Un chat par Atreyu

(suis La Brute, vais pas avouer que ça me les avait complètement humidifié hein )

Titre : Un chat
Auteur : Atreyu
E-mail : ebr86@wanadoo.fr
Genre : Jack/Sam, je peux rien dire d’autre, ça gâcherait la fin, je trouve.
Statut : complet
Résumé : pfiou… c’est bien la partie la plus dure à remplir ! Alors, on va dire, petit bout de vie. La vie à Carter en l’occurrence. Peut-être pas celle qu’on attendait…
Spoiler : relation sam/jack des différents épisodes. A placer comme une fin de stargate.
Disclaimer : Tout est à moi, le concept, les personnages, la série, la porte, toutes les planètes visitées, même les acteurs sont à moi ! Enfin ma fic est à moi, le reste est à la MGM, Showtime, Gekko … en fait. Et je suis sûre qu’il y en a d’autres, alors après tout, tout au bout de la liste des proprio, on pourrait pas me rajouter… ? En lettres minuscules… ? En tout petit… ? Non …?
Archive : Ma fic sur d’autres sites, sûr que ce serait chouette, juste me prévenir, me demander si je suis d’acc, histoire que j’ai un peu l’impression que ce que j’ai dit dans le disclaimer soit vrai ! 
Note de l’auteur : Ca c’est fait comme ça, une chanson et je me suis mise à écrire. Je l’ai laissé intact, comme c’est sorti de ma tête, je trouve que c’est mieux comme ça. Après c’est à vous de voir si l’intérieur de ma tête vous plaît ou pas !  C’est la première fic que je fais qui me plait (et juste la deuxième que j’écris, deux ans après la première !) et que je veux partager. Je voudrais savoir si ça vaut le coup que j’en essaie une troisième ou pas, si vous pouviez me le dire dans un mail… merci ! C’est court je sais, mais la chanson durait que 4 minutes 26 ! lol Je trouve que ça a pas à être plus long. Et ce qui est en italique, c’est les pensées des personnages, ou des souvenirs. Allez, préparez vous à entrer dans mon esprit torturé ! lol

Un chat


Elle approche de la porte ouverte. Appuyée au mur, elle s'envole un peu ailleurs, dans un endroit où personne ne pourrait aller la suivre. Dans un de ces rêves, emplis de passé, qui ne sont qu'à elle. Le regard vide, perdue dans un flot de souvenirs, elle se laisse doucement submerger.

Et puis un bras s'enroule autour de sa taille. Chaud, doux, câlin, pour la protéger comme lorsqu'elle s'oublie dans ces moments de silence. La main sur son ventre. Un visage se pose doucement contre sa tempe, les yeux fermés, respirant tendrement le parfum léger de quelques mèches blondes. Elle sent le souffle de l'homme glisser dans son cou, sur sa nuque, ses épaules. Elle pose sa main sur la sienne. Il dépose un baiser volé sur sa peau. Elle sourit doucement.

Elle replonge dans le flot glacé de ses souvenirs, avant de revenir tout à fait à la réalité, comme pour en retirer un dernier souffle d'oxygène, violemment. Elle ferme les yeux, juste quelques secondes. Pour mieux quitter cet endroit inviolé. Il la regarde, perdue dans ce "là-bas". Où es-tu, Sam...

Et puis elle rouvre les yeux et se retourne. Les yeux plongés dans ceux de l'homme qui la tient. Des yeux rieurs, doux, chocolat. Elle lui offre un de ces sourires qu'il aime plus que tout. Alors il l'embrasse. Tendrement, délicatement, à peine. Et il la sent alors s'accrocher à lui, presque désespérée. Elle le sert de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait. Elle a tellement souffert. Il a fallu si longtemps avant qu'elle ne soit capable de l'embrasser. Elle lui paraît parfois si fragile, il n'en revient pas.



Tous deux tournés vers la chambre, ils observent en silence. Elle s'approche du lit, sans faire de bruit. Elle le regarde doucement, fascinée. Un ange. Un ange de dix ans. Elle se retourne vers l'homme qui la regarde attendri dans l'entrebâillement de la porte. Jack est toute sa vie.

Le rêve est soudain brisé. Un cri, des pleurs. Elle court. Elle passe le couloir, les quelques marches, et ouvre la porte d'où ils proviennent, d'un coup.

