce que là, t'as abusé !!

CHOUOUOUOUOU FLEUEUEUEUEURRRR !!!

Oulalala qu'est ce qui te passe dans les feuilles ???
Non sérieux ton sujet de base il est super mais je suis CARREMENT d'accord avec Choupi : mettre Vaughn DEHORS !! La t'as TROP abusé !!!
Sinon ta fic est très bien mais le dernier passge NON !! Fallait pas! lol
Je veux du SVS !!! (HOT si possible mdr!) !!
VITE le chapitre suivant stp!!

T'a pas le droit de nous laisser sur une fin comme ça lol !

pour faire passer le fait que ce soit la fin des vacances (bouhouhou) voici un p'tit chapitre.
je sais pas pourquoi, j'adore écrire les dispute entre Sydney et Vaughn lol !

Enjoy...

Chapitre VIII


La nouvelle fit l’effet d’une bombe. Tout APO se mit en effervescence sous les commandes de Jack. Apparemment, la petite avait été enlevée durant la nuit, sans que personne ne le remarque. La porte était intacte, aucun carreau n’était casé… C’est comme si Joey s’était volatilisé d’elle-même. J’aperçois Sydney à son bureau. Elle est dévastée, à peine reconnaissable. Je pense que c’est normal, elle est morte d’inquiétude. J’ai une envie irrépressible d’aller la réconforter, de la serre dans mes bras en lui murmurant que tout allait s’arranger. Mais vu nos relations ces deux derniers mois, j’ai peur qu’elle pense que j’utilise son chagrin pour me rapprocher d’elle. J’me lance, j’me lance pas…. Elle relève la tête et je vois dans son regard une immense détresse qui me décide.
Je m’approche doucement d’elle et je pose ma main sur son épaule. Elle sursaute.

V : hey…

S : Oh… c’est toi.

Elle n’a pas l’air spécialement heureuse de me coir mais elle ne me repousse pas, c’est déjà ça…

V : je sais que c’est une question stupide mais est-ce que ça va ?

S : tu as raison c’est une question stupide… qu’est-ce que tu veux ?

Même pas un sourire, son ton est indifférent. Sydney, qu’est-ce j’ai fait de si mal pour mériter ça ?

V : je veux juste te dire que je suis là si tu as besoin de moi, n’importe quand, à n’importe quel heure.

Elle ne me répond rien, les yeux dans le vague.

V : Sydney, je sais que nos relations sont tendues mais tu sais que tu peux toujours compter sur moi.

S (faiblement) : Merci d’être là.

V : c’est à ça que serve les amis non ?

Sydney, si tu savais comme ça me tue de dire cette phrase. Nous ne sommes pas « amis », nous ne l’avons jamais été ! Comment a-t-on pu en arriver là ? Sydney ne relève pas et se contente d’acquiescer. Je la sens qui hésite, je vois les larmes qui brillent dans ses yeux puis elle me demande d’une toute petite voix.

S : Vaughn, tu peux me serrer dans tes bras ?

Je ne réponds même pas et l’accueil contre mon torse. Elle ne met pas longtemps à éclater en sanglots. Je continue de la bercer tendrement sans dire un mot. Il n’y a jamais eu besoin de paroles entre nous. Il suffit d’un regard pour que nos cœurs se comprennent, pour que nos âmes ressentent la tristesse ou la joie de l’autre. Avec Sydney, je comprend parfaitement le sens du terme « âmes sœurs ». Ce lien que personne ne peut comprendre entre deux personnes. Ce lien unique, cet amour si fort qui peut traverser toutes les épreuves. Non mais attend mon petit Mike, tu t’entends penser ? Parce que les derniers mois ne parle pas en ta faveur de cet amour infaillible. Et pourtant, aujourd’hui, c’est à moi qu’elle demande de l’aide, c’est vers moi qu’elle se tourne pour trouver du réconfort. Je la serre un peu plus contre moi en lui caressant doucement les cheveux.

S (murmurant) : j’ai peur Vaughn…

V : chuuuut… ne t’inquiète pas on l’a retrouvera…

S : mais si-

V (en la regardant droit dans les yeux) : On l’a retrouvera ! N’en doute jamais Sydney ! C’est ta fille, elle est forte.

S : merci.

Elle se dégage de mon étreinte mais ne s’éloigne pas de moi. Elle se reprend rapidement et se remet en mode agent secret.

