La danseuse et le Guerrier
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Re: La danseuse et le Guerrier
Masako écoutait avec toute l'attention voulue, le rapport du capitaine Sakon. Elle sentait son mari tendu à l'extrème. L'homme leur avait décrit le déroulement de la bataille et la défaite ...non...l'anéantissement total des Heikés.
Ce clan ne serait bientôt plus qu'un souvenir dans l'histoire.
Son esprit était concentré sur autre chose...la description de la conduite de Yoshitsune. Ce capitaine n'était qu'un imbécile. Il était sottement choqué par le réalisme militaire de son jeune commandant. Masako ne put s'empécher de renifler de mépris.
Elle voyait toute la difference qui existait entre un officier raisonnablement compétent et un soldat, un chéf de génie...et c'était cela le problème.
Ce Sakon était incapable de mesurer la valeur de Yoshitsune, mais d'autre le pouvait...l'Empereur par exemple et cela n'était qu'un des dangers parmis d'autres. Comme celui de voir Yoritomo se laisser aller à aimer son frère.
Elle n'accepterait jamais que cela arrive. Déjà, elle voyait l'ombre d'un sourire sur le visage de son mari. Yoritomo pouvait passer pour un homme intraitable...ce qu'il était...il restait une zone de son coeur intouchable. Si son frère y avait un jour accés....
Elle trembla aux premiéres paroles de son mari.
"Je ne veux plus rien entendre. Yoshitsune a mérité sa place à mes côtés. Qu'il soit rappeller."
Elle devait agir. Et de sa voix la plus douce...
"Est-ce bien sage..."
Une ride de contrariété apparue sur le front de Yoritomo.
"Je veux simplement dire qu'il serait sage de retarder son retour et vos retrouvailles.
-Et pourquoi cela?..."
Elle savait bien que la douceur dans la voix de son mari était un piège...elle jouait gros.
"J'aimerais être certaine que certains actes de votre frère soient à imputer à sa jeunesse et non à sa duplicité..."
Le regard de Yoritomo ressemblait à celui de son faucon.
"Expliquez-vous...
-Vous avez entendu comme moi la fin de cette bataille. Il a remis les trésors des Heikes à l'Empereur et non à vous...
Vous êtes son seigneur avant l'Empereur. L'Empereur qui sera, n'en doutons pas notre prochain ennemi...Par son geste, votre frère a reconnu son autorité avant la votre.
Croyez bien que je le regrette...mais vous vous devez de marquer votre réprobation..."
Elle détestait quand le visage de son mari ressemblait à un masque sans expression.
"Et comment...?
-Refusez qu'il revienne dans votre résidence. Interdisez lui d'approcher de votre personne jusqu'à nouvel ordre."
Yoritomo restait indéchiffrable.
"Que devrais-je faire aprés l'avoir traité avec tant d'ingratitude.
-Si aprés une longue période de silence de votre part, il ne manifeste aucun reproche, c'est que je l'aurais mal jugé et je lui demanderais pardon en personne pour avoir douté de sa fidélité."
Yoritomo baissa la tête, signe d'une intense reflexion.
"Qu'il en soit ainsi. Que des méssagers soient envoyés à sa rencontre pour lui apprendre qu'il n'est plus le bienvenu ici jusqu'à nouvel ordre."
Yoritomo se leva et quitta l'assemblée sans un regard pour sa femme. Cette derniére baissa la tête soumise et ...satisfaite.
_______________________________________________
Quelques heures plustard, elle raconta brièvement cet entretien au seigneur Hojo, son père.
"Es-tu sûre de toi ma fille...
-Tout à fait...vous doutez de votre fille.
-Absolument pas..." Il se confondit en excuse. "Je veux dire que Yoshitsune m'a semblé doté d'un caractére patient...je doute que cela le pousse à la révolte."
Masako sourit, désolée devant le peu d'imagination de son père.
