La Renarde (terminée...)
4 participants
Page 1 sur 1
La Renarde (terminée...)
Sélectionner fic de la quinzaine du 12 dec au 25 janvier 2008
J'aime les histoires de samourais....J'espère vous le faire partager...
Dix chapitres...
C'est la rencontre d'une femme et d'un samourai. Tous les personnages sont à moi.
Amiko était sortie ce matin pour une simple promenade. Elle s'était préparée et aimait soigner les détails. Mince et d'apparence trés délicate, elle ressemblait à une adolescente de quinze ans, une sorte d'incarnation de l'innocence. Mais la demoiselle avait vingt et un ans et n'avait plus rien d'une innocente.
Armée de son ombrelle pour protéger sa peau laiteuse du soleil d'été, marchant à petits pas à cause de l'étroitesse de sa robe, elle se dirigeait vers le fleuve qu'elle aimait tant. Mais ses pas prirent un détour et elle longea les murs de la prison de la ville.
Elle s'arrèta devant cet endroit sinistre et songea à son père qui y attendait la mort pour un crime de plus. Elle s'étonna de ressentir aussi peu d'émotion. L'image de la petite fille de huit ans qu'elle était lui revint. Ce jour ou elle fut vendue par son père pour payer ses dettes, restait présent à son esprit. Mais le souvenir appartenait à une autre vie. Elle espérait simplement que le bourreau s'y prenne à plusieurs fois, mais elle n'aurait pas cette chance. L'executeur de la ville était un artiste et son père aurait une mort propre.
Elle reprit sa marche vers le fleuve, l'esprit ailleur. Quand son attention fut éveillée par un homme marchant dans sa direction. A sa démarche pleine d'arrogance, elle reconnut un samouraï, bien avant de distinguer ses sabres. Elle vit sur lui l'insigne de Satsuma, l'un des clans les plus prestigieux du pays. Elle se rappela les histoires qu'on racontait sur ces guerriers redoutables. La rumeur parlait de leur école du sabre réputée, ainsi que la peur des femmes que leurs maitres leur enseignaient. Elles étaient l'incarnation de la faiblesse et devaient étre fuies comme la peste.
Amiko, dans un sourire eut envie de vérifier cela. De sa démarche la plus modeste, elle se dirigea vers l'homme. Allait-elle ébranler un guerrier si déterminé? L'homme sortit de ses pensées pour réaliser qu'une femme allait le froler. Alors Amiko vit cet homme faire un grand détour et partir en courant.
La jeune femme resta un instant stupéfaite et puis partit d'un éclat de rire.
La journée s'annonçait intéressante.
C'est l'esprit encore joyeux qu'elle arriva au fleuve pour y trouver de la fraicheur. Elle adorait s'y baigner depuis ses six ans et pas un court d'eau n'avait de secret pour elle. Elle trouva un endroit tranquil pour se deshabiller et une fois nue, elle chercha un endroit pour entrer dans l'eau. Un bruit la fit se redresser pour découvrir sur l'autre rive, un homme nu comme elle et qui se préparait à entrer dans l'eau. Elle eut juste le temps de se cacher. Ce n'était pas par timidité mais juste par...curiosité.
Aprés son entrée dans l'eau, l'homme fit quelque brasses en direction du centre du fleuve, ignorant que s'y trouvaient les courants les plus forts. Amiko vit l'homme s'affoler puis disparaitre sous une vague. Amiko se révolta devant une mort aussi stupide et sans reflechir elle se jeta à l'eau, se servant de sa connaissance des courants pour rejoindre l'homme qui coulait déjà. Elle parvint aprés bien des efforts à tirer son grand corps vers la rive. Elle le comtempla alors, trés fière d'elle. Sa poitrine se soulevait et elle en conclu que la mort n'avait pas voulu de son inconnu. Elle vit les affaires de cet homme à proximité. Elle reconnut la tenue d'un samourai ainsi que les insignes de Satsuma. Cette découverte la fit sourire. En une matinée, elle venait de croiser deux specimens de ce clan, particuliérement stupides.
Elle se leva pour examiner cette tenue de plus prés. Elle y trouva, soigneusement protégée, une paire de sabres splendide. Dans un sourire, elle se dit qu'elle méritait bien une rétribution. Ces sabres devaient valoir une petite fortune au marché noir. Son samourai tenterait peut etre de la poursuivre mais elle serait plus rapide que tout ces lourdauds. Alors tenant d'une main son trésor et de l'autre ses vétements, elle disparut comme si des démons la poursuivaient.
___________________________
Jiro reprit conscience sur ce qui semblait étre une couche de feuillage, sous un abris de fortune. Aprés un regard circulaire, ses yeux croiseraient ceux d'une vieille femme. Cette dernière baissa la tète humblement.
"Vous étes bien vivant."
Jiro considéra ses vétements roulés en boule à ses pieds.
"Pourquoi t'inclines tu?
- Vos mains ont souvent tenu des armes, ça se voit. Je préfère la prudence."
Jiro s'assit et chercha à rassembler ses souvenirs. Il avait faillit mourir de la manière la plus stupide qui soit et cela était impardonable. Son sauvetage lui revint en mémoire et la honte le gagna. Une pensée le traversa. Celle d'une femme se vantant de ce sauvetage, et comme preuve, exibant...ses armes.
Il se leva comme un fou, et retourna ce qui lui restait d'affaires.
"Ou est le reste?". Dans sa colère et sa frustration, il avait saisit la malheureuse à la gorge. Il se força à respirer lentement et se rappela qu'il devait sans doute la vie aussi à cette vieille femme. Il la rejetta.
"Ou sont mes armes?
-Je n'ai trouvé que vos vétements".
Il la lacha de dépit et sortit vers la berge. La vieille femme le suivit à une distance prudente.
"Qui es-tu?" Il ne chercha pas à se retourner.
"On m'appelle Oka. Je vis dans une baraque un peu plus bas.
-Comment fais-tu pour vivre.
-Je vis de récupération".
Jiro se tourna vers elle, animé d'une certaine hostilité.
"Quel genre de récupération?
-Le fleuve me nourrit mais il porte aussi toutes les ordures possibles. Elles peuvent etre encore utiles.
-Quelles ordures?"
Elle le regarda, se demandant si continuer était prudent.
"Hier, le corps d'un homme a été rejeté sur la rive. Il était lui aussi samourai. Il avait été tailladé.
-Qu'as tu récupéré?"
Malgrés le mépris évident qu'elle sentait. Elle continua.
"Son argent et ses armes."
Aprés un long silence:
"As-tu toujours les armes?
-Oui.
-Montre les moi!"
Le ton employé était sans discution.
Aprés quelques centaines de pas en suivant la berge, ils arrivèrent en vue d'une misérable cabane. Oka y entra seule, et resortit avec un long sac. Jiro s'en empara et défit le tissu qui entourait grossièrement deux sabres, l'un court et l'autre trés long. Leur état était déplorable.
"Que reste-il du samourai?
-Rien que cela."
Jiro ne voulut rien savoir. Car il aurait surement tué cette femme. Reportant son attention vers les armes, il adressa une prière muette au mort. Et s'engagea à ne se servir du sabre qu'une fois. Sa tache accomplit, il ferait don de ces armes à un temple boudhiste, pour le repos du mort.
"J'ai vu prés de la berge un petit arbre que je vais tailler pour m'en faire un baton assez solide pour fendre un crane."
Oka regarda le guerrier incrédule. Et Jiro sourit pour la première fois.
"De la d'ou je viens, un sabre de bois entre de bonne mains, vaut un sabre d'acier."
J'aime les histoires de samourais....J'espère vous le faire partager...
Dix chapitres...
C'est la rencontre d'une femme et d'un samourai. Tous les personnages sont à moi.
Amiko était sortie ce matin pour une simple promenade. Elle s'était préparée et aimait soigner les détails. Mince et d'apparence trés délicate, elle ressemblait à une adolescente de quinze ans, une sorte d'incarnation de l'innocence. Mais la demoiselle avait vingt et un ans et n'avait plus rien d'une innocente.
Armée de son ombrelle pour protéger sa peau laiteuse du soleil d'été, marchant à petits pas à cause de l'étroitesse de sa robe, elle se dirigeait vers le fleuve qu'elle aimait tant. Mais ses pas prirent un détour et elle longea les murs de la prison de la ville.
Elle s'arrèta devant cet endroit sinistre et songea à son père qui y attendait la mort pour un crime de plus. Elle s'étonna de ressentir aussi peu d'émotion. L'image de la petite fille de huit ans qu'elle était lui revint. Ce jour ou elle fut vendue par son père pour payer ses dettes, restait présent à son esprit. Mais le souvenir appartenait à une autre vie. Elle espérait simplement que le bourreau s'y prenne à plusieurs fois, mais elle n'aurait pas cette chance. L'executeur de la ville était un artiste et son père aurait une mort propre.
