(Prison break) Une vie à vivre. Spoiler ép. Sona, saison 2.
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(Prison break) Une vie à vivre. Spoiler ép. Sona, saison 2.
Parce que je dois sans doute être suicidaire aujourd'hui, en tout cas, assez pour poster une fic que je déteste (mais que des gens ont quand même eu la folie d'apprécier)
Une vie à vivre
Prison Break ne m'appartient pas...
Spoilers : saison 2, épisode Sona.
Notes : je la déteste, mais vu comment j’ai galéré pour la finir, et bien voilà, quoi ?!!!!!
Des secondes, des minutes, peut-être des heures, Sara ignore depuis combien de temps elle est adossée à ce mur, et à dire vrai, elle s’en fiche.
Elle a réussi, elle est parvenue à semer l’homme qui la suivait depuis sa sortie du commissariat. Et depuis qu’elle s'est écroulée contre ce mur, harassée par la fatigue et le désespoir, elle n’a pas bougé.
La jeune femme voudrait pouvoir mettre son cerveau en sourdine, rien que quelques secondes, juste pour oublier… ce qui vient de se passer, ce qu’Il vient de faire, ce qu’elle-même a fait. Malheureusement malgré tous ses efforts, elle ne semble pas en être capable et les pensées continuent à s’embrouiller dans sa tête, à tel point qu’elle en est prise de nausées.
Elle ferme les yeux, afin de calmer son mal de crâne. Il faut qu’elle réfléchisse, elle doit absolument penser à ce qu’elle va faire… maintenant. Elle doit déjà commencer par retrouver Lincoln. Et ensuite.
En réalité, elle ne veut pas penser à ce qui va se passer… ensuite. Ne surtout pas penser qu’elle ne reverra peut-être plus jamais Michael, plus jamais en vie en tout cas.
Pas plus que de penser que l’espoir s’est trouvé à portée de main et qu’il lui a échappé une fois encore. L’espoir d’une vie normale, l’espoir de peut-être pouvoir construire quelque chose avec Michael.
Le calme après la tempête, en quelque sorte. Elle ne se juge pas particulièrement exigeante, étant donné les circonstances. Mais elle estime, qu’après tout ce qu’ils viennent de traverser ces derniers mois voire ces dernières années, ils le méritaient amplement tous les trois.
Oui, mais voilà, cet espoir s’est échappé, en même temps qu’une partie de ses rêves, et à présent, il ne reste plus qu’elle. Elle, adossée à ce fichu mur. Elle, son cynisme et ses désillusions, et elle n’est pas certaine de supporter cette situation une nouvelle fois.
Il y a encore quelques temps, si peu, quand on y réfléchit bien, sa seule solution face à ce genre de problèmes aurait résidé dans une dose de morphine. Mais elle n’est plus cette femme, et elle ne veut plus jamais l’être.
Non, elle s’est trouvée une nouvelle addiction, tout aussi dévastatrice mais tellement plus agréable. Une nouvelle addiction qui va lui coûter cher, très cher, peut-être trop. Elle le sait, mais elle est prête à en payer le prix, quel qu’il soit. Parce que de toute façon, maintenant qu’elle l’a envisagé, qu’elle y a goûté (enfin presque), elle n’est pas prête à y renoncer. D’ailleurs, elle n’est même pas sûre qu’elle y parviendrait si elle le voulait.
Son principal souci actuellement, réside dans le fait que pour l’instant sa nouvelle addiction en question s’est sacrifiée pour elle, et se trouve en enfer pour un meurtre qu’il n’a pas commis.
De nouveau, les pensées l’assaillent sans qu’elle lui puisse les stopper. Elle vient de tuer un homme. Bon sang, elle a pris une vie ! Ca devrait son principal souci actuellement, n’est-ce pas ?
Elle voudrait le regretter, elle aimerait vraiment. Et pourtant, elle n’y parvient pas. Elle a pris une vie, c’est vrai, mais elle en a également sauvé deux autres.