"Mon époux a une faiblesse et une seule. Il n'a confiance en personne et je ne permétrais pas que son frère soit le premier à qui il la donnera...
Croyez moi, je donne peu de temps à Yoshitsune pour se manifester...
-Au risque de te froisser...si cela n'arrivait pas. Si il était cappable d'attendre indéfiniment le bon vouloir de Yoritomo..."
Masako haussa les épaules...
"Si par malheur, il aimait assez son frère pour attendre d'être rappellé... j'ai une idée qui devrait lentement changer l'amour de ce batard en haine."
Ce clan ne serait bientôt plus qu'un souvenir dans l'histoire.
Son esprit était concentré sur autre chose...la description de la conduite de Yoshitsune. Ce capitaine n'était qu'un imbécile. Il était sottement choqué par le réalisme militaire de son jeune commandant. Masako ne put s'empécher de renifler de mépris.
Elle voyait toute la difference qui existait entre un officier raisonnablement compétent et un soldat, un chéf de génie...et c'était cela le problème.
Ce Sakon était incapable de mesurer la valeur de Yoshitsune, mais d'autre le pouvait...l'Empereur par exemple et cela n'était qu'un des dangers parmis d'autres. Comme celui de voir Yoritomo se laisser aller à aimer son frère.
Elle n'accepterait jamais que cela arrive. Déjà, elle voyait l'ombre d'un sourire sur le visage de son mari. Yoritomo pouvait passer pour un homme intraitable...ce qu'il était...il restait une zone de son coeur intouchable. Si son frère y avait un jour accés....
Elle trembla aux premiéres paroles de son mari.
"Je ne veux plus rien entendre. Yoshitsune a mérité sa place à mes côtés. Qu'il soit rappeller."
Elle devait agir. Et de sa voix la plus douce...
"Est-ce bien sage..."
Une ride de contrariété apparue sur le front de Yoritomo.
"Je veux simplement dire qu'il serait sage de retarder son retour et vos retrouvailles.
-Et pourquoi cela?..."
Elle savait bien que la douceur dans la voix de son mari était un piège...elle jouait gros.
"J'aimerais être certaine que certains actes de votre frère soient à imputer à sa jeunesse et non à sa duplicité..."
Le regard de Yoritomo ressemblait à celui de son faucon.
"Expliquez-vous...
-Vous avez entendu comme moi la fin de cette bataille. Il a remis les trésors des Heikes à l'Empereur et non à vous...
Vous êtes son seigneur avant l'Empereur. L'Empereur qui sera, n'en doutons pas notre prochain ennemi...Par son geste, votre frère a reconnu son autorité avant la votre.
Croyez bien que je le regrette...mais vous vous devez de marquer votre réprobation..."
Elle détestait quand le visage de son mari ressemblait à un masque sans expression.
"Et comment...?
-Refusez qu'il revienne dans votre résidence. Interdisez lui d'approcher de votre personne jusqu'à nouvel ordre."
Yoritomo restait indéchiffrable.
"Que devrais-je faire aprés l'avoir traité avec tant d'ingratitude.
-Si aprés une longue période de silence de votre part, il ne manifeste aucun reproche, c'est que je l'aurais mal jugé et je lui demanderais pardon en personne pour avoir douté de sa fidélité."
Yoritomo baissa la tête, signe d'une intense reflexion.
"Qu'il en soit ainsi. Que des méssagers soient envoyés à sa rencontre pour lui apprendre qu'il n'est plus le bienvenu ici jusqu'à nouvel ordre."
Yoritomo se leva et quitta l'assemblée sans un regard pour sa femme. Cette derniére baissa la tête soumise et ...satisfaite.
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Quelques heures plustard, elle raconta brièvement cet entretien au seigneur Hojo, son père.
"Es-tu sûre de toi ma fille...
-Tout à fait...vous doutez de votre fille.
-Absolument pas..." Il se confondit en excuse. "Je veux dire que Yoshitsune m'a semblé doté d'un caractére patient...je doute que cela le pousse à la révolte."