Elle reprit sa marche vers le fleuve, l'esprit ailleur. Quand son attention fut éveillée par un homme marchant dans sa direction. A sa démarche pleine d'arrogance, elle reconnut un samouraï, bien avant de distinguer ses sabres. Elle vit sur lui l'insigne de Satsuma, l'un des clans les plus prestigieux du pays. Elle se rappela les histoires qu'on racontait sur ces guerriers redoutables. La rumeur parlait de leur école du sabre réputée, ainsi que la peur des femmes que leurs maitres leur enseignaient. Elles étaient l'incarnation de la faiblesse et devaient étre fuies comme la peste.
Amiko, dans un sourire eut envie de vérifier cela. De sa démarche la plus modeste, elle se dirigea vers l'homme. Allait-elle ébranler un guerrier si déterminé? L'homme sortit de ses pensées pour réaliser qu'une femme allait le froler. Alors Amiko vit cet homme faire un grand détour et partir en courant.
La jeune femme resta un instant stupéfaite et puis partit d'un éclat de rire.
La journée s'annonçait intéressante.
C'est l'esprit encore joyeux qu'elle arriva au fleuve pour y trouver de la fraicheur. Elle adorait s'y baigner depuis ses six ans et pas un court d'eau n'avait de secret pour elle. Elle trouva un endroit tranquil pour se deshabiller et une fois nue, elle chercha un endroit pour entrer dans l'eau. Un bruit la fit se redresser pour découvrir sur l'autre rive, un homme nu comme elle et qui se préparait à entrer dans l'eau. Elle eut juste le temps de se cacher. Ce n'était pas par timidité mais juste par...curiosité.
Aprés son entrée dans l'eau, l'homme fit quelque brasses en direction du centre du fleuve, ignorant que s'y trouvaient les courants les plus forts. Amiko vit l'homme s'affoler puis disparaitre sous une vague. Amiko se révolta devant une mort aussi stupide et sans reflechir elle se jeta à l'eau, se servant de sa connaissance des courants pour rejoindre l'homme qui coulait déjà. Elle parvint aprés bien des efforts à tirer son grand corps vers la rive. Elle le comtempla alors, trés fière d'elle. Sa poitrine se soulevait et elle en conclu que la mort n'avait pas voulu de son inconnu. Elle vit les affaires de cet homme à proximité. Elle reconnut la tenue d'un samourai ainsi que les insignes de Satsuma. Cette découverte la fit sourire. En une matinée, elle venait de croiser deux specimens de ce clan, particuliérement stupides.
Elle se leva pour examiner cette tenue de plus prés. Elle y trouva, soigneusement protégée, une paire de sabres splendide. Dans un sourire, elle se dit qu'elle méritait bien une rétribution. Ces sabres devaient valoir une petite fortune au marché noir. Son samourai tenterait peut etre de la poursuivre mais elle serait plus rapide que tout ces lourdauds. Alors tenant d'une main son trésor et de l'autre ses vétements, elle disparut comme si des démons la poursuivaient.
___________________________
Jiro reprit conscience sur ce qui semblait étre une couche de feuillage, sous un abris de fortune. Aprés un regard circulaire, ses yeux croiseraient ceux d'une vieille femme. Cette dernière baissa la tète humblement.
"Vous étes bien vivant."
Jiro considéra ses vétements roulés en boule à ses pieds.
"Pourquoi t'inclines tu?
- Vos mains ont souvent tenu des armes, ça se voit. Je préfère la prudence."
Jiro s'assit et chercha à rassembler ses souvenirs. Il avait faillit mourir de la manière la plus stupide qui soit et cela était impardonable. Son sauvetage lui revint en mémoire et la honte le gagna. Une pensée le traversa. Celle d'une femme se vantant de ce sauvetage, et comme preuve, exibant...ses armes.
Il se leva comme un fou, et retourna ce qui lui restait d'affaires.
"Ou est le reste?". Dans sa colère et sa frustration, il avait saisit la malheureuse à la gorge. Il se força à respirer lentement et se rappela qu'il devait sans doute la vie aussi à cette vieille femme. Il la rejetta.
"Ou sont mes armes?
-Je n'ai trouvé que vos vétements".
Il la lacha de dépit et sortit vers la berge. La vieille femme le suivit à une distance prudente.
"Qui es-tu?" Il ne chercha pas à se retourner.
"On m'appelle Oka. Je vis dans une baraque un peu plus bas.
-Comment fais-tu pour vivre.
-Je vis de récupération".
Jiro se tourna vers elle, animé d'une certaine hostilité.
"Quel genre de récupération?
-Le fleuve me nourrit mais il porte aussi toutes les ordures possibles. Elles peuvent etre encore utiles.
-Quelles ordures?"
Elle le regarda, se demandant si continuer était prudent.
"Hier, le corps d'un homme a été rejeté sur la rive. Il était lui aussi samourai. Il avait été tailladé.
-Qu'as tu récupéré?"
Malgrés le mépris évident qu'elle sentait. Elle continua.
"Son argent et ses armes."
Aprés un long silence:
"As-tu toujours les armes?
-Oui.
-Montre les moi!"
Le ton employé était sans discution.
Aprés quelques centaines de pas en suivant la berge, ils arrivèrent en vue d'une misérable cabane. Oka y entra seule, et resortit avec un long sac. Jiro s'en empara et défit le tissu qui entourait grossièrement deux sabres, l'un court et l'autre trés long. Leur état était déplorable.
"Que reste-il du samourai?
-Rien que cela."
Jiro ne voulut rien savoir. Car il aurait surement tué cette femme. Reportant son attention vers les armes, il adressa une prière muette au mort. Et s'engagea à ne se servir du sabre qu'une fois. Sa tache accomplit, il ferait don de ces armes à un temple boudhiste, pour le repos du mort.
"J'ai vu prés de la berge un petit arbre que je vais tailler pour m'en faire un baton assez solide pour fendre un crane."
Oka regarda le guerrier incrédule. Et Jiro sourit pour la première fois.
"De la d'ou je viens, un sabre de bois entre de bonne mains, vaut un sabre d'acier."
Dernière édition par le Mer 9 Mai - 0:21, édité 1 fois
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
chapitre 2
L'engagement
L'aprés-midi s'avançait, et les combatants continuaient l'entrainement au sein du dojo. Shiro observait les membres du Dojo s'exerçant. Un certain ennui commençait à le gagner. Jusqu'à ce que son adjoint se pencha à son oreille.
"Un homme demande à étre reçu. Sans doute un ronin."
Il déplorait la présence de ces samourais errants responsables de trop de trouble.
"Que veut-il?
-Apparement, il souhaite un engagement."
Sous doute un ronin affamé, cherchant un engagement dans la police.
"Qu'il vienne."
L'inconnu fut ammené.
Il étonna d'emblée Shiro par sa taille au dessus de la moyenne et le sabre de bois porté au coté, à la place du katana, signe de reconaissance de tout guerrier. Par sa maniére de se déplacer, et les mouvements de son corps, Shiro devinait chez l'inconnu, une certaine habitude des armures. Ses vétements misérables ne parvenaient pas à dissimuler sa nature.
Il se demandait si il n'avait pas ouvert la porte à un renard.
"J'ignorais qu'un engagement dans la police pouvait attirer un ronin. Quel est ton nom et d'ou viens-tu?"
Le jeune homme prit son temps en considérant l'assistance.
"Je me nomme jiro Higaonna, j'appartiens à Satsuma. j'ai quitté Okinawa, il y a un mois. Je n'ai aucun bien, aucune famille et je souhaite servir."
Shiro sourit:
"Un samourai de Satsuma servant le shogun pourait-etre intéressant". Aprés une hésitation. "Tu portes ce bout de bois comme arme. Mais je me trompe peut-etre?"
-Offrez-moi un adversaire." Son visage restait de marbre.
Shiro tendit la main vers un subalterne nommé Taho et resté en retrait. Ce dernier se leva pour saisir un sabre d'excercise. C'était un jeune homme de taille moyenne, animé d'une grande retenue des qu'il entra sur le dojo. Sa posture, pour un regard non-initié, interdisait d'affirmer si sa timidité cachait une grande force ou une grande peur.
Il ne sembla pas que ce doute traversa l'esprit de Jiro. La garde qu'il choisit était haute et semblait l'exposer complètement. Taho s'y engouffra, visant de la pointe de son sabre le ventre découvert. Mais tout ce qu'il rencontra, fut le vide. Son adversaire s'était dérobé, avait comme plié.
Jiro reprit l'initiative avec son sabre de bois parfaitement en main et présenté par son revers. Il heurta de plein fouet le ventre de Taho. La violence du choc força ce dernier à tomber à genoux. Si Jiro avait eu un véritable katana, Taho aurait à cet instant ses intestins répandus.