Si cet homme avait tué Lincoln, elle n’ose même pas imaginer les répercussions sur Michael. Après tout ce qu’il avait fait pour sauver son frère, comment aurait-il réagi en le voyant abattu sous ses yeux.
Cette pensée a quelque chose de rassurant. Elle a pris la bonne décision, il s’agissait de la seule chose qu’il était possible de faire à ce moment-là.
Et si elle ne regrette pas son geste, il n’en est pas de même pour ce qui a suivi.
Elle ne peut s’empêcher de culpabiliser, de se reprocher de ne pas avoir compris ce que Michael avait en tête. Elle aurait dû comprendre ce qu’il avait l’intention de faire. Elle aurait dû se rendre compte que jamais Michael ne la laisserait se sacrifier pour eux, pour lui, sans lui venir en aide. Et ce constat n’avait pas vraiment pour vocation de la rassurer, bien au contraire…
Les paroles du psychiatre choisissent ce moment pour faire leur réapparition. Michael fait toujours passer les autres avant lui, avant sa propre sécurité, voire avant sa propre vie.
Dans ce schéma, il semblait donc totalement inconcevable qu’il abandonne ainsi une personne auquel il tenait, une personne qu’il aimait. Comment avait-elle fait pour ne pas comprendre, surtout après avoir pu constater la dévotion dont il avait fait preuve envers son frère.
Elle s’en veut, mais elle lui en veut encore plus d’avoir sacrifié sa liberté, voire sa vie pour elle.
Sara sait que c’était injuste de lui en vouloir pour ça. Il s’agit de Michael, c’est ce qui fait son caractère et c’est également une des raisons pour lequel elle l’aime.
Mais il n’avait pas le droit, de la laisser toute seule, avec pour compagnie son amertume, sa culpabilité et ses regrets.
Sa tête tourne de plus en plus, et la jeune femme pose sa tête sur le mur derrière elle, afin de laisser la fraîcheur de la pierre calmer la tempête qui semble régner à l’intérieur de son crâne.
Elle rouvre après quelques secondes, peut-être quelques minutes, elle n’est toujours pas très fixé sur le temps qui s’écoule. Elle a l’étrange impression, depuis qu’ils ont emmené Michael loin d’elle, d’évoluer hors du monde et du temps. Comme si tout d’un coup, elle s’était détachée du monde qu’il l’entourait, se créant sa petite bulle qui la protègerait de tout ce qui peut l’atteindre. Sara sait qu’il ne peut s’agir pas d’une solution en soi, et qu’il lui faudra bien affronter de nouveau le monde, à un moment ou à un autre. Mais la jeune femme a envie de profiter de ces quelques minutes de répit, avant de réaliser totalement l’étendue du désastre qui s’offre à elle.
Elle laisse donc le soleil du panama caresser son visage, lui offrir la chaleur qu’il lui manque depuis quelques heures. Et une fois que les battements qui raisonnaient à ses tempes se sont calmés et que son rythme cardiaque est revenu à la normale, elle prend une décision.
Il est hors de question qu’elle le laisse moisir dans cet enfer, et il est encore plus hors de question qu’elle le laisse tomber maintenant après tout ce qu’ils ont déjà dû traverser.
Ils vont s’en sortir, ensemble, une fois encore.
Elle ne les laissera pas gagner, ils ont déjà suffisamment ruiner leurs vies comme ça.
La jeune femme se lève, forte d’une nouvelle détermination. Sa tête continue de tourner, mais elle passe outre.
Elle a un but, et peu importe ce qui va se passer désormais. Elle a un but, et elle est bien disposée à l’atteindre.
Fin
Une vie à vivre
Prison Break ne m'appartient pas...
Spoilers : saison 2, épisode Sona.
Notes : je la déteste, mais vu comment j’ai galéré pour la finir, et bien voilà, quoi ?!!!!!
Des secondes, des minutes, peut-être des heures, Sara ignore depuis combien de temps elle est adossée à ce mur, et à dire vrai, elle s’en fiche.