Masako sourit, désolée devant le peu d'imagination de son père.
"Mon époux a une faiblesse et une seule. Il n'a confiance en personne et je ne permétrais pas que son frère soit le premier à qui il la donnera...
Croyez moi, je donne peu de temps à Yoshitsune pour se manifester...
-Au risque de te froisser...si cela n'arrivait pas. Si il était cappable d'attendre indéfiniment le bon vouloir de Yoritomo..."
Masako haussa les épaules...
"Si par malheur, il aimait assez son frère pour attendre d'être rappellé... j'ai une idée qui devrait lentement changer l'amour de ce batard en haine."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
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Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La danseuse et le Guerrier
Benkei était un homme qui avait appris à force de volonté à se maitriser. Mais aujourdhui, il aurait tordu le cou de yoritomo, comme on le fait pour un poulet...
Il n'y aurait lui-même survecu, mais il serait mort satisfait.
Satisfait d'avoir débarassé son seigneur de son pire ennemi.
Car il fallait voir les choses en face. Pas besoin d'ennemi avec un frère pareil...
Mais Benkei soupira de lassittude. Il semblait que son seigneur refusait encore de voir cette évidence.
Yoshitsune et sa troupe de vassaux étaient interdits de séjour dans le fief de Yoritomo. Une centaine d'hommes se trouvaient consignés sur une île. Et de la cote de cette dernière, Yoshitsune pouvait voir la résidence de son frère.
C'est ainsi que le découvrit Benkei, seul sur la côte, s'abimant les yeux à force de contempler la rive adverse.
Déjà deux mois d'attente...
Yoshitsune identifia Benkei sans avoir à se retourner. Et sans même le regarder:
"Es-tu prêt à faire pour moi quelque chose de dangereux..."
Benkei se planta devant son seigneur qui n'avait pas esquisser un geste. Il s'agenouilla, le front dans la poussière. Benkei aurait vécu comme une insulte, si son seigneur s'était tourné vers un autre.
Yoshitsune tira des pans de son vêtement, une boite rectangulaire.
"Il y a dedans une lettre pour mon frère...je veux avoir la certitude qu'elle lui arrivera. Et il n'y a que toi en qui j'ai assez confiance....
Benkei tendit les mains et recueillit l'objet.
"Il l'aura. Vous devez en être certain."
Il n'osa pas rajouter qu'il était beaucoup moins sur qu'elle soit lue....
"Pars maintenant et rentre au plus tôt."
________________________________________________________
La nuit tombait et Yoritomo choisit de s'isoler dans ses jardins. Il fit quelque pas dans l'obscurité, quand une silhouette gigantesque se détacha entre deux piliers du jardin.
Yoritomo n'était pas un homme craintif, il était juste contrarié de la médiocrité de la surveillance.
"Qui étes-v...?"
Il ne finit pas sa phrase. Il ne pouvait exister en ce monde un homme plus grand que Benkei.
"Il me semble que le premier des vassaux de mon frère n'a pas sa place ici."
Le géant haussa les épaules, et prit le temps de s'agenouiller pour le saluer. Yoritomo n'était pas dupe. Benkei était le fidéle parmis les fidèles de son frère. Il ne se soumétrait que mort. Et encore...
"Je suis là sur la demande mon maitre. Il m'a demandé de vous remettre cette boite et son contenu. Une missive qui vous est adressée. Il déposa l'objet sur le sol sans que Yoritomo n'esquisse un geste.
"Reprend cet objet.
-Ma mission était de vous le remettre. Ce que vous en ferrez ne regarde que vous..."
Le géant se releva et tout en reculant, il sembla se dissoudre peu à peu dans les ténébres.
Yoritomo resta ensorcelé par l'objet puis se résolu à le saisir.
_______________________________________________________________
Deux semaines s'écoulèrent.
Shizuka rejoint Yoshitsune dans la cour de la résidence. Le jeune homme avait les regard fixé sur la grand porte.