Jiro se dirigea vers Shiro, sans un regard vers l'homme à terre.
"Ai-je été convaincant?
-Je crois que oui. Approche."
D'un signe, il l'encouragea à s'assoir. Et poursuivit sur un ton plus confidentiel:
"Maintenant, dis moi le pourquoi de ton engagement."
Jiro resta un instant silençieux
-Je cherche une femme." Shiro ne s'y attendait pas. "Elle m'a volé." Et encore moins à cet aveu fait d'une voix sereine.
-Tu as une certaine valeur en tant que combatant. Mais l'homme que j'engage ne doit pas servir ses propres intérets.
-Mes intérets rejoignent ceux de l'ordre public."
L'image d'un renard traversa de nouveau l'esprit de Shiro, puis il en chassa l'idée.
"Des demain matin, tu te présenteras à nouveau et tu recevras les insignes de ta nouvelle charge."
L'engagement
L'aprés-midi s'avançait, et les combatants continuaient l'entrainement au sein du dojo. Shiro observait les membres du Dojo s'exerçant. Un certain ennui commençait à le gagner. Jusqu'à ce que son adjoint se pencha à son oreille.
"Un homme demande à étre reçu. Sans doute un ronin."
Il déplorait la présence de ces samourais errants responsables de trop de trouble.
"Que veut-il?
-Apparement, il souhaite un engagement."
Sous doute un ronin affamé, cherchant un engagement dans la police.
"Qu'il vienne."
L'inconnu fut ammené.
Il étonna d'emblée Shiro par sa taille au dessus de la moyenne et le sabre de bois porté au coté, à la place du katana, signe de reconaissance de tout guerrier. Par sa maniére de se déplacer, et les mouvements de son corps, Shiro devinait chez l'inconnu, une certaine habitude des armures. Ses vétements misérables ne parvenaient pas à dissimuler sa nature.
Il se demandait si il n'avait pas ouvert la porte à un renard.
"J'ignorais qu'un engagement dans la police pouvait attirer un ronin. Quel est ton nom et d'ou viens-tu?"
Le jeune homme prit son temps en considérant l'assistance.
"Je me nomme jiro Higaonna, j'appartiens à Satsuma. j'ai quitté Okinawa, il y a un mois. Je n'ai aucun bien, aucune famille et je souhaite servir."
Shiro sourit:
"Un samourai de Satsuma servant le shogun pourait-etre intéressant". Aprés une hésitation. "Tu portes ce bout de bois comme arme. Mais je me trompe peut-etre?"
-Offrez-moi un adversaire." Son visage restait de marbre.
Shiro tendit la main vers un subalterne nommé Taho et resté en retrait. Ce dernier se leva pour saisir un sabre d'excercise. C'était un jeune homme de taille moyenne, animé d'une grande retenue des qu'il entra sur le dojo. Sa posture, pour un regard non-initié, interdisait d'affirmer si sa timidité cachait une grande force ou une grande peur.
Il ne sembla pas que ce doute traversa l'esprit de Jiro. La garde qu'il choisit était haute et semblait l'exposer complètement. Taho s'y engouffra, visant de la pointe de son sabre le ventre découvert. Mais tout ce qu'il rencontra, fut le vide. Son adversaire s'était dérobé, avait comme plié.
Jiro reprit l'initiative avec son sabre de bois parfaitement en main et présenté par son revers. Il heurta de plein fouet le ventre de Taho. La violence du choc força ce dernier à tomber à genoux. Si Jiro avait eu un véritable katana, Taho aurait à cet instant ses intestins répandus.
Jiro se dirigea vers Shiro, sans un regard vers l'homme à terre.
"Ai-je été convaincant?
-Je crois que oui. Approche."
D'un signe, il l'encouragea à s'assoir. Et poursuivit sur un ton plus confidentiel:
"Maintenant, dis moi le pourquoi de ton engagement."
Jiro resta un instant silençieux
-Je cherche une femme." Shiro ne s'y attendait pas. "Elle m'a volé." Et encore moins à cet aveu fait d'une voix sereine.
-Tu as une certaine valeur en tant que combatant. Mais l'homme que j'engage ne doit pas servir ses propres intérets.
-Mes intérets rejoignent ceux de l'ordre public."
L'image d'un renard traversa de nouveau l'esprit de Shiro, puis il en chassa l'idée.
"Des demain matin, tu te présenteras à nouveau et tu recevras les insignes de ta nouvelle charge."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Chapitre 3
Jiro considera cette journée de service avec un certain ennui. Aprés avoir été consigné au dojo durant les jours précedents, ou l'on avait testé son degrés de motivation, il se retrouvait cette nuit là, converti en garde du corps pour un notable probablement influent, un certain conseiller Otomo.
Ce dernier avait voulu voir de prés une curiosité dont tout le monde parlait: le kabuki. Une nouvelle forme théatrale, inventée par une prétresse et jouée par des femmes.
Jiro et un autre samourai, encadraient le petit fonctionnaire totalement excité par le spectacle de ces femmes travesties en homme. Jiro laissa son compagnon rappeler à cet homme sans dignité, que les actrices n'étaient pas des prostituées.
Il vivait mal en tant que samourai, de devoir veiller à la sécurité d'un individu dont la position et le pouvoir semblaient reposer sur une fortune probablement colossale. Il ignorait le pourquoi de cette escorte. Ses superieurs avaient sans doute contractés toutes sortes de dettes. Et le petit homme devait les persécuter.
Jiro quant à lui, suivait distraitement la pièce de théatre, contant l'histoire d'amour sans espoir, d'un samourai et d'une fille du peuple. Les larmes de ces amants de théatre le laissait stoique, il preferait laisser ses pensées dériver.
Il ne sut à quel instant préçis, son esprit fut piégé par un détail. La figure du samourai qu'il voyait s'agiter sur scène, possédait quelque chose qui n'avait rien de théatral. Son regard entrainé, avait reconnu à la ceinture du personnage, une véritable paire de sabre. la sienne...
Des cet instant, la piéce lui sembla extrement longue. Pendant qu'il travaillait à maitriser les battements de son coeur, il consacra toute son attention sur le samourai de théatre. Il lui semblait bien petit. Il chercha avec attention, tous les détails qui pouvaient trahir une femme.
Une perruque masculine l'empèchait de comtempler la longueur de ses cheveux et le plastron de soldat masquait sa poitrine. De plus sa voix lors des chants, était profonde. L'illusion était parfaite.
Lors de l'intermède musicale de fin accompagnant la mort des amants, le conseil Otomo se pencha vers Jiro, et d'une voix qui masquait mal la curiosité malsaine:
"Je souhaite me rendre dans les coulisses pour feliciter de si charmantes demoiselles.
-Comme il vous plaira." Et pour lui-mème, il se promis de feliciter en personne, le jeune samourai pour sa performance.
Jiro considera cette journée de service avec un certain ennui. Aprés avoir été consigné au dojo durant les jours précedents, ou l'on avait testé son degrés de motivation, il se retrouvait cette nuit là, converti en garde du corps pour un notable probablement influent, un certain conseiller Otomo.
Ce dernier avait voulu voir de prés une curiosité dont tout le monde parlait: le kabuki. Une nouvelle forme théatrale, inventée par une prétresse et jouée par des femmes.
Jiro et un autre samourai, encadraient le petit fonctionnaire totalement excité par le spectacle de ces femmes travesties en homme. Jiro laissa son compagnon rappeler à cet homme sans dignité, que les actrices n'étaient pas des prostituées.
Il vivait mal en tant que samourai, de devoir veiller à la sécurité d'un individu dont la position et le pouvoir semblaient reposer sur une fortune probablement colossale. Il ignorait le pourquoi de cette escorte. Ses superieurs avaient sans doute contractés toutes sortes de dettes. Et le petit homme devait les persécuter.
Jiro quant à lui, suivait distraitement la pièce de théatre, contant l'histoire d'amour sans espoir, d'un samourai et d'une fille du peuple. Les larmes de ces amants de théatre le laissait stoique, il preferait laisser ses pensées dériver.
Il ne sut à quel instant préçis, son esprit fut piégé par un détail. La figure du samourai qu'il voyait s'agiter sur scène, possédait quelque chose qui n'avait rien de théatral. Son regard entrainé, avait reconnu à la ceinture du personnage, une véritable paire de sabre. la sienne...
Des cet instant, la piéce lui sembla extrement longue. Pendant qu'il travaillait à maitriser les battements de son coeur, il consacra toute son attention sur le samourai de théatre. Il lui semblait bien petit. Il chercha avec attention, tous les détails qui pouvaient trahir une femme.