Elle a réussi, elle est parvenue à semer l’homme qui la suivait depuis sa sortie du commissariat. Et depuis qu’elle s'est écroulée contre ce mur, harassée par la fatigue et le désespoir, elle n’a pas bougé.
La jeune femme voudrait pouvoir mettre son cerveau en sourdine, rien que quelques secondes, juste pour oublier… ce qui vient de se passer, ce qu’Il vient de faire, ce qu’elle-même a fait. Malheureusement malgré tous ses efforts, elle ne semble pas en être capable et les pensées continuent à s’embrouiller dans sa tête, à tel point qu’elle en est prise de nausées.
Elle ferme les yeux, afin de calmer son mal de crâne. Il faut qu’elle réfléchisse, elle doit absolument penser à ce qu’elle va faire… maintenant. Elle doit déjà commencer par retrouver Lincoln. Et ensuite.
En réalité, elle ne veut pas penser à ce qui va se passer… ensuite. Ne surtout pas penser qu’elle ne reverra peut-être plus jamais Michael, plus jamais en vie en tout cas.
Pas plus que de penser que l’espoir s’est trouvé à portée de main et qu’il lui a échappé une fois encore. L’espoir d’une vie normale, l’espoir de peut-être pouvoir construire quelque chose avec Michael.
Le calme après la tempête, en quelque sorte. Elle ne se juge pas particulièrement exigeante, étant donné les circonstances. Mais elle estime, qu’après tout ce qu’ils viennent de traverser ces derniers mois voire ces dernières années, ils le méritaient amplement tous les trois.
Oui, mais voilà, cet espoir s’est échappé, en même temps qu’une partie de ses rêves, et à présent, il ne reste plus qu’elle. Elle, adossée à ce fichu mur. Elle, son cynisme et ses désillusions, et elle n’est pas certaine de supporter cette situation une nouvelle fois.
Il y a encore quelques temps, si peu, quand on y réfléchit bien, sa seule solution face à ce genre de problèmes aurait résidé dans une dose de morphine. Mais elle n’est plus cette femme, et elle ne veut plus jamais l’être.
Non, elle s’est trouvée une nouvelle addiction, tout aussi dévastatrice mais tellement plus agréable. Une nouvelle addiction qui va lui coûter cher, très cher, peut-être trop. Elle le sait, mais elle est prête à en payer le prix, quel qu’il soit. Parce que de toute façon, maintenant qu’elle l’a envisagé, qu’elle y a goûté (enfin presque), elle n’est pas prête à y renoncer. D’ailleurs, elle n’est même pas sûre qu’elle y parviendrait si elle le voulait.
Son principal souci actuellement, réside dans le fait que pour l’instant sa nouvelle addiction en question s’est sacrifiée pour elle, et se trouve en enfer pour un meurtre qu’il n’a pas commis.
De nouveau, les pensées l’assaillent sans qu’elle lui puisse les stopper. Elle vient de tuer un homme. Bon sang, elle a pris une vie ! Ca devrait son principal souci actuellement, n’est-ce pas ?
Elle voudrait le regretter, elle aimerait vraiment. Et pourtant, elle n’y parvient pas. Elle a pris une vie, c’est vrai, mais elle en a également sauvé deux autres.
Si cet homme avait tué Lincoln, elle n’ose même pas imaginer les répercussions sur Michael. Après tout ce qu’il avait fait pour sauver son frère, comment aurait-il réagi en le voyant abattu sous ses yeux.
Cette pensée a quelque chose de rassurant. Elle a pris la bonne décision, il s’agissait de la seule chose qu’il était possible de faire à ce moment-là.
Et si elle ne regrette pas son geste, il n’en est pas de même pour ce qui a suivi.
Elle ne peut s’empêcher de culpabiliser, de se reprocher de ne pas avoir compris ce que Michael avait en tête. Elle aurait dû comprendre ce qu’il avait l’intention de faire. Elle aurait dû se rendre compte que jamais Michael ne la laisserait se sacrifier pour eux, pour lui, sans lui venir en aide. Et ce constat n’avait pas vraiment pour vocation de la rassurer, bien au contraire…
Les paroles du psychiatre choisissent ce moment pour faire leur réapparition. Michael fait toujours passer les autres avant lui, avant sa propre sécurité, voire avant sa propre vie.