S : Je ne comprends toujours pas comment c’est arrivé. L’alarme ne sait pas déclenchée, il n’y a aucun signe d’effraction…

V : ça veut dire que le voleur connaissait parfaitement la maison…

S : comment c’est possible ? Personne ne connaît le code de l’alarme !

V : quand est-ce que tu as changé le code pour la dernière fois ?

S (réfléchissant) : euh…. Je ne sais plus… c’était juste après la naissance de Joey.

V : donc Matthew le connaît.

S : oui. Pourquoi ? Tu penses que c’est Matt qui a fait le coup ?

V : il est dans la liste des suspects !

S : dans quel but ? Récupérer sa fille ? Il nous a abandonné ! Il ne voulait pas de cet enfant ! Et puis s’il changeait d’avis, il n’avait qu’à venir me voir !! On aurait discuté, je l’aurai laissé voir sa fille, pas besoin de la kidnapper ! C’est un peu gros quand même.

V : à moins qu’il n’agisse pas pour son propre compte…

S : qu’est-ce que tu insinues ?

V : que quelqu’un a demandé à Matthew d’enlever ta fille.

S : quelqu’un comme qui ?

V : Prophet 5 ou quelque chose du même genre…

S : Vaughn !!! Tu t’entends parler !! Tu insinues que Matt ferait partie de Prophet 5 !!

V : ce n’est qu’une supposition, calme toi Syd.

S (sifflant) : je ne pensais pas que ta jalousie irait aussi loin.

V : Quoi ? Mais de quoi tu parles ?!

S : tu es jaloux parce que Matt m’a fait un enfant ! C’est vraiment immonde comme réaction ! Utiliser mon chagrin comme ça !

Sur ce, elle se lève sans me laisser une chance de répondre. J’ai pourtant l’intime conviction que j’ai raison. Il faut que j’en touche deux mots à jack : il est plus rationnel que Syd. Malheureusement, il est avec sa fille en train de la réconforter. J’irai plus tard. En attendant, je sors de APO et prend mon portable.

? : Allo ?

V : Renée, c’est Michael. J’ai besoin de toi.

R : Qu’est-ce qu’il y a ?

V : Joey, la fille de Syd a été enlevée.

R : Oh mon dieu !

V : Il n’y a aucune trace d’infraction, le voleur connaissait donc la maison parfaitement.

R : j’en conclue que tu as une piste.

V : oui, Matthew Warhol, le père de Joey. Il les a abandonné après la naissance.

R : et tu penses qu’il veut récupérer sa fille ?

V : non, ce serait stupide de faire ça comme ça. Je pense qu’il agit sous les ordres de quelqu’un.

R : Prophet 5 ?

V : sans doute. Est-ce que tu peux chercher des infos sur lui ?

R : je m’y mets tout de suite.

V : merci.

Elle raccroche. De mon coté aussi je vais faire mes recherches mais il faut que je sois discret, si Sydney l’apprend, je suis un homme mort. En rentrant à APO, je vais voir Jack et lui explique ma théorie. Jack est plus compréhensif et me dit qu’il n’oubliera pas cette hypothèse. Puis je regagne mon bureau pour commencer mes recherches.

Vers la fin de la journée, je reçois un appel de Renée.

V : tu es folle d’appeler, je suis encore au APO !

R : ne t’inquiète pas. Personne ne peut tracer notre appel. J’ai trouvé quelque chose qui devrait t’intéresser. Je t’envoie ça tout de suite. Tu ne vas pas en croire tes yeux.

Je vais dans ma messagerie et explore le dossier.

V : c’est pas vrai !!!! Merci Renée.

Je raccroche sans attendre et me dirige droit vers Jack qui est avec Sydney.

J : vous avez quelque chose Vaughn ?

V : oui et non. Enfin, j’ai fait des recherches sur Matthew Warhol-

S : Vaughn !! Je t’avais dit que-

J : laisse-le finir, Sydney.

Sydney, surprise d’être reprise par son père me laisse continuer.

V et j’ai trouve quelque chose d’extrêmement étrange dans son dossier.

J : quoi donc ?

V : Matthew Warhol est mort il y a 10 ans.


alors ? vous en pensez quoi ?

je savais qu'il était pas clair ce blond!mdr

Un grand chapitre digne de toi ma super clairette, je suis fière!

Par contre les disputes Syd / Vaughn! Non non non!!!
Tu veux te battre avec Wonder Myki!!!Non mais!

