Fanfiction
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Le Petit homme Mort à l'Amour

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Le Petit homme Mort à l'Amour Empty Le Petit homme Mort à l'Amour

Message  Johnelizabeth Mer 30 Mai - 12:06

Auteur : Johnelizabeth
Genre : Drame
Ship : Je vous laisse découvrir.
Disclamer : Les personnages de SGA ne m'appartiennent pas !
Saison : Hors Saison
Note : C'est une Song Fic.
Chanson : Edith Piaf – Le petit homme
Remerciements : A Lily pour sa correction et à ma miaou pour être toujours là.
Dédicace : A tous ceux atteint du syndrome de Peter.
Résumé : C'est dur pour un petit homme de devoir grandir…


********

Un petit homme qu'on abandonne
Ne peut rien faire que s'en aller.
Dans la rue froide où tout résonne
Et sans personne
Tout à fait seul, pour mieux pleurer.

********

Le bruit des vagues se faisait entendre depuis la salle de contrôle. En réalité, John n'entendait que ça, les paroles de l'homme qui se tenait dans la salle d'embarquement lui apparaissaient comme un vague écho. Tout lui paraissait affreusement lointain. Il se tenait là, debout, au milieu de cette grande salle vide réunissant toutes les personnes de la cité. Le regard porté sur une fenêtre, de là, il pouvait voir l'océan. De là, il n'était plus dans la salle d'embarquement mais en plein air, posé sur un nuage de coton, écoutant simplement le bruit des vagues qui s’échouaient sur les remparts de la cité. Et tout était simple.
Il vit que toutes les personnes autour de lui avaient le regard baissé, comme s'ils avaient eu honte de regarder devant eux. Apparemment, pour être humble, il fallait admirer ses chaussures, alors il fit pareil et vit qu'il n'aimait vraiment pas ses pieds. Ils étaient trop grands à son goût et ces chaussures lui donnaient l’air d'un pingouin. Ce qu'il pouvait détester le costume qu'il portait, cela faisait tellement officiel, comme si on nous enlevait notre statut d'hommes pour nous rabaisser à notre fonction. Il releva la tête pour s'apercevoir que ça faisait trop longtemps qu'il fixait ses orteils et qu'il fallait regarder de temps en temps celui qui prononçait le discours. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était en train de raconter mais c’était aussi parce qu'il s'en fichait pas mal. Il avait hâte que tout cela soit fini. Il regagnerait ses quartiers et pourrait s'affaler lourdement sur son lit, puis il dormirait, très très longtemps. Ou alors, il irait sur un balcon reculé de la cité, pour être sûr d'être seul et il s'allongerait à même le sol, écoutant la mer lui chanter une douce berceuse, il admirerait un instant le ciel bleu et clair de cette journée de printemps trop ensoleillée pour être la fin d'une vie et s'endormirait paisiblement. Et tout serait simple.
Il vit une larme s'écraser sur la joue de la jeune femme à côté de lui et en regardant attentivement, il put voir que beaucoup de gens pleuraient, la plupart de ces personnes étaient ses amis. D'autres restaient droites comme des piquets, un regard empli d'une tristesse et d'une douleur inouïes mais qui refusaient de la laisser prendre le contrôle de leurs yeux. Il était le seul à ne pas sembler abattu et de ce fait se sentait encore un peu plus éloigné de tout ces gens. Il ne comprenait pas leur tristesse, ils avaient eu leur part de bonheur avec elle. Ils l'avaient connu mais lui restait le seul à ne pas avoir pu la connaître comme il le souhaitait. Le seul qui avait le droit de souffrir, à son avis, était son petit garçon. Lui, avait perdu sa mère, il avait le droit de vouloir qu'elle soit restée un peu plus longtemps auprès de lui, pour lui apprendre à faire ses lacets, ouvrir des boîtes de conserves ou zigouiller des grosses bêtes bleus. Un petit garçon qui sait qu'il va devoir grandir trop vite parce qu'on lui a enlevé sa jolie maman a le droit de pleurer.