"La nuit s'avance..."
Il sursauta à cette voix.
"Pardonne-moi. Je n'ai pas vu le temps passé..."
Il s'arréta net et son regard sembla être captivé par les toits ainsi que les murs d'enceinte. Et d'une voix presque normale...
"Va chercher Benkei et mes vassaux...maintenant. Enferme-toi et ne bouge pas!"
Il reporta son attention sur l'obscurité, sans douter un seul instant d'être obei par sa maitresse.
Le silence ne l'abusait pas ...il savait qu'ils étaient là...peut-etre une vingtaine de ninjas...
Cela ne pouvait être la réponse à sa lettre...
Il n'y aurait lui-même survecu, mais il serait mort satisfait.
Satisfait d'avoir débarassé son seigneur de son pire ennemi.
Car il fallait voir les choses en face. Pas besoin d'ennemi avec un frère pareil...
Mais Benkei soupira de lassittude. Il semblait que son seigneur refusait encore de voir cette évidence.
Yoshitsune et sa troupe de vassaux étaient interdits de séjour dans le fief de Yoritomo. Une centaine d'hommes se trouvaient consignés sur une île. Et de la cote de cette dernière, Yoshitsune pouvait voir la résidence de son frère.
C'est ainsi que le découvrit Benkei, seul sur la côte, s'abimant les yeux à force de contempler la rive adverse.
Déjà deux mois d'attente...
Yoshitsune identifia Benkei sans avoir à se retourner. Et sans même le regarder:
"Es-tu prêt à faire pour moi quelque chose de dangereux..."
Benkei se planta devant son seigneur qui n'avait pas esquisser un geste. Il s'agenouilla, le front dans la poussière. Benkei aurait vécu comme une insulte, si son seigneur s'était tourné vers un autre.
Yoshitsune tira des pans de son vêtement, une boite rectangulaire.
"Il y a dedans une lettre pour mon frère...je veux avoir la certitude qu'elle lui arrivera. Et il n'y a que toi en qui j'ai assez confiance....
Benkei tendit les mains et recueillit l'objet.
"Il l'aura. Vous devez en être certain."
Il n'osa pas rajouter qu'il était beaucoup moins sur qu'elle soit lue....
"Pars maintenant et rentre au plus tôt."
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La nuit tombait et Yoritomo choisit de s'isoler dans ses jardins. Il fit quelque pas dans l'obscurité, quand une silhouette gigantesque se détacha entre deux piliers du jardin.
Yoritomo n'était pas un homme craintif, il était juste contrarié de la médiocrité de la surveillance.
"Qui étes-v...?"
Il ne finit pas sa phrase. Il ne pouvait exister en ce monde un homme plus grand que Benkei.
"Il me semble que le premier des vassaux de mon frère n'a pas sa place ici."
Le géant haussa les épaules, et prit le temps de s'agenouiller pour le saluer. Yoritomo n'était pas dupe. Benkei était le fidéle parmis les fidèles de son frère. Il ne se soumétrait que mort. Et encore...
"Je suis là sur la demande mon maitre. Il m'a demandé de vous remettre cette boite et son contenu. Une missive qui vous est adressée. Il déposa l'objet sur le sol sans que Yoritomo n'esquisse un geste.
"Reprend cet objet.
-Ma mission était de vous le remettre. Ce que vous en ferrez ne regarde que vous..."
Le géant se releva et tout en reculant, il sembla se dissoudre peu à peu dans les ténébres.
Yoritomo resta ensorcelé par l'objet puis se résolu à le saisir.
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Deux semaines s'écoulèrent.
Shizuka rejoint Yoshitsune dans la cour de la résidence. Le jeune homme avait les regard fixé sur la grand porte.
"La nuit s'avance..."
Il sursauta à cette voix.
"Pardonne-moi. Je n'ai pas vu le temps passé..."