Surtout toi quoi! Bon sang! Tu sais très bien que Syd et vaughn c'est le lit ou le canap' leur avenir!mdrrrrr

Bisous et vite la suiteeeeeeeeeeee

Patatoes!mdr

oula, j'avais pas posté depuis longtemps !!! Il fallait que je finisse cette fic avant d'en commencer une autre : c'est chose faite ! pour info, je ne ferai pas d'épilogue, c'est à vous d'imaginer gniark gniark gniark !

Chapitre IX


V : Matthew Warhol est mort il y a 10 ans.

Je tends le dossier à Jack et Sydney qui n’en croient pas leurs oreilles.

S : c’est impossible, comment a-t-il pu rentrer à APO sans un dossier clean ? On aurait du s’en rendre compte…

V : sauf s’il a cracké le système et à partir de là, tout est possible.

J : Je vais demander à Marshall de faire une enquête.

Il sort et Sydney me regarde avec un air suspicieux.

S : de qui tiens-tu cette information ?

V : de Renée.

Son regard devient d’un coup haineux.

S : évidemment. Et tu la crois ?

V : j’ai une entière confiance en elle.

S : ça t’arrange bien tu me diras.

V : de quoi tu parles ?!

S : comme ça touche Matthew, ça t’arrange.

V : Quoi ?!!! Tu crois que je fais ça parce que je suis jaloux ?

S : Ton comportement le prouve, non ? Matthew est le coupable idéal pour toi !

V : Pourquoi tu ne veux pas envisager cette hypothèse ?

Sydney ne répond pas et fuit mon regard.

V : tu es encore amoureuse de lui ?

S (sursautant) : Non !!!!!!!

Je vois bien qu’elle ment. Soudain, elle fond en sanglots devant moi et se jette dans mes bras. Sans trop réfléchir, je resserre mes bras autour d’elle et la berce doucement.

V : hey, ça va aller…

- Mais-

- Chuuut, laisse toi aller un peu.

Sydney ne répond pas et s’abandonne tout simplement contre mon corps.

S (murmurant) : Vaughn, j’ai peur…

V : Je sais, Syd, je sais. Laisse-moi t’aider un peu… Tu sais que je ne te ferais jamais de mal, ni à toi, ni à Joey…

S : j’en ai assez de me disputer avec toi Vaughn. Pourquoi on n’a pas été foutu de rester ensemble toi et moi ?!

V : je sais pas, mais on s’est toujours retrouver non ?

S (murmurant presque pour elle-même) : c’est vrai.

Jack nous interrompt en rentrant dans la pièce.

J : j’ai regardé le dossier de Matthew et tout concorde. Vaughn d’où tenez-vous vos infos ?

V : d’un de mes contacts en qui j’ai entièrement confiance.

J : j’aimerai connaître sa source te le rencontrer…

Oups… j’avais pas prévu ça. Si on veut avancer dans l’enquête, il faut que Jack soit sur de mon info mais ça reviendrait à livrer Renée à la CIA… merde, dans quelle situation je me suis mise !!! Je regarde rapidement Sydney qui fait comme si de rien était. Je ne m’attendais pas à son soutien de toute façon.

J : il y a un problème Vaughn ?

V : non, je vais aller contacter ma source. Mais je ne crois pas que ce soit facile d’arranger un rendez-vous avec elle.

J : c’est une femme ?

V : c’est MA source.

J : ne jouer pas avec les mots Vaughn !

V : Jack, vous avez commencé !

S : hey !! Vous vous chamaillerez après ! Vaughn, contacte ta source et papa, il faut qu’on regarde tous les Matthew Warhol qui ont existé sans passer par le réseau de la CIA.

Nous acquiesçons sans broncher puis nous quittons la pièce. Je m’isole et sors mon téléphone.

? : Allo ?

V : Renée, c’est Mike. On a un léger problème.

R : qu’est-ce qu’il y a ?

V : j’ai besoin de savoir où tu as eu l’info sur Warhol.

R : je l’ai eu dans le dossier de Prophet 5. Pourquoi ?

V : Prophet 5 !!! Ça change tout ! Warhol fait parti de Prophet 5 !

R : faut croire. J’ai l’impression que le problème n’est pas là…

V : non. Jack voulait savoir d’où je tenais ça et veut rencontrer ma source, étant donné toi.

R : tu ne lui a rien dit j’espère !!!