Dans ce schéma, il semblait donc totalement inconcevable qu’il abandonne ainsi une personne auquel il tenait, une personne qu’il aimait. Comment avait-elle fait pour ne pas comprendre, surtout après avoir pu constater la dévotion dont il avait fait preuve envers son frère.
Elle s’en veut, mais elle lui en veut encore plus d’avoir sacrifié sa liberté, voire sa vie pour elle.
Sara sait que c’était injuste de lui en vouloir pour ça. Il s’agit de Michael, c’est ce qui fait son caractère et c’est également une des raisons pour lequel elle l’aime.
Mais il n’avait pas le droit, de la laisser toute seule, avec pour compagnie son amertume, sa culpabilité et ses regrets.
Sa tête tourne de plus en plus, et la jeune femme pose sa tête sur le mur derrière elle, afin de laisser la fraîcheur de la pierre calmer la tempête qui semble régner à l’intérieur de son crâne.
Elle rouvre après quelques secondes, peut-être quelques minutes, elle n’est toujours pas très fixé sur le temps qui s’écoule. Elle a l’étrange impression, depuis qu’ils ont emmené Michael loin d’elle, d’évoluer hors du monde et du temps. Comme si tout d’un coup, elle s’était détachée du monde qu’il l’entourait, se créant sa petite bulle qui la protègerait de tout ce qui peut l’atteindre. Sara sait qu’il ne peut s’agir pas d’une solution en soi, et qu’il lui faudra bien affronter de nouveau le monde, à un moment ou à un autre. Mais la jeune femme a envie de profiter de ces quelques minutes de répit, avant de réaliser totalement l’étendue du désastre qui s’offre à elle.
Elle laisse donc le soleil du panama caresser son visage, lui offrir la chaleur qu’il lui manque depuis quelques heures. Et une fois que les battements qui raisonnaient à ses tempes se sont calmés et que son rythme cardiaque est revenu à la normale, elle prend une décision.
Il est hors de question qu’elle le laisse moisir dans cet enfer, et il est encore plus hors de question qu’elle le laisse tomber maintenant après tout ce qu’ils ont déjà dû traverser.
Ils vont s’en sortir, ensemble, une fois encore.
Elle ne les laissera pas gagner, ils ont déjà suffisamment ruiner leurs vies comme ça.
La jeune femme se lève, forte d’une nouvelle détermination. Sa tête continue de tourner, mais elle passe outre.
Elle a un but, et peu importe ce qui va se passer désormais. Elle a un but, et elle est bien disposée à l’atteindre.
Fin
virginou- Lecteur de Voici
- Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: (Prison break) Une vie à vivre. Spoiler ép. Sona, saison 2.
Et parce que je ne suis pas arrêtée là, et je suis cru obligée d'écrire le point de vue de Michael !!!!!!!!!
Un espoir vain
Prison break ne m’appartient toujours pas, je ne fais qu’emprunter Michael pour mes propres délires et après, c’est promis, je le rend.
Spoilers : saison 2, épisode Sona.
Elle devait finir beaucoup plus mal, mais il faut croire que je suis plus optimiste que je le croyais. Et puis, j’ai trouvé ça plus intéressant de finir les deux fics sur la même note .
Michael venait d’arriver dans ce qui lui tiendrait lieu de résidence désormais, à savoir sa nouvelle cellule. Si toutefois on pouvait appeler ça une cellule. En réalité, il s’agissait d’une sorte de recoin sombre sans fenêtre, sans lumière et… sans espoir.
Le jeune homme se laissa tomber le long du mur, prostré sur lui-même, la tête reposant sur la pierre derrière lui.
Cette situation, cette sensation d’oppression qui le paralysait le ramena des années auparavant, lorsque cet homme l’avait laissé des journées entières seul dans cette pièce sombre, froide et obscure.
