[Hp] Lever le voile
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[Hp] Lever le voile
Résumé : A la fin de la 5ème année de Harry, Sirius tombe derrière un voile. Et s'il n'était pas vraiment mort ? Une moldu va être la seule à pouvoir communiquer avec lui. Comment va-t-elle convaincre Harry et les membres de l'ordre méfiants ?
Disclamer : tout J.K Rowling rien à moi !...
Bonne lecture !
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Il regardait les passants, les détaillants de la tête au pied, sans gêne. Voilà ce qu’il faisait depuis des semaines. Regarder les gens vivre, en soupirant. Il en avait assez. Assez de tout ça. Il avait parcouru le monde pendant un an sans trouver de solution à son problème. Et c’était un problème de taille.
Un serveur sortit du café un plateau chargé à la main. Il y avait du monde sur la terrasse baigné du soleil de juillet. Une belle journée sur Londres. Le serveur slaloma entre quelques tables et s’approcha dangereusement vite de Sirius. Il ne l’avait pas encore vu, les bras croisés, debout au milieu du passage, il ne se souciait guère des vas et vient des personnes qui travaillaient ici. Il les connaissait déjà bien, il les avait observés si souvent. Le serveur continua sur sa lancé, traversa Sirius sans même ralentir et passa la porte du café comme si de rien était. Sirius grimaça. On s’habituait difficilement à ce que les choses nous traversent le corps, s’était une sensation désagréable. Il cria au serveur qu’il aurait pu s’excuser au moins, sans attendre de réponse. Il s’avança un peu sur la terrasse, lu quelques pages d’un livre inintéressant pardessus l’épaule d’un vieil homme barbu et fit les cent pas encore et encore. Il connaissait cette rue moldu par cœur, il l’avait parcouru de long en large de nombreuses fois et il aimait toujours venir ici. Il voyait des habitués et de nouvelle tête tous les jours. De jeunes amoureux, des amis, des solitaires, tous différents. Voir toute cette vie autour de lui, le rendait morose pourtant. Il soupira. Cela faisait un an. Un an qu’il ne vivait plus. Il avait suivit Harry partout au début, espérant un jour qu’il se rend compte de sa présence mais en vain. Il en était de même pour tout le monde. Aucun sorcier ni aucun moldu ne l’avait vu. Il repensa soudain à Dumbledore. Il était présent lorsque Rogue lui infligea le sort fatal. Sirius secoua la tête pour chasser ces images. Il enrageait face à la détresse d’Harry et il enrageait d’être si impuissant. Si seulement il avait un moyen d’interagir avec lui, de lui parler et de le rassurer.
Il jeta son pied violemment contre une chaise, la traversa et perdit l’équilibre. Il grogna. Vieux réflexe se dit-il.
Une femme s’approcha de la dite chaise et prit place. Il l’observa un instant. Elle lisait un journal, lunette de soleil sur le nez. Elle commanda une menthe à l’eau et regarda sa montre. Elle attendait quelqu’un peut-être. Sirius s’avança et se pencha pardessus son épaule pour lire le journal. Lire le journal moldu pouvait s’avérer quelque peu divertissant, parfois. La femme soupira, ferma le quotidien brusquement et se tourna vers lui l’air contrarié. Sirius se retourna pour voir ce qui la dérangeait mais ne vit rien qui méritait un tel mécontentement de la part de la jeune femme.
« Vous permettez que je finisse tranquillement mon journal ? Promis ! Je vous le donne juste après ! » railla-t-elle. Sirius se retourna encore une fois et recula.
« Pas la peine de vous retourner, c’est bien à vous que je parle ! » continua-t-elle.
« Je, que quoi ? » bafouilla Sirius. « Vous me voyez ? »
La femme haussa les sourcils et secoua la tête. « Bien sûr que je vous vois. » Puis elle rouvrit lentement son journal pensant sûrement que Sirius était un pauvre type. Il alla se planter devant elle en secouant vivement les bras.
« C’est pas vrai ! Vous êtes fou ma parole ! » s’exclama-t-elle. Sirius eut un rire nerveux, « Par Merlin ! Elle me voit ! Elle me voit !
- Bon sang ! Mais laissez-moi tranquille !
- Mais regardez autour de vous ! Tout le monde vous regarde de travers !
- C’est vous qu’ils regardent de travers !
- Non c’est vous !
- Non ! C’est vous ! » insista-t-elle.
Sirius alla vers le vieil homme barbu et agita frénétiquement ses mains devant son nez sans qu’il ne bronche. « Vous voyez ! Personne ne me voit ! Ils vous regardent tous bizarrement parce qu’ils croient que vous parlez toute seule !
