Fanfiction
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Marauders and Me

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Marauders and Me Empty Marauders and Me

Message  Iliam Dim 16 Aoû - 22:44

Bonjour ou bonsoir à toutes et à tous !

Je présente ici ma toute première fanfiction.

Comme son nom l'indique, cela se passe dans l'univers de Harry Potter de J.K Rowling, au temps des Maraudeurs.

Titre : Marauders and Me

Genre : Romance

Statut : en cours

Rating : déconseillé au moins de 16 ans à partir de la fin du chapitre XIV. ^^

Résumé : Moi, c'est Lee, Serdaigle de 16 ans amie des Maraudeurs et de Lily Evans. Mais si ce n'était que ça. Il a en plus fallu que je tombe amoureuse du plus coureur d'entre eux et que je me découvre une nature un peu "différente". Venez, je vais vous expliquer.

Disclaimer : l'univers et les personnages de J.K Rowling lui appartiennent (je la remercie en passant de les avoir inventé), j'ai seulement rajouté quelques personnages, dont Lee, sa famille et les élèves de Poudlard (parce qu'en dehors des Maraudeurs et de Severus Rogue, ont n'a pas beaucoup d'informations, ni de noms sur eux) et des détails.

Voilà, bonne lecture, j'espère que cela vous plaira.


Dernière édition par Iliam le Dim 16 Aoû - 22:50, édité 1 fois
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Message  Iliam Dim 16 Aoû - 22:45

Prologue


-Lee ! Debout ! Je vais être en retard !
-Lee ! Debout ! Il va être en retard !
-Tom ! Dan ! Taisez-vous !
-Tom ! Tais-toi !
-Dan ! Tais-toi !
-Lee ! Dépêche-toi, bon sang !
Et voilà ! C'était bien la rentrée, j'en étais sûre ! Mon père – cet adorable bougon ! – criait de bon matin et les jumeaux se moquaient de lui.
-Lee !
-Mes valises !
-Accio valises !
Ils avaient compris tous en même temps et leurs voix résonnèrent dans l'entrée dans un bel ensemble. Qui produisit une belle catastrophe…
Mes valises, pourtant si bien rangées quelques secondes plus tôt, étaient ouvertes sur le sol à leurs pieds et mes vêtements, sous-vêtements, livres et affaires de cours étaient étalées sur toute la longueur des marches.
-Des mini-jupes ? s'exclama Tom.
-De la dentelle ? s'écria Dan.
-Hors de question ! reprirent-ils en cœur.
Et pour une fois ils semblaient sérieux.
-Si, rétorquais-je simplement.
-Oh que non ! s'énerva Tom.
-Pas question que tu portes ça ! s'emporta Dan en me mettant sous le nez une culotte de dentelle noire.
-Ce ne sont que des culottes ! Personne d'autre que moi ne les verra !
-Ça, c'est ce que tu dis ! répliquèrent-ils avec ensemble.
-DEHORS ! explosa soudain papa. DEHORS ! TOUS LES TROIS ! DANS LA VOITURE !
On n'avait pas fait attention à lui, mais il bouillait comme un chaudron pendant qu'on se disputait.
-FAILAMALLE !
-Vous l'avez énervé, soupirais-je en sortant.
-Nous ? C'est toi qui l'a énervé ! s'exclamèrent-ils.
-Des mini-jupes ! s'indigna Tom avec colère.
-Et des culottes en dentelle ! se répéta Dan, manifestement bloqué sur ce petit bout de tissus plein de trous artistiquement disposés qu'il brandissait, fermement serrée dans sa grande main d'homme.
-Mais t'as la tête où ? me fustigèrent-ils en cœur.
-Dans mes bouquins, moi. Vous, par contre, je sais où vous les avez, vos tête, fis-je calmement.
-Et où ?
-Dans vos pantalons ! Betty Nickson et Margo Prouth-Metson ne diront certainement pas le contraire puisque c'est aussi leur cas.
-Quoi ? rougit Tom.
-Comment tu sais ça ? s'empourpra Dan.
-Je vous cherchais l'hiver dernier, persifflai-je. J'en ai trouvé un dans les toilettes des filles (je regardais Tom) et l'autre dans une salle de classe vide (et je fixais Dan). C'était bon au moins ? demandai-je avec une innocence feinte.
Rouge d'embarras, complètement déconcertés, mal à l'aise au possible, ils ne pensèrent plus à mes culottes en dentelle.
Satisfaite, j'appelai nos animaux.
-Aphrodite, Hermès, Artémis, Apollon !
Aphrodite, ma chatte angora blanche, Hermès, mon hibou neigeux, Artémis, la chouette striée de Dan et son frère, Apollon, le hibou de Tom, arrivèrent dans un ensemble parfait et s'engouffrèrent dans la voiture à l'intérieur magiquement agrandi.
Tom, Dan et moi prenions place quand papa arriva. Il mit les valises dans le coffre avec des gestes calculés qui prouvaient à eux seuls l'immensité de sa colère et s'assit derrière le volant.
-Si je suis en retard à cause de vous et vos bêtises, je vous envoie à chacun des Beuglantes dont le contenu vous suivra jusqu'à votre mort, menaça papa entre ses dents en démarrant.
Les jumeaux s'enfoncèrent dans leurs sièges et je souris. Le souvenir de la Beuglante qu'ils avaient reçue au début de leur première année était manifestement encore brûlant dans leur mémoire.
Eh oui ! C'est ça de faire sauter la statue qui trône devant le bureau de Dumbledore ! Ils voulaient faire leurs malins et ils ont failli se faire renvoyer de l'école le premier mois de cours.
Je n'étais pas là pour les voir mais John Martig – un ancien élève de Poudlard, aînée d'une famille de sorciers que l'on connaissait déjà depuis longtemps à ce moment-là – m'a envoyé une lettre contenant le récit complet et en détail, photos à l'appuie, de tous les rebondissements de cette affaire. Jouissif ! Vraiment jouissif !
John s'était amusé à me rajouter un petit mot d'amour – " A ma Lee-liputienne, ton futur grand amour " – pour me rappeler que quand j'avais quatre ans il m'a fait le serment de m'épouser.
Oh ! Comme c'est mignon ! me direz-vous. Eh bien moi, ça me donne plutôt " Mon dieu quel gros niais… " à penser. Et quand je dis gros, je ne me trompe que de quelques grammes, voyez-vous. Sauf que mon rêve, c'est un homme beau comme un dieu, le visage d'ange, des tablettes de chocolat dur comme du béton et un cœur et un regard doux comme de la crème fouettée. La cerise qui redresserait et se poserait sur le gâteau bancal de ma vie.
Un homme, quoi. John, lui, ne ressemble pas à un homme, il ressemble à… bah à rien, en fait. Une tête de fouine, un ventre de baleine, des yeux porcins et une bouche de grenouille. Oh ! La superbement… répugnante chimère.
Mais passons.
Pour en revenir aux jumeaux, rien que la menace de la lettre hurlante suffisait à les calmer instantanément.
Après que papa eut hurlé de nouveau, mais contre Aphrodite et Hermès qui se chamaillaient à côté de lui, cette fois, le voyage fut des plus calme.
J'en profite pour tous nous présenter.
Papa, d'abord. Gregory Yahnn, un grand brun aux yeux bleus perçants, une barbe de deux jours, la quarantaine revêche, toujours appuyé sur une canne de bois sombre à cause d'une blessure à la jambe. Grand bougon à l'énorme cœur trop bien caché sous sa lourde carapace de cynisme et de manipulation. Sorcier dévoué – on ne sait pourquoi – aux malades moldus, reconnu dans le monde entier par les moldus autant pour son incroyablement bon travail de diagnosticien que pour son irascible caractère.
Les jumeaux, maintenant, Thomas – Tom – et Daniel – Dan – Yahnn. Deux grands bruns aux yeux bleus, comme leur père. Ils n'ont presque rien pris de maman. Ni la douceur de son caractère, ni son intelligence logique, ni même sa petite taille. Non, ils sont le portrait craché de leur père. La beauté de maman en plus, c'est tout ce qu'ils ont pris d'elle. Papa n’est pas beau, il faut être honnête. Il n’est pas beau mais a un charme indéniable et incompréhensible, vu son caractère. Les jumeaux, eux, sont beaux. Ils ont la beauté de maman et le charme de papa. Autant dire qu’ils sont plutôt gâtés. Mais ils sont turbulents ! Par Merlin, ce qu’ils sont turbulents ! D’après les filles de l’école, ça fait parti de leur charme. Par Merlin, ce qu’elles sont greluches ! Mais continuons… Ils ont eu dix-sept ans hier et entrent aujourd’hui en septième année. Plus qu’une année à les supporter et je serais tranquille ! Ce que j’ai hâte ! Et ces deux bêtas sont à Gryffondor.
A présent, à moi. Lee’Lliane – Lee – Lenore Yahnn, seize ans, entrant aujourd’hui en sixième année, Serdaigle – chez moi, à l’inverse de mes frères, l’intelligence prône sur la hardiesse – 1m60, 46 kg toute mouillée, des cheveux d’un roux flamboyant " tombant en grosses boucles lourdes et soyeuses " (selon un ami à moi) jusqu’au bas de mon dos, de pétillants yeux verts, une peau d'albâtre et un corps fin et manifestement très féminin vu les regards qu’on me lance à l’école. Tout le portrait de ma mère, c’est ce qu’on m’a toujours dit.
-Sortez, grogna papa en arrêtant la voiture devant la gare de King’s Cross, à Londres.
Et on obéit.
-On se voit à Noël ? demandai-je en l’embrassant sur le front par la fenêtre.
Un grognement me répondit. Par Merlin, ce qu’il pouvait être désagréable quand il s’y mettait ! Je lui fis mon plus beau sourire et le regardai partir.
Il était 8h30, on était largement en avance, comme d’habitude.
Nous nous approchâmes du poteau entre les voix neuf et dix, nous appuyâmes, l’air de rien, sur la barrière magique menant au quai 9 ¾ et passâmes tranquillement du côté de notre cher et flamboyant train rouge.
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Message  Iliam Dim 16 Aoû - 22:46

