Challenge #1 "Une page du journal intime"
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Nemesis
Aurélia
Lordasam
treedette
Sam
Siress
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Challenge #1 "Une page du journal intime"
Le challenge
Je vous demande d'écrire une fic, assez simple et complexe à la fois.
Vous incarné un personnage de la série de votre choix, vous devez écrire une page de votre journal (intime), en précisant la date (passé, présente ou avenir).
Fin du challenge le 31 janvier 2006.
Dernière édition par le Jeu 19 Jan - 12:51, édité 2 fois
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Bon alors après une longue et mûre réflexion je me lance dans ce petit challenge fort intéressant dans son contexte.
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Cher journal,
Cela fait quelques temps que je te délaisse ou bien que tu ne vois se coucher sur ton papier que des histoires qui se ressemblent les unes des autres, mais voilà aujourd'hui ce qui va suivre est totalement différent je crois n'avoir jamais eu aussi peur de toute ma vie.
Tu te souviens de Tony, le fameux agent Dinozzo... celui-là ne changera jamais un vrai coureur de jupon à se demander s'il n'est pas Italien de pure souche. Aujourd'hui il a encore charié le pauvre McGee, 'le bleu' comme il dit ; je crois qu'il lui fait subir tout ce que Gibbs a pu lui faire endurer à son arrivé même encore à ce jour il lui rappel qui est le patron et le remet à sa place. Je vais pas m'en plaindre j'aime le voir ravaler sa fierté, Tony restera toujours Tony j'en ai bien peur enfin tant que cette photo reste gentillement secrète je ne me vois pas dans l'obligation de le tuer.
Jusque là une journée banale rien de plus ordinaire au sein du NCIS, sauf que nous étions sur une assez grosse affaire.....sorte de complot mis en oeuvre par un colonel pour laisser ses hommes changer de vie surtout quand ces derniers se retrouvaient à comparaître à la barre et que bizarrement on nous annonce leur mort au combat. Mais tout se retrouva au grand jour lorsque le corps du sergent Maifly fut retrouvé alors qu'il était porté disparu depuis plus d'un an, à la fin je me demande sur quel genre d'affaire on va tomber car là ils deviennent vraiment de plus en plus tordus les militaires. Parfois je regrette d'avoir abandonné ma place au sein des services secrets, la vie était souvent plus calme beaucoup plus calme jamais je ne mettais retrouvée dans une telle situation.
Nous étions parti ce matin sur les 10h après avoir eu confirmation que l'un des 'porté disparu' vivait non loin de là, j'aurais peut-être du lire la fin de sa fiche de renseignement cela aurait été plus judicieux et moins dangereux. Une fois arrivée devant sa maison qui avait l'air des plus ordinaire voilà qu'il me vient la brillante idée de passer par derrière la prochaine fois rappel moi de ne pas l'oublier... la porte n'était pas verrouillée donc logiquement sans aucune crainte j'entre arme au poing tandis que Tony tente d'ouvrir la porte heureusement sans trop de bruit mais voilà il a fallu que je passe devant le chat qui fit un bond et laissa un vase tomber......ce que je peux haïr les chats désormais. Ah oui on ne pouvait pas faire dans l'infiltration la plus discrète, à ce moment là je ne sentais aucune crainte monter en moi nan plutôt une rage folle de faire capoter la mission à cause d'un stupide chat... mais tout changea en quelques secondes lorsque je sentis le froid d'un calibre 9 dans mon cou.
Et oui il était mentionné dans le dossier que cet homme avait tué à plusieurs reprises et voilà qu'à cet instant j'étais entre les mains d'un tueur potentiel pouvant décider de vie ou de mort sur ma personne. Heureusement Tony arriva mais la tension était palpable lui pointant son arme sur le segen Maifly et ce dernier n'ayant qu'à presser la détente pour décider de mon avenir... je ne sais pas si l'on peut dire que dans ces moments là l'on voit défiler sa vie devant ses yeux car pour ma part je n'ai perçu que des moments passé au NCIS avec Tony, Gibbs, Abby et Docky comme s'ils étaient devenu ma seconde famille. Je n'ai pas très bien compris ce qui c'était passé mais j'entends encore ces coups de feu, le premier sûrement tiré par Tony en l'air pour perturber Maifly qui lacha cette pression qu'il excercait sur ma nuque puis ensuite un second coup retenti et l'homme à mes côtés s'effondra au sol sans réfléchir je me suis dirigée vers Tony lorsqu'il me plaqua au sol au même instant un troisième et dernier coup de feu raisonna et je vis le visage de Tony se contracter dans un rictus de douleur.
Il venait de me sauver la vie.......sans penser à la sienne, lui qui était toujours le premier à me contredire, jouer avec mes nerfs et s'immissant trop souvent à mon goût dans mes relations personnelles ; oui c'était bien LUI qui en ce moment même était sur moi et m'avait sauvé la vie. J'ai eu peur un instant qu'il ne soit gravement blessé d'ailleurs monsieur s'en amusa légèrement en jouant les pauvres martyres et il n'eu pour unique réconfort qu'une bonne tape dans l'épaule après l'avoir aidé à se relever....c'est que j'ai eu peur, peur de le perdre. Je crois bien tenir à lui plus que je ne le pense. Heureusement il n'a rien de bien grave, il devra juste jouer les vieux quelques temps avec une canne, je sens que je vais prendre un malin plaisir à le taquiner sur ce point, le connaissant ce ne sera que partie remise.
C'est fou comme ce genre d'événement vous fait revoir vos principes de vie, ainsi que ceux qui comptent le plus à vos yeux.
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Bon ben voilà, c'était aussi ma première fic sur NCIS bonne chance à ceux qui suivront.
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Jeudi 8 décembre 2005
Cher journal,
Cela fait quelques temps que je te délaisse ou bien que tu ne vois se coucher sur ton papier que des histoires qui se ressemblent les unes des autres, mais voilà aujourd'hui ce qui va suivre est totalement différent je crois n'avoir jamais eu aussi peur de toute ma vie.
Tu te souviens de Tony, le fameux agent Dinozzo... celui-là ne changera jamais un vrai coureur de jupon à se demander s'il n'est pas Italien de pure souche. Aujourd'hui il a encore charié le pauvre McGee, 'le bleu' comme il dit ; je crois qu'il lui fait subir tout ce que Gibbs a pu lui faire endurer à son arrivé même encore à ce jour il lui rappel qui est le patron et le remet à sa place. Je vais pas m'en plaindre j'aime le voir ravaler sa fierté, Tony restera toujours Tony j'en ai bien peur enfin tant que cette photo reste gentillement secrète je ne me vois pas dans l'obligation de le tuer.
Jusque là une journée banale rien de plus ordinaire au sein du NCIS, sauf que nous étions sur une assez grosse affaire.....sorte de complot mis en oeuvre par un colonel pour laisser ses hommes changer de vie surtout quand ces derniers se retrouvaient à comparaître à la barre et que bizarrement on nous annonce leur mort au combat. Mais tout se retrouva au grand jour lorsque le corps du sergent Maifly fut retrouvé alors qu'il était porté disparu depuis plus d'un an, à la fin je me demande sur quel genre d'affaire on va tomber car là ils deviennent vraiment de plus en plus tordus les militaires. Parfois je regrette d'avoir abandonné ma place au sein des services secrets, la vie était souvent plus calme beaucoup plus calme jamais je ne mettais retrouvée dans une telle situation.