- Vous êtes fou. » répéta-t-elle avec cependant moins de conviction.
Le vieil homme leva la tête vers elle et elle détourna son regard. « C’est à moi que vous parlez, mademoiselle ? » Elle lui fit un grand sourire faux « je répète une pièce de théâtre ! »
« Oh oh ! Bien joué pour l’improvisation ! » fit Sirius. « Vous n’avez pas l’air totalement convaincue pourtant !
- Excusez-moi ! Je ne rencontre pas tous les jours des hommes invisibles visibles juste pour moi ! » Sirius s’approcha d’elle, toujours surexcité. « Vous ne me croyez pas, hein !
- Si c’est une caméra cachée, je ne trouve pas ça très drôle ! Je venais ici pour me détendre un peu, j’ai eu une journée fatigante. »
Une caméra cachée ? Encore un truc de moldu se dit Sirius.
« Eh ! Regardez ! Regardez-moi par Merlin ! » dit-il en sautillant vers le vieil homme. Lasse, elle daigna lever son regard. Sirius se tenait tout près de l’homme et s’apprêtait à lui donner une puissante gifle.
« Qu’est-ce que vous faites ?
- Je suis en train de lire, mademoiselle ! » répondit le vieil homme plus amusé qu’agacé.
« Je vous montre ! » répondit à son tour Sirius.
« Vous me montrez ? » Alors qu’elle finissait sa phrase Sirius lança sa main contre la joue du pauvre homme et le traversa de part en part. Elle poussa un cri d’exclamation et faillit tomber de sa chaise. « Comment ? Qu’est-ce que ? » balbutia-t-elle.
« C’est ce que j’essaie de vous expliquer depuis tout à l’heure ! Ce n’est pas un de vos tours moldu, une caméra cachée ou je ne sais quoi ! Personne ne me voit ! Pour eux je n’existe pas ! » Pour appuyer ses dires Sirius passait et repassait son poing au travers du vieil homme qui la regardait, elle, avec inquiétude. « Est-ce que ça va, mademoiselle ? » demanda-t-il doucement.
Elle ne répondit pas, prit son sac en tremblant, jeta quelques pièces sur la table et se précipita dans la rue. Sirius baissa les bras et tenta de se calmer. Son comportement hystérique l’avait certainement effrayé. Et certainement aussi le fait de passer au travers de cet homme se dit-il. Il courut à la suite de la jeune femme, s’il la perdait de vu, il aurait beaucoup de mal à la retrouver.
« Attendez ! » cria-t-il, « attendez ! Je vous en prie ! Vous êtes la seule à pouvoir m’aider ! »
Elle l’ignora et continua à marcher.
« S’il vous plaît ! Vous êtes mon seul espoir ! » Il se tut et la suivit en silence quand elle se retourna brusquement. « Ne me suivez pas ou j’appelle la police !
- La police ! A quoi ça va vous servir ? Ils ne me verront même pas et vous prendront pour une folle ! »
Elle se rembrunit. Outch, se dit Sirius. La traiter de folle n’était pas vraiment une bonne idée. Elle se détourna et reprit sa course. Elle tourna au coin de la rue et entra dans un immeuble. Sirius la suivait toujours de loin, elle monta au premier étage, sortit un trousseau de clés de son sac et pénétra dans l’appartement 102.
Sirius resta sur le pas de la porte un moment pour la laisser digérer cette histoire.
Il n’arrivait pas à le croire. Enfin il trouvait quelqu’un qui pouvait le voir. Il se demanda comment cela était possible. A vrai dire il ne savait pas vraiment qu’elle rôle jouait ce voile derrière lequel il était tombé il y a an ; il était allé au département des mystères une bonne centaine de fois mais cela n’avait servit à rien, il n’avait rien pu apprendre. Il soupira, il allait devoir lui apprendre l’existence du monde sorcier. Il chercha le moyen le plus approprié d’aborder la chose. Il s’agissait de ne pas la brusquer. Il attendit encore quelques minutes et vit le nom de la jeune femme au-dessus de la sonnette avant de traverser la porte.
L’appartement était plutôt coquet et agréable, il avança vers le salon et la vit sur le canapé la tête dans les mains. « Lou-Anne ? » tenta-t-il. Elle sursauta, « comment connaissez-vous mon nom ?
- Il est écrit, à l’entrée. Lou-Anne Smooth, c’est ça ? C’est un joli prénom. » Elle replongea sa tête dans ses mains, « partez s’il vous plaît.
- Je suis désolé mais non. Je ne peux pas.
- Pourquoi ? » demanda-t-elle en soupirant.
« Comprenez-moi, vous êtes mon seul espoir. Je sais que c’est difficile à croire ce qui m’arrive, surtout pour vous, mais essayez. Je vous en prie. »
Elle se redressa et il s’approcha. Elle renifla, « J’ai l’impression de devenir folle ! Je vous ai vu. J’ai vu votre main traverser cet homme. » Elle se passa une main sur le visage et se massa les tempes.
« Est-ce que c’était réel ? Je veux dire, je n’ai pas fermé la porte en entrant tout à l’heure. Vous avez très bien pu l’ouvrir et, et, et » bégaya-t-elle sans finir sa phrase. Sirius souffla. « Je n’ai pas ouvert la porte, Lou-Anne, j’ai simplement traversé le mur pour vous rejoindre. » Elle secoua vivement les mains devant elle, dans un signe de refus, et se leva brusquement.
« Mais c’est impossible ! » s’exclama-t-elle, « impossible ! Nous ne sommes pas dans un film ! Je, je rêve !
- Je vous assure que c’est bien réel ! J’ai conscience que cela soit difficile à avaler, dur à admettre, mais. Mais ce qui m’arrive est réel ! Je vous en prie laissez-moi tout vous expliquer. »
Lou-Anne ferma les yeux un instant puis se rassit sur le canapé. « Bien, racontez-moi votre histoire alors. Dites-moi ce qui vous est arrivé… Pour que vous soyez dans cet… Etat. »
Sirius se gratta le menton en se demandant par où il allait commencer.
« Seriez-vous entrain d’hésiter ?
- Non, non. Je n’hésite pas. Tout d’abord vous devez savoir quelque chose mais ce que je vais vous apprendre ne va pas être facile à avaler.
- Vous l’avez déjà dit, et au point où j’en suis. » Elle lui fit signe de la main de continuer.
- Je vais aller droit au but… Je suis un sorcier. » Il marqua une pause et observa sa réaction. « Vous vous foutez de moi là ? Dites-moi vraiment ce qu’il se passe.
- Je ne me fous pas de vous ! Il existe, caché de la vu des moldus, le monde sorcier.
- Moldu ? Vous avez dit ce mot aussi tout à l’heure, qu’est-ce que c’est ?
- Les moldus, c’est vous. Les gens sans pouvoir magique. Il y a les sorciers, nous, et les moldus, vous !
- C’est pas vrai je rêve ! »
Sirius se mit en tailleur sur le sol, près à raconter une longue histoire. Lou-Anne le regardait avec des grands yeux d’enfant étonné. « Est-ce que vous pouvez prouver ce que vous dites ?
- Et bien, là tout de suite, maintenant…Non ! Il me faudrait une baguette.
- Une baguette ?
- Une baguette magique, oui. Elle nous permet de lancer des tas de sort, pour faire la cuisine, le ménage, sauver des vies ou… faire la guerre.
Il grimaça.
- Votre monde est en guerre ? » demanda-t-elle.
« Ce n’est pas encore une guerre ouverte mais comme les choses sont entrain de tourner j’ai peur qu’elle le devienne. » Lou-Anne ne sut quoi dire.
« J’ai peur qu’elle ne fasse beaucoup de victimes innocentes. Elle a déjà fait des victimes en fait.
- Vous ? » devina-t-elle.
« Innocent n’est pas vraiment le mot juste en ce qui me concerne mais tous mes amis, le peu que j’ai, et les autres croient que je suis mort. Lors d’une bataille je suis tombé derrière un voile. On dit qu’il cache la mort.
- C’est pour cela qu’ils vous pensent mort.
- Oui et au lieu de ça je suis devenu passe-muraille » dit-il en agitant sa main à travers la table basse. Lou-Anne grimaça, « évitez de faire ça s’il vous plaît. C’est assez dérangeant.
- Bien sûr. Désolé.
- Vous êtes en guerre contre qui ?
- Contre un sorcier puissant et fou, Voldemort, et ses partisans. Il hait les moldus, si la guerre éclate, la guerre ouverte j’entends, vous êtes en danger. Les mangemorts, les partisans, ont déjà attaqué des moldus mais cela a été déguisé en attentats ou en catastrophes naturelles, enfin vous voyez quoi. »
Lou-Anne soupira, « Pourquoi cet homme nous en veut-il ?
- C’est du racisme envers vous, une haine profonde qu’il cultive depuis qu’il est enfant. Je crois que dans votre histoire il y a un fait semblable. Comment s’appelait cet homme qui a tué des milliers de gens simplement parce qu’ils n’étaient pas de sa « race » », dit-il en mimant les guillemets.
« Hitler ? » demanda-t-elle surprise.
« C’est ça oui ! J’ai un peu étudié l’histoire moldu au collège et j’ai des restes ! » fit-il en souriant. « Voldemort est dangereux » continua-t-il, « si vous m’aidez, je pourrai être d’une grande aide pour l’ordre en l’espionnant.
- L’ordre vous dites ?
- L’ordre du Phénix, sorte de résistance si vous voulez.
- C’est vrai qu’en tant que passe-muraille vous pourriez leur être d’une aide précieuse.
- Ca veut dire que vous acceptez de m’aider ?
- Si je dois en passer par-là pour me débarrasser de vous !
- Eh ! Suis-je si insupportable ? »
Lou-Anne sourit. « Comment vais-je aborder vos amis ? Si votre monde est caché du nôtre comment pourrais-je y accéder ? Il y a un portail, une porte ou je ne sais quoi ? »
Sirius rit « ce n’est pas si compliqué. Vous avez très certainement croisé des sorciers auparavant sans vous en rendre compte, Nous vivons tous dans le même monde !
- Je vois » dit-elle.
«Des amis se marient bientôt. » continua Sirius. « Tout le monde sera réuni au même endroit. J’aimerai » il hésita, « j’aimerai que vous contactiez mon filleul, Harry.
- Ca va lui faire un choc de savoir que vous êtes toujours vivant. Vous ne préfèreriez pas contacter quelqu’un d’autre d’abord ?
- Non, je sais qu’il se demandera pourquoi ce n’est pas lui que j’ai cherché à contacter en premier.
- Bien ! A votre guise ! »
Elle soupira, « écoutez, ça vous dérange si on remet ça à demain ? Je suis fatigué et j’aimerai prendre une douche avant d’aller me coucher. Vous savez où j’habite alors repassez demain matin et je contacterai vos amis !
- Je comprends. Je reviendrai demain alors. » Sirius se dirigea vers la porte et se tourna vers Lou-Anne avant de la franchir, « bonsoir, et merci pour tout. »
Disclamer : tout J.K Rowling rien à moi !...
Bonne lecture !
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Chapitre 1
Il regardait les passants, les détaillants de la tête au pied, sans gêne. Voilà ce qu’il faisait depuis des semaines. Regarder les gens vivre, en soupirant. Il en avait assez. Assez de tout ça. Il avait parcouru le monde pendant un an sans trouver de solution à son problème. Et c’était un problème de taille.
Un serveur sortit du café un plateau chargé à la main. Il y avait du monde sur la terrasse baigné du soleil de juillet. Une belle journée sur Londres. Le serveur slaloma entre quelques tables et s’approcha dangereusement vite de Sirius. Il ne l’avait pas encore vu, les bras croisés, debout au milieu du passage, il ne se souciait guère des vas et vient des personnes qui travaillaient ici. Il les connaissait déjà bien, il les avait observés si souvent. Le serveur continua sur sa lancé, traversa Sirius sans même ralentir et passa la porte du café comme si de rien était. Sirius grimaça. On s’habituait difficilement à ce que les choses nous traversent le corps, s’était une sensation désagréable. Il cria au serveur qu’il aurait pu s’excuser au moins, sans attendre de réponse. Il s’avança un peu sur la terrasse, lu quelques pages d’un livre inintéressant pardessus l’épaule d’un vieil homme barbu et fit les cent pas encore et encore. Il connaissait cette rue moldu par cœur, il l’avait parcouru de long en large de nombreuses fois et il aimait toujours venir ici. Il voyait des habitués et de nouvelle tête tous les jours. De jeunes amoureux, des amis, des solitaires, tous différents. Voir toute cette vie autour de lui, le rendait morose pourtant. Il soupira. Cela faisait un an. Un an qu’il ne vivait plus. Il avait suivit Harry partout au début, espérant un jour qu’il se rend compte de sa présence mais en vain. Il en était de même pour tout le monde. Aucun sorcier ni aucun moldu ne l’avait vu. Il repensa soudain à Dumbledore. Il était présent lorsque Rogue lui infligea le sort fatal. Sirius secoua la tête pour chasser ces images. Il enrageait face à la détresse d’Harry et il enrageait d’être si impuissant. Si seulement il avait un moyen d’interagir avec lui, de lui parler et de le rassurer.
Il jeta son pied violemment contre une chaise, la traversa et perdit l’équilibre. Il grogna. Vieux réflexe se dit-il.
Une femme s’approcha de la dite chaise et prit place. Il l’observa un instant. Elle lisait un journal, lunette de soleil sur le nez. Elle commanda une menthe à l’eau et regarda sa montre. Elle attendait quelqu’un peut-être. Sirius s’avança et se pencha pardessus son épaule pour lire le journal. Lire le journal moldu pouvait s’avérer quelque peu divertissant, parfois. La femme soupira, ferma le quotidien brusquement et se tourna vers lui l’air contrarié. Sirius se retourna pour voir ce qui la dérangeait mais ne vit rien qui méritait un tel mécontentement de la part de la jeune femme.
« Vous permettez que je finisse tranquillement mon journal ? Promis ! Je vous le donne juste après ! » railla-t-elle. Sirius se retourna encore une fois et recula.
« Pas la peine de vous retourner, c’est bien à vous que je parle ! » continua-t-elle.
« Je, que quoi ? » bafouilla Sirius. « Vous me voyez ? »
La femme haussa les sourcils et secoua la tête. « Bien sûr que je vous vois. » Puis elle rouvrit lentement son journal pensant sûrement que Sirius était un pauvre type. Il alla se planter devant elle en secouant vivement les bras.
« C’est pas vrai ! Vous êtes fou ma parole ! » s’exclama-t-elle. Sirius eut un rire nerveux, « Par Merlin ! Elle me voit ! Elle me voit !
- Bon sang ! Mais laissez-moi tranquille !
- Mais regardez autour de vous ! Tout le monde vous regarde de travers !
- C’est vous qu’ils regardent de travers !
- Non c’est vous !
- Non ! C’est vous ! » insista-t-elle.
Sirius alla vers le vieil homme barbu et agita frénétiquement ses mains devant son nez sans qu’il ne bronche. « Vous voyez ! Personne ne me voit ! Ils vous regardent tous bizarrement parce qu’ils croient que vous parlez toute seule !
- Vous êtes fou. » répéta-t-elle avec cependant moins de conviction.
Le vieil homme leva la tête vers elle et elle détourna son regard. « C’est à moi que vous parlez, mademoiselle ? » Elle lui fit un grand sourire faux « je répète une pièce de théâtre ! »
« Oh oh ! Bien joué pour l’improvisation ! » fit Sirius. « Vous n’avez pas l’air totalement convaincue pourtant !
- Excusez-moi ! Je ne rencontre pas tous les jours des hommes invisibles visibles juste pour moi ! » Sirius s’approcha d’elle, toujours surexcité. « Vous ne me croyez pas, hein !
- Si c’est une caméra cachée, je ne trouve pas ça très drôle ! Je venais ici pour me détendre un peu, j’ai eu une journée fatigante. »
Une caméra cachée ? Encore un truc de moldu se dit Sirius.
« Eh ! Regardez ! Regardez-moi par Merlin ! » dit-il en sautillant vers le vieil homme. Lasse, elle daigna lever son regard. Sirius se tenait tout près de l’homme et s’apprêtait à lui donner une puissante gifle.
« Qu’est-ce que vous faites ?
- Je suis en train de lire, mademoiselle ! » répondit le vieil homme plus amusé qu’agacé.
« Je vous montre ! » répondit à son tour Sirius.
« Vous me montrez ? » Alors qu’elle finissait sa phrase Sirius lança sa main contre la joue du pauvre homme et le traversa de part en part. Elle poussa un cri d’exclamation et faillit tomber de sa chaise. « Comment ? Qu’est-ce que ? » balbutia-t-elle.
« C’est ce que j’essaie de vous expliquer depuis tout à l’heure ! Ce n’est pas un de vos tours moldu, une caméra cachée ou je ne sais quoi ! Personne ne me voit ! Pour eux je n’existe pas ! » Pour appuyer ses dires Sirius passait et repassait son poing au travers du vieil homme qui la regardait, elle, avec inquiétude. « Est-ce que ça va, mademoiselle ? » demanda-t-il doucement.
Elle ne répondit pas, prit son sac en tremblant, jeta quelques pièces sur la table et se précipita dans la rue. Sirius baissa les bras et tenta de se calmer. Son comportement hystérique l’avait certainement effrayé. Et certainement aussi le fait de passer au travers de cet homme se dit-il. Il courut à la suite de la jeune femme, s’il la perdait de vu, il aurait beaucoup de mal à la retrouver.
« Attendez ! » cria-t-il, « attendez ! Je vous en prie ! Vous êtes la seule à pouvoir m’aider ! »
Elle l’ignora et continua à marcher.
« S’il vous plaît ! Vous êtes mon seul espoir ! » Il se tut et la suivit en silence quand elle se retourna brusquement. « Ne me suivez pas ou j’appelle la police !
- La police ! A quoi ça va vous servir ? Ils ne me verront même pas et vous prendront pour une folle ! »
Elle se rembrunit. Outch, se dit Sirius. La traiter de folle n’était pas vraiment une bonne idée. Elle se détourna et reprit sa course. Elle tourna au coin de la rue et entra dans un immeuble. Sirius la suivait toujours de loin, elle monta au premier étage, sortit un trousseau de clés de son sac et pénétra dans l’appartement 102.
Sirius resta sur le pas de la porte un moment pour la laisser digérer cette histoire.
Il n’arrivait pas à le croire. Enfin il trouvait quelqu’un qui pouvait le voir. Il se demanda comment cela était possible. A vrai dire il ne savait pas vraiment qu’elle rôle jouait ce voile derrière lequel il était tombé il y a an ; il était allé au département des mystères une bonne centaine de fois mais cela n’avait servit à rien, il n’avait rien pu apprendre. Il soupira, il allait devoir lui apprendre l’existence du monde sorcier. Il chercha le moyen le plus approprié d’aborder la chose. Il s’agissait de ne pas la brusquer. Il attendit encore quelques minutes et vit le nom de la jeune femme au-dessus de la sonnette avant de traverser la porte.
L’appartement était plutôt coquet et agréable, il avança vers le salon et la vit sur le canapé la tête dans les mains. « Lou-Anne ? » tenta-t-il. Elle sursauta, « comment connaissez-vous mon nom ?
- Il est écrit, à l’entrée. Lou-Anne Smooth, c’est ça ? C’est un joli prénom. » Elle replongea sa tête dans ses mains, « partez s’il vous plaît.
- Je suis désolé mais non. Je ne peux pas.
- Pourquoi ? » demanda-t-elle en soupirant.
« Comprenez-moi, vous êtes mon seul espoir. Je sais que c’est difficile à croire ce qui m’arrive, surtout pour vous, mais essayez. Je vous en prie. »
Elle se redressa et il s’approcha. Elle renifla, « J’ai l’impression de devenir folle ! Je vous ai vu. J’ai vu votre main traverser cet homme. » Elle se passa une main sur le visage et se massa les tempes.
« Est-ce que c’était réel ? Je veux dire, je n’ai pas fermé la porte en entrant tout à l’heure. Vous avez très bien pu l’ouvrir et, et, et » bégaya-t-elle sans finir sa phrase. Sirius souffla. « Je n’ai pas ouvert la porte, Lou-Anne, j’ai simplement traversé le mur pour vous rejoindre. » Elle secoua vivement les mains devant elle, dans un signe de refus, et se leva brusquement.
« Mais c’est impossible ! » s’exclama-t-elle, « impossible ! Nous ne sommes pas dans un film ! Je, je rêve !
- Je vous assure que c’est bien réel ! J’ai conscience que cela soit difficile à avaler, dur à admettre, mais. Mais ce qui m’arrive est réel ! Je vous en prie laissez-moi tout vous expliquer. »
Lou-Anne ferma les yeux un instant puis se rassit sur le canapé. « Bien, racontez-moi votre histoire alors. Dites-moi ce qui vous est arrivé… Pour que vous soyez dans cet… Etat. »
Sirius se gratta le menton en se demandant par où il allait commencer.
« Seriez-vous entrain d’hésiter ?
- Non, non. Je n’hésite pas. Tout d’abord vous devez savoir quelque chose mais ce que je vais vous apprendre ne va pas être facile à avaler.
- Vous l’avez déjà dit, et au point où j’en suis. » Elle lui fit signe de la main de continuer.
- Je vais aller droit au but… Je suis un sorcier. » Il marqua une pause et observa sa réaction. « Vous vous foutez de moi là ? Dites-moi vraiment ce qu’il se passe.
- Je ne me fous pas de vous ! Il existe, caché de la vu des moldus, le monde sorcier.
- Moldu ? Vous avez dit ce mot aussi tout à l’heure, qu’est-ce que c’est ?
- Les moldus, c’est vous. Les gens sans pouvoir magique. Il y a les sorciers, nous, et les moldus, vous !
- C’est pas vrai je rêve ! »
Sirius se mit en tailleur sur le sol, près à raconter une longue histoire. Lou-Anne le regardait avec des grands yeux d’enfant étonné. « Est-ce que vous pouvez prouver ce que vous dites ?
- Et bien, là tout de suite, maintenant…Non ! Il me faudrait une baguette.
- Une baguette ?
- Une baguette magique, oui. Elle nous permet de lancer des tas de sort, pour faire la cuisine, le ménage, sauver des vies ou… faire la guerre.
Il grimaça.
- Votre monde est en guerre ? » demanda-t-elle.
« Ce n’est pas encore une guerre ouverte mais comme les choses sont entrain de tourner j’ai peur qu’elle le devienne. » Lou-Anne ne sut quoi dire.
« J’ai peur qu’elle ne fasse beaucoup de victimes innocentes. Elle a déjà fait des victimes en fait.
- Vous ? » devina-t-elle.
« Innocent n’est pas vraiment le mot juste en ce qui me concerne mais tous mes amis, le peu que j’ai, et les autres croient que je suis mort. Lors d’une bataille je suis tombé derrière un voile. On dit qu’il cache la mort.
- C’est pour cela qu’ils vous pensent mort.
- Oui et au lieu de ça je suis devenu passe-muraille » dit-il en agitant sa main à travers la table basse. Lou-Anne grimaça, « évitez de faire ça s’il vous plaît. C’est assez dérangeant.
- Bien sûr. Désolé.
- Vous êtes en guerre contre qui ?
- Contre un sorcier puissant et fou, Voldemort, et ses partisans. Il hait les moldus, si la guerre éclate, la guerre ouverte j’entends, vous êtes en danger. Les mangemorts, les partisans, ont déjà attaqué des moldus mais cela a été déguisé en attentats ou en catastrophes naturelles, enfin vous voyez quoi. »
Lou-Anne soupira, « Pourquoi cet homme nous en veut-il ?
- C’est du racisme envers vous, une haine profonde qu’il cultive depuis qu’il est enfant. Je crois que dans votre histoire il y a un fait semblable. Comment s’appelait cet homme qui a tué des milliers de gens simplement parce qu’ils n’étaient pas de sa « race » », dit-il en mimant les guillemets.
« Hitler ? » demanda-t-elle surprise.
« C’est ça oui ! J’ai un peu étudié l’histoire moldu au collège et j’ai des restes ! » fit-il en souriant. « Voldemort est dangereux » continua-t-il, « si vous m’aidez, je pourrai être d’une grande aide pour l’ordre en l’espionnant.
- L’ordre vous dites ?
- L’ordre du Phénix, sorte de résistance si vous voulez.
- C’est vrai qu’en tant que passe-muraille vous pourriez leur être d’une aide précieuse.
- Ca veut dire que vous acceptez de m’aider ?
- Si je dois en passer par-là pour me débarrasser de vous !
- Eh ! Suis-je si insupportable ? »
Lou-Anne sourit. « Comment vais-je aborder vos amis ? Si votre monde est caché du nôtre comment pourrais-je y accéder ? Il y a un portail, une porte ou je ne sais quoi ? »
Sirius rit « ce n’est pas si compliqué. Vous avez très certainement croisé des sorciers auparavant sans vous en rendre compte, Nous vivons tous dans le même monde !
- Je vois » dit-elle.
«Des amis se marient bientôt. » continua Sirius. « Tout le monde sera réuni au même endroit. J’aimerai » il hésita, « j’aimerai que vous contactiez mon filleul, Harry.
- Ca va lui faire un choc de savoir que vous êtes toujours vivant. Vous ne préfèreriez pas contacter quelqu’un d’autre d’abord ?
- Non, je sais qu’il se demandera pourquoi ce n’est pas lui que j’ai cherché à contacter en premier.
- Bien ! A votre guise ! »
Elle soupira, « écoutez, ça vous dérange si on remet ça à demain ? Je suis fatigué et j’aimerai prendre une douche avant d’aller me coucher. Vous savez où j’habite alors repassez demain matin et je contacterai vos amis !
- Je comprends. Je reviendrai demain alors. » Sirius se dirigea vers la porte et se tourna vers Lou-Anne avant de la franchir, « bonsoir, et merci pour tout. »
Abon- Lecteur de Harlequin
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Date d'inscription : 07/05/2006
Re: [Hp] Lever le voile
« Bonsoir, et merci pour tout. »
Lou-Anne sourit poliment à cet homme étrange et grimaça une fois encore en le voyant traverser la porte. Elle songea soudain qu’elle ne connaissait même pas son nom. Lui demander serait la première chose qu’elle ferait le lendemain.