Chapitre I
Voyage en train, secrets et amertume

(1/2)



On trouva vite un compartiment au milieu du train où ils montèrent mes valises dans les filets à bagages.
-On va à l’arrière du train, m’annoncèrent-ils en cœur.
-Vive Betty et Margo ! leur souris-je innocemment en battant des cils.
Rouge comme des pivoines, ils me lancèrent des regards noirs et partirent.
Je ris toute seule. Ces deux-là, alors ! Vraiment !
Je m’endormis sans m’en rendre compte, Aphrodite sur les genoux, la main sur son dos rond.
Le sifflet du train me réveilla à onze heures précises et je vis ma chatte ouvrir un œil, bâiller et le refermer avec un ronronnement pour la main qui lui caressait la tête. Ma main en l'occurrence.
Quelques secondes plus tard, la porte du compartiment s’ouvrait à la volée. Betty et Margo.
-Dernier wagon, lançai-je avant qu’elles n’ouvrent la bouche.
Elles me firent un sourire embarrassé et reprirent leur chemin vers le fond du train.
Un instant plus tard, deux yeux gris rencontrèrent les miens. Je connaissais bien ce regard.
-On peut ? me demanda leur propriétaire.
-Bien sûr ! souris-je.
-Ils sont où ?
-Dans le dernier wagon.
-Avec qui ?
-Curieux !
Il se mit à rire et entra, suivi de ses trois acolytes.
Grand, brun, les cheveux longs lui tombant sur le visage et les épaules avec l’élégance désinvolte des hommes à qui tous les styles vont à merveille, beau comme un dieu, ses yeux gris aussi insondables que deux lacs sous la pluie, c’était Sirius Black.
James Potter, son meilleur ami, le suivait. Même taille, les cheveux noirs en bataille – impossible à peigner en fait –, yeux marrons derrière lunettes rondes.
Et puis venait Remus Lupin, le plus grand du groupe, cheveux châtains et d’incroyables yeux bleus illuminés d’autant plus par un cercle doré autour de la pupille. Trois longues cicatrices parfaitement nettes mais à peine visibles en travers de son beau et doux visage.
Et enfin et pas des moindres, l’incroyablement… répugnant Peter Pettigrow. Prononcez son nom de famille avec l'imprenable accent français et vous aurez une description assez juste de lui : "petti-grow", soit "petit gros". Des cheveux ternes oscillant entre le blond et le châtain, des petits yeux noirs et luisants et un visage et un corps faisant irrésistiblement penser à un gros rat gras. C’était le plus petit et le moins sociable de tous. Non qu’il soit méchant ou désagréable mais il passait sa vie en retrait des autres et ne se manifestait que très peu.
Sirius, James et Remus caressèrent Aphrodite pour lui dire bonjour et elle ronronna en réponse, tandis que Peter s'écartait prudemment, son rat dans les mains. Ma chatte regarda la chose grise qui tremblait, ses petits yeux noirs et luisants fixés sur elle, ouvrit grand la gueule et reposa la tête sur mes genoux, manifestement satisfaite d'avoir terrifié l'horreur de Pettigrow.
-Ils ne te surveillent pas ? me demanda James en parlant de mes frères.
-Non, souris-je. Ils sont trop occupés à surveiller autre chose.
-Quoi donc ? s’étonna Remus.
-Ce qui se passe dans leurs pantalons !
Ils éclatèrent de rire et Sirius se pencha vers moi.
-On est tranquille si je comprends bien.
-Tout à fait !
-Intéressant, souffla t-il, charmeur.
-De quoi ?
-Personne pour nous gêner.
-Et ? souris-je innocemment.
Je savais parfaitement où il voulait en venir.
Il jeta un sort d’insonorisation.
-Personne pour nous entendre.
-Et ? répétai-je avec un sourire ingénu.
Il ferma la porte avec un autre sort.
-Personne pour nous déranger.
-Mais pourquoi donc toutes ces précautions, mon cher ? fis-je, soudain sérieuse. Auriez-vous de graves aveux à nous faire ?
Voix de conspiratrice et inquiétude feinte qui lui coupa l’herbe sous le pied.
-Laquelle par exemple ? me demanda t-il, soudain suspicieux.
-Une certaine impuissance, peut-être, répondis-je avec un petit sourire.
-Tu vas voir si je suis impuissant ! rugit-il en me sautant dessus, mains en avant.
Ma belle angora eut juste le temps de sauter de mes genoux et il se mit à me chatouiller. Je me tortillai dans tous les sens pour lui échapper en riant, les larmes aux yeux.
-Au… au secours… balbutiai-je entre deux éclats de rire. Au secours… arrêtes… arrêtes ! Je… Je t’en supplie ! Je… Je retire ce que j’ai… dis… Pardon… T’es pas… impuissant…
-Mais qu’ouies-je ? fit-il en arrêtant ses chatouilles. Des excuses ?
J’acquiesçais, à bout de souffle.
-Excuses acceptées ! annonça t-il, manifestement satisfait, en se calant confortablement dans les coussins de la banquette.
-Traître ! lançai-je à James et Remus.
-Comment ça, traître ? s’étonna James.
-Vous avez laissé une jeune fille sans défense aux mains vengeresses d’un homme bien plus fort que moi ! Quelles chances avais-je ? N’avez-vous donc aucun honneur pour ne point me défendre ? déclamai-je, théâtrale tandis qu'Aphrodite roulait sur le dos dans le filet à bagages.
Ça n'aurait pas été une chatte, j'aurai cru qu'elle se moquait…
Des sourires espiègles étirèrent leurs jolies bouches tandis que Sirius ouvrait de grands yeux.
Il eut à peine le temps de comprendre que James et Remus s’emparaient de lui pour une juste vengeance avec des cris sauvages.
Ils bataillèrent sévère durant un long moment et puis Sirius perdit l’équilibre et se retrouva allongé sur ma banquette, la tête sur mes genoux.
James et Remus le lâchèrent et James, genoux en terre, me demanda avec emphase :
-Notre dette d’honneur est-elle ainsi réglée ?
Je réfléchis un peu avant d’acquiescer du bout des lèvres.
-Moui. La dette est annulée.
-Jolie poitrine, fit Sirius, un sourire malicieux aux lèvres, la tête toujours sur mes genoux.
-Jolie mais réservée, souris-je en le regardant dans les yeux.
-Par qui ? s’étonna t-il en souriant malgré son regard soudain d’acier.
-C’est un secret, répondis-je sans me démonter tandis que mon cœur faisait un looping dans ma poitrine.
Par Merlin, ce qu’il était beau ! Et ce que j’avais envie de l’embrasser, là, tout de suite ! Merlin me pardonne ces pensées. Embrasser Sirius Black ! Le plus bel homme de l’école ! Et le plus dragueur… Par Merlin, qu’il arrête de me fixer avec ce regard sérieux.