Nous étions parti ce matin sur les 10h après avoir eu confirmation que l'un des 'porté disparu' vivait non loin de là, j'aurais peut-être du lire la fin de sa fiche de renseignement cela aurait été plus judicieux et moins dangereux. Une fois arrivée devant sa maison qui avait l'air des plus ordinaire voilà qu'il me vient la brillante idée de passer par derrière la prochaine fois rappel moi de ne pas l'oublier... la porte n'était pas verrouillée donc logiquement sans aucune crainte j'entre arme au poing tandis que Tony tente d'ouvrir la porte heureusement sans trop de bruit mais voilà il a fallu que je passe devant le chat qui fit un bond et laissa un vase tomber......ce que je peux haïr les chats désormais. Ah oui on ne pouvait pas faire dans l'infiltration la plus discrète, à ce moment là je ne sentais aucune crainte monter en moi nan plutôt une rage folle de faire capoter la mission à cause d'un stupide chat... mais tout changea en quelques secondes lorsque je sentis le froid d'un calibre 9 dans mon cou.
Et oui il était mentionné dans le dossier que cet homme avait tué à plusieurs reprises et voilà qu'à cet instant j'étais entre les mains d'un tueur potentiel pouvant décider de vie ou de mort sur ma personne. Heureusement Tony arriva mais la tension était palpable lui pointant son arme sur le segen Maifly et ce dernier n'ayant qu'à presser la détente pour décider de mon avenir... je ne sais pas si l'on peut dire que dans ces moments là l'on voit défiler sa vie devant ses yeux car pour ma part je n'ai perçu que des moments passé au NCIS avec Tony, Gibbs, Abby et Docky comme s'ils étaient devenu ma seconde famille. Je n'ai pas très bien compris ce qui c'était passé mais j'entends encore ces coups de feu, le premier sûrement tiré par Tony en l'air pour perturber Maifly qui lacha cette pression qu'il excercait sur ma nuque puis ensuite un second coup retenti et l'homme à mes côtés s'effondra au sol sans réfléchir je me suis dirigée vers Tony lorsqu'il me plaqua au sol au même instant un troisième et dernier coup de feu raisonna et je vis le visage de Tony se contracter dans un rictus de douleur.
Il venait de me sauver la vie.......sans penser à la sienne, lui qui était toujours le premier à me contredire, jouer avec mes nerfs et s'immissant trop souvent à mon goût dans mes relations personnelles ; oui c'était bien LUI qui en ce moment même était sur moi et m'avait sauvé la vie. J'ai eu peur un instant qu'il ne soit gravement blessé d'ailleurs monsieur s'en amusa légèrement en jouant les pauvres martyres et il n'eu pour unique réconfort qu'une bonne tape dans l'épaule après l'avoir aidé à se relever....c'est que j'ai eu peur, peur de le perdre. Je crois bien tenir à lui plus que je ne le pense. Heureusement il n'a rien de bien grave, il devra juste jouer les vieux quelques temps avec une canne, je sens que je vais prendre un malin plaisir à le taquiner sur ce point, le connaissant ce ne sera que partie remise.
C'est fou comme ce genre d'événement vous fait revoir vos principes de vie, ainsi que ceux qui comptent le plus à vos yeux.
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Bon ben voilà, c'était aussi ma première fic sur NCIS bonne chance à ceux qui suivront.
Sam- Lecteur de Voici
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Localisation : labo niveau -19
Loisirs : Stargate, les animaux, le sport, le net et la folie
Date d'inscription : 28/11/2005
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
@ma tite sam: ben moi je trouve que c'est bien réussi pour ta première fic NCIS
n'étant pas comme toi une super adepte de NCIS, je sais pas si t'a bien cerné kate, moi je trouve que oui, il nous faudrait l'avis de Kate du 92
n'étant pas comme toi une super adepte de NCIS, je sais pas si t'a bien cerné kate, moi je trouve que oui, il nous faudrait l'avis de Kate du 92
treedette- Lecteur de Prospectus
- Nombre de messages : 18
Date d'inscription : 26/11/2005
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Je sais pas si j'ai le droit.. en fait c'est une fanfiction que j'avais écrite il y a environ trois semaines... je pense qu'elle convient pour ce challenge.. dsl si je l'ai écrite avec un p'tit peu d'avance
14 décembre 1981 à San Diego
Aujourd’hui j’ai seize ans, mon père est à Washington et mon frère est en stage au Texas. Ils m’ont laissée toute seule. Je suis sortie de l’université ce soir, personne ne m’a souhaité un joyeux anniversaire. Tout le monde a oublié quel jour on était, mais moi je sais, nous sommes le 14 décembre de l’année 1981, ma seizième année. Et je dois être la seule à ne pas faire de fête. Il faut dire que je n’ai pas vraiment d’amis, je suis plutôt là pour les aider quand ils ont des difficultés. Je me suis quand même fait un gâteau au chocolat – c’est maman qui m’a appris à les faire – j’y ai mis seize bougies.
Toute à l’heure en sortant de cours j’ai fait le vide dans ma tête et j’ai regardé autour de moi. Tous ceux de ma classe ont dix-huit ans, des amis et sont en couple. Moi je suis un « bouche-trou » et aucun garçon n’est sorti avec moi. C’est en repensant à ça que j’ai fait mon vœu en soufflant mes bougies.
Je sais que je ne devrais ni le dire ni l’écrire mais…
« Je souhaite avoir un métier que j’aime, un mari que j’aime, des enfants que j’aime »
Je finis là-dessus. A seize ans j’arrête mon journal…
Samantha Carter
Le 12/14/1981
14 décembre 2005 dans le Minnesota
Aujourd’hui j’ai quarante et un ans. Ça fait longtemps depuis la dernière fois. Je viens juste de ressortir ce vieux journal intime.
Tout a changé depuis la dernière fois. J’ai quarante et un ans, mon père est mort en me disant je t’aime et mon frère dort dans la chambre au fond du couloir avec sa femme, ils sont tous venus me voir pour mon anniversaire.
Finalement mon rêve s’est réalisé. Je suis dans le Minnesota avec mon mari, l’homme que j’aime, et avec qui je suis mariée depuis quatre ans. Je l’ai rencontré en faisant le métier le plus génial du monde. J’ai eu une fille, Lucie, elle a trois ans et Janet a organisé une « baby shower » prévue dans deux semaines. Et oui c’est un miracle et j’en suis à mon sixième mois de grossesse, ce sera un petit garçon et nous l’appellerons Luka William.
J’ai réalisé mon souhait et je suis heureuse, une nouvelle vie a commencé.
Mon frère vient me voir régulièrement avec Janice et ses enfants, Abby, Charly et les deux petits derniers John et Ray. Nous sommes une grande famille heureuse.
« Je suis astrophysicienne, je suis mariée et j’ai deux enfants. »
Samantha O’Neill
12/14/2005
Fin
14 décembre 1981 à San Diego
Aujourd’hui j’ai seize ans, mon père est à Washington et mon frère est en stage au Texas. Ils m’ont laissée toute seule. Je suis sortie de l’université ce soir, personne ne m’a souhaité un joyeux anniversaire. Tout le monde a oublié quel jour on était, mais moi je sais, nous sommes le 14 décembre de l’année 1981, ma seizième année. Et je dois être la seule à ne pas faire de fête. Il faut dire que je n’ai pas vraiment d’amis, je suis plutôt là pour les aider quand ils ont des difficultés. Je me suis quand même fait un gâteau au chocolat – c’est maman qui m’a appris à les faire – j’y ai mis seize bougies.
Toute à l’heure en sortant de cours j’ai fait le vide dans ma tête et j’ai regardé autour de moi. Tous ceux de ma classe ont dix-huit ans, des amis et sont en couple. Moi je suis un « bouche-trou » et aucun garçon n’est sorti avec moi. C’est en repensant à ça que j’ai fait mon vœu en soufflant mes bougies.