Il s'arréta net et son regard sembla être captivé par les toits ainsi que les murs d'enceinte. Et d'une voix presque normale...
"Va chercher Benkei et mes vassaux...maintenant. Enferme-toi et ne bouge pas!"
Il reporta son attention sur l'obscurité, sans douter un seul instant d'être obei par sa maitresse.
Le silence ne l'abusait pas ...il savait qu'ils étaient là...peut-etre une vingtaine de ninjas...
Cela ne pouvait être la réponse à sa lettre...
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
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Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La danseuse et le Guerrier
Masako allait d'un pas serein vers les lieu de sa convocation. Son mari avait chassé ses vassaux et l'attendait, le visage sans expression. Cette apparente tranquilité ne la trompait pas. Yoritomo était fou de rage.
Et elle en eut vite la confirmation.
"Je suis trés jaloux d'un privilége...celui de décider qui doit vivre ou mourir. J'aimerais savoir ce qui vous a donné le droit de tenter d'assassiner mon frère."
Masako choisit le silence. Yoritomo continua d'une voix neutre.
"J'espére que vous n'insulterez mon intelligence en me faisant croire que vous n'y étes pour rien.
-Absolument pas."
Elle redressa la tete.
"J'ai fait engagé ces ninjas dans l'espoir qu'ils fassent ce que pourqoi ils semblent être né. Tuer. Mais il semble que la nuit dernière, ils se soient révélés tres médiocres.
-Vous n'aurez à les chatier, ni moi d'ailleur...on a retrouvé leurs têtes plantées dans la cour de la résidence de mon frère.
Mais étrangement, mon frère ainsi que sa suite avaient disparu."
Il observa le visage lisse de sa femme.
"Allons....exprimez votre satisfaction. je sais que vous étes satisfaite."
Elle redressa la tête et planta son regard dans celui de son mari
"Vous m'avez parfaitement devinée. J'ai voulu la mort de votre frère où sa fuite. Je suis donc comblée."
Puis elle se renferma dans le silence
"Vous croyez que je me contenterais de cela.
-Bien. Que voulez-vous savoir? Pourquoi j'ai fait cela? Pour ma satisfaction personnelle? Je l'ai fait pour vous."
Elle rit devant l'expression de son mari.
"Croyez-vous qu'une famille heureuse soit notre cadeau. Allons...laissez cela aux faibles et aux pauvres.
A partir d'aujourd'hui, vous savez sans l'ombre d'un doute que votre frère est votre ennemi. Et votre frère, malgrés sa naiveté, sait que vous étes le sien.
Je n'ai fait que rendre les choses enfin claires.
Alors cessez votre sentimentalisme ridicule et pourchassez le."
Et sans attendre d'ordre, elle se leva dans un grand mouvement, en faisant voler lespans de sa robe et sorti de la pièce.
yoritomo resta un instant comme assommé. Puis aprés un temps indéfini, il sorti d'une boite en acajou, la lettre de son frére dont le sceau était intacte. Aprés un temps indéterminé, il se décida à l'ouvrir. Et il déchiffra avec les caractéres, sans réaliser qu'il pleurait.
"Mon frère,
Je cherche désespérement la faute que j'ai commise pour mériter votre haine. Car cette faute doit être grande.
Pardonnez d'être né et d'avoir par ma seule existence provoquée votre colère. Car c'est cela n'est-ce pas?
Le fait que j'existe vous est insuportable. Je viens de le comprendre. Et que les serments de fidélité et les preuves de l'amour que je vous porte ni changeront rien.
Votre coeur est plein de haine pour moi.
Mon impuissance à changer cela me désespére.
Puisque c'est ainsi, je disparaitrais. Et par cette lettre, je vous fais le serment de ne jamais rien tenter contre vous.
J'attends que vous même, me laissiez en paix.
Adieu mon frère."
Yoritomo lacha la lettre. Le visage aussi pâle que celui d'un mort.
"Mon fou, mon idiot de frère....c'est une chose que je ne peux pas faire."