-Et tes lèvres, elles sont réservées ? me demanda t-il, toujours aussi sérieux.
-Pourquoi ? Elles t’intéressent ?
Doucement, cool, respire ! Je vais faire une crise cardiaque s’il continu à me regarder comme ça ! Par Merlin, quelle midinette je fais ! Je ne veux pas ressembler à ces greluches qui le suivent partout en gloussant.
-Si je dis oui, tu me les laisses ?
Oui !
-Non.
-Petite égoïste, sourit-il, charmeur.
Je lui rendis son sourire sans ajouter un mot et il tourna la tête vers James, Remus et Peter qui faisaient semblant de n’avoir rien vu ni entendu.
James astiquait une insigne déjà reluisante, Remus lisait un livre de Défense contre les Forces du Mal – sa matière préférée – et Peter caressait Jasper, son rat chéri – aussi laid que son maître – qui tremblait encore, Aphrodite au-dessus de la tête.
-C’est quoi cette insigne ? demanda Sirius.
James me jeta un coup d’œil discret, comme pour savoir si notre petit jeu était terminé, et lui lança l’objet.
-« Préfet » ? Qui est préfet ? s’étonna Sirius.
-Moi, dit Remus en relevant la tête de son livre.
-T’aurais pu le dire avant ! s’exclamèrent les trois autres.
Moi je me contentai de sourire. Remus et moi nous étions écrit tout l’été, comme tous les étés, et je savais depuis un bon mois que mon petit loup avait été nommé préfet par ce cher Dumbledore.
-J’allais le faire mais on ne m’en a pas vraiment laissé le temps, fit-il, l’air de rien, en replongeant dans son bouquin.
-Ah ! Pardon mon vieux ! Les hormones, tu comprends ! rit Sirius.
Remus opina sans rien dire, plongé dans son livre.
-Oh ! Mais regardez-moi ça ! Notre petit Lunard nous fait la tête ! s’extasia Sirius.
Remus ne réagit pas et Sirius lui releva le menton du doigt.
-Bah alors, Remusounet ! Tu boudes ?
-Ne m’appelle pas comme ça, soupira Remus. Je ne boude pas, j’ai trouvé un passage intéressant.
-Dans un livre de cours ? rit Sirius.
-Oui, soupira de nouveau Remus, dans un livre de cours.
Je vous passe la petite joute verbale qui se déroula ensuite et à laquelle, évidemment, prirent part James et Peter, pour vous expliquer ce qui, j’en suis sûre, ne vous a pas échapper. A savoir mes refus répétés aux avances de Sirius malgré mon envie évidente d’y céder et le " petit boudin " de mon doux Remus.
En fait, tout a commencé (banalités…) il y a cinq ans, à notre arrivé à tous à l’école.
Je m’en souviens très bien, j’avais onze ans et étais passablement énervée d’être restée cloîtrée avec mes frères dans leur compartiment du bout du train.
Ils m’avaient enfin laissée pour partir en calèche et quelqu’un s’était mit à rire derrière moi. Curieuse, je m’étais retournée et avais vu un petit brun aux yeux gris qui me montrait du doigt. Il m’avait appelé Flammèche et je lui avais répliqué un peu sèchement que je préférais avoir des cheveux couleur de feu plutôt que de crotte. Il m’avait fait un grand sourire et, pas du tout vexé, m’avait tendu la main en m’annonçant qu’il s’appelait Sirius Black. J’avais serré sa main en me présentant et deux garçons s’étaient approchés.
James et Remus s’étaient présentés avant de nous proposer de partager la barque qui nous emmènerait jusqu’à Poudlard par le lac.
On s’était tous installés et puis Sirius n’avaient pas arrêter de me charrier jusqu’aux portes de la grande Salle. Je lui avais rendu la politesse et juste avant d’entrer à la suite du professeur McGonagall – qui devint par la suite mon professeur préféré – il m’avait fait un sourire appréciateur en me disant :
-Tu me plais, Flammèche, tu me plais.
-Plutôt mourir, avais-je répliqué en lui rendant son sourire.
De là, nous sommes devenus amis et, des moqueries, nous avons doucement glissé vers du " drague moi que je te rembarre ". Donc, bien qu’ayant depuis trois ans une folle envie de le plaquer contre un mur pour lui rouler la pelle de sa vie (Eh oui ! Les filles ! Parlons franchement !), lui ne me considère, selon toute probabilité, que comme une simple amie. Pour lui, tout ça n’est qu’un jeu. Enfin, c’est ce que je pense, mais Remus, lui (l’une des seules personne à qui j’ai osé l’avouer) me répète sans cesse que je ne le saurais jamais si je ne me lance pas. Mon grand timide qui me sort " qui ne tente rien n’a rien " ! N’est-ce pas magnifique d’ironie ? A la fin de l’année dernière, je lui ai promis de faire des efforts pour avouer à Sirius mon attirance pour lui et là, je le rembarre comme d’habitude. Remus, mon petit Remus chéri, me fera donc la tête jusqu’à ce que je me décide à agir.
Mais voilà (il fallait un " mais "), notre Sirius Black national ne se contente pas d’être le plus bel homme qui m’est été donné de voir, ni d’avoir un charisme et un charme hors du commun ainsi qu’une bouche à baisers, il est aussi le plus coureur des hommes que j’ai rencontré. Les trois quarts des filles à partir de la cinquième année se sont laissé peloter par cet hormone-sur-pattes. Et une bonne moitié de ces mêmes filles sont sûrement passées par la case " soulève-ta-jupe-que-je-baisse-mon-pantalon " avec lui dans une des salles de l’école. Car monsieur n’a que deux principes : " un an de moins, viens dans un coin, deux ans de moins, passe ton chemin " et " aventure dans la nature, pour un soir pas de dortoir ".
Je précise que ce sont ses propres mots. Grand poète le Don Juan, n’est-ce pas ?
-… B.U.S.E.s ?
Ah ! On parlait de B.U.S.E.s ! J’allais pouvoir annoncer mon triomphe quasi-total à mes examens de fin de premier cycle ! Je n’en étais pas peu fière, il faut l’avouer ! Mais quoi de plus normal quand on a eu pareils résultats ?
-Tu as eu combien de B.U.S.E.s ? me répéta Peter.
-Dix, souris-je.
-Et tu es passé avec quelles notes ?
-Ahah ! Mystère ! fis-je avec un sourire de conspiratrice.
-Allez ! Tu as eu quoi en Défense contre les Forces du Mal ? me demanda Sirius.
-Optimal ! répondis-je, rayonnante.
-Astronomie ? me demanda t-il encore.
Iliam
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Message  Iliam Dim 16 Aoû - 22:47

Chapitre I
Voyage en train, secrets et amertume

(2/2)