Une perruque masculine l'empèchait de comtempler la longueur de ses cheveux et le plastron de soldat masquait sa poitrine. De plus sa voix lors des chants, était profonde. L'illusion était parfaite.
Lors de l'intermède musicale de fin accompagnant la mort des amants, le conseil Otomo se pencha vers Jiro, et d'une voix qui masquait mal la curiosité malsaine:
"Je souhaite me rendre dans les coulisses pour feliciter de si charmantes demoiselles.
-Comme il vous plaira." Et pour lui-mème, il se promis de feliciter en personne, le jeune samourai pour sa performance.
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
très sympa !
j'aime le début de cette histoire !
et comme pour Mort blanche j'aime ta façon d'écrire ! c'est très agréable !
j'attend la suite avec impatience !!
j'aime le début de cette histoire !
et comme pour Mort blanche j'aime ta façon d'écrire ! c'est très agréable !
j'attend la suite avec impatience !!
Abon- Lecteur de Harlequin
- Nombre de messages : 305
Age : 37
Date d'inscription : 07/05/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Chapitre 4
Le Théatre
Les coulisses du théatre ressemblaient à une ruche qu'on aurait dérangé, et Jiro fit appelle à tout son sang froid pour ne pas tailler son chemin par la violence. Le conseiller Otomo papillonnait, visiblement suréxiter par la présence de ces artistes aux physiques ambigus. Il était tout à fait ravi par cette pièce de théatre où les sexes étaient inversés. Totalement imbibé d'alcool, il murmura à l'oreille de Jiro si il trouvait le jeune samourai de théatre à son gout.
"J'ai pris le temps de vous observer lors de la représentation. La jeune personne sous cet attirail de théatre semble diablement vous interesser. Mais vous n'avez sans doute pas reconnu une femme."
Il partit d'un grand éclat de rire, trés satisfait de son propre ésprit. Et Jiro se dit que mème si cet individu bénèficiait de protections puissantes, lui samourai, n'aurait qu'à payer une amende symbolique si d'aventure, il le tuait.
Mais il penserait à cela plus tard, il avait à cet instant une autre priorité, trouver une demoiselle travestie en homme, qui avec sa chance se trouverait dans les loges les plus éloignées.
____
Amiko retirait soigneusement le maquillage blanc de son visage. Cette opération lui permettait de laisser ses pensées divaguer et de songer à la représentation. Elle revoyait en pensée les visages de certains spectateurs. Elle n'avait pu manquer le regard lubrique du conseiller Otomo.
Certaines actrices lui avaient décrite par le détail, les habitudes et les vices de cet individu. Amiko réalisait qu'elle aurait choisi la misère noire, à l'enfer d'étre entretenue par un pareil détraqué. Elle savait qu'elle allait devoir s'éclipser trés vite, car il ne tarderait pas à trouver le chemin de sa loge. Il valait mieux qu'elle soit vide, il serait simplement frustré...elle espèrait que cela ne le rendrait pas trop dangereux.
Le visage soigneusement démaquillé, la chevelure sagement tirée en arrière, elle avait encore autour de la poitrine la bande de tissu qui la comprimait. Le corps protégé par un kimono masculin, elle ressemblait à un adolescent. Elle se regarda dans une glace, parfaitement satisfaite du résultat. Elle se décida à entrouvir la porte pour découvrir la cohue qui régnait à l'exterieur. Elle put voir les habilleuses, les figurants et les musiciens, joyeusement mélangés et tout au bout du couloir, elle vit le conseiller poussant des cris aigus pour se faire un chemin.
Le spectacle aurait pu lui donner envie de rire, alors pourquoi ressentait-elle ce sentiment de peur...Elle comprit que ce sentiment était provoqué par la haute silhouette, derrière le conseiller. Le samourai qui semblait étre son garde du corps, évoquait à la jeune fille un sentiment famillier.
Et tout ce qu'elle avait appris durant les années où elle fut traquée, allait sans doute lui sauver la vie. Ses sens de fugitive lui révélèrent une évidence. Le samourai qui servait de garde du corps au conseiller était son samourai...celui qu'elle avait sauvé...et volé en mème temps...elle ne devait donc n'en espérer aucune reconnaissance. Le sabre volé qui était encore dans sa loge, était là pour lui rappeler qu'un samourai n'existait pas sans son sabre. Elle savait sans l'ombre d'un doute, qu'il la turait pour avoir oublier ça.
Elle referma la porte avec précipitation. Elle s'empara du sabre et l'attacha dans son dos. Elle monta sur une table pour soulever la trappe qui se trouvait au plafond. Et avec la souplesse d'un chat, elle s'y glissa. Elle se retrouva sur les toits, et se mit à courir pour échapper à l'admirateur qui voulait faire d'elle sa maitresse et l'autre, qui voulait trés certainement la tuer.
Le Théatre
Les coulisses du théatre ressemblaient à une ruche qu'on aurait dérangé, et Jiro fit appelle à tout son sang froid pour ne pas tailler son chemin par la violence. Le conseiller Otomo papillonnait, visiblement suréxiter par la présence de ces artistes aux physiques ambigus. Il était tout à fait ravi par cette pièce de théatre où les sexes étaient inversés. Totalement imbibé d'alcool, il murmura à l'oreille de Jiro si il trouvait le jeune samourai de théatre à son gout.
"J'ai pris le temps de vous observer lors de la représentation. La jeune personne sous cet attirail de théatre semble diablement vous interesser. Mais vous n'avez sans doute pas reconnu une femme."
Il partit d'un grand éclat de rire, trés satisfait de son propre ésprit. Et Jiro se dit que mème si cet individu bénèficiait de protections puissantes, lui samourai, n'aurait qu'à payer une amende symbolique si d'aventure, il le tuait.
Mais il penserait à cela plus tard, il avait à cet instant une autre priorité, trouver une demoiselle travestie en homme, qui avec sa chance se trouverait dans les loges les plus éloignées.
____
Amiko retirait soigneusement le maquillage blanc de son visage. Cette opération lui permettait de laisser ses pensées divaguer et de songer à la représentation. Elle revoyait en pensée les visages de certains spectateurs. Elle n'avait pu manquer le regard lubrique du conseiller Otomo.
Certaines actrices lui avaient décrite par le détail, les habitudes et les vices de cet individu. Amiko réalisait qu'elle aurait choisi la misère noire, à l'enfer d'étre entretenue par un pareil détraqué. Elle savait qu'elle allait devoir s'éclipser trés vite, car il ne tarderait pas à trouver le chemin de sa loge. Il valait mieux qu'elle soit vide, il serait simplement frustré...elle espèrait que cela ne le rendrait pas trop dangereux.
Le visage soigneusement démaquillé, la chevelure sagement tirée en arrière, elle avait encore autour de la poitrine la bande de tissu qui la comprimait. Le corps protégé par un kimono masculin, elle ressemblait à un adolescent. Elle se regarda dans une glace, parfaitement satisfaite du résultat. Elle se décida à entrouvir la porte pour découvrir la cohue qui régnait à l'exterieur. Elle put voir les habilleuses, les figurants et les musiciens, joyeusement mélangés et tout au bout du couloir, elle vit le conseiller poussant des cris aigus pour se faire un chemin.
Le spectacle aurait pu lui donner envie de rire, alors pourquoi ressentait-elle ce sentiment de peur...Elle comprit que ce sentiment était provoqué par la haute silhouette, derrière le conseiller. Le samourai qui semblait étre son garde du corps, évoquait à la jeune fille un sentiment famillier.
Et tout ce qu'elle avait appris durant les années où elle fut traquée, allait sans doute lui sauver la vie. Ses sens de fugitive lui révélèrent une évidence. Le samourai qui servait de garde du corps au conseiller était son samourai...celui qu'elle avait sauvé...et volé en mème temps...elle ne devait donc n'en espérer aucune reconnaissance. Le sabre volé qui était encore dans sa loge, était là pour lui rappeler qu'un samourai n'existait pas sans son sabre. Elle savait sans l'ombre d'un doute, qu'il la turait pour avoir oublier ça.
Elle referma la porte avec précipitation. Elle s'empara du sabre et l'attacha dans son dos. Elle monta sur une table pour soulever la trappe qui se trouvait au plafond. Et avec la souplesse d'un chat, elle s'y glissa. Elle se retrouva sur les toits, et se mit à courir pour échapper à l'admirateur qui voulait faire d'elle sa maitresse et l'autre, qui voulait trés certainement la tuer.
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Amiko courait comme si les démons étaient sortis de l'Enfer rien que pour elle. La capitale avait des rues étroites et elle avait confiance en sa souplesse. Elle avait le sentiment de glisser, tant la course était facile. Elle ignorait qu'au mème instant une silhouette la suivait, peut-etre avec une certaine peine, mais avec une détermination furieuse. Elle ignorait qu'en s'enfuyant avec le sabre, elle venait de commetre une faute. Car l'arme accrochée dans son dos brillait d'une lumière propre, et indiquait parfaitement à son maitre ou la trouver.