V : hey ! Tu me prends pour qui ? bien sur que je ne lui ai rien dit ! Mais vu que tu as réussi à cracker les dossiers de Prophet 5, ça peut tourner à notre avantage.

R : mouais. C’est risquer, très risquer.

V : écoute, je vais dire que tu refuse de me rencontrer mais Jack peut être très perspicace et Syd peut vendre la mèche, alors, si tu ne reçois pas de nouvelles de moi dans 4 heures, tu mets les voiles !

R : ok. A dans 4 heures alors.

V : oui.

Je raccroche te me dirige la mort dans l’âme vers Jack.

J : alors ?

V : ma source tient ses infos des dossiers de Prophet 5 et elle n’a accepté aucune entrevue.

J : de Prophet 5 !! Votre contact a réussi à cracker leurs dossiers !!

V : oui.

J : nous devons la rencontrer absolument ! Il a une valeur inestimable !

V : il refuse.

J : nous le forcerons. Vous avez bien un moyen pour le voir. Faite-le, nous vous suivront !

V : non.

J : comment ça non ?!

J’ai l’impression que Jack est à la limite de l’hystérie.

V : s’il découvre que je suis suivi c’est foutu !

S : Arrête Vaughn.

V : Syd…

S : je connais cette source…

V : Sydney !!!!

S : c’est Renée Rienne.

Sydney !! Pourquoi tu as fait ça ! Moi qui pensais pouvoir lui faire confiance….

J (froidement) : Renée Rienne… intéressant. Je savais bien que quelque chose clochait chez vous…

S : papa !! Il n’est pas question que l’on arrête Vaughn et encore moins Renée ! Tu l’a dit toi-même, elle a une valeur inestimable. On parle de Joey ici !

Je regarde Sydney avec une gratitude infinie, pourvu qu’ils ne poursuivent pas Renée. Jack considèrent la situation puis hoche légèrement la tête.

J : appelez-là. Rendez-vous à Paris.

Jack sort préparer notre avion.

V : merci Sydney.

Sydney me lance un regard noir et part sans rien dire. La route sera longue jusqu’à son cœur…
Je compose le numéro de Renée.

R : alors ?

V : Je vais à Paris avec Jack et Sydney. Il n’y a pas de renfort et je te promets qu’ils ne t’arrêteront pas. En attendant, tu as d’autres infos sur Prophet 5 ?

R : leur système est un vrai sac de nœuds mais d’ici votre arrivée, j’aurais sans doute quelque chose de concret.

V : on a plutôt intérêt !


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A Paris, je mène Jack et Sydney sur les quais de la Seine pour retrouver Renée. Je la retrouve comme d’habitude sous un escalier. Jack engage directement le sujet.

J : qu’est-ce que vous avez ?

R : Bonsoir à vous aussi. J’imagine que vous êtes Jack, et voici Sydney ?

S : on a pas le temps. Où est ma fille ?

R : je ne sais pas. Je n’ai rien trouvé qui mentionne leur QG. En revanche, ils ont une grande activité à Zurich. Beaucoup de voitures ont été louées là-bas, beaucoup de vols ont été réservés…

V : Zurich, c’est grand…

Sydney soupire et s’adosse contre un mur.

J : c’est déjà un début. J’envois une équipe à Zurich.

V : on peut les localiser grâce à leurs communications. Renée, est-ce que tu a leur relevé de téléphone ?

R (lui tendant un papier) : tout est là.

V (lui souriant) : t’es la meilleure !!

J : ok, je vais passer ça à Marshall. En route. Rienne, vous venez avec nous.

R : je m’en doutais.

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Dans l’avion, l’ambiance est tendue. Nous sommes tous les quatre assis à nous regarder en chiens de faïence. Je cherche désespérément quelque chose à dire pour dégeler l’atmosphère mais rien ne me vient en tête. C’est Sydney qui engage la conversation.

S (à Renée) : je suppose que je devrais vous remercier.

R : Non. Je comprends très bien votre réaction. (à Jack) Je présume que quand on aura récupéré la petite, vous allez m’enfermer dans les cellules de la CIA ?

J : nous ne sommes pas de la CIA. On peut conclure à un arrangement.

Je n’en crois pas mes oreilles ! Je pensais que la première chose que verrais jack serait de mettre Renée sous les verrous.

R : un arrangement ?

J : on vous doit le retour de l’agent Vaughn non ?

V (sursautant) : comment est-ce que vous le savez ?!