-Optimal !
-Botanique ?
-Optimal !
-Métamorphose ?
-Optimal !
-Eh ! Ben ! soupira Peter, qui pâlissait un peu plus à chaque note.
-Ouais, mais la métamorphose, c’est normal, tu veux devenir prof dans cette matière. Tu as intérêt à assurer plus que les autres, sourit James.
-Et en Potions ? me demanda Remus en souriant, manifestement très content pour moi.
-Optimal ! me réjouis-je en voyant James et Sirius ouvrir des yeux comme des soucoupes.
-Sortilèges ? fit Sirius.
-Optimal !
-Etude des moldus ? m’interrogea James.
-Optimal !
-Etude des runes ?
-Optimal !
-Histoire de la magie ?
-Optimal aussi !
-En Histoire de la magie ? s’extasia James.
Je lui fis un sourire rayonnant.
-Et en Soins aux Créatures Magiques ? couina Peter, blanc comme un linge.
-Effort Exceptionnel, bougonnais-je.
-Haa ! soupira James. Un optimal de plus, ça n'aurait pas été humain !
-Ils m’ont donné la seule créature que je ne supporte pas, aussi… soufflais-je, dépitée.
-Bah ! Ce n'est rien ! me rassura Sirius en me tapotant la cuisse, sur laquelle sa tête reposait toujours. James a raison, un optimal de plus, ç’aurait pas été humain. En tout cas, tu nous a tous royalement soufflé !
-Vous avez eu quoi ? m’étonnais-je.
Ils me donnèrent leurs notes et en effet, si James, Sirius et Remus avaient eus toutes leurs B.U.S.E.s, je les avais soufflés quand même. Quant à Peter, je l’avais écrasé. Le pauvre, il peinait vraiment à avoir de bonnes notes. Heureusement qu’on était là pour l’aider.
-Vous avez fini la carte au fait ? souris-je.
-Quelle carte ?
-Celle que vous trafiquotiez sur un vieux parchemin miteux, l'année dernière ! Vous croyiez vraiment pouvoir me le cacher longtemps ?
Ils sourirent et sortirent le parchemin en question avec un air cérémonieux.
-On l'a finit pendant l'été, me dit James.
-Il n'y a rien. Allez, montrez-moi !
-Admire les virtuoses, me sourit Sirius en sortant sa baguette et il tapota le parchemin.
-Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, déclama t-il d'un air de conspirateur.
Et sous mes yeux, d'une jolie écriture ronde et fine à l'encre verte s'écrivirent ces mots :
Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue
spécialistes en assistance
aux Maniganceurs de Mauvais Coups
sont fiers de vous présenter
LA CARTE DU MARAUDEUR
Quand les lettres vertes s'effacèrent, un plan complet et détaillé du château se déploya sous mes yeux. Même à des kilomètres de Poudlard on pouvait quand même voir les petits points qui se déplaçaient, un nom minuscule les accompagnants partout.
-Magnifique ! soufflai-je admirative. Incroyable ! Oh ! Même dans le château quasiment vide Rusard fait le tour des couloirs !
Ils sourirent, fiers d'eux, même Peter avait relevé le menton et carrer les épaules.
Après les félicitations d’usages ils effacèrent la carte en disant " Méfaits accomplis ", Sirius se tourna vers la banquette de James et Peter, toujours allongé sur la notre et cala sa tête contre mon ventre et son épaule contre ma cuisse.
-Bon ! finit-il par dire. Je vais faire un somme, moi. Je prends tes cuisses pour oreiller, me sourit-il, c’est plus agréable que la banquette.
Mon cœur fit une telle embardée que je crus qu’il allait s’arrêter définitivement. Mais non ! Il battait si fort que tout le train devait l’entendre mais il ne s’arrêta pas.
Je réussi à faire un sourire tranquille à Sirius mais, les yeux dans les yeux avec ce regard gris perçant, je fus incapable de prononcer un mot.
Et puis il ferma les yeux et le bleu-doré remplaça le gris dans mon champ de vision. Remus me scrutait, accusateur, d’un regard signifiant clairement " magne-toi d’agir ou je lui déballe tout moi même ".
Je lui fis un sourire d’excuse et son air accusateur disparut. Je le vis serrer le poing comme chaque fois qu’il se retenait de m’ébouriffer les cheveux – si Peter n’aurait pas percuté, James lui, n’aurait pas comprit et Merlin sait qu’il ne lâche jamais avant de savoir, comme Sirius – et puis, avec un doux sourire, il replongea dans sa lecture tandis que James et Peter entreprenaient d’imiter Sirius.
Alors que James rejoignait enfin ce cher Morphée, un parchemin se posa sur mes cheveux.
" Cette année, Lee, tu me l’as promis. " m’avait écrit Remus.
" Je sais. Mais laisse-moi le temps de me faire à l’idée que je vais devoir l’éviter pour le restant de ma scolarité. "
" Je ne pense pas qu’il te rejettera. "
" Pourquoi pas ? Après tout, je ne serais qu’une groupie de plus. "
Remus soupira.
" Tu ne seras jamais une groupie de plus. Tu es Lee, son amie d’enfance, la seule fille qui le charrie, le taquine, l’envoie balader. Et même si tu clignes un peu de l’œil en le voyant, même si tu le lui avoues, il ne te prendra pas pour une de ses groupies. Quoi qu’il décide en apprenant ce que tu ressens pour lui, sa décision n’aura pas été prise à la légère. Jamais. Alors prends ton courage à deux mains et agis, avoue-le-lui. "
" Et toi ? Quand est-ce que tu me l’avoueras ? " écrivis-je, amère. " Quand est-ce que tu auras assez confiance en moi pour m’avouer ce grand secret que je connais depuis que je t’ai vu pour la première fois sur la berge aux barques, il y a cinq ans ? "
Il me regarda un long moment avec une intense gravité.
-Quel secret ? finit-il par me demander, feignant de ne pas comprendre.
Je poussai un profond soupir. Cinq ans jour pour jour que je savais qu’il avait un sérieux problème, une " maladie " incurable, un mal douloureux qui le suivrait toute sa vie, le rongerait jusqu’à la moelle, jusqu’à ce qu’il l’accepte ou qu’il en meurt.
-Personne mieux que moi n'est capable de comprendre et d'accepter, soufflai-je en le regardant droit dans les yeux. Personne.
Non, personne. Mes frères et moi sommes le fruit de l'acceptation pleine et entière de ce mal incurable. Qui mieux que l'enfant d'un loup-garou peut reconnaître et accepter un autre loup-garou, sans préjugé, sans condition ? Car ce cercle doré autour de ses pupilles n'avait rien à voir avec la génétique. Non. Ce cercle jaune, pâle comme la lune, c'était le seul signe extérieur du loup qui dormait en lui. Je connaissais bien ce cercle, il ornait un regard que j'aimais énormément.