Amiko, avec beaucoup d'énergie, atteint les faubourgs de la ville. C'est à cet instant qu'une pluie, aussi forte que subite, s'abattit sur la ville. Cette situation sembla lui offrir une relative protection. Elle s'arréta sur un pont, jugeant le moment favorable pour reprendre sa respiration. Quelques secondes suffirent pour qu'une main puissante s'abatte sur son épaule. Amiko laissa échapper un cri de surprise et de douleur. Elle se retourna pour se trouver face à des yeux noirs brillants.
"Enfin, je peux voir ton visage..."
Amiko tenta de sortir par la force, de cette fascination qui s'installait. De sa main libre, elle tenta de le repousser. Son éffort était ridicule et fit rire le grand samourai. Vexée et furieuse, elle changea de tactique et mordit violement la main qui lui tenait le bras. Surpris, il la secoua. S'en suivit, une bataille désesperée pour la jeune fille. Pendant un bref instant, elle se libéra mais légérement déstabilisée et glissant sur des flaques d'eau, elle se sentit partir en arrière. Et entraina malgrés elle le poids de l'homme dans sa chute. L'un et l'autre eurent la surprise de sentir la rambarde de bois céder sous leurs poids. Et en quelques secondes, l'un et l'autre se retrouvèrent à l'eau. La pluie violente avait fait monter le niveau du fleuve.
A cet instant, Jiro crut que les dieux l'avaient maudit, quand il se sentit couler vers le fond, ses vétements alourdis par l'eau. Forcé de lacher sa proie, il lutta pour revenir à la surface, mais en vain, le poids de l'eau l'entraina vers le fond et il ne tarda pas à perdre conscience.
Il ignora le temps qui s'était écoulé avant de reprendre conscience. Il sentit toujours tomber sur son visage une pluie violente, et quand il ouvrit les yeux, il connut sa punition pour ne pas s'étre noyé. Ce fut le visage rieur de la jeune fille penché sur lui.
Triomphante, elle posa à coté de lui son préçieux sabre.
"Tiens je te le le laisse pour te rappeler que je suis plus forte que toi."
Elle se levait déjà, et s'apprètait à courir, quand elle sentit une main l'agripper brutalement à la cheville. Elle tomba en arrière, et le jeune samourai se redressa pour se jetter sur elle.
En un instant, les deux corps se mirent à lutter dans la boue.
"Ordure. Je t'ai sauvé la vie. Laisse-moi partir."
A son grand désespoir, elle entendit sa voix sonnait comme une suplique. Elle sentait le poids de cet homme sur elle et ses mains plaquant ses bras au sol. Et cette sensation la terrifiait et la paralysait.
Et elle n'était pas assez innocente pour ignorer le désir de l'homme contre elle. Elle était en train de calculer le prix de sa survie, quand l'homme se redressa brusquement. Il retira sa ceinture et la força à se placer sur le ventre, il ramena ses bras derrière son dos et l'attacha, puis la redressa sans ménagement.
Et prononça d'une voix à peine tremblante:
"Tu es en état d'arrestation."
Amiko, avec beaucoup d'énergie, atteint les faubourgs de la ville. C'est à cet instant qu'une pluie, aussi forte que subite, s'abattit sur la ville. Cette situation sembla lui offrir une relative protection. Elle s'arréta sur un pont, jugeant le moment favorable pour reprendre sa respiration. Quelques secondes suffirent pour qu'une main puissante s'abatte sur son épaule. Amiko laissa échapper un cri de surprise et de douleur. Elle se retourna pour se trouver face à des yeux noirs brillants.
"Enfin, je peux voir ton visage..."
Amiko tenta de sortir par la force, de cette fascination qui s'installait. De sa main libre, elle tenta de le repousser. Son éffort était ridicule et fit rire le grand samourai. Vexée et furieuse, elle changea de tactique et mordit violement la main qui lui tenait le bras. Surpris, il la secoua. S'en suivit, une bataille désesperée pour la jeune fille. Pendant un bref instant, elle se libéra mais légérement déstabilisée et glissant sur des flaques d'eau, elle se sentit partir en arrière. Et entraina malgrés elle le poids de l'homme dans sa chute. L'un et l'autre eurent la surprise de sentir la rambarde de bois céder sous leurs poids. Et en quelques secondes, l'un et l'autre se retrouvèrent à l'eau. La pluie violente avait fait monter le niveau du fleuve.
A cet instant, Jiro crut que les dieux l'avaient maudit, quand il se sentit couler vers le fond, ses vétements alourdis par l'eau. Forcé de lacher sa proie, il lutta pour revenir à la surface, mais en vain, le poids de l'eau l'entraina vers le fond et il ne tarda pas à perdre conscience.
Il ignora le temps qui s'était écoulé avant de reprendre conscience. Il sentit toujours tomber sur son visage une pluie violente, et quand il ouvrit les yeux, il connut sa punition pour ne pas s'étre noyé. Ce fut le visage rieur de la jeune fille penché sur lui.
Triomphante, elle posa à coté de lui son préçieux sabre.
"Tiens je te le le laisse pour te rappeler que je suis plus forte que toi."
Elle se levait déjà, et s'apprètait à courir, quand elle sentit une main l'agripper brutalement à la cheville. Elle tomba en arrière, et le jeune samourai se redressa pour se jetter sur elle.
En un instant, les deux corps se mirent à lutter dans la boue.
"Ordure. Je t'ai sauvé la vie. Laisse-moi partir."
A son grand désespoir, elle entendit sa voix sonnait comme une suplique. Elle sentait le poids de cet homme sur elle et ses mains plaquant ses bras au sol. Et cette sensation la terrifiait et la paralysait.
Et elle n'était pas assez innocente pour ignorer le désir de l'homme contre elle. Elle était en train de calculer le prix de sa survie, quand l'homme se redressa brusquement. Il retira sa ceinture et la força à se placer sur le ventre, il ramena ses bras derrière son dos et l'attacha, puis la redressa sans ménagement.
Et prononça d'une voix à peine tremblante:
"Tu es en état d'arrestation."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Shiro contemplait son jeune subordonné depuis un long moment. Jiro avait répondu à la convocation, mais ne semblait pas particulièrement nerveux. Shiro avait espéré que le silence mettrait mal à laise le jeune homme. Mais il n'en était rien, le jeune samourai demeurait impassible.
Shiro se décida à rompre le silence:
"Le sort de cette femme a-t-il une importance pour toi?"
Jiro leva enfin les yeux:
"Oui." Jiro retomba dans le silence, au grand agacement de Shiro.
"En tant que voleuse, elle recevra la bastonnade. Pour avoir volé un samourai, il y aura peut-etre cinquante ou soixante coups de matraque...cela dépendra du juge. Mais je n'ai pas le souvenir d'une femme s'en sortant indemme...
-Que sait-on d'elle?
-Rien du tout...j'ai entendu dire qu'elle est une véritable furie. Les gardiens sont obligés d'utiliser des filets pour bètes sauvages, pour espérer l'approcher...et j'oubliais...on raconte qu'elle te maudit."
Un sourire passa sur le visage de Jiro. Et pour la première fois, le jeune homme baissa la tète de manière humble.
"J'ai une demande à faire. Et je vous implore de l'entendre."
Le ton surprit Shiro.
"Je t'écoute.
-Je ne désire pas que cette femme soit bastonnée. Il semble que je sois le seul à qui elle ait fait tort."
Il sembla hésiter. Shiro crut mème un instant qu'il rougissait.
"Je souhaite épouser cette femme."
Shiro avait rarement était aussi stupéfait.
"Tu as des méthodes particuliéres pour te trouver une femme."
C'est tout ce qu'il parvint à dire pour commencer. Alors que Jiro attendait une réponse, il se décida:
"Tu as et j'en suis certain, un avenir prométeur dans la police. Une telle alliance me semble dangeureuse pour ton avenir. Pense à ton clan et à ton statut de samourai"
Jiro redressa la tète et Shiro y vit quelque chose qui ressemblait à de la colère:
"Je n'ai plus de clan, et si je dois en avoir un, il commencera avec celle qui sera ma femme. Quand à mon avenir..." Il sembla prendre de réfléchir. "Je fais confiance dans le destin."
Shiro se mit à réfléchir:
"Et bien si l'avenir ne t'angoisse pas. Moi, je suis curieux de voir si cette femme choisira la bastonnade ou bien toi."
Shiro se décida à rompre le silence:
"Le sort de cette femme a-t-il une importance pour toi?"
Jiro leva enfin les yeux:
"Oui." Jiro retomba dans le silence, au grand agacement de Shiro.