Depuis cette époque, il avait beaucoup de mal à supporter l’enfermement. Cela lui donnait l’étrange impression que la pièce se refermait sur lui, l’engloutissant tout entier.
Bien sûr, il était resté deux mois emprisonné à Fox River, mais la situation s’était révélée très différente. Tous ces doutes, ces appréhensions, ces peurs ne pouvaient faire le poids contre sa détermination à sauver son frère. Et puis, là-bas, il avait la possibilité de sortir dans la cour, de respirer l’air pur. Ici, tout n’était que ténèbres, un univers nauséabond, lugubre... glacial. Un univers dont il ne pourrait sortir, pas même pour travailler.
Il doutait qu’il puisse exister de TP dans un endroit comme celui-ci. Pas non plus de visites à l’infirmerie, pas cette bouffée d’oxygène qui lui avait permis de tenir là-bas.
Non, il ne devait pas à ça, il ne devait pas penser à elle, à la douceur de ses cheveux, à la sensation de ses mains sur son visage, à la tentation de ses lèvres, à tous ces petits détails qui faisaient que c’était elle, la seule, l’unique… à tous ces petits détails qui le faisaient se sentir vivant, qui lui donnaient espoir et qui finissaient par le convaincre, que malgré tout, malgré ce qui s’était passé, malgré les sacrifices et les dommages collatéraux, ça en valait la peine.
Il ferma les yeux, essayant de diriger son flot de pensées ailleurs que vers les deux seules personnes avec qui il avait envie d’être à cet instant.
De ces heures de solitude, seul dans cette pièce, il avait appris à développer ces capacités, notamment celles liées à son inhibition latente. Et ainsi, depuis cette époque, il était capable de se concentrer sur certains détails, pour faire abstraction des autres.
Il s’agissait d’un exercice nécessaire et vital, afin de ne pas perdre totalement la raison. Assailli par ces milliers de détails en permanence, il serait vite devenu fou sans cet effort constant.
Il était alors capable de fixer ses priorités, et désormais, penser à Sara et à son frère ne devaient plus en faire partie.
Ce serait dur, mais il devait mettre une croix sur eux… définitivement. De toute façon, combien de chance avait-il de les revoir un jour ? Aucune. Ruminer sur le passé ne l’aiderait en rien, ne lui rendrait pas ce qu’il avait perdu, tout ce qu’il avait perdu. Et cela ne réparerait pas les erreurs qu’il avait commis, qu’elles soient volontaires ou non.
L’important, à présent, était qu’ils étaient en vie, tous les deux,… libres et en vie. Et ils devaient l’oublier, pour leur bien à eux et pour le sien. Ils devaient passer à autre chose, reconstruire une nouvelle vie qu’ils avaient amplement mérités, et où il n’aurait pas sa place.
Bien sûr, pour que ceci arrive, en aucun cas, ils ne devaient chercher à le sauver.
Il était vain qu’ils s’accrochent à un espoir, qui n’avait plus lieu d’être.
Il fallait qu’il leur fasse comprendre qu’il ne ferait désormais plus partie de leurs existences, et que c’était mieux ainsi, qu’il s’agissait de son choix et qu’ils se devaient de le respecter.
A quoi bon mettre leurs vies en parenthèse alors que de toute façon, il ne sortirait jamais d’ici.
Des sacrifices devaient être faits pour que Linc et Sara puissent vivre, et il était tout disposé à les faire.
Il méritait d’être ici, il avait relâché T-bag, il avait le sang de ces victimes sur les mains, celui de Charles, de Véronica, de John, de Tweener et de Bob le gardien. Tous ces gens étaient morts par sa faute. Pour sauver une vie, innocente certes, mais une vie, une seule, il en avait sacrifié des tas d’autres. Le pire étant qu’il ne parvenait à regretter ce qu’il avait fait. La manière dont il s’y était pris, mais pas ce qu’il avait fait.
Et il savait que si c’était à refaire, il n’hésiterait pas une seconde.