Je sais que je ne devrais ni le dire ni l’écrire mais…
« Je souhaite avoir un métier que j’aime, un mari que j’aime, des enfants que j’aime »
Je finis là-dessus. A seize ans j’arrête mon journal…
Samantha Carter
Le 12/14/1981
14 décembre 2005 dans le Minnesota
Aujourd’hui j’ai quarante et un ans. Ça fait longtemps depuis la dernière fois. Je viens juste de ressortir ce vieux journal intime.
Tout a changé depuis la dernière fois. J’ai quarante et un ans, mon père est mort en me disant je t’aime et mon frère dort dans la chambre au fond du couloir avec sa femme, ils sont tous venus me voir pour mon anniversaire.
Finalement mon rêve s’est réalisé. Je suis dans le Minnesota avec mon mari, l’homme que j’aime, et avec qui je suis mariée depuis quatre ans. Je l’ai rencontré en faisant le métier le plus génial du monde. J’ai eu une fille, Lucie, elle a trois ans et Janet a organisé une « baby shower » prévue dans deux semaines. Et oui c’est un miracle et j’en suis à mon sixième mois de grossesse, ce sera un petit garçon et nous l’appellerons Luka William.
J’ai réalisé mon souhait et je suis heureuse, une nouvelle vie a commencé.
Mon frère vient me voir régulièrement avec Janice et ses enfants, Abby, Charly et les deux petits derniers John et Ray. Nous sommes une grande famille heureuse.
« Je suis astrophysicienne, je suis mariée et j’ai deux enfants. »
Samantha O’Neill
12/14/2005
Fin
Lordasam- Lecteur de Prospectus
- Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 19/11/2005
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Je dois avouer que ces deux première fics sont super.
Sam : Pour une première fics sur N.C.I.S. Tu as bien compris l'esprit. C'est, aussi, comme ça que je vois Kate. Je t'invite à continuer les fics sur cette série.
Lordasam : Tu as eu de la chance, un fics qui correspond au critère du challenge! Très belle histoire.
Sam : Pour une première fics sur N.C.I.S. Tu as bien compris l'esprit. C'est, aussi, comme ça que je vois Kate. Je t'invite à continuer les fics sur cette série.
Lordasam : Tu as eu de la chance, un fics qui correspond au critère du challenge! Très belle histoire.
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Siress: Merci et cela me fait plaisir, je verrais pour en faire d'autres une fois fini ma big fic .
Lordasam: Pas mal j'aime bien et tu as eu de la chance c'est vrai .
Lordasam: Pas mal j'aime bien et tu as eu de la chance c'est vrai .
Sam- Lecteur de Voici
- Nombre de messages : 67
Localisation : labo niveau -19
Loisirs : Stargate, les animaux, le sport, le net et la folie
Date d'inscription : 28/11/2005
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
merci pour vos commentaires. oui je sais que j'ai eu de la chance
Lordasam- Lecteur de Prospectus
- Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 19/11/2005
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Voilà ma page de journal.
Le 23 novembre 2045
C’est mon anniversaire aujourd’hui . J’ai 85 ans. Ils ont fait un gâteau, rien que pour moi. Mais je trouve qu’il y avait beaucoup trop de bougies. Je n’ai pas pu les souffler toutes d’un coup.
Je commence un nouveau cahier. Encore un. Je ne sais plus combien j’en ai écrits, mais ils se bousculent par centaines sur les étagères de ma bibliothèque. J’écris tout le temps depuis que je sais tenir un crayon.
Je suis dans mon bureau parmi mon fatras familier mes livres, les objets que je rapporte de mes lointains voyages. Il y a du bruit autour de moi, je ne l’ entends pas. Je suis concentré sur cet étrange artéfact de la planète P3N125. Qu’est ce que c’est ? heureusement que Teal’c est là pour m’aider. Il connaît bien le goa’uld ancien…
-Il est tout le temps en train d’écrire ?
-Oui, répondit une voix féminine, il imagine tout un tas de choses.
-Il te fait lire son cahier ?
-Non, mais il le laisse sur la table, toujours ouvert !
Des voix chuchotent autour de moi, mais je n’écoute pas. J’ai mieux à faire. Ah oui… cette traduction…
Il y avait du poulet à midi. Je n’aime pas le poulet.
Ce matin j’ai reçu une lettre de Jennifer, elle me souhaite un bon anniversaire. On ne devrait jamais fêter les anniversaires, ça me fout le bourdon.
Elle a mis une photo, elle, avec ses enfants. J’avais jamais remarqué combien elle ressemble à son père, le même regard brun, le sourire en coin et l’humour identique. Mais elle tient de sa mère ses cheveux blonds et son sourire éblouissant… Jack et Sam… enfin…
Je suis allé hier à leur mariage, une belle cérémonie….Beaucoup de monde…
Il pleut… les gouttes tombent sur le toit. Splash ! splash ! spalsh !
-Mais qu’est qu’il peut bien raconter ?
-Des histoires étranges. Il s’imagine avoir voyagé dans la galaxie, il parle de gens qu’il a connus et qui doivent être morts.
-Pauvre homme ! c’est triste de perdre la tête !
-Laissons-le.
Envie de dormir… c’est pas le moment… il faut que je parle au général Hammond, c’est trop important… je crois avoir trouvé le moyen de ramener Sam…
Pourquoi mon crayon est-il si lourd ?
Splash , Splash , Splash , Splash , il pleut de plus belle.
Où en étais-je ? ah oui Hammond ! Je suis allé tout à l’heure dans son bureau lui expliquer la situation, il est d’accord avec moi, on va envoyer une expédition de secours dans une heure. Il faut que je me prépare. J’ai tellement de choses à faire…
C’était un gâteau au chocolat.
Je n’ai pas vu Jack aujourd’hui, il n’ est pas venu à mon anniversaire…ça m’a fait de la peine, j’aurais voulu le voir…
Jennifer sourit sur la photo …
Il ne faut pas que je m’arrête, je dois raconter ma dernière mission…
Trop envie de dormir….
Daniel lâcha son stylo, il sentit un voile noir devant ses yeux et se laissa aspirer par le gouffre sans fond qui s’ouvrait à ses pieds.
Le téléphone sonna dans la maison de retraite, mais cela ne le concernait plus. La vie continuait, mais sans lui.
Quand l’infirmière le trouva une heure plus tard, il était assis à sa table et semblait dormir la tête appuyée sur son bras replié.
Sur le cahier en bas de page il avait écrit d’une main tremblante: Sha're
Le 23 novembre 2045
C’est mon anniversaire aujourd’hui . J’ai 85 ans. Ils ont fait un gâteau, rien que pour moi. Mais je trouve qu’il y avait beaucoup trop de bougies. Je n’ai pas pu les souffler toutes d’un coup.
Je commence un nouveau cahier. Encore un. Je ne sais plus combien j’en ai écrits, mais ils se bousculent par centaines sur les étagères de ma bibliothèque. J’écris tout le temps depuis que je sais tenir un crayon.
Je suis dans mon bureau parmi mon fatras familier mes livres, les objets que je rapporte de mes lointains voyages. Il y a du bruit autour de moi, je ne l’ entends pas. Je suis concentré sur cet étrange artéfact de la planète P3N125. Qu’est ce que c’est ? heureusement que Teal’c est là pour m’aider. Il connaît bien le goa’uld ancien…
-Il est tout le temps en train d’écrire ?
-Oui, répondit une voix féminine, il imagine tout un tas de choses.
-Il te fait lire son cahier ?
-Non, mais il le laisse sur la table, toujours ouvert !
Des voix chuchotent autour de moi, mais je n’écoute pas. J’ai mieux à faire. Ah oui… cette traduction…
Il y avait du poulet à midi. Je n’aime pas le poulet.