Remus me regarda encore un long moment avec la gravité que donnent les décisions compliquées. Et puis il replongea droit dans son livre.
Dans un soupir je plongeai instinctivement les doigts dans la soie brune des cheveux de Sirius. Je le sentis bouger et baissai les yeux vers lui.
Il me regardait, grave. Il ne dormait pas et m'avait entendu. Je soutins son regard, décidée à ne pas céder.
Et lui ? Quand me l'avouerait-il ? Quand est-ce que James, Peter et lui se décideraient-ils à m'avouer qu'ils avaient bravés l'interdit, bafoués les lois, écrasés l'impossible pour accompagner Remus dans ses transformations ? Quand me diraient-ils qu'ils avaient risqués leurs vies pour lui et que le chien, le cerf et le rat qui chahutaient avec Remus les nuits de pleine lune n'étaient autres qu'eux, Sirius, James et Peter ? Avaient-ils donc si peu confiance en moi ? A l'évidence, oui, et cela me faisait mal. Très mal. Si mal…
La main de Sirius se posa sur ma peau et il me caressa la joue du pouce. Douceur, tendresse, réconfort. Mais pas de confiance. Comme d'habitude, pas de confiance.
Ses doigts se glissèrent dans mes cheveux et il attira mon visage si près du sien que nos nez se touchaient presque. Il tourna un peu la tête, ses lèvres effleurant mon oreille, un long moment passa et puis elles se posèrent sur ma tempe, douces, légères, tendres. Vides. Pas de confiance. Le vent d'un aveu, un aveu de vent. Rien. Le vent du vide. Leur secret était là, au bord de ses lèvres fermes, mais ces lèvres fermées ne le laisseraient pas passer. Le secret gardé par cette bouche de rêve restait une fois de plus un rêve dont je pouvais me garder.
Les yeux gris de Sirius restèrent un long moment encore plantés dans les miens et puis, à bout, je sortis du compartiment.
Que les Maraudeurs restent entre eux, avec leurs secrets et leur méfiance, moi j'avais besoin d'air.
Je parcourus le train jusqu'au second wagon et y trouvai Lily, ma meilleure amie. Je m'assis à côté d'elle sans un mot et sa main prit la mienne. Soutien infini quoi qu'il arrive. Je serrai sa main dans un remerciement silencieux. Elle me fit un sourire et, semblant comprendre que je ne voulais pas parler, recommença sa discussion avec ses camarades de compartiment.
Mon amertume me quitta petit à petit et je me mêlai bientôt à leur conversation. Nous nous félicitâmes pour nos B.U.S.E.s et elles s'extasièrent devant mon triomphe à mes examens. Nous parlâmes de choses et d'autres et quand Sirius ouvrit la porte du compartiment à la tombée du jour, je me sentais mieux.
Il jeta un coup d'œil aux trois filles qui nous entouraient et étaient soudain devenus de fidèles greluches en le voyant et puis, avec son plus beau sourire, comme pour se faire pardonner, il posa les yeux sur moi.
-On t'a cherchée partout, Flammèche, dit-il, charmeur. On va arriver, il faut que tu te changes.
-J'allais justement y aller, fis-je en serrant une dernière fois la main de Lily avant de séparer mes doigts de leur délicat entrelacs.
-Vous semblez très amies toutes les deux, me sourit Sirius, une fois la porte du compartiment refermée.
Tous les ans la même remarque et tous les ans la même réponse.
-Très, oui, lui souris-je à mon tour.
Nous retournâmes au compartiment où les trois autres se changeaient déjà.
Sirius descendit ma valise et j'en tirai aussi discrètement que possible une robe et une cape à l'effigie de Poudlard.
Je les enfilai en vitesse et remis ma valise en place d'un coup de baguette magique.
Les trois garçons avaient fait semblant de s'intéresser au paysage qui défilait derrière la vitre mais Sirius, lui, avait suivi des yeux mon haut blanc remonter sur mon ventre. Et il avait regardé ma poitrine quand j'avais levé les bras pour passer ma robe d'école.
-Très jolie poitrine, vraiment, me sourit Sirius pour la seconde fois.
-Jolie mais prise, je te l'ai déjà dis, lui dis-je avec un sourire espiègle.
-Par qui ?
-C'est un secret, lui soufflai-je. Il me semble que les Maraudeurs sont intimes avec ce mot, secret.
Et je les plantai là pour rejoindre Lily.
Mon amertume n'était peut-être pas passée, finalement.
Je fis tout le trajet en calèche avec mon amie et j'en profite pour vous la présenter.
Lily Evans, seize ans, en 6ème année à Gryffondor, chasse gardée, au grand dam de bien des filles et surtout au sien, de James. Jolie rousse aux yeux verts, comme moi, sauf que ses cheveux sont plus auburn que roux. Une rose plus qu'une flamme. Adorable et bonne élève mais qui, contrairement à moi, ne supporte pas les Maraudeurs.
Arrivées à la porte du château, James, Sirius, Remus et Peter me rejoignirent, faisant fuir Lily.
-Dis, t'es vraiment intime avec elle ? me demanda James en passant sa main dans ses cheveux tandis qu'on se dirigeait vers la Grande Salle.
-Oui, pourquoi ? demandai-je en m'attendant à sa prochaine question.
-Tu ne voudrais pas lui glisser deux, trois mots gentils sur moi ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Parce qu'elle ne voudra pas sortir avec toi, de toute façon.
-Mais…
-C'est non.
-T'es pas cool, là !
-Je pourrais lui dire tout ce que je veux, si ça concerne les Maraudeurs, et surtout toi, elle ne m'écoutera pas.
-A ce point-là ?
-Oui.
-Pourquoi ?
-Parce que t'es lourd à lui demander de sortir avec toi tout le temps !
Et là aussi, il était lourd !
-Mais je suis gentil, comme garçon !
-T'es arrogant, tu te la pète, t'es lourd et tu passe ton temps à faire des misères à Rogue simplement parce que sa vue te revient pas alors que c'était son meilleur ami. En faisant ça, tu te l'ais mise à dos automatiquement. Si on faisait chier Sirius ou Remus, toi aussi, t'aurais envie d'étriper la personne qui le fait. Mets-toi à sa place avant de te plaindre.
-Je ne suis pas si méchant que ça ! Je me demande comment elle faisait pour le supporter ! Allez ! Demande-lui !
-Non.
-Pourquoi ?
-Parce que.
-Dis-le moi ! Pourquoi ?
-Parce que !
-Mais vas-y ! Pourquoi ?
-Parce que je me la fais et qu'elle adore ça ! lâchai-je, excédée, avant de les planter là, avec leurs têtes ahuris, pour aller m'asseoir à la table des Serdaigles avec mes camarades.
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Message  Iliam Ven 30 Avr - 19:23