Et elle en eut vite la confirmation.
"Je suis trés jaloux d'un privilége...celui de décider qui doit vivre ou mourir. J'aimerais savoir ce qui vous a donné le droit de tenter d'assassiner mon frère."
Masako choisit le silence. Yoritomo continua d'une voix neutre.
"J'espére que vous n'insulterez mon intelligence en me faisant croire que vous n'y étes pour rien.
-Absolument pas."
Elle redressa la tete.
"J'ai fait engagé ces ninjas dans l'espoir qu'ils fassent ce que pourqoi ils semblent être né. Tuer. Mais il semble que la nuit dernière, ils se soient révélés tres médiocres.
-Vous n'aurez à les chatier, ni moi d'ailleur...on a retrouvé leurs têtes plantées dans la cour de la résidence de mon frère.
Mais étrangement, mon frère ainsi que sa suite avaient disparu."
Il observa le visage lisse de sa femme.
"Allons....exprimez votre satisfaction. je sais que vous étes satisfaite."
Elle redressa la tête et planta son regard dans celui de son mari
"Vous m'avez parfaitement devinée. J'ai voulu la mort de votre frère où sa fuite. Je suis donc comblée."
Puis elle se renferma dans le silence
"Vous croyez que je me contenterais de cela.
-Bien. Que voulez-vous savoir? Pourquoi j'ai fait cela? Pour ma satisfaction personnelle? Je l'ai fait pour vous."
Elle rit devant l'expression de son mari.
"Croyez-vous qu'une famille heureuse soit notre cadeau. Allons...laissez cela aux faibles et aux pauvres.
A partir d'aujourd'hui, vous savez sans l'ombre d'un doute que votre frère est votre ennemi. Et votre frère, malgrés sa naiveté, sait que vous étes le sien.
Je n'ai fait que rendre les choses enfin claires.
Alors cessez votre sentimentalisme ridicule et pourchassez le."
Et sans attendre d'ordre, elle se leva dans un grand mouvement, en faisant voler lespans de sa robe et sorti de la pièce.
yoritomo resta un instant comme assommé. Puis aprés un temps indéfini, il sorti d'une boite en acajou, la lettre de son frére dont le sceau était intacte. Aprés un temps indéterminé, il se décida à l'ouvrir. Et il déchiffra avec les caractéres, sans réaliser qu'il pleurait.
"Mon frère,
Je cherche désespérement la faute que j'ai commise pour mériter votre haine. Car cette faute doit être grande.
Pardonnez d'être né et d'avoir par ma seule existence provoquée votre colère. Car c'est cela n'est-ce pas?
Le fait que j'existe vous est insuportable. Je viens de le comprendre. Et que les serments de fidélité et les preuves de l'amour que je vous porte ni changeront rien.
Votre coeur est plein de haine pour moi.
Mon impuissance à changer cela me désespére.
Puisque c'est ainsi, je disparaitrais. Et par cette lettre, je vous fais le serment de ne jamais rien tenter contre vous.
J'attends que vous même, me laissiez en paix.
Adieu mon frère."
Yoritomo lacha la lettre. Le visage aussi pâle que celui d'un mort.
"Mon fou, mon idiot de frère....c'est une chose que je ne peux pas faire."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La danseuse et le Guerrier
Quand elle apparut aux portes de la grande salle, devant ces hommes en armes, Shizuka semblait encore plus menue et fragile. Elle s'avança de quelques pas, se mit à genoux et abaissa la tête jusqu'à toucher le sol de son front.
Elle avait vaguement noté, dans une sorte de brouillard, la présence de Yoritomo et de son épouse. L'un et l'autre siégeaient au fond de cette salle et ressemblaient aux statues des juges gardant l'entrée des Enfers.
"Me voilà ravi d'accueillir celle que mon frére a choisi."
La voix de Yoritomo semblait descendre du ciel. Le front touchant toujours le sol, la voix de Shizuka s'éleva.
"Je suis étonnée seigneur, de vous entendre employer des mots dont le sens vous est inconnu."
Un murmure de stupeur traversa l'assistance devant cette insolence. Yoritomo imposa le silence d'un geste.
"Expliquez-vous?"
Shizuka gardait sa posture de soumission mais sa vox gonflait de colére.
"Je parle d'un mot simple ... Frére ... Vous traitez celui qui vous a été fidèle comme un chien ne traiterait jamais ses semblables."
Cette fois, la stupeur fit place à la colère.
"Cette impudente devrait avoir la langue tranchée."
Yoritomo resta impénétrable à cette agitation. Toute son attention était dirigée sur la petite créature qui le défiait. Il respira profondement.
"Je le traite ainsi, justement parce qu'il est mon frére ..."
______________________________________________________________
Yoritomo et son épouse marchaient d'un pas de promenade dans le jardin d'hiver. Masako regardait son époux d'un regard indéchifrable. Yoritomo était plongé dans ses pensées.
"Cette jeune femme pourra reprendre sa route des demain."
Yoritomo s'attendit à de la colére mais la réponse fut calme.
"Pourquoi cette indulgence?
-Je respecte le courage d'avantage encore chez une femme."
Masako haussa les épaules.
"... du courage ... Je pense davantage à une circonstance particulière."
Son époux posa sur elle un regard interogatif.
"Je la crois enceinte."
Yoritomo se tourna brusquement et lui déroba son visage.
"Comment le savez-vous?
-Ce n'est qu'une intuition. Mais il est facile d'en être certain. Il suffit de la garder quelques temps comme invité."
Yoritomo, le visage toujours invisible, parla d'une voix sans timbre.
" Elle restera quelque temps ...Si elle se révèle enceinte. Elle restera jusqu'au terme, sous votre garde."
Il se retourna brutalement, révélant un visage sans expression.
"Vous serez présente à la naissance de l'enfant. Si c'est une fille, la mére et l'enfant repartiront. Si c'est un garçon ..."
Il ne put finir mais Masako savait lire dans l'âme de son mari.
Elle avait vaguement noté, dans une sorte de brouillard, la présence de Yoritomo et de son épouse. L'un et l'autre siégeaient au fond de cette salle et ressemblaient aux statues des juges gardant l'entrée des Enfers.
"Me voilà ravi d'accueillir celle que mon frére a choisi."
La voix de Yoritomo semblait descendre du ciel. Le front touchant toujours le sol, la voix de Shizuka s'éleva.
"Je suis étonnée seigneur, de vous entendre employer des mots dont le sens vous est inconnu."
Un murmure de stupeur traversa l'assistance devant cette insolence. Yoritomo imposa le silence d'un geste.
"Expliquez-vous?"
Shizuka gardait sa posture de soumission mais sa vox gonflait de colére.
"Je parle d'un mot simple ... Frére ... Vous traitez celui qui vous a été fidèle comme un chien ne traiterait jamais ses semblables."
Cette fois, la stupeur fit place à la colère.
"Cette impudente devrait avoir la langue tranchée."
Yoritomo resta impénétrable à cette agitation. Toute son attention était dirigée sur la petite créature qui le défiait. Il respira profondement.
"Je le traite ainsi, justement parce qu'il est mon frére ..."
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Yoritomo et son épouse marchaient d'un pas de promenade dans le jardin d'hiver. Masako regardait son époux d'un regard indéchifrable. Yoritomo était plongé dans ses pensées.
"Cette jeune femme pourra reprendre sa route des demain."
Yoritomo s'attendit à de la colére mais la réponse fut calme.
"Pourquoi cette indulgence?
-Je respecte le courage d'avantage encore chez une femme."
Masako haussa les épaules.
"... du courage ... Je pense davantage à une circonstance particulière."
Son époux posa sur elle un regard interogatif.
"Je la crois enceinte."
Yoritomo se tourna brusquement et lui déroba son visage.
"Comment le savez-vous?
-Ce n'est qu'une intuition. Mais il est facile d'en être certain. Il suffit de la garder quelques temps comme invité."
Yoritomo, le visage toujours invisible, parla d'une voix sans timbre.
" Elle restera quelque temps ...Si elle se révèle enceinte. Elle restera jusqu'au terme, sous votre garde."
Il se retourna brutalement, révélant un visage sans expression.
"Vous serez présente à la naissance de l'enfant. Si c'est une fille, la mére et l'enfant repartiront. Si c'est un garçon ..."
Il ne put finir mais Masako savait lire dans l'âme de son mari.
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La danseuse et le Guerrier
Les chemins de montagnes étaient naturellement étroits. Mais un petit groupe d'homme semblait vouloir s'obstiner les suivre ainsi que les ravins vertigineux les bordant.
Sans doute parceque leurs vies en dépendaient.
Benkei pensait confusement que la nature pourrait les prendre en pitié, mais pas l'armée lancée à leur trousse.
Le fils de berger qu'il était, retrouvait les sensations de l'enfance. Il aimait le froid, ne plus pouvoir respirer du fait de l'altitude et le ciel d'une incroyable pureté.
Il jetta un regard en arriere.
En apercevant les visages de ses compagnons, il comprit être seul à trouver un plaisir dans leur périple. Le groupe était constitué d'une dizaine d'hommes parmis les fidèles et les plus surs.
C'était un étrange spectacle de voir ces hommes aux allures martiales, travestis en prétres itinérants.
Benkei esperait une chose simple.
Comme tous les fugitifs ... ne rencontrer personne.
Il s'interdisait d'accorder une attention trop soutenue à son seigneur. Il tenait le rôle du chef de ce petit groupe. Et un pére superieur ne demande pas à chaque instant la permission de respirer à un simple apprenti à la prétrise.
Le sentier avait fini par amorcer une descente. Au bout de quelques heures, l'étroit chemin commenca à s'élargir. Le petit groupe s'arreta sur un promontoire pour observer dans la vallée, la seule route se dirigeant vers les provinces du nord et la liberté.
Entre eux et la certitude d'un refuge, se trouvait un poste frontalier. Il semblait être tenu par une garde importante.
Benkei regarda son seigneur ... le jeune homme sembla se parler à lui-même:
"Une seule route possible pour nous ..."
Sans doute parceque leurs vies en dépendaient.
Benkei pensait confusement que la nature pourrait les prendre en pitié, mais pas l'armée lancée à leur trousse.
Le fils de berger qu'il était, retrouvait les sensations de l'enfance. Il aimait le froid, ne plus pouvoir respirer du fait de l'altitude et le ciel d'une incroyable pureté.
Il jetta un regard en arriere.
En apercevant les visages de ses compagnons, il comprit être seul à trouver un plaisir dans leur périple. Le groupe était constitué d'une dizaine d'hommes parmis les fidèles et les plus surs.
C'était un étrange spectacle de voir ces hommes aux allures martiales, travestis en prétres itinérants.
Benkei esperait une chose simple.
Comme tous les fugitifs ... ne rencontrer personne.
Il s'interdisait d'accorder une attention trop soutenue à son seigneur. Il tenait le rôle du chef de ce petit groupe. Et un pére superieur ne demande pas à chaque instant la permission de respirer à un simple apprenti à la prétrise.
Le sentier avait fini par amorcer une descente. Au bout de quelques heures, l'étroit chemin commenca à s'élargir. Le petit groupe s'arreta sur un promontoire pour observer dans la vallée, la seule route se dirigeant vers les provinces du nord et la liberté.
Entre eux et la certitude d'un refuge, se trouvait un poste frontalier. Il semblait être tenu par une garde importante.
Benkei regarda son seigneur ... le jeune homme sembla se parler à lui-même:
"Une seule route possible pour nous ..."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
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