Il arrive dans la petite chambre et sourit. Le tableau est parfait. Il s'approche et s'assoit sur le lit, près de sa femme qui porte le nouveau-né à son sein. Il approche sa grande main, abîmée par la vie, de celle de l'enfant. La petite s'en saisit aussitôt. Il rit de bon cœur de voir son doigt emprisonné, comme si sa fille ressentait ce besoin vital de contact. Samantha se met à rire avec lui, jusqu'à ce qu'une grimace efface ce sourire si parfait.
_Sam, est-ce que ça va?
Elle le regarde, amusée, un petit sourire au coin des lèvres. Il semble si inquiet. Elle répond d'un ton moqueur:
_Elle m'a juste mordue.
Il la regarde, une drôle de mine sur le visage. Elle passe doucement sa main dessus, comme pour effacer sa grimace, mais il la lui emprisonne, et commence à l'embrasser. Dans sa paume, au bout des doigts, son poignée, et puis son bras, son épaule. Elle le regarde faire sans rien dire. Sans sourire, sérieuse, elle le regarde juste faire.



Elle vient de la recoucher. Lui est sûrement retourné dormir. Elle sort sur le toit, et regarde dans le télescope. Il ne lui comprend pas cette passion presque maladive pour les étoiles, comme un amour sacré. Elle n'a pas sommeil. Elle ne dort jamais beaucoup, comme du temps où...

Elle sursaute et regarde l'objet de ses frayeurs. Elle sourit, en voyant de qui il s'agit. Ce n'était que le chat.

Le chat.

Elle sourit, amère. Un chat. Voilà tout le malheur de sa vie.

C'est un chien qu'elle aurait du avoir. Il avait toujours voulu un chien. Pas un chat. Et pas une maison en ville, c'est dans un chalet qu'elle aurait du se réveiller chaque matin, près d'un lac, pas face au jardin public. Et pas auprès de cet homme, même attentionné, même amoureux, même si parfait, c'est LUI qu'elle aurait du épouser. Lui qui la faisait tellement rire, tellement
vivre. Lui qui lui avait chuchoté la vie qu'il rêvait de lui offrir, les enfants qu'il lui aurait donné, comment il leur aurait appris à observer les étoiles. Lui qui l'avait fait rire au milieu des larmes en lui proposant d'appeler leur premier fils Apophis. Lui qui avait su lui chuchoté le bonheur, dans son dernier souffle, loin là-haut. Qui lui avait fait promettre de se faire une vraie vie, avec un gentil mari, dans une maison avec une barrière blanche, et trois beaux enfants. Il voulait qu'elle aie trois enfants.

Elle repense alors à son fils, son trésor de dix ans. Jack. Son enfant. Elle pleure. Ca faisait si longtemps. Aujourd'hui il ne lui reste plus qu'un prénom...


Soudain le chat saute sur la rambarde et s'enfuit dans le jardin. Elle essuie ses larmes.

"_Ca... Carter...
_(les larmes aux yeux) Mon colonel?
_Carter, promettez... promettez-moi de ne pas pleurer...
_Mon colonel...
_Pas à cause... de moi... s'il vous plaît...
_A vos ordres mon colonel"

Elle replonge son regard dans le télescope. Elle cherche l'étoile, celle où il a passé ses derniers moments à leur construire une vie. Son mari n'a jamais compris cette passion indestructible qu'elle entretient pour le ciel. Elle le cherche, lui. Elle replonge dans les étoiles, dans son passé perdu, dans ces endroits de son esprit inaccessibles où elle aime se perdre en silence, seule, à l'abris du présent. Dans cette vraie maison, dans leur chalet, au bord d'un lac, avec le chien et leurs trois enfants. Et elle se laisse doucement couler...

Spoiler:

Miss O'Neill a écrit:

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Miss O'Neill a écrit:

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malice a écrit:
maintenant qu'on est prévenu, quand vas-tu soulever ton coude pour nous mettre la seconde fic ?

atreyu a écrit:Euh... bonjour?

Vous voulez entendre une histoire un peu dingue, juste un peu énorme, un rien incroyable?

Imaginez un peu, une ado qui écrivait des fics à l'époque du collège (du lycée? elle ne s'en souvient déjà plus), et qui, par curiosité, un soir six ans plus tard, décide de voir s'il en reste quelque chose sur internet, juste comme ça... Et imaginez, juste le temps d'une seconde, imaginez qu'en tapant ce pseudo sous lequel elle s'éclatait, elle tombe ici, juste sur ce forum, et juste sur ce topic. Par un joli hasard. Ca y est?

... Alors maintenant, imaginez son sourire immense à vous voir relire ce qu'elle avait pu écrire. Juste un immense merci! :-)

Atreyu est passée par ici. ^^