Chapitre II
Lâché prise…

(1/2)

En arrivant à la table des Serdaigles, Zackarias Rodds – un grand blond aux yeux bleus qui me courait après depuis la quatrième année – m'accueillit en me serrant dans ses bras.
-Deux mois sans toi, c'est long ! me sourit-il.
-Deux mois sans toi, c'est long aussi, mon capitaine ! lui souris-je.
Il me serra une nouvelle fois contre lui et me détailla à bout de bras, un grand sourire aux lèvres.
-Toujours aussi belle ! Tu joueras cette année ?
-Bien sûr ! ris-je. Et tu reste notre capitaine ?
-Bien sûr ! Jusqu'au bout !
-Dis, Zack, on peut lui dire bonjour, nous aussi ? lança une voix derrière lui.
Et je vis mes camarades de dortoir s'approcher en souriant.
Elles me prirent dans leurs bras et puis nous nous félicitâmes avec effusion d'avoir tous réussis nos B.U.S.E.s. Quand ils apprirent mes résultats ils en restèrent cois et je crus qu'une avalanche me tombait dessus quand ils se jetèrent sur moi pour me féliciter de plus belle. Je me sentis plier sous leur poids.
-Vous êtes trop lourd, je vais tom…
Et je me retrouvai par terre.
-…ber.
Les filles s'écartèrent en riant et Zack m'attrapa les mains pour me relever. Il en profita pour me coller à lui et me fit un sourire charmeur.
-Ton sourire est très beau mais tu n'obtiendras rien de moi, capitaine. Et ne descends pas ta main plus bas si tu ne veux pas que ton attrapeuse préférée t'attrape et te fasse manger ce que tu aimes le plus chez toi, lui susurrai-je avec un sourire légèrement pervers.
Quand je dis pervers, c'est pervers légèrement psychopathe, pas pervers sexuel. Je tenais à préciser.
Il me regarda, étonné et puis retira un peu précipitamment ses mains du bas de mon dos.
-Merci ! fis-je en m'écartant de lui.
Je m'assis à côté de lui, toutes les places étant prises sur le banc d'en face.
-Tu me tripotes et je t'étripe, capitaine, lui soufflai-je en le voyant passer la main sous la table.
Il se racla la gorge en remettant la main sur la table. Je lui fis mon plus beau sourire et Hagrid, le garde-chasse qui faisait traverser le lac aux première année tous les ans, entra dans la Grande Salle. Les nouveaux allaient bientôt arriver.
J’en profite pour présenter mes camarades de dortoir, quatre filles adorables avec qui je m’entendais très bien. Surtout Abby, donc elle sera la première que je présenterais.
Abbigaël Perette, une fille de moldus au style gothique prononcé, une toile d’araignée tatouée dans le cou, de longs cheveux d’un noir de jais et des yeux d’un joli bleu, pas du tout timide, toujours en train de rire et accro au chocolat blanc et au café, dont elle manquait cruellement à l'école.
Angela Hestry, ensuite, grande brune aux cheveux en anglaises, les yeux marron clair et bridés de sa mère, une belle chinoise. Pas timide pour un sous non plus, elle était sorti en l’espace d’un an avec une douzaine de garçon qu’elle avait tous jeté parce qu’ils ne correspondaient pas à ce qu’elle voulait : un artiste, comme elle. Son art, c’était le dessin, elle était impressionnante.
Alyssa Mickael-Dempsey, une fille assez petite –mais plus grande que moi – aux cheveux d’une belle teinte caramel et aux yeux d’un marron si foncé qu’il en était presque noir. Elle aussi n'était pas très timide, elle en pinçait pour Remus mais il avait toujours refusé de sortir avec elle. Cependant, tous les ans elle réitérait sa proposition.
Kate Alexander, enfin, une grande brune aux yeux bleu-vert, la seule timide du groupe, fan de mes frères et incapable de parler ou d’entendre parler de sexe sans rougir.
Le professeur McGonagall ouvrit enfin en grand les portes de la salle de dîner. Elle entra du pas lent qu’elle employait toujours pour la cérémonie de Répartition, posa le tabouret à trois pieds au milieu de l’estrade, devant la table des professeurs, y déposa le Choixpeau – dont on se demandait tous comment il faisait pour tenir encore le coup depuis tout ce temps - et elle fit entrer une quarantaine d’enfants émerveillés, raides, jetant des coups d’œil furtifs tout autour d’eux.
Quatre petits minois se tournèrent soudain vers nous et quatre grandes paires d’yeux s’illuminèrent. Quatre mains se levèrent pour saluer des personnes de ma table.
Et trois mains se levèrent en face de moi pour leur rendre leur salut. Angela, Alyssa et Kate.
-Des amis à vous ? demandai-je, surprise.
-Mon petit frère, Merrick, sourit Angela en faisant signe à un petit brun aux cheveux en brosses et aux yeux bridés marron, comme elle.
En y regardant bien, ils se ressemblaient pas mal.
-Les jumelles, affirma Alyssa en me montrant deux petites filles parfaitement identiques aux longs cheveux caramel et aux incroyables yeux bleus. Elles ont hérités de papa pour les yeux. J’avoue que je les envie, rit-elle.
Elle m’avait déjà parlé de ses deux petites sœurs jumelles. Elles avaient le même père mais pas la même mère. Sa mère était morte en couche et son père, après cinq ans de deuil, avait fini par se remarier. Sa nouvelle femme avait la forme bénigne de la maladie des os de verre et l’avait transmit à ses filles. Ellen et Chyler avaient donc les os plutôt fragile et se blessaient facilement. Alyssa, pourtant, semblait ravie d’avoir à veiller sur les deux adorables fillettes.
-C’est ma petite sœur, me souffla Kate, l’air béat en souriant largement à une petite brune aux yeux bleu-vert qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.
Elle m’avait évidemment parlé de Megane, sa petite sœur chérie qu’elle couvait comme une mère poule. La petite était aussi timide qu’elle et se liait difficilement.
Les quatre enfants se tournèrent vers le Choixpeau tandis qu’il commençait sa chanson rituelle.
Je voyais les enfants se tendre de plus en plus au fur et à mesure des paroles du Choixpeau et quand Ellen et Chyler, les sœurs d’Alyssa, se tournèrent vers elle pour trouver en elle un peu de réconfort je fis les oreilles d’ânes à leur sœur. Elles me virent, ouvrirent de grand yeux et sourirent. Alyssa se tourna vers moi mais je fis comme si de rien n’était, elle fronça les sourcils et quand elle se retourna vers les petites, je leurs fis une grimace. Elle rirent et Alyssa se tourna vers moi, sourcils froncer. Je fis semblant de la voir se tourner trop tard et elle me vit avec ma grimace. Elle se mit à rire aussi et les petites se détendirent visiblement.
Le Choixpeau finit enfin sa chanson et le professeur McGonagall vint se placer derrière lui avec un rouleau de parchemin qu’elle déplia en regardant les élèves en face d’elle, faisant encore monter la pression d’un cran dans les rangs des première année.
Et enfin elle baissa les yeux sur son parchemin.
-Alexander, Megane.
La petite Megane s’approcha et elle lui plaça le Choixpeau sur la tête. Au bout de quelques secondes il annonça d’une voix claire :
-Serdaigle !
La fillette soupira de soulagement et se hâta vers notre table.
Avent, Alex fut envoyé à Serpentard, Berger, Cedric et Blake, Harold à Gryffondor. Burnet, Madison rejoignit Serpentard et puis vint :
-Dempsey, Chyler.
-Serdaigle !
-Dempsey, Ellen.
-Serdaigle !
Dredd, Alban fut envoyé à Gryffondor, Duke, Gary à Serdaigle, Jillian Heickmann à Serpentard.
Et puis le frère d’Angela, Hestry, Merrick, fut envoyé à Gryffondor.