"En tant que voleuse, elle recevra la bastonnade. Pour avoir volé un samourai, il y aura peut-etre cinquante ou soixante coups de matraque...cela dépendra du juge. Mais je n'ai pas le souvenir d'une femme s'en sortant indemme...
-Que sait-on d'elle?
-Rien du tout...j'ai entendu dire qu'elle est une véritable furie. Les gardiens sont obligés d'utiliser des filets pour bètes sauvages, pour espérer l'approcher...et j'oubliais...on raconte qu'elle te maudit."
Un sourire passa sur le visage de Jiro. Et pour la première fois, le jeune homme baissa la tète de manière humble.
"J'ai une demande à faire. Et je vous implore de l'entendre."
Le ton surprit Shiro.
"Je t'écoute.
-Je ne désire pas que cette femme soit bastonnée. Il semble que je sois le seul à qui elle ait fait tort."
Il sembla hésiter. Shiro crut mème un instant qu'il rougissait.
"Je souhaite épouser cette femme."
Shiro avait rarement était aussi stupéfait.
"Tu as des méthodes particuliéres pour te trouver une femme."
C'est tout ce qu'il parvint à dire pour commencer. Alors que Jiro attendait une réponse, il se décida:
"Tu as et j'en suis certain, un avenir prométeur dans la police. Une telle alliance me semble dangeureuse pour ton avenir. Pense à ton clan et à ton statut de samourai"
Jiro redressa la tète et Shiro y vit quelque chose qui ressemblait à de la colère:
"Je n'ai plus de clan, et si je dois en avoir un, il commencera avec celle qui sera ma femme. Quand à mon avenir..." Il sembla prendre de réfléchir. "Je fais confiance dans le destin."
Shiro se mit à réfléchir:
"Et bien si l'avenir ne t'angoisse pas. Moi, je suis curieux de voir si cette femme choisira la bastonnade ou bien toi."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Shiro et Amiko
On avait tiré Amiko de sa cellule obscure, pour la jeter dans une salle illuminée par la lumière du jour.
Un homme été assis et en train de manger. Il dégustait un plat de riz et de poisson accompagné de saké. Il leva les yeux et lui dédia son plus beau sourire.
"Bonjour, jeune fille."
Il l'observa longuement:
"Tu es jolie, y-a pas à dire...Malgrés ta crasse, je peux le voir..."
Amiko, vaguement inquiète, se demandait si ce n'était pas ce genre de samourai qui trainait dans les prisons pour chercher son plaisir.
"Rassure-toi petite. Tu n'es pas mon genre. J'ai un faible pour les femmes plus...en chaire. Je déteste me trouver avec un sac d'osselet au lit."
Il lui fit signe de s'approcher.
"Allez approche...viens manger avec moi. Je me sens seul."
Amiko s'approcha avec prudence et se décida à plonger avec circonspection, ses doigts dans un bol de riz.
L'homme rit:
"Tu crois que je veux t'empoisonner. J'en connais un qui me tordrait le cou pour ça."
Amiko interompit son geste:
"De qui parlez-vous?
-Ha! J'entends enfin ta voix. Certains hommes aiment les femmes muettes et craintives. J'ai dans l'idée que tu n'es l'une ni l'autre."
"Qu'est-ce que vous attendez de moi?
-C'est simple. Je voulais voir de prés une femme qui ne serait pas intérèssée par l'argent."
Amiko leva les yeux, un peu surprise.
"Qu'est-ce qui vous fait croire que je n'aime pas l'argent.
-J'ai pris le temps de me renseigner sur toi. Tu es une petite actrice, dans une troupe de quatrième ordre. Le conseiller Otomo t'aurait bien mise dans son lit et tu n'aurais plus de problème. Certes, ce type est laid et connu pour ses perversions. Mais il t'aurait couverte de bijoux. Et aprés s'étre lassé de toi, il t'aurait payée une maison close. Tu serais devenue une mère-maquerelle. Et tu aurais vendu la vertue des petites paysannes. Tu aurais fini laide, grosse mais riche.
Au lieu de ça, tu choisis de voler un samourai sans le sou. Tu lui sauves la vie, parceque tu trouves ça amusant d'étre une meilleur nageuse qu'un pauvre lourdaud de samourai. Et pour payer tes services, tu trouves inteligent de lui voler son sabre.
Est-ce que j'ai bien résumer?
Ah oui...j'oubliais. Tu seras surement rossée à mort, parce que des hommes comme nous n'aiment pas étre humiliés par des femmes comme toi."
Amiko sourit:
"Et toi tu es plus bavard qu'une femme.
-Ah petite...y-a pas à dire. T'es pas trés futée mais tu es courageuse."
L'homme changea de ton...
"Tu sais ce que j'aurais fait si tu avais tenté de voler mon sabre. Je t'aurais égorgée dans la rue et je n'aurais eu à payer que quelques piéces d'amende pour avoir sali la rue. Et ton corps aurait fini dans une fosse commune avec les chiens.
....Il semble que la chance soit avec toi..."
Amiko ne savait pas à quoi s'attendre...
"Et en quoi suis-je chanceuse?
-Il semble que certains hommes aiment les femmes comme toi...enfin, quand je parle de certains hommes, je n'en connais qu'un...celui, qui t'as jetée dans ce palais."
L'image le fit beucoup rire. Mais Amiko avait pali.
"Vous parlez du batard qui ne sait pas nager.
-Je parle du batard que tu n'aurais pas du voler et qui m'a envoyé ici pour te chercher."
Le joli visage d'Amiko avait pris une teinte cireuse:
"Si je me retrouve dans son lit, je finirais par le castrer."
L'autre continua à rire de plus belle:
"Ce pauvre Jiro ne va pas s'ennuyer avec toi.
-Je ne serais jamais sa maitresse.
-Et ce n'est pas ce qu'il veut."
Il reste silencieux pour ménager ses effets:
"Il te veut pour femme."
Amiko aurait voulu parler, mais aucun son ne parvint à sortir de sa bouche:
"Toi aussi, tu es surprise...
-Pourquoi ètes-vous là et pas lui?
-Parceque je lui ai demandé. Je voulais voir de prés pour quelle femme, un samourai pouvait mettre en danger son honneur."
Amiko renifla de mépris:
Jiro se moque du regard des autres. Révéler qu'une femme l'avait humilié ne l'a pas ébranlé."
Il se tut et devant le silence prolongé d'Amiko, il reprit:
"Je me permet de te rappeler tes choix. La bastonnade et ton petit corps en mièttes, la prison et la douceur de tes co-détenus et des gardiens ou le mariage...."
Amiko respira péniblement:
"Amène-moi à ton ami..."
Il prit le temps de savourer son saké:
"Ce n'est pas mon ami. Je le connais à peine...Mais je crois que je suis une brute sentimentale. J'ai envie de connaître la fin de votre histoire..."
On avait tiré Amiko de sa cellule obscure, pour la jeter dans une salle illuminée par la lumière du jour.
Un homme été assis et en train de manger. Il dégustait un plat de riz et de poisson accompagné de saké. Il leva les yeux et lui dédia son plus beau sourire.
"Bonjour, jeune fille."
Il l'observa longuement:
"Tu es jolie, y-a pas à dire...Malgrés ta crasse, je peux le voir..."
Amiko, vaguement inquiète, se demandait si ce n'était pas ce genre de samourai qui trainait dans les prisons pour chercher son plaisir.
"Rassure-toi petite. Tu n'es pas mon genre. J'ai un faible pour les femmes plus...en chaire. Je déteste me trouver avec un sac d'osselet au lit."
Il lui fit signe de s'approcher.
"Allez approche...viens manger avec moi. Je me sens seul."
Amiko s'approcha avec prudence et se décida à plonger avec circonspection, ses doigts dans un bol de riz.
L'homme rit:
"Tu crois que je veux t'empoisonner. J'en connais un qui me tordrait le cou pour ça."
Amiko interompit son geste:
"De qui parlez-vous?
-Ha! J'entends enfin ta voix. Certains hommes aiment les femmes muettes et craintives. J'ai dans l'idée que tu n'es l'une ni l'autre."
"Qu'est-ce que vous attendez de moi?
-C'est simple. Je voulais voir de prés une femme qui ne serait pas intérèssée par l'argent."
Amiko leva les yeux, un peu surprise.
"Qu'est-ce qui vous fait croire que je n'aime pas l'argent.
-J'ai pris le temps de me renseigner sur toi. Tu es une petite actrice, dans une troupe de quatrième ordre. Le conseiller Otomo t'aurait bien mise dans son lit et tu n'aurais plus de problème. Certes, ce type est laid et connu pour ses perversions. Mais il t'aurait couverte de bijoux. Et aprés s'étre lassé de toi, il t'aurait payée une maison close. Tu serais devenue une mère-maquerelle. Et tu aurais vendu la vertue des petites paysannes. Tu aurais fini laide, grosse mais riche.