Seulement voilà, il devait tout de même payer pour ça, pour le mal qu’il avait engendré. Cela ne changerait pas la situation, cela ne les ramènerait pas les morts à la vie, mais cela ne serait que justice.
Surtout maintenant qu’il avait atteint son but. Maintenant que son frère était innocenté.
Une nouvelle chance s’offrait à lui, et Michael espérait sincèrement que Linc allait la saisir. Sinon cela réduirait à néant tout ce pourquoi il s’était battu, tout ce pourquoi ils en étaient arrivés là.
Et Sara… Sara méritait d’être heureuse, et il se trouve qu’il n’était pas le mieux placé pour rendre cet état de fait. Il aurait voulu, il l’aurait tellement voulu, seulement il avait appris depuis longtemps que la plupart du temps, les choses ne se passaient pas comme il l’aurait voulu.
Il devait se résoudre au fait qu’il avait déjà eu la chance de la connaître, de l’avoir eu dans sa vie, même pendant un trop court moment. Parce qu’il n’aurait cru rencontrer quelqu’un comme elle un jour. Parce que c’était pour elle et pour Linc qu’il avait tenu ces dernières semaines. C’était en eux qu’il avait puisé la force et le courage de continuer.
Et à présent, il devait renoncer à tout cela, aux rêves et aux souhaits qu’il avait pu engendrer pour eux trois, renoncer à l’avenir qu’il s’était imaginé à leurs côtés, une fois que toute cette histoire aurait pris fin.
Mais pouvait-il réellement faire ça, pouvait-il réellement renoncer ?
Bien sûr, c’est tentant de se laisser glisser vers les ténèbres, de lâcher prise, de ne plus se battre, de se laisser entraîner toujours plus profondément vers le fond.
Il fallait être honnête, il en avait envie. C’était tellement plus simple, tellement plus facile.
Mais pouvait-il faire ça ? En avait-il le droit ?
Parce qu’il pouvait bien dire et penser ce qu’il voulait.
Au fond de lui, il savait. Au plus profond, il avait conscience que ses belles paroles (ou en l’occurrence, ses belles pensées) ne changeraient rien.
Ils n’allaient pas l’abandonner. Parce que lui ne l’aurait pas fait.
Et puis, parce qu’il savait bien combien les deux jeunes gens pouvaient être déterminés et entêtés quand ils le voulaient.
Lincoln ne renoncerait pas. Michael était tout à fait conscient de la dévotion dont son frère pourrait faire preuve pour le sortir de là, puisqu’elle était à la hauteur de sa propre abnégation.
Quant à Sara, la jeune femme devait sûrement se sentir coupable de le savoir ici. Elle devait sans doute s’en vouloir. Mais il se doutait qu’elle devait également lui en vouloir de s’être sacrifié à sa place.
Mais il ne regrettait pas son geste, il ne le regretterait jamais. Sara ne méritait pas d’aller en prison.
Il avait agi au mieux pour elle, pour lui, pour eux.
Parce qu’il n’était tout simplement pas envisageable qu’elle se sacrifie une nouvelle fois pour lui, pas après tout ce qu’elle avait déjà traversé par sa faute.
Il n’aurait jamais pu continuer, tout en sachant qu’il l’avait abandonné.
Le plus important était toujours et encore Lincoln et Sara, et c’est pour eux qu’il se battrait, c’est pour eux qu’il devait survivre.
Parce qu’il fallait qu’il garde la foi, et une nouvelle fois, il devait puiser sa force et son courage en eux.
Parce qu’ils étaient sa raison de vivre tout simplement.
Fin.
Un espoir vain
Prison break ne m’appartient toujours pas, je ne fais qu’emprunter Michael pour mes propres délires et après, c’est promis, je le rend.
Spoilers : saison 2, épisode Sona.
Elle devait finir beaucoup plus mal, mais il faut croire que je suis plus optimiste que je le croyais. Et puis, j’ai trouvé ça plus intéressant de finir les deux fics sur la même note .