-J’en étais sure, me souffla Angela en soupirant. Il va nous faire des misères, je vous l’assure.
-Je suis sûre que mes frères vont lui plaire, souris-je.
-A mon avis, les Maraudeurs et les jumeaux vont être ses modèles, rit-elle pendant que Hotchner, Eoin était envoyé à Serdaigle et Holtzir, Degan à Serpentard.
Bien d’autres enfants passèrent dont je ne retins que Leigh, Brooke, une petite blonde aux yeux d’un bleu de mer hawaïenne qui devint Gryffondor et dont Merrick suivit tous les mouvements tandis qu’elle rejoignait leur table, McMahon, Rose, une petite métisse aux grands yeux d’un noir profond qui rejoignit la table des Gryffondor également et Miller, Oriane, une fille plus petite que les autres dont les yeux marron clair semblaient tout vouloir regarder en même temps. Cette petite curieuse nous rejoignit dans une superbe acclamation.
Et pour finir Willis, Ginger s'assit à la table des Poufsouffles.
Et puis Dumbledore se leva et le silence se fit instantanément.
Majestueux, comme d’habitude, il nous adressa à tous un sourire chaleureux qui illumina son visage et ses yeux bleus perçants.
-Chers élèves, nouveaux et anciens, bienvenue et bon retour parmi nous ! Il est un temps pour les discours et ce n’est pas encore le cas. Pour l’instant, il est temps de dîner et je vous souhaite à tous un très bon appétit !
Il y eut une salve d’applaudissement et les première année regardèrent tout autour d’eux en cherchant certainement des serveurs mais quand ils tournèrent de nouveaux la tête vers leurs assiettes avec des regards affamés, des plats foisonnaient sur les tables.
Ils semblèrent s’interroger mais si j’en crois la hâte qu’ils mirent à se servir, leurs ventres parlèrent plus que leurs cerveaux.
Entre tous les mets et les boissons des tables, les nouveaux semblaient ne plus savoir où donner de la tête.
Alors que je me servais une part de tourte aux poireaux et une petite cuisse de poulet grillée, Zack se pencha vers moi.
-Tu devrais manger plus, c'est pas la mort si tu prends quelques grammes et j'aurais moins peur que tu t'envole chaque fois que je te vois voler.
-Je mange bien assez, Zack, et je t'assure que je sais m'accrocher correctement à mon balai. Je croyais que tu l'avais compris, ça fait quand même quatre ans que je suis dans l'équipe.
-Je sais, mais c'est vrai que tu picores plus que tu ne manges.
-C'est pas parce que tu te goinfre qu'on doit tous faire pareil, capitaine, lui souris-je de toutes mes dents.
Il me fit une grimace atterré et mon sourire s'élargit encore.
Il finit par sourire et me répondit en prenant une part de tourte :
-En même temps t'es tellement petite… On ne te voit presque pas…
-On me voit bien assez pour vouloir m'embrasser dans tous les coins, n'est-ce pas capitaine ? fis-je en battant des cils avec une petite moue innocente et légèrement sarcastique.
Il prit une jolie teinte rose et, se raclant la gorge, engouffra d'un coup d'un seul la part de tourte qu'il tenait à la main. En quelques secondes s'en fut finit des poireaux et de Zack, qui s'étouffa et devint vert.
Le professeur McGonagall accourut et d'un geste sec de la baguette, lui rendit son souffle.
Il la remercia d'un regard et elle rejoignit dignement la table après m'avoir fait un léger sourire.
Elle était depuis toujours mon professeur préféré et je la soupçonnais d'avoir pour moi la même affection.
Une fois que tout le monde eut la panse bien remplie les plats disparurent et Dumbledore se leva de nouveau.
-Chers élèves, une nouvelle année commence et Mr Rusard, notre concierge, m'a chargé de vous informer, et vous rappeler pour les anciens, que la liste des objets interdit dans l'enceinte du château est accroché sur la porte de son bureau. Il y a rajouté quelques notifications, ajouta t-il en regardant fixement la table des Gryffondors où les jumeaux et les Maraudeurs lui souriaient de toutes leurs dents avec des airs de petits anges.
On aurait presque vu les auréoles sur leurs têtes. Et la grimace de dégoût que leur lançait Lily me fit sourire. Elle ne les aimait vraiment pas. D'ailleurs elle ne comprenait pas comment j'arrivais à les supporter.
-Je rappelle également à tous nos élèves, continua t-il en souriant de plus belle, que la forêt est interdite, ainsi que les visite à Pré-au-Lard pour tous ceux qui n'ont pas atteints leur troisième année d'étude. Les sélections pour les équipes de Quidditch se dérouleront le samedi dans deux semaines, ceux qui souhaitent entrer dans l’équipe devront aller donner leurs noms au directeur de leur maison. Et maintenant que ces rappels sont faits, je voudrais féliciter tous les élèves qui entrent aujourd’hui en sixième année pour leur réussite à leurs B.U.S.E.s. A présent il est temps pour tout le monde d’aller dormir. Je vous souhaite donc à toutes et à tous une bonne nuit !
Les professeurs se levèrent et nous sortîmes tous de la salle avec un raclement de banc assourdissant. Lily et moi sortîmes ensemble mais je me retrouvai tout de suite assaillie par les Maraudeurs et les jumeaux.
-Dis donc ! Qu’est-ce que t’as, à tripoter Rodds ? me lança Tom, visiblement passablement énervé.
Je vis Remus sourire derrière lui et Sirius sembla se renfrogner. Il n’avait jamais trop aimé Zack, le fait que je lui parle devait l’agacer. C’est que James et Sirius étaient possessifs ! Et leur monde était bien défini : ceux qu’ils appréciaient ne devaient côtoyer personne d’autre. Ceux qui s’approchaient des gens qu’ils aimaient bien risquaient quelques dommages. Ils aimaient beaucoup lancer des sortilèges sur les gens qu’ils n’appréciaient pas. C’est ça, d’ailleurs, que détestait Lily.
-Je ne tripotais pas Zack, soupirai-je.
-Vous étiez collé ensemble, te fous pas de moi ?
-Ah bon ? Je ne m’en souviens pas ? fis-je en continuant mon chemin.
Je sentais instinctivement qu'ils n'allaient pas en rester là et ça m'énervait d'avance. Depuis que j'étais entrée à Poudlard, loin de Guillaume et David, qui me défendaient de leurs instincts surprotecteurs, ils s'en donnaient à cœur joie pour diriger ma vie dans tous ses aspects. Je ne leur avais jamais donné la moindre parcelle de terrain sur celle-ci mais ils continuaient à essayer de lui donner la forme qu'ils désiraient. Cinq ans que je supportais ça et pour dire vrai, avec la tension nerveuse que j'avais accumulé depuis ce matin – les secrets des Maraudeurs, l'envie de sauter sur Sirius, l'impression de ne pas vraiment faire partie de leurs véritables amis, la solitude et la douleur du mutisme de Remus, le besoin de l'aveux de leur part – je risquais d'exploser en moins de deux secondes. Qu'ils continuent, les deux copies conformes, là, et j'allai péter une durite. Une grosse, grosse, grosse durite. Qui retomberait fatalement sur les trois beaux gosses qui arrivaient. Tout ça parce que ces deux chieurs voulaient diriger ma vie et qu'ils me cherchaient des noises un soir où ma journée n'avait pas été très joyeuse ! Et ça retomberait sur les Maraudeurs parce que mon état de stress était en bonne partie leur faute.
Dan m’attrapa par l’épaule et me força à me retourner.
Hou ! Doucement, cool, calme-toi, ma vieille, retiens-toi, respire !
Iliam
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Message  Iliam Ven 30 Avr - 19:25