Au lieu de ça, tu choisis de voler un samourai sans le sou. Tu lui sauves la vie, parceque tu trouves ça amusant d'étre une meilleur nageuse qu'un pauvre lourdaud de samourai. Et pour payer tes services, tu trouves inteligent de lui voler son sabre.
Est-ce que j'ai bien résumer?
Ah oui...j'oubliais. Tu seras surement rossée à mort, parce que des hommes comme nous n'aiment pas étre humiliés par des femmes comme toi."
Amiko sourit:
"Et toi tu es plus bavard qu'une femme.
-Ah petite...y-a pas à dire. T'es pas trés futée mais tu es courageuse."
L'homme changea de ton...
"Tu sais ce que j'aurais fait si tu avais tenté de voler mon sabre. Je t'aurais égorgée dans la rue et je n'aurais eu à payer que quelques piéces d'amende pour avoir sali la rue. Et ton corps aurait fini dans une fosse commune avec les chiens.
....Il semble que la chance soit avec toi..."
Amiko ne savait pas à quoi s'attendre...
"Et en quoi suis-je chanceuse?
-Il semble que certains hommes aiment les femmes comme toi...enfin, quand je parle de certains hommes, je n'en connais qu'un...celui, qui t'as jetée dans ce palais."
L'image le fit beucoup rire. Mais Amiko avait pali.
"Vous parlez du batard qui ne sait pas nager.
-Je parle du batard que tu n'aurais pas du voler et qui m'a envoyé ici pour te chercher."
Le joli visage d'Amiko avait pris une teinte cireuse:
"Si je me retrouve dans son lit, je finirais par le castrer."
L'autre continua à rire de plus belle:
"Ce pauvre Jiro ne va pas s'ennuyer avec toi.
-Je ne serais jamais sa maitresse.
-Et ce n'est pas ce qu'il veut."
Il reste silencieux pour ménager ses effets:
"Il te veut pour femme."
Amiko aurait voulu parler, mais aucun son ne parvint à sortir de sa bouche:
"Toi aussi, tu es surprise...
-Pourquoi ètes-vous là et pas lui?
-Parceque je lui ai demandé. Je voulais voir de prés pour quelle femme, un samourai pouvait mettre en danger son honneur."
Amiko renifla de mépris:
Jiro se moque du regard des autres. Révéler qu'une femme l'avait humilié ne l'a pas ébranlé."
Il se tut et devant le silence prolongé d'Amiko, il reprit:
"Je me permet de te rappeler tes choix. La bastonnade et ton petit corps en mièttes, la prison et la douceur de tes co-détenus et des gardiens ou le mariage...."
Amiko respira péniblement:
"Amène-moi à ton ami..."
Il prit le temps de savourer son saké:
"Ce n'est pas mon ami. Je le connais à peine...Mais je crois que je suis une brute sentimentale. J'ai envie de connaître la fin de votre histoire..."
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Shiro avait décidé de suivre le palanquin à pied. Les distances étaient courtes et il pouvait ainsi laisser ses pensées vagabonder. Il se demandait simplement quelques étaient celles de la jeune femme qu'il escortait.
Les femmes avait quelque chose d'inquiètant. Toujours changeantes, jamais là où l'on pense les trouver.
Shiro aimait et avait besoin de cette fraternité qu'il sentait naturellement avec ceux de son sexe.
Une femme était incertaine, esclave de ses émotions, vindicative et rusée et celle-ci ne devait pas échapper à la règle. Son apparence fragile avait du en tromper plus d'un mais pas lui. La lumière qu'il avait vu dans ses yeux, annoncait de l'intelligence et de la ruse.
Il avait toujours espéré un foyer paisible et une épouse éffacée, mais les rèves de Jiro semblaient d'une autre nature.
Il était de ceux qui aimaient la guerre, sur les champs de bataille comme dans leurs foyers.
Le cortège s'arréta devant sa demeure et comme convenu, Jiro se trouvait devant l'entrée. Sa tenue était soignée et il tenait à sa ceinture le sabre qui lui était revenu. Il était pâle et ses yeux étaient rivés sur les rideaux du palanquin.
Une mince silhouette blanche mis un temps fou et certainement voulu pour en sortir.
Shiro se fit le seigneur le plus empréssé auprés de ses porteurs, de leur santé ainsi que pour l'état de son palanquin.
Tout en tachant de ne rien perdre de la scène qui allait suivre.
La demoiselle se dirigea d'un pas incertain vers un Jiro immobile. Elle avait levé un menton légèrement tremblant vers lui. Mais le silence persistait. Jiro dut penser qu'il devait dire quelque chose sous peine de perdre la face:
"Acceptes-tu d'étre ma femme..."
Shiro avait envie de le battre...il aurait voulu lui expliquer que les femmes, parcequ'elles étaient contrariantes, aimaient la douceur. Et que cela pouvait grandement faciliter les négociations qui conduisaient tout homme normal à un lit confortable...
Et biensur, la réponse fusa....
"Je refuse."
Une réponse qui se voulait sans détour mais Shiro y sentit un tremblement. Jiro était bien trop prisonnier de son orgueil de male pour le déceler. Mais il s'abaissa à la questionner
"Pourquoi?" Et comme il ne reçut aucune réponse. Il persista:
"Qu'est-ce qui te fait tellement horreur ?
-Peut-etre toi."
Shiro se dit qu'elle abusait...d'ailleurs la réponse fut instantanée. Une gifle particulièrement violente qui la jeta au sol.
Le visage de Jiro trahissait une violente colère et le fait d'avoir un public ne semblait pas le ralentir. Ce n'est qu'en voyant le visage d'Amiko que quelque chose sembla l'atteindre. Peut-etre ses pleurs...
Etonnant comme les larmes d'une femme peuvent à ce point jouer sur un homme.
Le jeune samourai se mit à genoux devant la femme en pleurs. Il se baissa davantage et sa bouche se trouva au niveau de l'oreille d'Amiko. Et au grand désapointement de Shiro, il le vit lui murmurer quelque chose.
*Ah!...Pourquoi avoir des secrets aprés avoir tant exposé...*
Il vit la jeune femme se blottir dans les bras de Jiro comme si l'endroit lui semblait le plus naturel du monde.
Shiro soupira...Jiro semblait avoir gagné sa première bataille.
Les femmes avait quelque chose d'inquiètant. Toujours changeantes, jamais là où l'on pense les trouver.
Shiro aimait et avait besoin de cette fraternité qu'il sentait naturellement avec ceux de son sexe.
Une femme était incertaine, esclave de ses émotions, vindicative et rusée et celle-ci ne devait pas échapper à la règle. Son apparence fragile avait du en tromper plus d'un mais pas lui. La lumière qu'il avait vu dans ses yeux, annoncait de l'intelligence et de la ruse.
Il avait toujours espéré un foyer paisible et une épouse éffacée, mais les rèves de Jiro semblaient d'une autre nature.
Il était de ceux qui aimaient la guerre, sur les champs de bataille comme dans leurs foyers.
Le cortège s'arréta devant sa demeure et comme convenu, Jiro se trouvait devant l'entrée. Sa tenue était soignée et il tenait à sa ceinture le sabre qui lui était revenu. Il était pâle et ses yeux étaient rivés sur les rideaux du palanquin.
Une mince silhouette blanche mis un temps fou et certainement voulu pour en sortir.
Shiro se fit le seigneur le plus empréssé auprés de ses porteurs, de leur santé ainsi que pour l'état de son palanquin.
Tout en tachant de ne rien perdre de la scène qui allait suivre.
La demoiselle se dirigea d'un pas incertain vers un Jiro immobile. Elle avait levé un menton légèrement tremblant vers lui. Mais le silence persistait. Jiro dut penser qu'il devait dire quelque chose sous peine de perdre la face:
"Acceptes-tu d'étre ma femme..."
Shiro avait envie de le battre...il aurait voulu lui expliquer que les femmes, parcequ'elles étaient contrariantes, aimaient la douceur. Et que cela pouvait grandement faciliter les négociations qui conduisaient tout homme normal à un lit confortable...
Et biensur, la réponse fusa....
"Je refuse."
Une réponse qui se voulait sans détour mais Shiro y sentit un tremblement. Jiro était bien trop prisonnier de son orgueil de male pour le déceler. Mais il s'abaissa à la questionner
"Pourquoi?" Et comme il ne reçut aucune réponse. Il persista:
"Qu'est-ce qui te fait tellement horreur ?
-Peut-etre toi."
Shiro se dit qu'elle abusait...d'ailleurs la réponse fut instantanée. Une gifle particulièrement violente qui la jeta au sol.