Michael venait d’arriver dans ce qui lui tiendrait lieu de résidence désormais, à savoir sa nouvelle cellule. Si toutefois on pouvait appeler ça une cellule. En réalité, il s’agissait d’une sorte de recoin sombre sans fenêtre, sans lumière et… sans espoir.
Le jeune homme se laissa tomber le long du mur, prostré sur lui-même, la tête reposant sur la pierre derrière lui.
Cette situation, cette sensation d’oppression qui le paralysait le ramena des années auparavant, lorsque cet homme l’avait laissé des journées entières seul dans cette pièce sombre, froide et obscure.
Depuis cette époque, il avait beaucoup de mal à supporter l’enfermement. Cela lui donnait l’étrange impression que la pièce se refermait sur lui, l’engloutissant tout entier.
Bien sûr, il était resté deux mois emprisonné à Fox River, mais la situation s’était révélée très différente. Tous ces doutes, ces appréhensions, ces peurs ne pouvaient faire le poids contre sa détermination à sauver son frère. Et puis, là-bas, il avait la possibilité de sortir dans la cour, de respirer l’air pur. Ici, tout n’était que ténèbres, un univers nauséabond, lugubre... glacial. Un univers dont il ne pourrait sortir, pas même pour travailler.
Il doutait qu’il puisse exister de TP dans un endroit comme celui-ci. Pas non plus de visites à l’infirmerie, pas cette bouffée d’oxygène qui lui avait permis de tenir là-bas.
Non, il ne devait pas à ça, il ne devait pas penser à elle, à la douceur de ses cheveux, à la sensation de ses mains sur son visage, à la tentation de ses lèvres, à tous ces petits détails qui faisaient que c’était elle, la seule, l’unique… à tous ces petits détails qui le faisaient se sentir vivant, qui lui donnaient espoir et qui finissaient par le convaincre, que malgré tout, malgré ce qui s’était passé, malgré les sacrifices et les dommages collatéraux, ça en valait la peine.
Il ferma les yeux, essayant de diriger son flot de pensées ailleurs que vers les deux seules personnes avec qui il avait envie d’être à cet instant.
De ces heures de solitude, seul dans cette pièce, il avait appris à développer ces capacités, notamment celles liées à son inhibition latente. Et ainsi, depuis cette époque, il était capable de se concentrer sur certains détails, pour faire abstraction des autres.
Il s’agissait d’un exercice nécessaire et vital, afin de ne pas perdre totalement la raison. Assailli par ces milliers de détails en permanence, il serait vite devenu fou sans cet effort constant.
Il était alors capable de fixer ses priorités, et désormais, penser à Sara et à son frère ne devaient plus en faire partie.
Ce serait dur, mais il devait mettre une croix sur eux… définitivement. De toute façon, combien de chance avait-il de les revoir un jour ? Aucune. Ruminer sur le passé ne l’aiderait en rien, ne lui rendrait pas ce qu’il avait perdu, tout ce qu’il avait perdu. Et cela ne réparerait pas les erreurs qu’il avait commis, qu’elles soient volontaires ou non.
L’important, à présent, était qu’ils étaient en vie, tous les deux,… libres et en vie. Et ils devaient l’oublier, pour leur bien à eux et pour le sien. Ils devaient passer à autre chose, reconstruire une nouvelle vie qu’ils avaient amplement mérités, et où il n’aurait pas sa place.
Bien sûr, pour que ceci arrive, en aucun cas, ils ne devaient chercher à le sauver.
Il était vain qu’ils s’accrochent à un espoir, qui n’avait plus lieu d’être.
Il fallait qu’il leur fasse comprendre qu’il ne ferait désormais plus partie de leurs existences, et que c’était mieux ainsi, qu’il s’agissait de son choix et qu’ils se devaient de le respecter.
A quoi bon mettre leurs vies en parenthèse alors que de toute façon, il ne sortirait jamais d’ici.
Des sacrifices devaient être faits pour que Linc et Sara puissent vivre, et il était tout disposé à les faire.