Mais les autres, non, ils n'avaient pas le droit, c'était le seul – avec son fils – à avoir le droit de pleurer. Cependant, c'était le seul – avec son fils – à ne pas pleurer.
L'homme debout devant l'estrade arrivait à la fin de son discours, il avait probablement fini de faire l'éloge de cette femme si exceptionnelle que lui seul connaissait vraiment. Parce que tous les autres n'avaient pas été aussi intimes avec elle que lui l'avait été, il se pensait le mieux placé pour parler d'elle. Mais il n'avait pas parlé de ses rêves de petite fille, John ne les connaissait pas mais les avaient imaginé si souvent et s’il la connaissait aussi bien qu'il le prétendait il aurait dû les évoquer. Dire qu'elle avait toujours voulu voler, que quand elle avait six ans elle s'était cassé le genoux en sautant de sa balançoire, en espérant s'envoler et sentir le vent faire virevolter ses longs cheveux noirs. Il aurait dû dire que dès qu'on lui a parlé du mythe d'une cité sous-marine, à huit ans et quelques fractures plus tard, elle voulut y aller, qu'elle s'était documentée pendant des mois pour trouver son emplacement et partir à l'aventure. Il aurait dû dire qu'elle avait le cœur d'une guerrière et l'âme d'une aventurière. Il aurait dû dire qu'elle était bien plus qu'une femme affectée à un poste d'homme.
Au lieu de ça, il avait parlé de ses qualités exceptionnelles de leader, de mère et d'épouse accomplies mais surtout il avait parlé de cette femme hors du commun avec laquelle il avait eu la chance d'être marié pendant six ans. Si seulement, il avait évoqué en même temps, ses talents de cuisinière ou de couturière, il aurait pu éclater de rire comme il avait tant envie de le faire.
Mais tous ses rêves de petites filles, il ne les avait pas évoqués. Et ça, il était persuadé qu'Elizabeth ne l'aurait pas voulu, elle était tellement plus que ce qu'il avait dit d'elle, elle était tellement plus que ce que tout le monde pensait d'elle. Mais, lui seul le savait et il emporterait le secret de son cœur dans sa tombe, comme la seule part d'elle qui restait entièrement à lui, cette part qu'il était le seul à connaître.
Le discours fini, l'homme descendit de l'estrade, la tête baissée, il comprit que c'était encore des instants où il fallait regarder ses chaussures, ce qu'il fit. Quelques secondes plus tard, il releva la tête et pu admirer à travers la fenêtre de la salle d'embarquement, l'océan, une vague plus grande que les autres venant de s'échouer lourdement sur la vitre, ce qui fit sursauter tout le monde, et même qui effraya quelques personnes. Mais lui souriait, elle s'était manifestée, elle ne devait pas trouver son petit discours aussi émouvant qu'elle l'aurait voulu. Alors, comme investi d'une mission, que la vague d'elle venait de lui envoyer. Il monta sur l'estrade, à la surprise général et commença à parler, le regarde tourné vers l'océan. Ne regardant personne, un petit sourire aux lèvres, comme plongé dans ses pensées auxquelles seule, elle, avait accès, il lui parla :
- Elizabeth, n'était pas seulement une mère, une épouse, une amie ou une dirigeante hors pair, c'était aussi une personne à part entière. Au-delà de tout ce qu'elle pouvait représenter pour chacun d'entre vous. Autrefois, elle a été une petite fille avec des rêves et je suis persuadé qu'elle a toujours rêver de venir ici, sur cette cité, et de la diriger je ne vous raconte pas. Elle rêvait aussi d'avoir une vie pleines d'aventures qu'elle aurait pu raconter en écrivant ses mémoires quand elle aurait été trop vieille pour vivre à la Indiana Jones. Et, elle a eu cette vie parfaite dont elle rêvait, et en prime, elle a même eu le petit garçon que secrètement elle avait toujours voulu.