J (souriant) : c’est facile à deviner.

Point positif, l’atmosphère est un peu plus détendue.

J : qu’est-ce que vous allez faire après avoir découvert ce que cache Prophet 5 ?

R&V : Pardon ???

J : Après Prophet 5, quels sont vos projets ?

R : Pourquoi ? vous en avez pour moi ?

J : vu votre niveau, on peut vous offrir un marché.

R : Une sorte de liberté conditionnelle.

J : en quelque sorte.

Alors là ! c’est vraiment la dernière chose à laquelle je m’attendais : jack veut que Renée travaille au APO ! je sais pas ce qu’il a mangé ce matin mais il faut qu’il en reprenne tous les jours !!!

Jack s’isole pour voir où en est la localisation et Renée me laisse seul avec Sydney. Celle-ci n’a pas arrêté de sourire.

V : qu’est-ce qu’il y a ?

S : j’aime bien Renée.

Je souris à mon tour.

V : je m’en doutais…

Sydney vient s’asseoir à coté de moi et pose sa tête sur mon épaule.

S : merci Vaughn…

V : tu n’as pas à me remercier.

S : si. On peut pas dire que j’ai été très gentille avec toi ces derniers mois, et pourtant tu es là.

V : qu’est-ce que tu veux, c’est l’amour !

Je n’aurais pas du dire ça maintenant mais Sydney se contente de sourire et niche sa tête au creux de mon cou.

S : je veux qu’on reprenne notre relation. Il me fallait juste du temps pour comprendre pourquoi tu ne m’avais pas parlé de Renée. Désolée d’avoir été aussi longue…

V : je n’ai rien à te reprocher ma Sydney. Je veux aussi reprendre notre relation, être avec toi et Joey.

Je tourne la tête pour croiser ses yeux mais elle est plus rapide que moi et pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Je m’empresse de répondre à son baiser qui devient de plus en plus passionné. Nous nous séparons par manque d’air mais immédiatement, je l’embrasse à nouveau. Oh mon dieu, qu’est-ce ça a pu me manquer ! Embrasser Sydney quand je veux, où je veux, lui dire qu’elle est belle, l’enlacer, la serrer contre moi… j’espère que cette fois, nous ne serons plus jamais séparés.

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J : Marshall, est-ce que vous êtes sûr ?

A peine sortis de l’aéroport, nous avons retrouvé l’équipe d’intervention. Marshall nous a appelé, le QG de Prophet 5 ce trouve sur la Mozartstraße.

M : absolument certain.

Jack raccroche et ce tourne vers nous.

J : bien. Je dirigerais l’équipe qui investira le bâtiment. Une fois à l’intérieur, notre but est d’arrêter les principaux dirigeants de l’organisation avec en priorité Desantis et Warhol. Pendant ce temps, Sydney, Renée et Vaughn, vous recherchez Joey. Compris ?

Tout le monde hoche la tête.

J : soyez prudent.




Nous pénétrons dans le QG sans trop de difficultés étant donné que nous avons l’effet de surprise. Nous nous séparons très vite de l’équipe pour partir à la recherche de Joey. C’est plus facile à dire qu’à faire, il y a plus d’un million de pièce dans ce bâtiment !!!!
Renée passe au peigne fin une chambre pendant que j’avance avec Sydney dans le couloir.

? : plus un geste !

Nous nous retournons, prêts à tirer. Oh mon dieu ! C’est Matthew qui nous tient en joue d’une main tandis que de l’autre, il tient Joey contre lui.

S : lâche-la Matthew !!!!

M : tiens, on m’appelle plus Mat ? donne moi une bonne raison de le faire…

Nous restons muets.

M : je préfère ça.

V : qu’est-ce que tu veux ?

M : juste que vous me laissiez sortir avec ma fille sans faire d’histoire.

Entendre Matthew parler de Joey comme « sa » fille me révulse.

S : pourquoi Joey ? tu l’a réfuté à sa naissance !

M : elle n’était pas prévue dans notre plan. Mais j’ai été idiot de partir, ça nous aurait évité bien des soucis.

V : Qu’est-ce qu’elle a de si important ?! Ce n’est qu’un bébé.

M : vous êtes si naïfs ! Dans 15 ans, cette jeune fille nous fera un excellent agent ! la fille de l’Elue qui plus est, ça devrait en attirer plus d’un. Mais bon, on n’est pas là pour ça ! Poser vos armes et mettez vous sur les genoux !