Ce matin j’ai reçu une lettre de Jennifer, elle me souhaite un bon anniversaire. On ne devrait jamais fêter les anniversaires, ça me fout le bourdon.
Elle a mis une photo, elle, avec ses enfants. J’avais jamais remarqué combien elle ressemble à son père, le même regard brun, le sourire en coin et l’humour identique. Mais elle tient de sa mère ses cheveux blonds et son sourire éblouissant… Jack et Sam… enfin…
Je suis allé hier à leur mariage, une belle cérémonie….Beaucoup de monde…
Il pleut… les gouttes tombent sur le toit. Splash ! splash ! spalsh !
-Mais qu’est qu’il peut bien raconter ?
-Des histoires étranges. Il s’imagine avoir voyagé dans la galaxie, il parle de gens qu’il a connus et qui doivent être morts.
-Pauvre homme ! c’est triste de perdre la tête !
-Laissons-le.
Envie de dormir… c’est pas le moment… il faut que je parle au général Hammond, c’est trop important… je crois avoir trouvé le moyen de ramener Sam…
Pourquoi mon crayon est-il si lourd ?
Splash , Splash , Splash , Splash , il pleut de plus belle.
Où en étais-je ? ah oui Hammond ! Je suis allé tout à l’heure dans son bureau lui expliquer la situation, il est d’accord avec moi, on va envoyer une expédition de secours dans une heure. Il faut que je me prépare. J’ai tellement de choses à faire…
C’était un gâteau au chocolat.
Je n’ai pas vu Jack aujourd’hui, il n’ est pas venu à mon anniversaire…ça m’a fait de la peine, j’aurais voulu le voir…
Jennifer sourit sur la photo …
Il ne faut pas que je m’arrête, je dois raconter ma dernière mission…
Trop envie de dormir….
Daniel lâcha son stylo, il sentit un voile noir devant ses yeux et se laissa aspirer par le gouffre sans fond qui s’ouvrait à ses pieds.
Le téléphone sonna dans la maison de retraite, mais cela ne le concernait plus. La vie continuait, mais sans lui.
Quand l’infirmière le trouva une heure plus tard, il était assis à sa table et semblait dormir la tête appuyée sur son bras replié.
Sur le cahier en bas de page il avait écrit d’une main tremblante: Sha're
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Merci Aurélia de m'avoir foutu le bourdon dès le matin !!
Mon Dieu, elle était vraiment superbe ta fic...
C'était réaliste et nostalgique, et on sentait vraiment le poids de la vieillesse et tous les problèmes qu'elle entraîne.
Très doux, je dirais même "poignant". Mon petit coeur il est tout déchiré et en même temps très heureux d'avoir pu lire ça !
Mon Dieu, elle était vraiment superbe ta fic...
C'était réaliste et nostalgique, et on sentait vraiment le poids de la vieillesse et tous les problèmes qu'elle entraîne.
Très doux, je dirais même "poignant". Mon petit coeur il est tout déchiré et en même temps très heureux d'avoir pu lire ça !
Nemesis- Lecteur d'Agatha Christie
- Nombre de messages : 601
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Titre : aujourd’hui
Auteur : Helios
Catégorie : challenge
Saison : 7
Rating : pg 13 pour le vocabulaire
Il faut commencer il a dit. Juste commencer.
Après ça ira tout seul. Les mots viendront tous seuls.
Il faut écrire vos sentiments, votre ressenti. Les « coucher sur papier ». Joliment dit. Mon clavier fera l’affaire.
Ça m’étonnerait qu’il leur ait demandé ça à eux. Forcément, c’est des mecs. C’est un truc de fille écrire. C’est un truc de fille les psys. C’est un truc de fille de chialer.
Ils ne chialent pas eux. Je les hais pour ça. Je hais Teal’c et son calme olympien, Daniel avec son air supérieur de celui qui a confiance en un monde meilleur et qu’elle est mieux où elle est et toutes ces PUTAIN DE CONNERIES.
Parce qu’on en a vu des mondes nous. Pleins de mondes. Et nulle part j’ai trouvé ça vraiment meilleur.
Et l’autre. Avec son air torturé habituel. Avec son « venez là » paternaliste. Ah bah ça c’est du réconfort mon colonel !!!!! SUPER !!!!!!!!!!! Il est même trop CON pour réaliser que ça me fait encore PLUS MAL.
Il n’aurais pas pu crever, lui !!!!!!!!!!! Une bonne fois pour toutes !!!!!!!!!!! Et on n’en parle plus de tout ça, de tous ces non dits, de ce jeu malsain et pitoyable.
Mais non. Ce serait trop simple, trop logique, trop normal. Nous on s’en sort toujours hein. On est tous les quatre seuls, malheureux, sans personne à nous attendre, mais nous on est toujours là.
SG1 fidèle au poste.
J’avais écrit que c’était la pire journée de ma vie, mais j’ai effacé. Je ne sais même plus quelle est la pire journée en fait. C’est pas fort, ça ? Etre incapable de choisir entre toutes ces journées de ma vie laquelle est la pire, par contre n’en avoir pas une seule que je pourrais qualifier comme « meilleure » ??
Ah si….. bien sûr….. mes remises de diplômes…. Mon premier vol…
C’est ça une « meilleure journée de sa vie » ?
Ou alors c’est ces moments où je peux me dire que PEUT-ETRE il y a quelque chose entre lui et moi ? Ces moments tellement rares et fugitifs que j’en perds même le souvenir ?
Ou j’aurais du y passer moi.
Il y a des jours où je ne sais plus bien à quoi ça sert, tout ça.
Il y a des jours où réfléchir sur plein d’autres choses me semble en fait bien plus simple que de réfléchir sur moi.
J’ai écrit que j’aurais du y passer. C’est idiot, j’ai l’impression que ce serait le plus simple en fait.
Je l’ai vu tomber, lui. Et ça avait l’air si simple, si naturel. Il a fermé les yeux, et puis est tombé lentement sur le côté. Si lentement. Et cela avait l’air si simple. Quand je suis arrivée il avait l’air de dormir presque.
Presque.
Au moins je n’aurais plus mal. Je veux arrêter d’avoir mal, si mal.
A chaque fois la même douleur, si atroce qu’on se dit qu’elle ne pourra au moins pas être pire. Et qui est toujours pire.
Je suis morte plein de fois aujourd’hui en fait.
Morte quand il est tombé. Si lentement.
Morte quand j’ai entendu le hurlement dans la radio.
Morte quand j’ai vu le visage ravagé de Daniel.
Morte quand les deux civières ont passé la porte.
Morte quand Cassi s’est tu au téléphone.
J’en ai marre de mourir tout le temps.
Je voudrais mourir vraiment.
Janet, j’aurais tellement, tellement voulu que ce soit moi.
Auteur : Helios
Catégorie : challenge
Saison : 7
Rating : pg 13 pour le vocabulaire
Il faut commencer il a dit. Juste commencer.
Après ça ira tout seul. Les mots viendront tous seuls.
Il faut écrire vos sentiments, votre ressenti. Les « coucher sur papier ». Joliment dit. Mon clavier fera l’affaire.
Ça m’étonnerait qu’il leur ait demandé ça à eux. Forcément, c’est des mecs. C’est un truc de fille écrire. C’est un truc de fille les psys. C’est un truc de fille de chialer.
Ils ne chialent pas eux. Je les hais pour ça. Je hais Teal’c et son calme olympien, Daniel avec son air supérieur de celui qui a confiance en un monde meilleur et qu’elle est mieux où elle est et toutes ces PUTAIN DE CONNERIES.