Son fils releva la tête de ses chaussures, on parlait de lui et de sa maman, sa maman qui l'aimait et qui un jour avait rêvé de lui, un mince sourire étira ses lèvres.
- Elle a eu tout ce qu'elle souhaitait, et bien plus encore, elle a découvert et fait tellement de choses extraordinaires que sa vie n'aurait pas pu être plus belle qu'elle l'a été. Elle n'avait absolument rien à regretter en partant, aucun remord ne lui rongeait le ventre, elle est partie en laissant derrière elle sa famille, mais ce n'était pas par choix. Par contre, elle a choisi sa vie, et nous n'avons pas à regretter son départ comme si elle n'avait pas fini tout ce qu'elle avait à faire, que tout cela est trop injuste qu'elle parte si tôt parce que la vérité est qu'elle avait eu tout ce dont elle avait un jour rêvé. Elizabeth n'est absolument pas à plaindre. Et elle ne s'est pas sacrifiée pour tous nous sauver, elle s'est sacrifiée pour son rêve. Alors, si nous pleurons aujourd'hui, j'ose espérer que nous ne regrettons ni la mère, ni l'épouse, ni la leader, ni même la femme mais la personne qu'elle était parce que c'est à nous qu'elle manquera, sa famille.
Un applaudissement se fit entendre dans la salle, puis un autre, suivi par une foulé d'autres. Son petit garçon vint vers lui, un "merci" flottant dans les yeux avant de se coller à son pantalon pour un câlin, il posa alors une main sur sa tête pour les réconforter tout les deux. Le père de l'enfant le regarda un air mauvais, triste et compatissant l'accompagnant. Il ne l'avait jamais aimé parce qu'il était convaincu qu'il avait toujours eu trop de sentiments pour sa femme et qu'il avait toujours souhaité que son fils soit le sien. Mais son petit discours sonnait à ses oreilles comme le dernier mot d'amour d'un amant en peine, lui qui ne l'avait jamais eu à lui. Une sorte de dernier adieu dédié à la femme qui lui avait toujours été inaccessible.
L'homme vint voir John et prit la main de son fils afin de l'emmener dans leurs quartiers.
- Joli discours John, dit-il tristement.
- Merci.
David partit son fils à la main, comme un bagage que l'on traîne. Ça serait dur, pour eux deux, de se traîner sans elle. Mais eux, on les comprendrait alors que lui, sa peine qui pouvait la comprendre ? Il n'avait été que son ami, un ami fidèle, sur qui on pouvait compter mais jamais elle n'avait su qu'en vérité, c'était son amoureuse. Tout cela était bien trop tard à présent et le bruit des vagues se faisait de plus en plus assourdissant. On vint le voir de toutes parts, pour le féliciter pour son discours qu'Elizabeth aurait apprécié, pour lui dire que tout finirai par s'arranger, qu'on était désolé qu'il souffre autant parce qu'on savait que c'était une grande amie… Mais personne ne savait rien, Elizabeth appréciait son discours depuis son paradis coloré, la mer le lui avait dit.
Rodney se posta à côté de lui, il faisait partie de ceux qui restaient droits comme des "i", force et noblesse obligent, courageux le scientifique à l'ego aussi énorme que l'appétit. Il lui donna une tape amicale sur l'épaule, dans le langage masculin, ce geste était à interpréter comme un "je sais que c'est dur, si tu as besoin, on est là". Derrière lui, se tenait Ronon et Teyla, un triste sourire compatissant et avenant peint sur la figure, il les regarda tour à tour. Ce n'était pas pour aujourd'hui qu'il irait dormir.

********

Il y avait la vie de tous les jours
Qui continuait sa fanfare de toujours.
Il y avait les valses des phonos
Qui éclataient en sortant des bistrots.
Il y avait un garçon qui chantait.
Il y avait une fille qui riait
Et puis la ronde de l'amour merveilleux
Et le petit homme
Qui pleurait au milieu...

********
Johnelizabeth
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