Le visage de Jiro trahissait une violente colère et le fait d'avoir un public ne semblait pas le ralentir. Ce n'est qu'en voyant le visage d'Amiko que quelque chose sembla l'atteindre. Peut-etre ses pleurs...
Etonnant comme les larmes d'une femme peuvent à ce point jouer sur un homme.
Le jeune samourai se mit à genoux devant la femme en pleurs. Il se baissa davantage et sa bouche se trouva au niveau de l'oreille d'Amiko. Et au grand désapointement de Shiro, il le vit lui murmurer quelque chose.
*Ah!...Pourquoi avoir des secrets aprés avoir tant exposé...*
Il vit la jeune femme se blottir dans les bras de Jiro comme si l'endroit lui semblait le plus naturel du monde.
Shiro soupira...Jiro semblait avoir gagné sa première bataille.
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
En cette belle matinée, Shiro se déplacait d'un pas alerte en remontant la grande rue. Il se sentait léger. Aprés tout il n'était pas assez tôt pour venir féliciter de jeunes mariés.
Il n'était évidement pas question de curiosité.
Et ce n'était pas le désir de savoir si Jiro avait conservé aprés sa nuit de noce ... tout ses attributs masculins... qui le poussait à venir se présenter si tôt.
Il resta un instant devant la grande porte. Il restait retenu par un mimum de savoir vivre.
Mais au bout d'un instant ...
La bonne éducation rendait parfois la vie ennuyeuse
Il fit ses premiers pas à l'interieur de la modeste demeure allouée à Jiro. Et il ne fut pas déçu...
Il était certain qu'un typhon avait ravagé la maison.
Tous les meubles de la pièce principale étaient en morceaux, les panneaux servant de portes n'étaient plus que du petits bois pour faire du feu.
Shiro se demanda avec inquiétude si l'on ne s'était pas battu ici....
Il regarda de tous les côtes en esperant ne pas découvrir de cadavres.
"Hola!!! Quelqu'un!!!"
Il choisit de s'assoir au milieu de ce champs de bataille et d'attendre. Au bout d'un instant, il finit par entendre un pas lourd et totalement masculin. Jiro apparu dans la piéce.
Shiro se garda bien de rire. L'allure de Jiro ressemblait à celle du survivant d'une bataille sanguinaire.
Ses cheveux étaient en bataille, son visage était couvert de griffures, ainsi que sur son torse découvert. Il avait le regard égaré de l'homme qui n'avait pas fermé les yeux de la nuit.
Il s'assit lourdement à coté de Shiro. Ce dernier fit un large mouvement du bras.
"Y-a-t-il des morts?"
Jiro jetta un regard furieux sur Shiro.
"Je suis encore intacte..."
Des doigts, il suivit les traces des griffures sur son visage.
"Enfin, pour l'instant...
- Bien dit!"
Ceci fut prononcé d'une voix douce et féminine. Les deux hommes sursautèrent comme si cela avait été un coup de feu.
Shiro se retourna pour découvrir dans l'embrasure de ce qui restait d'une porte, la silhouette d'Amiko. Cette dernière avait la cheveux dénoués. Elle s'était envelopée avec désinvolture, dans un kimono. Shiro était persuadée qu'elle était nue dessous.
Amiko entra dans la pièce avec le détachement d'une reine. Elle regarda les deux hommes de toute sa hauteur.
"Moi et mon mari avons eu une discussion qui nous a tenu éveillé toute la nuit... "
Shiro trouvait la situation... distrayante. Il se tourna vers Jiro.
"En dehors d'une profonde inquiétude pour toi... la raison de ma présence est ce présent pour toi... que je traine depuis ce matin."
Il sortit des pans de sa tunique un sabre court, à la forme inédite.
"Ceci est pour toi."
Le regard de Jiro était intérogatif.
"Qu'est-ce c'est?
- Le signe de ton entrée officielle comme officier au sein de la police."
Jiro contempla pensif l'arme dans ses mains.
" Devenir officier avec une femme comme la mienne ... Crois-tu que cela déplaira ...
-J'en suis certain."
Aprés un silence, les deux hommes éclatèrent de rire.
Il n'était évidement pas question de curiosité.
Et ce n'était pas le désir de savoir si Jiro avait conservé aprés sa nuit de noce ... tout ses attributs masculins... qui le poussait à venir se présenter si tôt.
Il resta un instant devant la grande porte. Il restait retenu par un mimum de savoir vivre.
Mais au bout d'un instant ...
La bonne éducation rendait parfois la vie ennuyeuse
Il fit ses premiers pas à l'interieur de la modeste demeure allouée à Jiro. Et il ne fut pas déçu...
Il était certain qu'un typhon avait ravagé la maison.
Tous les meubles de la pièce principale étaient en morceaux, les panneaux servant de portes n'étaient plus que du petits bois pour faire du feu.
Shiro se demanda avec inquiétude si l'on ne s'était pas battu ici....
Il regarda de tous les côtes en esperant ne pas découvrir de cadavres.
"Hola!!! Quelqu'un!!!"
Il choisit de s'assoir au milieu de ce champs de bataille et d'attendre. Au bout d'un instant, il finit par entendre un pas lourd et totalement masculin. Jiro apparu dans la piéce.
Shiro se garda bien de rire. L'allure de Jiro ressemblait à celle du survivant d'une bataille sanguinaire.
Ses cheveux étaient en bataille, son visage était couvert de griffures, ainsi que sur son torse découvert. Il avait le regard égaré de l'homme qui n'avait pas fermé les yeux de la nuit.
Il s'assit lourdement à coté de Shiro. Ce dernier fit un large mouvement du bras.
"Y-a-t-il des morts?"
Jiro jetta un regard furieux sur Shiro.
"Je suis encore intacte..."
Des doigts, il suivit les traces des griffures sur son visage.
"Enfin, pour l'instant...
- Bien dit!"
Ceci fut prononcé d'une voix douce et féminine. Les deux hommes sursautèrent comme si cela avait été un coup de feu.
Shiro se retourna pour découvrir dans l'embrasure de ce qui restait d'une porte, la silhouette d'Amiko. Cette dernière avait la cheveux dénoués. Elle s'était envelopée avec désinvolture, dans un kimono. Shiro était persuadée qu'elle était nue dessous.
Amiko entra dans la pièce avec le détachement d'une reine. Elle regarda les deux hommes de toute sa hauteur.
"Moi et mon mari avons eu une discussion qui nous a tenu éveillé toute la nuit... "
Shiro trouvait la situation... distrayante. Il se tourna vers Jiro.
"En dehors d'une profonde inquiétude pour toi... la raison de ma présence est ce présent pour toi... que je traine depuis ce matin."
Il sortit des pans de sa tunique un sabre court, à la forme inédite.
"Ceci est pour toi."
Le regard de Jiro était intérogatif.
"Qu'est-ce c'est?
- Le signe de ton entrée officielle comme officier au sein de la police."
Jiro contempla pensif l'arme dans ses mains.
" Devenir officier avec une femme comme la mienne ... Crois-tu que cela déplaira ...
-J'en suis certain."
Aprés un silence, les deux hommes éclatèrent de rire.
Dernière édition par le Jeu 31 Mai - 13:00, édité 1 fois
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
J'ai envie de réutiliser mes héros dans d'autres types d'histoires...
policières par exemple...
policières par exemple...
redphoenix- Lecteur du Télé 7 jours
- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 18/12/2006
Re: La Renarde (terminée...)
Oui pourquoi pas !
J'aimerai voir la relation entre Amiko et Jiro ! Je suis curieuse comme Shiro !
Continue ! je te lirai avec plaisir !
J'aimerai voir la relation entre Amiko et Jiro ! Je suis curieuse comme Shiro !
Continue ! je te lirai avec plaisir !
Abon- Lecteur de Harlequin
- Nombre de messages : 305
Age : 37
Date d'inscription : 07/05/2006
Re: La Renarde (terminée...)
l'histoire est-elle réellement finie? moi aussi j'aimerai bien suivre la relation entre Amiko et Jiro...
j'ai bien aimé en tous cas, j'espère que tu continueras
j'ai bien aimé en tous cas, j'espère que tu continueras
malice- Lecteur du Larousse
- Nombre de messages : 1080
Age : 46
Localisation : ile de la réunion...ahhh
Date d'inscription : 05/04/2006
Sujets similaires
» Une nuit [Terminée]
» La forteresse du monde d'Hyrania (terminée)
» Une rencontre inattendue [TERMINEE]
» Une journée en enfer [TERMINEE]
» Bonheur en famille (terminée)
» La forteresse du monde d'Hyrania (terminée)
» Une rencontre inattendue [TERMINEE]
» Une journée en enfer [TERMINEE]
» Bonheur en famille (terminée)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum