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Sanya et Eragon

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Sanya et Eragon Empty Sanya et Eragon

Message  eragon2008 Lun 13 Oct - 10:45

Salut à tous

Je viens vous présenter ma fanfiction sur Eragon
Elle n'a franchement rien de commun avec celle de C. Paolini
J'ai remanier l'histoire en me servant de ce que je connaissais bien sûr
Elle date un peu donc ne vous fier pas toujours de ce que vous savez des livres
J'espère avoir beaucoup de lecteur et attention, il y a 36 chapitres, c'est long, je posterai un chapitre par semaine environ pour que vous pussiez suivre
Désolée pour les éventuelles fautes^^
Allez je me lance...

Ah et les commentaires, n'oubliez pas c'est ICI


1
RENCONTRE




Eragon arpentait les rues d’Aberon. Il revenait tout juste de quitter Ellesméra. La demande de Nasuada lui était parvenue quelques jours plus tôt. Elle désirait lui parler d’un projet qu’elle avait mis en place avec l’appui du roi Orrin. Les renseignements qui leur étaient parvenus n’étaient toujours pas étoffés, mais ils devenaient alarmant. Les troupes de Galbatorix grandissaient toujours et tous les animaux qui pouvaient être réquisitionné, l’avaient été.
C’était une belle journée. Le soleil brillait haut dans le ciel de la grande cité. Aucun nuage ne venait assombrir un ciel couleur pastel, d’un bleu si clair qu’il en aurait presque été blanc.
Il n’y avait pas beaucoup de monde dans les rues. La chaleur n’était pas pourtant pas encore assez intense pour cloîtrer tout le monde dans la fraîcheur des habitations.
Les rumeurs allaient bon train. Les gens n’osaient pas quitter l’abri de leur maison. Seuls quelques courageux marchaient dans la rue, mais pressait visiblement le pas pour ne pas rester trop longtemps dehors. La peur se lisait sur les traits des visages. Les rares soldats qui marchaient en formation serrée se faisaient de plus en plus rares.
Mais pour cette fois peut-être, l’arrivé de cet homme qui marchait d’un pas léger les faisait fuir. Quoi qu’il en soit, personne ne l’approcha de près et l’un des passants fit même un écart pour ne pas croiser son chemin.

Sanya était une jeune fille élégante, avec la grâce, et surtout la beauté, d’une princesse. Elle portait les cheveux courts et châtains, sur un visage fin, les pommettes légèrement saillantes et une peau de nacre. Elle n’était pourtant pas bien grande, mais elle était plutôt fine et élancée. Elle portait de surcroît des tenues coquettes. Elle ne voulait pas paraître trop pauvre, mais pas non plus afficher un statut qu’elle se refusait de porter. Elle voulait simplement demeurer féminine et agréable à regarder. Elle était avant tout une femme qui cherchait à plaire à la clientèle, même si elle ne cherchait pas de réconfort auprès de ce type d’hommes. Cette jeune femme était en effet plutôt prisée.
Son regard azur fuyait toujours ceux des nombreux hommes d’ici, ou de passage, qui essayaient de la courtiser lors de leur passage dans la taverne qu’elle tenait. Elle ne les trouvait pas très attirants. Elle les connaissait presque tous. Elle n’avait jamais trouvé en eux le trait de caractère qu’elle recherchait vraiment chez celui qui serait susceptible de convenir. Et elle ne tenait pas non plus à s’enticher d’un soldat ou d’un ivrogne qui venait traîner ici pour la courtiser ou trouver du réconfort auprès d’autres femmes de la ville.
Le « Cerf Blanc » était le nom cet établissement. Il était entièrement construit en bois. L’odeur y était d’ailleurs très présente. De nombreuses tables, elles aussi en bois, trônaient dans une salle à la décoration pauvre. Quelques peintures rudimentaires de victuailles et de repas festifs ornaient les murs entièrement vides de tapisseries. L’endroit était ainsi plus chaleureux. Une cheminée se tenait dans le fond de la salle, au milieu d’un mur ornée d’une énorme tête de cerf et de deux grandes fourches croisées. L’escalier, à la gauche, en entrant, grimpait vers l’unique étage de l’établissement. Il y avait quelques chambres pour les voyageurs. Elles étaient inoccupées. Elles ne servaient plus depuis longtemps, mais Sanya continuait de les entretenir dans l’éventualité d’un usage quelconque et prochain.
Sanya évitait donc de regarder les hommes ou les jeunes garçons pour ne pas souffrir de ce harcèlement permanent de la gente masculine. Elle ne souhaitait pas encore se lier à quelqu’un. Elle voyait pourtant autour d’elle les autres jeunes femmes flirter ou se faire courtiser pour enfin se fiancer ou se marier. Ce n’était pas son cas. Elle voulait se réserver pour l’homme qu’elle s’imaginait tout autre que ceux qui fréquentaient son auberge. Elle voulait être libre de choisir celui qui obtiendrait ses faveurs. N’ayant pas de parents pour la guider, elle faisait ainsi confiance à son instinct qui ne la trompait presque jamais.
Son instinct cette fois, ne lui serait pas d’un grand secours. Pas face à son cœur qui allait parler. Le jeune homme qui entrait attira son regard, sans qu’elle ne puisse vraiment s’expliquer pourquoi. Il avait l’air vraiment différent. Il ne se conduisait en rien comme les autres hommes. Il paraissait de haute lignée – il n’y avait qu’à en juger par ses vêtements – et il se tenait droit et fier. Il avait vraiment beaucoup d’allure. Elle regardait ces beaux vêtements. Elle se disait qu’elle n’aurait jamais pu s’offrir de tels vêtements.
Il paraissait jeune. Il avait une peau lisse et qui avait l’air soyeuse. Il avait un visage fin et pur, un peu comme celui d’un enfant. Il n’avait vraiment pas l’apparence des autres garçons ou des autres hommes qu’elle avait pu rencontrer. Il était plutôt grand. Il avait une bonne carrure aussi. Il portait de magnifiques cheveux bouclés en bataille et un regard intense, profond, celui qui lit en vous, celui que vous sentez alors et auquel vous ne pouvez rien dissimuler.
Le garçon s’approcha doucement. Le cœur de Sanya palpitait malgré elle. Que lui arrivait-il ? Elle n’avait jamais ressenti ce sentiment, avant. Elle ne maîtrisait plus son cœur qui se mettait à battre plus fort encore à l’approche du jeune homme au plus près d’elle. Elle contenait au mieux ses paroles pour ne pas lui laisser paraître la moindre émotion :
- Bonjour à toi, étranger, dit-elle, la voix légèrement tremblante.
- Bonjour à toi, répondait-il.
Leurs deux regards se croisèrent et la jeune fille se sentit rougir. Elle baissa les yeux, gênée. Le jeune homme sentit cette gêne et lui releva le visage du bout des doigts en disant :
- T’aurais-je blessée ?
- Non… non ! Excuse-moi, je n’aurais pas dû réagir ainsi, je suis vraiment navrée.
Elle osa enfin relever les yeux sur lui, mais ses joues étaient encore brûlantes. Elle se contenait avec beaucoup de difficulté. Son regard était troublant. Il la regardait dans les yeux et continuait :
- Tu m’as appelé étranger ! Serais-tu ici depuis peu ?
- Oui. Je viens de Gil’ead où j’ai fui l’arrivée de l’Empire et de ses soldats malveillants.
La jeune femme serra les poings en pensant à ses lâches de soldats qui avait massacré toute sa famille qui avait alors refusé de se plier aux exigences de ceux-ci. Elle s’était cachée d’eux dans une minuscule remisse et les avait regardé faire sans pouvoir réagir. Elle avait alors errer dans la rue, regardant les cadavres disséminés un peu partout. Elle avait alors une dizaine d’année. Un marchand de passage avait recueilli la jeune fille qui avait ensuite marchandée pour enfin atterrir dans cette auberge, recueillie alors par un homme peut-être pas très courageux, mais généreux.
Les larmes lui venaient à l’évocation de ses souvenirs si douloureux et l’une d’elle s’écoula sur sa joue. Le garçon posa doucement une main sur sa joue pour effacer celle-ci :
- Je comprends ce que tu ressens. J’ai moi aussi perdu des gens proches de moi à cause de l’Empire, y compris celle que j’aimais… Je connais aussi Gil’ead, j’y ai séjourné un certain temps…
Le jeune garçon se rappelait à son tour avec amertume son emprisonnement dans la cité alors commandée par l’Ombre qui le maintenait prisonnier.
La jeune fille ne voulut pas se complaire dans des souvenirs douloureux plus longtemps et revenait à un autre sujet :
- Tu avais l’air étonné que je te nomme étranger, pourquoi donc ? Je n’ai pas le plaisir d’avoir déjà vu ton visage. Je me souviens en général des visages, et je suis certaine de ne jamais avoir croisé le tien auparavant.
- Peu importe, ça n’est pas important. Je venais me désaltérer. Qu’as-tu à offrir ?
- Nous avons une bière de fort bonne qualité, ainsi qu’un Hydromel de premier choix.
- Va pour la bière !
Sanya alla chercher la commande du jeune homme. Elle repensait à ses paroles. Il ne voulait visiblement pas parler de lui. Il avait pourtant éveillé la curiosité de la jeune femme qui parut déçue de ne pas en apprendre davantage sur lui. Elle lui rapporta rapidement sa commande.
Elle regagnait ensuite l’arrière du comptoir en restant intriguée. Elle pensait sans cesse à ce nouveau venu et le regardait de temps à autre en prenant soin de ne pas être vue de lui lorsqu’elle croisait par inadvertance son regard.
Elle s’étonnait du changement d’ambiance dans l’auberge. Les gens qui d’ordinaire parlaient à haute voix ou riaient sans se soucier des gens aux alentours, murmuraient maintenant. Comme si la présence du jeune homme était indésirable, leur faisait peur ou les impressionnait.
La jeune fille ne chercha pourtant pas à savoir pourquoi son arrivée avait rendu tout le monde si silencieux. Elle continuait de regarder dans sa direction par moments en essuyant quelques verres et en nettoyant le comptoir.
Le garçon avala sa bière, seul, assis à l’une des plus petites tables. Il paya et salua Sanya avant de quitter les lieux.
La jeune femme fut un peu chagrinée de le voir partir déjà. Elle lui renvoya toutefois son salut avant qu’il ne quitte définitivement l’auberge.
Le plus vieux des paysans, un homme replet, avec des plis sous le menton et une barbe grisonnante mal entretenue, des yeux porcins très clair et gris et des cheveux gris mal coiffé et sales, se mit à parler. Assis au fond de l’auberge, il se tourna vers la jeune femme et lui demanda alors :
- N’as-tu jamais entendu parler de cette homme ?
- Non.
- Tu devrais ! C’est le Tueur d’Ombre ! Le nouveau Dragonnier !
La jeune fille fut stupéfaite, mais ne montra pas spécialement de réaction. Elle avait bien sûr entendu parler du célèbre Tueur d’Ombre, mais ne connaissant pas son visage, elle n’aurait jamais pu l’identifier.
Son étonnement passa bien vite et un sourire remplaça sa surprise sans même qu’elle ne s’en rende compte : « un Dragonnier ! » Voilà qui expliquait la tenue.
Elle comprenait maintenant l’attitude du jeune homme et le fait qu’il ne veuille pas parler de lui. Elle connaissait plus ou moins son histoire. On racontait qu’il était un garçon de ferme avant de devenir un Dragonnier. Elle écoutait volontiers toutes ces histoires qu’elle trouvait si intéressantes. En se les remémorant, une question, pourtant, lui brûla les lèvres et elle ne résista pas :
- Mais, dis-moi, il paraît que les Dragonniers peuvent lire dans votre esprit. Est-ce vrai ?
- Ce sont des manipulateurs, dit le vieillard, prends surtout garde de ne pas le froisser, il paraît ravager ton esprit.
- Ne sois pas stupide, Slovan ! dit alors le jeune homme assis en face du vieillard.
C’était un garçon blond et filiforme. Il était tout aussi mal coiffé, avec des cheveux plus longs et raides. Il avait des yeux du même gris. Il poursuivait :
- Tu ne sais rien de lui, et même s’il peut lire dans ton esprit, il ne ferait pas une chose pareille ! Ce n’est pas un Ombre ! Il ne fait pas cela pour te détruire ou pour te nuire. Il le fait pour se protéger, pour connaître tes intentions.
La jeune femme écoutait les deux hommes se disputer au sujet de cette capacité du Dragonnier à lire dans l’esprit. Elle ne les écoutait plus et restait rêveuse, perdue dans ses pensées : « Pourvu qu’il ne se soit pas rendu compte de ce que je pouvais ressentir. » Elle rosit et sourit. « Il est vraiment très beau. »
Elle avait du mal à s’imaginer qu’un jour, ce si charmant jeune homme ait pu être un garçon de ferme ! Il était si différent des fermiers et elle les connaissait presque tous dans les environs. Ils se ressemblaient toujours. Cela paraissait peu probable et pourtant… Il avait tant d’allure, tant de personnalité. Il ne ressemblait vraiment pas à un fermier.
Une foule de questions s’amoncelait dans sa tête et elle mourait d’envie de tout savoir de lui, maintenant. Une autre question lui vint à l’esprit. Elle fit volte face et demanda :
- Mais porte-t-il un autre nom que Tueur d’Ombre ?
- Oui, il porte le nom du premier Dragonnier.
- Et quel est-il ?
- Eragon !
Elle se répéta ce nom qu’elle ne connaissait pas. Elle le répéta ainsi plusieurs fois dans sa tête. Ce nom lui plaisait beaucoup. Il ne quittait désormais plus son esprit. Elle se le répéta encore et encore. Elle revoyait ainsi ce jeune visage si beau. Elle se le remémorait avec beaucoup d’émotion.

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Sanya et Eragon Empty Chapitre 2

Message  eragon2008 Mar 13 Avr - 13:07

De retour après une très longue absence... désolée...
Je reprend les choses en mains lol

2
HOSPITALITE



Chaque jour, le même rituel, une fois que le dernier client ait quitté les lieux, après la fermeture de l’auberge, Sanya prenait soin de fermer les portes de l’établissement. Elle prenait son panier et filait tout droit au marché. Mais cette fois, elle était toujours hantée par cette vision, ce visage et ce nom qu’elle aimait de plus en plus prononcer.
Elle voulait acheter quelques fruits, quelques légumes et quelques herbes pour sa cuisine. Elle n’avait pas besoin de beaucoup de chose. Son garde-manger était déjà plein de victuailles. Elle les servait aux voyageurs. Mais elle avait des goûts plus simples que ceux qui venaient se restaurer à son auberge, mangeant des plats souvent très riches, trop riches. Elle ne mangeait pas de repas aussi copieux. La plupart des paysans ou voyageurs qui se restauraient chez elle venaient pourtant pour sa cuisine, elle était réputée être la meilleurs de la cité.
C’était le moment de la journée qu’elle préférait pour flâner sur le marché. Le matin, il y avait toujours beaucoup de monde et elle ne voulait pas se mêler à la foule. Elle préférait être au calme pour choisir ces produits. Elle prenait ainsi le temps qu’il lui fallait sans être pressée par un quelconque marchand ou passant. Elle n’aimait pas être bousculée.
« Eragon » pensait-elle encore. Ce nom la hantait vraiment. Elle ne pensait plus qu’à lui. Ce visage ne quittait plus ses pensées. Elle revoyait ce regard intense qui la regardait. « Mais que m’arrive-t-il ? Je ne l’ai vu que quelques minutes ! » se dit-elle. Son cœur s’accélérait malgré elle. Elle savait ce qui se passait. Elle ne voulait pourtant y croire. « Mais pourquoi lui ? » Il l’avait touché, l’avait rendue rêveuse, elle s’émerveillait alors d’avoir fait une telle rencontre. Elle aurait tellement voulu le revoir, juste un instant, pour admirer encore son visage et ce regard si pénétrant.
Sanya était maintenant distraite. Elle était perdue aux milieu de ses pensées. Elle ne remarqua pas le jeune garçon qui s’avançait vers elle. Elle était définitivement perdue dans ses rêves et elle le percuta.
Elle se sortit brusquement de ses rêveries et sentit ses provisions lui échapper et tomber. Ça n’est qu’en relevant la tête qu’elle réalisait :
- Oh ! Je suis… désolée ! disait-elle, encore sous le choc.
Une expression de surprise la saisissait. Elle faisait face à l’homme qui l’avait hanté toute la journée. Elle blêmit en le réalisant, puis elle rougit de nouveau. Elle sentit son cœur s’emballer et une sensation intense prit son estomac. Elle sentit une vague glacée glisser en elle. Elle ne pouvait contrôler cette émotion nouvelle et intense qui l’envahissait.
Eragon s’accroupit pour l’aider à ramasser les produits éparpillés sur le sol. Elle restait silencieuse et fuyait son regard de peur qu’il ne découvre ce qu’elle ressentait. Il paraissait pourtant inquiet et dit alors pour se rassurer et pour rassurer la jeune fille :
- Ça n’est pas grave ! Est-ce que tout va bien ?
- Oui… Je crois.
Sanya sentait son cœur sur le point de céder. Elle contrôlait difficilement sa respiration qui devenait légèrement saccadée. Elle repensait inévitablement à ce que lui avait dit Slovan et Gellioth dans la taverne. « S’il peut lire mes pensées… » Elle essaya alors de paraître la plus naturelle possible, mais ses émotions trahissaient ses gestes et ses paroles pour les quelques mots qu’elle put dire. Elle bredouillait quelques mots et ses gestes étaient un peu confus. Le jeune homme ne paraissait s’être rendu compte de rien. Il sourit pourtant :
- Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise ! J’en suis profondément désolé.
« Il sait », se disait-elle.
Elle essayait de changer d’expression, mais elle savait malgré elle qu’il s’était rendu compte de quelque chose. Elle tenta malgré tout d’engager la conversation pour reprendre doucement possession de ses moyens.
- On m’a appris que tu étais Eragon, le Tueur d’Ombre.
- Je me doutais que quelqu’un te parlerait de moi. Je me réjouissais que tu ne saches pas qui je suis.
- Tu as éveillé ma curiosité !
- C’était loin d’être volontaire.
Sanya sentit que le garçon était un peu gêné. Il tendit les victuailles à la jeune femme qui les reprit avec un sourire :
- Merci.
Ils marchèrent un moment ensemble, en silence. Eragon demanda enfin :
- Connaîtrais-tu une taverne ou un autre endroit de ce genre ouvert après le coucher du soleil ? Je désirerais boire et manger.
- Plus personne n’ouvre après le coucher du soleil depuis les différents massacres et pillages perpétrés par les Urgals ou les espions. Il a été instauré un couvre-feu et personne n’est assez stupide pour l’enfreindre. Les gens ont trop peur de ce qui pourrait leur arriver !
- Bien, je te remercie. Je me débrouillerai alors. Je trouverais peut-être ce que je cherche au campement, après tout.
Le jeune homme la remerciait encore et s’éloignait déjà. La jeune femme regrettait presque ses paroles. Elle ne voulait pas le faire fuir. Elle était heureuse d’avoir eu la chance de le rencontrer encore. Elle ne voulait paraître impolie, mais elle mourait d’envie de lui offrir l’hospitalité, seulement, le courage lui manquait pour lui parler de son désir. Elle le regardait un moment et le laissait s’éloigner sans un mot. Puis elle ressentit une irrésistible envie de l’appeler, mais elle se retint. Elle eut soudain l’audace de dire à haute voix :
- Je pourrais te cuisiner quelque chose… peut-être… si tu veux.
Elle réalisait ce qu’elle venait de faire et elle espérait seulement ne rien faire paraître de son malaise. Sa voix n’avait pas tremblé et elle paraissait plus naturelle, maintenant. Le garçon se retourna alors et lui sourit, visiblement ravi :
- Avec joie.
Il fit demi-tour et fit quelques pas jusqu’à Sanya. La jeune femme sourit. Elle était heureuse d’avoir eu l’audace de lui proposer de l’aider. Il tendit le bras pour lui prendre son panier. Elle le lui donna sans hésiter et ils marchèrent ainsi l’un près de l’autre jusqu’à l’auberge.
Sanya repensait à ce qu’elle venait de faire et souriait malgré elle. Elle ouvrit ensuite la porte de l’auberge et fit entrer son invité. Ils pénétrèrent dans l’immense salle devenue sombre, froide et silencieuse. Ensuite, Sanya prit soin de refermer la porte à clé.
Eragon s’avançait dans l’immense salle et attendait que la jeune fille l’invitât à la suivre :
- Suis-moi.
Elle l’entraîna à travers l’immense salle déserte. Ils passèrent devant le comptoir pour atteindre une porte qui jouxtait le bar gigantesque, une petite porte à peine visible. Ils descendirent deux petites marches de pierre et entrèrent dans une cuisine immense. Elle était tout en longueur et en pierres foncées. Il y régnait une fraîcheur saisissante par rapport à la chaleur des lieux, partout ailleurs.
Eragon s’assit à la petite table de bois clair qui faisait face à une porte-fenêtre assez étroite étant donné la taille de la pièce. Il observait les lieux. Une batterie complète de casseroles et de poêles pendait au mur, au-dessus d’un poil à bois gigantesque, en fonte, sur la droite. Des couteaux étaient suspendus juste en dessous de la batterie. Sur le mur de gauche, rien, que de la pierre jusqu’à la porte, au fond. Il tournait son regard vers Sanya et demanda :
- Est-ce que tu sers seule ?
- Oui. Il n’y a plus beaucoup de monde qui vient ici depuis les différentes lois entrées en vigueur.
- Et tu n’as pas peur de ce qui pourrait t’arriver ? Beaucoup de marchands et paysans sont morts à cause des espions infiltrés au Surda.
- Bien sûr que si. Mais j’essaye de ne pas céder à la peur. Je me dois de rester. On m’a accueilli ici et offert cet emploi. Quand le propriétaire des lieux a fui, j’ai voulu continuer. J’étais ainsi sûre de ne pas finir dans la rue où j’aurais été une proie facile.
- Je comprends.
Eragon le savait pour avoir entendu parler des différentes agressions survenus ici même, au Surda, à Aberon. Lorsqu’il en entendait parler, pendant les réunions du Conseil, des agressions qui se faisaient de plus en plus nombreuses, il pensait inévitablement à ce qu’il avait vécu. Il avait cependant du mal à s’imaginer une femme seule tenir tête à des voyous, des brigands, pire, des pillards. Alors quand on savait de quoi étaient capables les Urgals ou même les Ra’zacs, Eragon paraissait surpris qu’elle reste seule. Il regardait la jeune femme d’un air compatissent. Il savait combien il était difficile de se retrouver seul et de faire sa vie ainsi seul.
Les deux jeunes gens restèrent un moment silencieux, perdus dans leurs souvenirs et dans leurs pensées. Leurs regards se croisaient de temps à autre. Sanya avait désormais moins peur de parler à cet homme qui la mettait si mal à l’aise un peu plus tôt.
Elle voulait maintenant en apprendre un peu plus. Il fallait toutefois se restaurer et elle remit à plus tard les questions qui se bousculaient encore une fois dans sa tête. Elle laissa passer un silence et demanda enfin à Eragon :
- Que veux-tu boire ?
- Ta bière est excellente, à ce qu’il paraît ! dit-il avec un sourire.
La jeune femme lui rendit son sourire :
- Et que souhaiteras-tu dîner ?
- Je ne mange pas de viande. Mis à part ça, ce qu’il te plaira.
- Très bien.
La jeune femme ne s’étonna pas du fait qu’Eragon ne mangeait pas de viande. Elle avait servi tellement de gens étranges durant son séjour dans cette auberge qu’elle ne paraissait même pas surprise par cette remarque.
Elle alla chercher quelques produits dans le garde-manger, passant la porte, au fond de la cuisine, et revint pour préparer donc un ragoût de légumes. Elle alla derrière le bar pour chercher un pichet de vin, et un autre, de bière. Elle sortit également une tarte aux myrtilles. Ils mangèrent, attablé l’un en face de l’autre. Sanya se réjouissait de le voir manger avec appétit.
La jeune femme était heureuse de passer un peu de temps avec Eragon. Elle le trouvait vraiment charmant et fascinant. Il était poli et écoutait avec attention. La jeune femme profita donc de cette décontraction et commença à le questionner. Elle voulait partager avec lui un moment de paroles et d’échanges.
Ils parlèrent ainsi longuement. Ils échangèrent des souvenirs d’enfance, ainsi que d’autres souvenirs, heureux ou douloureux. Ils avaient plus en commun qu’elle n’aurait pu l’imaginer.
Elle découvrit que la plupart des histoires à son sujet étaient vraies. Il avait réellement été fermier. Elle avait toutefois remarqué que son apparence était assez différente et Eragon lui avait alors confié qu’il était désormais à moitié elfe. Tout ceci la fascinait et elle écoutait avec beaucoup d’attention ce que lui confiait le garçon.
Ils avaient vécus beaucoup de choses communes et avaient tous deux perdus des gens très proches pour avoir eu l’audace d’affronter l’Empire, volontairement ou non. Elle détestait autant que lui cette tension et cette Empire.
La nuit était tombée depuis longtemps. Eragon se sentait las et Sanya commençait à bâiller. Il sentait qu’il fallait prendre congé. Il se leva donc en disant :
- Il faut aller dormir.
- Tu ne devrais pas rentrer seul durant la nuit. Même pour un Dragonnier, les dangers sont partout, surtout la nuit. Il y a de nombreuses chambres ici, elles ne servent plus à personne depuis le couvre-feu. Tu pourrais t’y reposer. Elle sont propres. Je continue de les tenir ainsi en espérant pouvoir les voir occupées à nouveau un jour.
- C’est peut-être plus prudent, en effet. Il me faut juste prévenir quelqu’un, ça ne prendra qu’une minute.
- Mais…
Sanya s’interrompit et le regarda. Il resta silencieux un moment, immobile. Elle croyait à un malaise ou quelque chose dans ce genre. Mais l’instant suivant, Eragon dit :
- Le message est passé. Veux-tu me montrer ma chambre ?
Elle ne parut pas vraiment rassurée, mais ne posa pas de questions. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui en manquait. Elle dit simplement :
- Bien sûr, suis-moi.
Sanya alluma une petite lampe à huile et Eragon la suivit à travers l’autre pièce. Ils montèrent l’escalier jusqu’à l’étage, passant devant Eragon pour lui montrer le chemin. Elle commençait à gravir les marches en essayant de ne rien penser de ce qu’elle avait vu un peu plus tôt. Ce fut pourtant plus fort qu’elle, elle ralentit le pas et attendit qu’Eragon se porte à son niveau pour lui parler :
- Je sais que je ne devrais pas être si curieuse, mais je suppose que tu ne vis pas seul. Enfin… je veux dire qu’un Dragonnier possède un dragon.
- Posséder est un grand mot. Je suis unis un dragon, c’est vrai, c’est plus un partage qu’une possession… Et c’est en fait une dragonne !
- Excuse-moi encore, je voudrais savoir, est-ce à elle que tu as envoyé ce message ?
- Oui. J’étais sûr que tu me poserais la question. Nous communiquons par la pensée.
- C’est ce qu’il m’avait semblé. Mais pourquoi n’est-elle pas avec toi ?
- Difficile de se balader en ville avec un dragon !
- Oui, bien sûr… Désolée… Si tu le souhaites, elle pourrait dormir dans la grange, elle est immense et je pense qu’elle aurait assez de place.
- C’est gentil à toi, mais ce ne sera pas utile.
- En fait, je sais que c’est impoli, mais si je t’ai proposé cela… c’est que… enfin… j’aurais aimé…
- Tu aurais aimé la voir, c’est ça ?
- Oui. J’ai beaucoup entendu parler des dragons et j’étais… enfin je sais que je ne devrais pas… mais je suis intriguée.
Sanya était un peu honteuse et baissa les yeux sur ses chaussures. Elle regrettait un peu cette curiosité, mais elle avait entendu parler de ces magnifiques bêtes et le désir d’en rencontrer enfin une était le plus fort. Elle n’avait su résister. Elle ne pouvait pas passer à côté de cette formidable opportunité.
Eragon poursuivit :
- Elle me rejoindra demain. Je te la présenterai si tu le souhaites. Mais es-tu sûre de ne pas avoir peur d’elle ?
- Je ne sais pas. Mais je veux essayer. Je sais que je ne devrais pas être aussi curieuse. Je m’en excuse. Mais j’ai toujours rêvé de voir une de ces créatures.
- Elle est bien plus que cela. Elle est… une conscience…
- Je ne connais rien des dragons, excuse-moi si mes propos ne sont pas justes.
- Ce n’est rien. Je comprends. Elle te plaira sûrement, conclut enfin Eragon en souriant.
Sanya souhaita enfin une bonne nuit à Eragon qui remercia Sanya. Il entra dans la chambre et disparut derrière la porte qu’il referma sans bruit.
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