Parce qu’on en a vu des mondes nous. Pleins de mondes. Et nulle part j’ai trouvé ça vraiment meilleur.
Et l’autre. Avec son air torturé habituel. Avec son « venez là » paternaliste. Ah bah ça c’est du réconfort mon colonel !!!!! SUPER !!!!!!!!!!! Il est même trop CON pour réaliser que ça me fait encore PLUS MAL.
Il n’aurais pas pu crever, lui !!!!!!!!!!! Une bonne fois pour toutes !!!!!!!!!!! Et on n’en parle plus de tout ça, de tous ces non dits, de ce jeu malsain et pitoyable.
Mais non. Ce serait trop simple, trop logique, trop normal. Nous on s’en sort toujours hein. On est tous les quatre seuls, malheureux, sans personne à nous attendre, mais nous on est toujours là.
SG1 fidèle au poste.
J’avais écrit que c’était la pire journée de ma vie, mais j’ai effacé. Je ne sais même plus quelle est la pire journée en fait. C’est pas fort, ça ? Etre incapable de choisir entre toutes ces journées de ma vie laquelle est la pire, par contre n’en avoir pas une seule que je pourrais qualifier comme « meilleure » ??
Ah si….. bien sûr….. mes remises de diplômes…. Mon premier vol…
C’est ça une « meilleure journée de sa vie » ?
Ou alors c’est ces moments où je peux me dire que PEUT-ETRE il y a quelque chose entre lui et moi ? Ces moments tellement rares et fugitifs que j’en perds même le souvenir ?
Ou j’aurais du y passer moi.
Il y a des jours où je ne sais plus bien à quoi ça sert, tout ça.
Il y a des jours où réfléchir sur plein d’autres choses me semble en fait bien plus simple que de réfléchir sur moi.
J’ai écrit que j’aurais du y passer. C’est idiot, j’ai l’impression que ce serait le plus simple en fait.
Je l’ai vu tomber, lui. Et ça avait l’air si simple, si naturel. Il a fermé les yeux, et puis est tombé lentement sur le côté. Si lentement. Et cela avait l’air si simple. Quand je suis arrivée il avait l’air de dormir presque.
Presque.
Au moins je n’aurais plus mal. Je veux arrêter d’avoir mal, si mal.
A chaque fois la même douleur, si atroce qu’on se dit qu’elle ne pourra au moins pas être pire. Et qui est toujours pire.
Je suis morte plein de fois aujourd’hui en fait.
Morte quand il est tombé. Si lentement.
Morte quand j’ai entendu le hurlement dans la radio.
Morte quand j’ai vu le visage ravagé de Daniel.
Morte quand les deux civières ont passé la porte.
Morte quand Cassi s’est tu au téléphone.
J’en ai marre de mourir tout le temps.
Je voudrais mourir vraiment.
Janet, j’aurais tellement, tellement voulu que ce soit moi.
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
@Nemesis, merci
@Helios : c'est bouleversant et combien rendu à la perfection. la fin prend à la gorge. Merci.
@Helios : c'est bouleversant et combien rendu à la perfection. la fin prend à la gorge. Merci.
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
@ Helios: Euh ... je ne sais pas quoi dire ! C'est prenant, bouleversant, comme ça a été dit. C'est dur et pourtant si logique ...
Bref, bravo
Je reviendrai éditer quand j'aurai retrouvé ma capacité à faire des phrases
Bref, bravo
Je reviendrai éditer quand j'aurai retrouvé ma capacité à faire des phrases
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Alors yen a une qui me fout le bourdon au réveil et l'autre au coucher !
Non mais j'hallucine, vous vous étiez passées le mot ?
Bon, ben Helios, comme Aurélia en fait : poignant, criant de vérité. C'est pas le même genre bien sûr, mais vous avez toutes deux l'art de toucher la corde sensible... La colère de Sam se ressent très bien, on sent qu'elle a besoin d'évacuer "sur le moment" et je suppose qu'en se relisant quelques temps plus tard, elle ferait comme la plupart d'entre nous ("mais comment j'ai pu écrire ça !") Enfin j'espère parce que moi j'aime pas les Sam suicidaires !!
Non mais j'hallucine, vous vous étiez passées le mot ?
Bon, ben Helios, comme Aurélia en fait : poignant, criant de vérité. C'est pas le même genre bien sûr, mais vous avez toutes deux l'art de toucher la corde sensible... La colère de Sam se ressent très bien, on sent qu'elle a besoin d'évacuer "sur le moment" et je suppose qu'en se relisant quelques temps plus tard, elle ferait comme la plupart d'entre nous ("mais comment j'ai pu écrire ça !") Enfin j'espère parce que moi j'aime pas les Sam suicidaires !!
Nemesis- Lecteur d'Agatha Christie
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Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Merci les filles.
@Nem : Le titre, c'est "aujourd'hui"... et aujourd'hui c'est aujourd'hui, surtout quand c'est un jour pareil.
Mais demain est un autre jour, comme disait Scarlett
Helios, qui s'est auto-déprimée. C'est malin ça.
@Nem : Le titre, c'est "aujourd'hui"... et aujourd'hui c'est aujourd'hui, surtout quand c'est un jour pareil.
Mais demain est un autre jour, comme disait Scarlett
Helios, qui s'est auto-déprimée. C'est malin ça.
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Oui! Très belles mais bien déprimantes... En tout cas, bravo les filles. C'était vraiment très touchant mais mon côté shippeuse positive (si, si, il est ... encore là) a quand même préféré le Happy end de la fic de Lordasam! Alors merci à toi! Ai du la relire après celle d'Helios pour pas me tirer une balle dans la tête!... Ma tête te doit une fière chandelle!
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
J'avais pas prévu de participer mais j'ai eu une idée (j'espère lumineuse) sous ma douche (non, le fait que ça soit sous ma douche et non devant mon aspirateur n'a aucune importance...)
Titre : Un conte de Noël
Auteur : Nemesis
Saison : après la 8
23 novembre 2005
J’ai rangé les derniers cartons ce soir. Enfin ce matin, si on considère qu’il était minuit passé…
Je crois que ça m’a calmée.
Faire le ménage a toujours eu un effet apaisant sur moi, je ne sais pas à quoi c’est dû. Peut-être qu’il a raison, que je tiens trop à ce que ma vie soit bien rangée pour mieux la contrôler…
Bizarrement, le dernier carton contenait les affaires qui se trouvaient dans la maison de papa, tous ces objets de mon enfance qu’il avait conservés si précieusement. Je n’aurais rien gardé à sa place, je jette les choses moi. Après tout, ce n’est que matériel, les souvenirs sont dans ma tête.
Mais c’était étrange de retrouver mes anciens journaux intimes. J’ai ouvert le premier, par curiosité. Je ne me relis jamais d’habitude, je crois que mettre mes émotions par écrit me sert en fait à les ordonner et à classer définitivement les dossiers qui m’empêchent d’avancer.
Et ce que j’avais écrit m’a frappé par son actualité. Les mots couchés sur le papier dataient du 3 mai 1974 pourtant, j’avais tout juste sept ans.
Et c’est le jour où j’ai cessé de croire au Père Noël…
Etonnamment, je peux encore visualiser la scène dans ma tête, comme quoi je n’ai pas besoin de mes journaux pour entretenir ma mémoire… Maman était en train de m’aider à enfiler mes chaussons de danse en bas de l’escalier et je lui ai soudain posé cette question : « Maman, il existe vraiment le père Noël ? ». Je ne me souviens pas comment j’avais réalisé… Cette histoire de bonhomme en rouge qui parcourait la planète pour distribuer des jouets avait dû me paraître absurde, impossible, irrationnelle… Mais je vois encore l’expression de ma mère. Elle s’est redressé, a pris ma main et m’a regardée doit dans les yeux. Et avec douceur, jugeant apparemment que j’étais assez grande, elle m’a dit : « Non Sam, le père Noël n’existe pas. C’est une très belle fable que les parents racontent à leurs enfants pour leur permettre de rêver un peu plus longtemps ».