Sydney s’apprête à s’exécuter lorsqu’une personne arrive et frappe Matthew par derrière. C’est Renée !! Elle a frappé juste assez fort pour l’étourdir ce qui permet à Sydney de lui arracher Joey des mains. J’en profite pour le frapper au plexus. Matthew s’écoule sur le sol, inconscient.

R : ça va ?

V : et toi ?

R : rien à signaler. Joey ?

Je me tourne vers Sydney, complètement gaga devant sa fille. Je pose une main sur son épaule et elle me regarde en souriant. Tout rentre enfin dans l’ordre.

R : on devrait pas trop traîner ici….

Nous nous dirigeons vers la sortie lorsqu’un bruit attire mon attention. Matthew s’est relevé et nous tient en joue. J’ai à peine le temps de réaliser que le coup de feu part.


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Je joue un peu avec Joey dans la chambre d’hôpital. Cette gamine m’étonnera toujours. Elle est si belle, le portrait craché de sa mère. Même si elle ne fait pas ses nuits ce qui me donne un air de mort vivant, je l’adore. Mon regard se porte sur la femme étendue sur ce lit d’hôpital sans mouvement depuis 1 semaine. J’aurais tant aimé qu’elle soit à mes cotés pour voir toutes les merveilles qu’accomplit Joey. Mais les médecins sont confiants, elle devrait s’en sortir sans trop de séquelles. Il ne nous reste plus qu’à attendre et la soutenir. Plus facile à dire qu’à faire. je revois encore avec frissons les événements de la semaine dernière. Comme dans un film au ralenti, j’ai vu la balle partir et se diriger droit vers Sydney. Avant que j’aie pu faire un geste, Renée s’est interposée et s’est pris la balle dans le ventre. J’ai du la porter jusqu’à la sortie et conduire le plus rapidement possible jusqu’à un hôpital. La pire demi-heure de ma vie en quelque sorte. Renée est ma petite soeur je n’aurais pas supporter de la perdre comme ça alors qu’une nouvelle vie allait s’offrir à elle. Depuis, elle a été rapatriée à LA et je vais la voir tout les jours, parfois avec Sydney, parfois avec Joey. Aujourd’hui, Sydney devait aller voir Sloane pour sa démission, je suis donc de garde pour la petite Joey.
Alors que j’ai finalement réussi à la faire dormir, Sydney entre sans bruit dans la chambre.

S : comment elle va ?

V : bien, même si j’ai eu du mal à l’endormir. C’est une vraie pile électrique ce bébé !

S (souriant) : je parlais de Renée.

V : ohhh. Elle va bien. Du moins, ça n’empire pas. Les médecins disent qu’elle devrait se réveiller bientôt.

Sydney vient s’asseoir à coté de moi et comme à son habitude, elle pose sa tête contre mon épaule.

V : et toi ça va ?

S : oui. Je suis définitivement débarrassée de la CIA, au grand déplaisir de Sloane.

V : raison de plus pour le faire alors.

S : oui. Maintenant, je suis libre de faire ma vie avec toi.

V : je vais demander un poste de bureau.

S : Vaughn…

V : non Sydney, c’est ma décision. Je veux passer du temps avec toi. J’ai eu toutes mes réponses sur Desantis et Prophet 5. je peux tourner la page. Et comme Renée restera à LA…

S : tout est bien qui fini bien !

V : exactement !

S : il reste juste un ombre au tableau.

V : c'est-à-dire ?

S : Vaughn… épouse-moi…

J'adooooooooooore ton chapitre et ta fin miaaaaaaaaaaaam, je trouve ça trop mignon que Sydney le demande en mariage! C'est grandiose! Super bien!

Kisssssssssssssssssss et vite une new fic!

mon chouuuuuuuuuuuuuuuuu fleuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurrrrrrrrrrrrrrrrrr JE VAIS ME MARIEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!!!!

mdrrrrrrr désolé c'est le cri du coeur

La suite, elle est ou ??????

sérieux tu peux pas me laisser en plan comme ça !! je veux un épilogue ou une autre fic qui serait la suite moi !!! tu peux bien faire ça pour ta ptite BatChoupi

moi aussi je t'aimeeeeeeeeeeeeeee mon chou fleurrrrrrrrrrrrrrrr

te fais un groooooooooooooooooos poutou

WONDERFUL !!!!!!!!!!!!!!!!!