Il méritait d’être ici, il avait relâché T-bag, il avait le sang de ces victimes sur les mains, celui de Charles, de Véronica, de John, de Tweener et de Bob le gardien. Tous ces gens étaient morts par sa faute. Pour sauver une vie, innocente certes, mais une vie, une seule, il en avait sacrifié des tas d’autres. Le pire étant qu’il ne parvenait à regretter ce qu’il avait fait. La manière dont il s’y était pris, mais pas ce qu’il avait fait.
Et il savait que si c’était à refaire, il n’hésiterait pas une seconde.
Seulement voilà, il devait tout de même payer pour ça, pour le mal qu’il avait engendré. Cela ne changerait pas la situation, cela ne les ramènerait pas les morts à la vie, mais cela ne serait que justice.
Surtout maintenant qu’il avait atteint son but. Maintenant que son frère était innocenté.
Une nouvelle chance s’offrait à lui, et Michael espérait sincèrement que Linc allait la saisir. Sinon cela réduirait à néant tout ce pourquoi il s’était battu, tout ce pourquoi ils en étaient arrivés là.
Et Sara… Sara méritait d’être heureuse, et il se trouve qu’il n’était pas le mieux placé pour rendre cet état de fait. Il aurait voulu, il l’aurait tellement voulu, seulement il avait appris depuis longtemps que la plupart du temps, les choses ne se passaient pas comme il l’aurait voulu.
Il devait se résoudre au fait qu’il avait déjà eu la chance de la connaître, de l’avoir eu dans sa vie, même pendant un trop court moment. Parce qu’il n’aurait cru rencontrer quelqu’un comme elle un jour. Parce que c’était pour elle et pour Linc qu’il avait tenu ces dernières semaines. C’était en eux qu’il avait puisé la force et le courage de continuer.
Et à présent, il devait renoncer à tout cela, aux rêves et aux souhaits qu’il avait pu engendrer pour eux trois, renoncer à l’avenir qu’il s’était imaginé à leurs côtés, une fois que toute cette histoire aurait pris fin.
Mais pouvait-il réellement faire ça, pouvait-il réellement renoncer ?
Bien sûr, c’est tentant de se laisser glisser vers les ténèbres, de lâcher prise, de ne plus se battre, de se laisser entraîner toujours plus profondément vers le fond.
Il fallait être honnête, il en avait envie. C’était tellement plus simple, tellement plus facile.
Mais pouvait-il faire ça ? En avait-il le droit ?
Parce qu’il pouvait bien dire et penser ce qu’il voulait.
Au fond de lui, il savait. Au plus profond, il avait conscience que ses belles paroles (ou en l’occurrence, ses belles pensées) ne changeraient rien.
Ils n’allaient pas l’abandonner. Parce que lui ne l’aurait pas fait.
Et puis, parce qu’il savait bien combien les deux jeunes gens pouvaient être déterminés et entêtés quand ils le voulaient.
Lincoln ne renoncerait pas. Michael était tout à fait conscient de la dévotion dont son frère pourrait faire preuve pour le sortir de là, puisqu’elle était à la hauteur de sa propre abnégation.
Quant à Sara, la jeune femme devait sûrement se sentir coupable de le savoir ici. Elle devait sans doute s’en vouloir. Mais il se doutait qu’elle devait également lui en vouloir de s’être sacrifié à sa place.
Mais il ne regrettait pas son geste, il ne le regretterait jamais. Sara ne méritait pas d’aller en prison.
Il avait agi au mieux pour elle, pour lui, pour eux.
Parce qu’il n’était tout simplement pas envisageable qu’elle se sacrifie une nouvelle fois pour lui, pas après tout ce qu’elle avait déjà traversé par sa faute.
Il n’aurait jamais pu continuer, tout en sachant qu’il l’avait abandonné.
Le plus important était toujours et encore Lincoln et Sara, et c’est pour eux qu’il se battrait, c’est pour eux qu’il devait survivre.
Parce qu’il fallait qu’il garde la foi, et une nouvelle fois, il devait puiser sa force et son courage en eux.
Parce qu’ils étaient sa raison de vivre tout simplement.
Fin.
virginou- Lecteur de Voici
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