Je me suis sentie trahie ce jour-là, pas par mes parents, qui après tout avaient simplement cherché me donner du bonheur. Mais je m’étais trompée moi-même. En relisant mes mots tout à l’heure, je me suis souvenue de cette colère que j’avais ressentie à mon encontre, me trouvant stupide d’avoir pu croire en un conte impossible. Et surtout de l’avoir toujours su inconsciemment sans oser me l’avouer réellement…
Des années plus tard, je ne ressens plus la même chose. Je me suis pardonnée à moi-même, j’ai réussi à garder du Père Noël un bon souvenir.
Mais cette colère que j’ai écrite ce jour-là est semblable à celle que je ressens aujourd’hui, plus de trente ans après. Sûrement parce que ce soir, j’ai eu pour la deuxième fois confirmation que le Père Noël n’existait pas. J’ai définitivement cessé de croire en un tissu de rêves lors de ce dîner. Et ce qui me met le plus en colère, c’est qu’en réalité, au fond de moi, j’ai toujours su que ce n’était que du vent, que ça ne pouvait pas marcher.
Peut-être que comme pour le barbu en rouge, il m’a fallu une preuve concrète pour enfin me rendre compte de l’évidence. Mon inconscient m’avait pourtant avertie quand j’étais sur le Prométhée, et j’avais décidé de tourner la page. Et puis papa est mort et il a tenté de me faire croire en ce conte encore une fois. Je ne peux pas lui en vouloir. Mais je m’en veux à moi de l’avoir écouté. J’ai bien fait de rompre avec Pete, c’était là-aussi un autre conte… Mais cet espoir que j’avais ressenti alors, cette impression qu’en fait, le Père Noël existait bien…
Quelle idiote !
Nous ne sommes pas fait l’un pour l’autre, c’est évident ! Et il m’a fallu sept ans et un dîner désastreux pour réaliser que « nous deux », ce n’était qu’une belle fable pour me permettre de rêver. Comme le Père Noël, drôle d’analogie, j’en conviens.
Je suis en colère contre moi-même ce soir, en colère de m’être fourvoyée ainsi. C’était un fiasco, et j’aurais dû le savoir !
Peut-être que dans quelques années, je relirai ces lignes en me souvenant presque avec amusement de cette colère qui m’habitait alors. Peut-être que je vais à nouveau me pardonner à moi-même d’avoir cru en ce conte… Et que je garderai de toute cette souffrance un bon souvenir.
Mais aujourd’hui je ne peux pas, c’est trop tôt. Réaliser si subitement que Jack et moi, ce n’était qu’une histoire irrationnelle qui me faisait rêver… Je le sais maintenant, j’en ai eu la confirmation.
Nous n’aurions peut-être pas dû croire au Père Noël, nous avions passé l’âge pour ça…
Désolée de vous avoir déprimés... C'était une vengeance en fait !
Alors pour ceux qui hurlent encore (oui, moi aussi en me relisant je hurle), je précise que cette histoire se terminera bien. Mais vous n'aurez les détails que dans quelques temps !
Titre : Un conte de Noël
Auteur : Nemesis
Saison : après la 8
23 novembre 2005
J’ai rangé les derniers cartons ce soir. Enfin ce matin, si on considère qu’il était minuit passé…
Je crois que ça m’a calmée.
Faire le ménage a toujours eu un effet apaisant sur moi, je ne sais pas à quoi c’est dû. Peut-être qu’il a raison, que je tiens trop à ce que ma vie soit bien rangée pour mieux la contrôler…
Bizarrement, le dernier carton contenait les affaires qui se trouvaient dans la maison de papa, tous ces objets de mon enfance qu’il avait conservés si précieusement. Je n’aurais rien gardé à sa place, je jette les choses moi. Après tout, ce n’est que matériel, les souvenirs sont dans ma tête.
Mais c’était étrange de retrouver mes anciens journaux intimes. J’ai ouvert le premier, par curiosité. Je ne me relis jamais d’habitude, je crois que mettre mes émotions par écrit me sert en fait à les ordonner et à classer définitivement les dossiers qui m’empêchent d’avancer.
Et ce que j’avais écrit m’a frappé par son actualité. Les mots couchés sur le papier dataient du 3 mai 1974 pourtant, j’avais tout juste sept ans.
Et c’est le jour où j’ai cessé de croire au Père Noël…
Etonnamment, je peux encore visualiser la scène dans ma tête, comme quoi je n’ai pas besoin de mes journaux pour entretenir ma mémoire… Maman était en train de m’aider à enfiler mes chaussons de danse en bas de l’escalier et je lui ai soudain posé cette question : « Maman, il existe vraiment le père Noël ? ». Je ne me souviens pas comment j’avais réalisé… Cette histoire de bonhomme en rouge qui parcourait la planète pour distribuer des jouets avait dû me paraître absurde, impossible, irrationnelle… Mais je vois encore l’expression de ma mère. Elle s’est redressé, a pris ma main et m’a regardée doit dans les yeux. Et avec douceur, jugeant apparemment que j’étais assez grande, elle m’a dit : « Non Sam, le père Noël n’existe pas. C’est une très belle fable que les parents racontent à leurs enfants pour leur permettre de rêver un peu plus longtemps ».
Je me suis sentie trahie ce jour-là, pas par mes parents, qui après tout avaient simplement cherché me donner du bonheur. Mais je m’étais trompée moi-même. En relisant mes mots tout à l’heure, je me suis souvenue de cette colère que j’avais ressentie à mon encontre, me trouvant stupide d’avoir pu croire en un conte impossible. Et surtout de l’avoir toujours su inconsciemment sans oser me l’avouer réellement…
Des années plus tard, je ne ressens plus la même chose. Je me suis pardonnée à moi-même, j’ai réussi à garder du Père Noël un bon souvenir.
Mais cette colère que j’ai écrite ce jour-là est semblable à celle que je ressens aujourd’hui, plus de trente ans après. Sûrement parce que ce soir, j’ai eu pour la deuxième fois confirmation que le Père Noël n’existait pas. J’ai définitivement cessé de croire en un tissu de rêves lors de ce dîner. Et ce qui me met le plus en colère, c’est qu’en réalité, au fond de moi, j’ai toujours su que ce n’était que du vent, que ça ne pouvait pas marcher.
Peut-être que comme pour le barbu en rouge, il m’a fallu une preuve concrète pour enfin me rendre compte de l’évidence. Mon inconscient m’avait pourtant avertie quand j’étais sur le Prométhée, et j’avais décidé de tourner la page. Et puis papa est mort et il a tenté de me faire croire en ce conte encore une fois. Je ne peux pas lui en vouloir. Mais je m’en veux à moi de l’avoir écouté. J’ai bien fait de rompre avec Pete, c’était là-aussi un autre conte… Mais cet espoir que j’avais ressenti alors, cette impression qu’en fait, le Père Noël existait bien…
Quelle idiote !
Nous ne sommes pas fait l’un pour l’autre, c’est évident ! Et il m’a fallu sept ans et un dîner désastreux pour réaliser que « nous deux », ce n’était qu’une belle fable pour me permettre de rêver. Comme le Père Noël, drôle d’analogie, j’en conviens.
Je suis en colère contre moi-même ce soir, en colère de m’être fourvoyée ainsi. C’était un fiasco, et j’aurais dû le savoir !
Peut-être que dans quelques années, je relirai ces lignes en me souvenant presque avec amusement de cette colère qui m’habitait alors. Peut-être que je vais à nouveau me pardonner à moi-même d’avoir cru en ce conte… Et que je garderai de toute cette souffrance un bon souvenir.
Mais aujourd’hui je ne peux pas, c’est trop tôt. Réaliser si subitement que Jack et moi, ce n’était qu’une histoire irrationnelle qui me faisait rêver… Je le sais maintenant, j’en ai eu la confirmation.
Nous n’aurions peut-être pas dû croire au Père Noël, nous avions passé l’âge pour ça…
Désolée de vous avoir déprimés... C'était une vengeance en fait !
Alors pour ceux qui hurlent encore (oui, moi aussi en me relisant je hurle), je précise que cette histoire se terminera bien. Mais vous n'aurez les détails que dans quelques temps !
Nemesis- Lecteur d'Agatha Christie
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Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Ell est très bien ton histoire, mais je ne comprends vraiment pas qui a pu te donner le bourdon comme ça! franchement !
Une petite suite et une idée sur ce qu'est ce diner désastreux dont elle parle ?
Une petite suite et une idée sur ce qu'est ce diner désastreux dont elle parle ?
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Mon commentaire tiens en trois mots :
Je te hais.
Helios
Je te hais.
Helios
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Nem !!!!! Une suite ! Et plus vite que ça !!!! Tu ne peux pas nous laisser comme ça!
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Compte tenu des feeds, je vais attendre la suite avant de lire!
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Zen les filles !
Pour être honnête, la suite est déjà plus qu'en partie écrite. En fait, cette petite page de journal fait partie d'un projet beaucoup plus gros (environ 50 fois plus gros !! ), et j'ai trouvé marrant de faire une sorte d'annexe et de vous mettre l'eau à la bouche. Mon côté sadique...
Mais ça va bien se finir (moi, je ne tue pas le ship... )
Pour être honnête, la suite est déjà plus qu'en partie écrite. En fait, cette petite page de journal fait partie d'un projet beaucoup plus gros (environ 50 fois plus gros !! ), et j'ai trouvé marrant de faire une sorte d'annexe et de vous mettre l'eau à la bouche. Mon côté sadique...
Mais ça va bien se finir (moi, je ne tue pas le ship... )
Nemesis- Lecteur d'Agatha Christie
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Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Et on t'en remercie!!!(moi, je ne tue pas le ship... )
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Bon, je sais pas si on a le droit d'en poster plusieurs, de toutes façons je m'en fiche, je fais ça parce que le sujet m'inspire....
Titre : premier jour... ou dernier.
Saison : 1
Rating : aucun
Cela fait 423 jours que je suis arrivé ici, sur Abydos.
Il y a un moment que je n’ai pas repris ce vieux journal, en fait. Je le tenais surtout au début. Quand je n’avais pas encore tout à fait cette certitude d’être chez moi. Maintenant, cela me fait presque bizarre d’écrire en anglais.
Mais aujourd’hui est un jour particulier.
Ce matin, Skaara est arrivé en courant vers moi, et m’a expliqué que la Porte des Etoiles avait été ouverte.
C’était la panique, j’ai fait ce que je pouvais pour les calmer. Sha’re ne voulait pas que je quitte notre tente, elle disait que j’allais repartir, la quitter.
Comment pourrais-je jamais la quitter ?
Nous nous sommes armés, et sommes partis au temple où nous attendaient les gardes en faction à ce moment là. Ils gesticulaient dans tous les sens, décrivant la vague, la lumière, le bruit. Et puis ils m’ont désigné un objet sur le sol, un objet dont ils avaient peur de s’approcher, qui avait jailli de la porte avant qu’elle ne se referme.
Je me suis avancé, je me souviens du silence de mort.
J’ai éclaté de rire, ils ont tous sursauté, en fait la scène était plutôt comique !!
Une boite de Kleenex. Une vraie boite de Kleenex de la Terre, toute bête, en carton, à moitié pleine.
Je n’arrêtais plus de rire. Ils me regardaient effarés, je crois qu’ils ont dû penser que j’étais devenu fou.
Quand je leur ai montré à quoi ça servait, je pense qu’ils ont été certains que j’étais cinglé.
J’ai compris immédiatement. Déjà, j’ai compris qu’elle venait de Jack. Et jamais je n’aurais pensé, à vrai dire, qu’une boite de kleenex puisse me faire si plaisir.
Ce type est vraiment…. Je ne sais pas, les mots me manquent en fait pour le décrire. Je me souviens d’un militaire glacial, dur, exigeant. Très malheureux en fait. Je me souviens que je n’avais pas eu d’ami comme lui depuis très longtemps. Alors qu’on s’est connus à peine quelques jours en fait, et que tout nous sépare.
C’est même à présent des milliers d’années lumière qui nous séparent.
Et soudain, c’est comme s’il était déjà là.
C’est rassurant, une boite de kleenex. Cela veut dire que c’est lui, cela veut dire qu’il va bien. Cela veut dire qu’il n’a pas oublié qui je suis… et mes foutues allergies.
J’ai renvoyé la boite, avec « merci, envoyez-en d’autres » marqué dessus. Je sais qu’il comprendra, je sais qu’il sourira. Il saura que je vais bien, que tout va bien, qu’il peut venir.
Je sais qu’il va venir.
Et depuis je l’attends, assis sur les marches devant cet immense anneau.
Shaare est venue me porter à manger et rester près de moi. Elle est inquiète, je le lis dans ses grands yeux noirs. Elle a peur pour moi, pour nous. Elle a un mauvais pressentiment m’a-t-elle dit. Pas moi, étrangement. Je suis juste content. Un peu inquiet de ce qui les pousse à venir, mais après tout c’était à prévoir.
Cela fait plus d’un an que je songe à cette éventualité. Les revoir, et faire en sorte que tout se passe bien.
Tout se passera bien. Les Abydosiens gardent comme souvenir des Terriens qu’ils leur ont permis de se libérer de l’esclavage. Leur technologie leur fait peur, mais ils me font confiance. Cela me rassure de savoir que c’est encore Jack qui est de l’autre côté. Il saura calmer les militaires. Enfin j’espère.
Je me demande s’il va revenir avec les mêmes, Kawalski, Ferreti… je serais content de les revoir en fait. Moi, content de voir des militaires, quelle ironie.
Je suis heureux de les revoir, mais en fait cela ne change rien pour moi : ma vie est ici. Et je l’ai compris si vite, en fait. Tant d’années à attendre sans le savoir quelque chose que je n’aurais jamais pu imaginer.
Je me demande s’il s’est écoulé exactement le même temps sur Terre. Je pense que oui, les journées semblaient de même longueur. Bref, on verra bien.
Shaare est tendue, elle n’arrête pas de se lever, s’asseoir, se blottir dans mes bras. Elle a peur. Elle a vécu dans la peur toute son enfance, cette maudite pyramide représentait tant de violence pour eux qu’elle ne peut comprendre à présent que quelque chose de bien en sorte.
Elle est de plus en plus belle. Elle est intelligente, elle a du caractère, et en même temps elle n’est que douceur. Que chaleur. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir rendre quelqu’un si heureux. Chacun de ses regards, de ses sourires, me rend meilleur. Me donne la confiance qui m’avait toujours manqué. Je n’ai jamais eu besoin de montrer à tous ces chercheurs, tous ces historiens, qu’ils s’étaient trompés. En fait, depuis que je l’ai rencontrée, je m’en moque. De rentrer, de prouver des choses à d’autres, à moi-même.
J’ai aussi hâte qu’il vienne pour cela. Pour montrer à Jack qu’il a bien fait de me laisser ici, de me faire confiance.