Chapitre II
Lâché prise...

(2/2)

-Tu ne t’approche plus de lui ! m’assena t-il.
-Difficile, c’est le capitaine de l’équipe, je vais le voir toutes les semaines jusqu’à la fin de l’année et encore l’année prochaine. En plus, on est de la même maison, je le vois tous les soirs, tous les matins, je fais parfois mes devoirs avec lui, je pourrais dormir avec lui que tu n’en saurais certainement rien.
-Tu dors avec lui ? s’exclama Tom.
-Non, mais je pourrais. Et puis lâchez-moi, vous deux, fis-je en retirant mon épaule, que Dan serrait de plus en plus fort.
Zack passa à côté de moi à ce moment-là.
-Rodds ! Tu ne touches plus à ma sœur ! lancèrent Tom et Dan dans un parfait ensemble.
Il se retourna vers nous et les regarda, surprit.
-C’est rien, Zack, laisse tomber, lui souris-je.
Mais c'en était trop ! Tant pis pour leur… tête, soyons poli encore quelques instants. Qu'ils continuent et j'allais céder à la colère qui prenait d'incroyable proportions par rapport à d'habitude !
Il haussa les épaules et continua son chemin mais il n’avait pas fait trois pas que Tom recommençait à crier.
-Si, y a quelque chose, Rodds ! Tu – ne – touches – plus – à – ma – sœur ! T’arrêtes de la tripoter, tu ne l’approche plus à moins de deux mètres, c’est clai… !
Voilà ! Trop tard ! Je cédais ! J'étais incapable de me calmer. Qu'ils aillent tous au diable !
Tom n’eut pas le temps de finir son mot. Pendant qu’il parlait je m’étais approcher de Zack, l’avais obligé à baisser la tête et lui roulai maintenant une pelle phénoménale.
Au moment où il refermait ses bras sur moi, je le repoussai et regardai mes frères.
-Maintenant, vous pouvez vous en prendre à lui, leur dis-je sans sourire.
Pour une fois, ils m’avaient vraiment énervée. C'était rare et mon calme apparent ne les préparait pas à ce qui allait fatalement arriver dans quelques instants.
-Tu me donne comme ça ? s’exclama Zack, effaré.
-Oh ! Je t’en pris ! T’es plus grand, plus lourd, plus rapide et plus fort qu’eux ! T’en stupefix un et tu rétame l’autre !
-Tu m’a donné comme ça ? répéta t-il.
-T’as eu ce que tu voulais ! éclatai-je avec l'envie de tous les étrangler. T’as eu ce que tu voulais ! Tu les étales d’une droite et ils te foutront la paix ! Moi je dois me les taper tous les jours de ma vie depuis seize ans ! Et je vais devoir les supporter encore longtemps ! Alors vous me lâcher ! Tom et Dan, vous venez plus me saouler à essayer de régenter ma vie !
-Bah alors, ma belle, calme toi, me sourit Sirius, charmeur, mais son regard était d’acier.
-Ouais, Lee, on se calme, rit James.
Remus me sourit calmement, tranquille.
Tout ce qu'ils réussirent à faire, c'est me mettre encore plus en rage avec leurs airs de beaux gosses angéliques, se fichant de la douleur et de la solitude qu'ils provoquaient en moi avec leur manque de confiance ! Je ne pouvais plus retenir la rage aveugle qui bouillait en moi et me tournai vers eux, prête à les écorcher vifs, les pendre et pousser le tabouret moi-même.
-Remus, James et Sirius, les interpellai-je, le regard flamboyant de rage. Je ne veux plus entendre parler de vous tant que vous n'aurez pas confiance en moi ! Cinq ans ! Bon sang de merde ! Cinq ans que je sais, Remus et je n’ai jamais rien dis, parce que je sais ce que c’est, parce que je m’en fous, parce que ça ne change rien ! Avec ou sans, t’es Remus et c’est tout ! Cinq ans que j’attends que tu me le dises par toi-même ! Enfin ! Mais non ! Monsieur fait confiance à deux débiles arrogants, possessifs et incapables de se contrôler, mais pas à moi, qui lui ai toujours tout dis ! Tout, Remus ! Même ce que je n’ai osé dire à personne d’autre ! T’en sais plus sur moi que ma propre famille !
Je désignai Sirius et James, les yeux dans les yeux avec Remus.
-Et moi aussi, je l’ai fais ! Ce qu’ils ont fait pour toi, je l’ai fait aussi ! Pour toi ! En espérant que tu me le dirais, je l’ai fais ! T’y crois, toi ? Et tu ne me fais même pas confiance !
James s’était approché et tendait la main vers moi.
-Et James ! m’emportai-je en me tournant vers lui. Lily ne veut pas de toi parce que t’es incapable de te contrôler ! Quand tu vois quelqu’un que t’aime pas tu te sens obligé de l’emmerder, de l’humilier, de le blesser ! Oh ! Bien sûr, les blessures sont invisibles, mais elles sont là quand même, à l’intérieur !
Lily approuvait franchement, de loin.
Sirius aussi s’était approché et il allait me toucher mais je m’écartai d’un bond.
-Vous êtes bien une belle brochette de cons, hein ! lançai-je en les désignant tous les trois. Sirius, le tombeur qui jette les filles comme des merdes, James, l’arrogant qui fait chier le monde pour son seul bon plaisir et Remus, le grand méfiant, incapable de me faire confiance ! Pourquoi ? demandai-je à Remus. Parce que je suis une fille ? Parce que je suis petite ? Rousse ? Que j’ai les yeux verts ou des tâches de rousseur ? Parce que je suis trop bonne élève ? Pourquoi ? Pourquoi eux et pas moi ?
Ils ne bougeaient plus, abasourdis, même Zack restait planté là comme un piquet, incapable de parler.
-Une fois que vous aurez tous compris ce que je viens de dire et que t’auras répondu à ces questions, vous pourrez venir me voir, dis-je dans un souffle. En attendant, je ne veux plus entendre parler de vous.
Je fis quelques pas avant de m’arrêter.
-Zack, soufflai-je. Je serais là à la sélection, la semaine prochaine.
Et je partis vers la tour des Serdaigles rejoindre mon lit. Lily me suivit en souriant.
-Eh ben ! Quelle crise tu nous as fait là !
-Désolé de t'avoir fais subir ça, soupirai-je, dépitée d'avoir craqué.
-Tu rigoles ? C'était jubilatoire ! rit-elle. Quelqu'un qui rabat leur caquet aux Maraudeurs ! Toi, en plus ! Mais, dis-moi, toi ! Je sais que tu n'as pas beaucoup de pudeur et que tu te fiche de ce que pensent les autres mais le baiser que tu as donné à Zack ! C'était spectaculaire !
Je lui souris. Sa jubilation me calmait, comme d'habitude. La quiétude remplaça la colère.
-Tu vas faire quoi pour Zack ? me demanda t-elle.
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
-Eh bien ! Le pauvre, il veut sortir avec toi depuis deux ans et tu l'as toujours rembarré et là, d'un seul coup, tu l'embrasses !
-C'était pour emmerder les jumeaux, soupirai-je. Demain je lui dirais que c'était un baiser dans le vent et qu'il ne faut pas qu'il y fasse attention.
-Tu crois que ça va être aussi simple ? s'inquiéta vaguement Lily.
-De toute façon, c'est simple ! Il me soule avec ça, je quitte l'équipe. Il n'aura qu'à se trouver un autre attrapeur.
-Tu es la meilleure, sourit-elle. Tu sais que c'est du chantage ?
-Oui, je le sais.
Elle se mit à rire et nous arrivâmes devant l'entrée de ma salle commune.
-Bon, je retourne à ma tour, moi, me sourit-elle. Dors bien !
-Toi aussi ! Et ne te perds pas dans les couloirs ! ris-je.
-Je vais essayer ! rit-elle à son tour.
Pour comprendre, il faut remonter à notre première année. C'était la mi-janvier, il avait neigé, c'était magnifique et nous avions été toutes les deux faire un tour dans le parc. Un véritable nuage à ras de terre ! Superbe ! On avait pataugé dans la neige avec un bonheur évident et j'avais ruiné les Maraudeurs dans une bataille de boules de neige. On rentrait enfin dans le château après plus de deux heures de balade et de jeux et elle riait aux éclats en se remémorant les quatre garçons déconfits d'avoir perdus contre une fille seule et trempés comme s'ils avaient essuyé une averse. Nous étions passées à son dortoir pour qu'elle se change et puis elle m'avait raccompagnée à la porte de ma salle commune. Le lendemain, elle m'avait avouée, catastrophée, qu'elle avait mit près d'une heure à retrouver son chemin jusqu'à la tour des Gryffondors. Alors qu'en fait il lui aurait suffit de regarder par terre les traces de boue qu'on avait laissé sur notre passage pour y arriver sans problème. Mais c'était la première fois qu'elle faisait le chemin. Ça nous avait tellement fait rire que cinq ans après je lui en parlais encore.
Une fois Lily partie, je me sentis fatiguée et éprouvai un certain malaise par rapport aux évènements de la soirée.
Je m’allongeai avec un soupir et repensai à ce qui venait se passer, tandis qu'Aphrodite, ma belle, ma douce Aphrodite, venait se lover sur mon ventre en ronronnant doucement.
J’avais crié. J’avais crié sur mes frères, sur mes amis. J’avais lâché toute cette rancœur et cette amertume qui me rongeait depuis cinq ans et pourtant je ne me sentais pas mieux. Ni soulagée, ni en paix. Non, juste vide et nauséeuse.
Mes frères s'en remettraient, ils avaient l'habitude, mais Remus, Sirius et James, c'était moins sûr. Je n'avais pas envie de les perdre, c'était une absolue certitude, mais je ne pouvais plus non plus supporter cette situation. Dans un sens, ce que j'avais fais était tout à fait justifié ! Vraiment ? " Non. Crier sur eux n'était pas justifié, j'aurais dus m'expliquer calmement ", me dit ma raison. " Oui, mais ils n'auraient jamais réagis, lui répondit mon cœur. Ils auraient détournés mes propos, auraient changé de sujet et auraient fait des pirouettes de langage pour ne rien m'apprendre. Sirius m'aurait sûrement sortit : " Ça n'est pas parce qu'on le surnomme mon petit loup que c'est un loup-garou. On te surnomme bien Flammèche et y aucun feu qui brûle sur ta jolie tête ! " avec un sourire charmeur pour mieux faire passer le message " change de sujet ma poule ". "
Je soupirai une nouvelle fois et fermai les yeux en essayant d'oublier le poing géant qui serrait mon cœur.
Les filles, qui m’avaient certainement vu monter en trombe dans le dortoir, arrivèrent bientôt et me demandèrent ce qui n’allait pas.
-Rien, les filles, tout va bien. Je suis simplement fatiguée. Je me déshabille et dodo, leur souris-je faiblement.
Elles me scrutèrent un long moment et sortirent. Seules Abby et Angela restèrent en arrière.
-Qu’est-ce que t’as, ma puce ? me demanda Abby.
-Tu n’es pas fatiguée alors dis-nous ce qui va pas, m’encouragea Angela.
-Rien, les filles, je vous assure.
-Tu nous caches quelque chose.
-Et à voir ta tête, tu t’es engueulée avec les Maraudeurs.
-Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Rien.
-Lee.
-Les Maraudeurs ont leurs secrets et je ne fais pas parti des Maraudeurs.
-Tu rigoles ? s’exclama Abby. T’as plus ta place dans leur groupe que ce… Peter !
-Manifestement non, soupirai-je.
Il y eut un long silence et puis je finis par fermer les yeux, véritablement fatiguée. Et je m’endormis sans m’en rendre compte.
Iliam
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