Et aussi, je dois bien l’avouer, pour lui montrer ma découverte. Je me demande ce qu’ils vont faire de cela : des milliers d’adresses, de cartouches. De mondes comme les nôtres, peut-être !! Voilà de quoi faire sauter de joie tous les militaires et savants de la Terre.
De quoi aussi les occuper un moment loin d’ici.
Car moi je veux rester là. J’ai fait ma part du travail. Ma vie est ici, auprès de ma femme, de Skaara, des enfants qu’on aura sûrement très bientôt.
Je n’ai plus envie d’étudier, de convaincre, de me battre. J’ai trouvé tout ce que je cherchais.
Le sable vient de frémir et l’anneau a commencé à tourner, je dois m’arrêter. Je suis confiant dans ce qui va arriver maintenant.
Je crois que c’est cela, être heureux.
Titre : premier jour... ou dernier.
Saison : 1
Rating : aucun
Cela fait 423 jours que je suis arrivé ici, sur Abydos.
Il y a un moment que je n’ai pas repris ce vieux journal, en fait. Je le tenais surtout au début. Quand je n’avais pas encore tout à fait cette certitude d’être chez moi. Maintenant, cela me fait presque bizarre d’écrire en anglais.
Mais aujourd’hui est un jour particulier.
Ce matin, Skaara est arrivé en courant vers moi, et m’a expliqué que la Porte des Etoiles avait été ouverte.
C’était la panique, j’ai fait ce que je pouvais pour les calmer. Sha’re ne voulait pas que je quitte notre tente, elle disait que j’allais repartir, la quitter.
Comment pourrais-je jamais la quitter ?
Nous nous sommes armés, et sommes partis au temple où nous attendaient les gardes en faction à ce moment là. Ils gesticulaient dans tous les sens, décrivant la vague, la lumière, le bruit. Et puis ils m’ont désigné un objet sur le sol, un objet dont ils avaient peur de s’approcher, qui avait jailli de la porte avant qu’elle ne se referme.
Je me suis avancé, je me souviens du silence de mort.
J’ai éclaté de rire, ils ont tous sursauté, en fait la scène était plutôt comique !!
Une boite de Kleenex. Une vraie boite de Kleenex de la Terre, toute bête, en carton, à moitié pleine.
Je n’arrêtais plus de rire. Ils me regardaient effarés, je crois qu’ils ont dû penser que j’étais devenu fou.
Quand je leur ai montré à quoi ça servait, je pense qu’ils ont été certains que j’étais cinglé.
J’ai compris immédiatement. Déjà, j’ai compris qu’elle venait de Jack. Et jamais je n’aurais pensé, à vrai dire, qu’une boite de kleenex puisse me faire si plaisir.
Ce type est vraiment…. Je ne sais pas, les mots me manquent en fait pour le décrire. Je me souviens d’un militaire glacial, dur, exigeant. Très malheureux en fait. Je me souviens que je n’avais pas eu d’ami comme lui depuis très longtemps. Alors qu’on s’est connus à peine quelques jours en fait, et que tout nous sépare.
C’est même à présent des milliers d’années lumière qui nous séparent.
Et soudain, c’est comme s’il était déjà là.
C’est rassurant, une boite de kleenex. Cela veut dire que c’est lui, cela veut dire qu’il va bien. Cela veut dire qu’il n’a pas oublié qui je suis… et mes foutues allergies.
J’ai renvoyé la boite, avec « merci, envoyez-en d’autres » marqué dessus. Je sais qu’il comprendra, je sais qu’il sourira. Il saura que je vais bien, que tout va bien, qu’il peut venir.
Je sais qu’il va venir.
Et depuis je l’attends, assis sur les marches devant cet immense anneau.
Shaare est venue me porter à manger et rester près de moi. Elle est inquiète, je le lis dans ses grands yeux noirs. Elle a peur pour moi, pour nous. Elle a un mauvais pressentiment m’a-t-elle dit. Pas moi, étrangement. Je suis juste content. Un peu inquiet de ce qui les pousse à venir, mais après tout c’était à prévoir.
Cela fait plus d’un an que je songe à cette éventualité. Les revoir, et faire en sorte que tout se passe bien.
Tout se passera bien. Les Abydosiens gardent comme souvenir des Terriens qu’ils leur ont permis de se libérer de l’esclavage. Leur technologie leur fait peur, mais ils me font confiance. Cela me rassure de savoir que c’est encore Jack qui est de l’autre côté. Il saura calmer les militaires. Enfin j’espère.
Je me demande s’il va revenir avec les mêmes, Kawalski, Ferreti… je serais content de les revoir en fait. Moi, content de voir des militaires, quelle ironie.
Je suis heureux de les revoir, mais en fait cela ne change rien pour moi : ma vie est ici. Et je l’ai compris si vite, en fait. Tant d’années à attendre sans le savoir quelque chose que je n’aurais jamais pu imaginer.
Je me demande s’il s’est écoulé exactement le même temps sur Terre. Je pense que oui, les journées semblaient de même longueur. Bref, on verra bien.
Shaare est tendue, elle n’arrête pas de se lever, s’asseoir, se blottir dans mes bras. Elle a peur. Elle a vécu dans la peur toute son enfance, cette maudite pyramide représentait tant de violence pour eux qu’elle ne peut comprendre à présent que quelque chose de bien en sorte.
Elle est de plus en plus belle. Elle est intelligente, elle a du caractère, et en même temps elle n’est que douceur. Que chaleur. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir rendre quelqu’un si heureux. Chacun de ses regards, de ses sourires, me rend meilleur. Me donne la confiance qui m’avait toujours manqué. Je n’ai jamais eu besoin de montrer à tous ces chercheurs, tous ces historiens, qu’ils s’étaient trompés. En fait, depuis que je l’ai rencontrée, je m’en moque. De rentrer, de prouver des choses à d’autres, à moi-même.
J’ai aussi hâte qu’il vienne pour cela. Pour montrer à Jack qu’il a bien fait de me laisser ici, de me faire confiance.
Et aussi, je dois bien l’avouer, pour lui montrer ma découverte. Je me demande ce qu’ils vont faire de cela : des milliers d’adresses, de cartouches. De mondes comme les nôtres, peut-être !! Voilà de quoi faire sauter de joie tous les militaires et savants de la Terre.
De quoi aussi les occuper un moment loin d’ici.
Car moi je veux rester là. J’ai fait ma part du travail. Ma vie est ici, auprès de ma femme, de Skaara, des enfants qu’on aura sûrement très bientôt.
Je n’ai plus envie d’étudier, de convaincre, de me battre. J’ai trouvé tout ce que je cherchais.
Le sable vient de frémir et l’anneau a commencé à tourner, je dois m’arrêter. Je suis confiant dans ce qui va arriver maintenant.
Je crois que c’est cela, être heureux.
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Terrible!!! C'est trop poignant. Quand on sait que ce bonheur, il va le perdre, quand on sait ce qu'il va subir et vivre, c'est presque déchirant de le voir si heureux et si confiant en l'avenir...
Bravo Helios. C'est franchement bouleversant!
Bravo Helios. C'est franchement bouleversant!
Re: Challenge #1 "Une page du journal intime"
Hito vient de me piquer les mots des doigts !!
Je rajouterai quand même que j'ai beaucoup ri au début. C'était Jack et Daniel, cette relation si particulière qu'ils ont.
Il n'y a rien à redire...
Merci !
Je rajouterai quand même que j'ai beaucoup ri au début. C'était Jack et Daniel, cette relation si particulière qu'ils ont.
Il n'y a rien à redire...
Merci !
Nemesis- Lecteur d'Agatha Christie
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