Elle secoua la tête. C’était incroyable. La magie existait ! Elle avait du mal à imaginer un monde de magie sans que tous les clichés des livres, films ou autres séries télévisées ne lui viennent à l’esprit. Tout ce qu’elle avait appris ce soir lui tordait les entrailles. Elle n’arrivait plus bien à penser. Elle se força à manger une pêche avant de sauter sous la douche. L’eau chaude qui coulait sur son visage l’aidait à se vider la tête. Plus cela allait et plus elle se disait que cette histoire changerait sa vie et sa vision du monde.
Sa vie. Pendant combien de temps allait-elle être suspendu ? Quelques jours ? Ou quelques mois ? Parce qu’assurément elle allait devoir rester avec ces sorciers pour qu’ils puissent communiquer avec le passe-muraille. Mais ils auraient sûrement une solution pour le faire revenir dans le monde réel alors il ne resterait pas longtemps dans cet état et elle pourrait retourner à sa vie banale.
Lou-Anne jura soudain. Elle venait de se souvenir qu’elle dînait avec ses amies le lendemain soir. Elle devrait annuler pensa-t-elle en soupirant.
En fait, elle espérait fort que cette histoire soit vite réglée. Elle ne savait rien de cet homme ou de ses amis et elle n’avait pas envie d’être mêlée à leur guerre.
Elle soupira en sortant de la douche. Cela lui ferait peut-être du bien enfin de compte de sortir du train-train quotidien de sa vie. Elle cherchait encore du travail elle n’avait donc aucune contrainte, pas de petit ami, d’enfant à garder, de chat ou de chien. Qu’est-ce qui l’empêchait de se jeter à corps perdu dans cette histoire de fou ? « A part une trouille énorme ? » dit-elle à voix haute.
C’était cela, oui. Elle avait peur et il y avait de quoi se dit-elle. Et s’il lui avait menti ? Si c’était lui qui haïssait les moldus – elle se surprit à utiliser ce mot « sorcier ». Elle se reprit en secouant la tête. S’il la détestait tellement, comme ce Voldemort – drôle de nom pensa-t-elle – il ne se promènerait pas dans la rue au milieu de tous ces gens et il ne se serait pas rabaissé à lui demander de l’aide. Et pourquoi lui tendre un piège ? A quoi cela lui servirait ? « C’est complètement absurde ! » Elle frappa du poing le bord du lavabo.
Je devrais arrêter de me poser toutes ces questions pour l’instant, pensa-t-elle en se séchant les cheveux. Elle allait avoir du mal à dormir, c’était sûr.
Lou-Anne se dirigea vers sa chambre et s’allongea sur son lit. Elle n’avait pas menti tout à l’heure, elle était fatigué. Elle avait aidé son voisin à déménager, et elle se dit un instant que si elle n’avait pas transporté des cartons toute la journée, elle n’aurait pas eut l’envie de sortir de l’immeuble pour se détendre en terrasse et elle n’aurait pas rencontré cet homme. Elle essaya de se vider la tête. Les yeux fermés, elle fixa un point imaginaire et se concentra pour y faire converger toutes ses pensées. Elle avait lu cela dans un livre où des hommes, grâce à la méditation, tentaient de visiter la mort. Elle ne voulait pas mourir, juste s’endormir.
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Lou-Anne sourit poliment à cet homme étrange et grimaça une fois encore en le voyant traverser la porte. Elle songea soudain qu’elle ne connaissait même pas son nom. Lui demander serait la première chose qu’elle ferait le lendemain.
Elle secoua la tête. C’était incroyable. La magie existait ! Elle avait du mal à imaginer un monde de magie sans que tous les clichés des livres, films ou autres séries télévisées ne lui viennent à l’esprit. Tout ce qu’elle avait appris ce soir lui tordait les entrailles. Elle n’arrivait plus bien à penser. Elle se força à manger une pêche avant de sauter sous la douche. L’eau chaude qui coulait sur son visage l’aidait à se vider la tête. Plus cela allait et plus elle se disait que cette histoire changerait sa vie et sa vision du monde.
Sa vie. Pendant combien de temps allait-elle être suspendu ? Quelques jours ? Ou quelques mois ? Parce qu’assurément elle allait devoir rester avec ces sorciers pour qu’ils puissent communiquer avec le passe-muraille. Mais ils auraient sûrement une solution pour le faire revenir dans le monde réel alors il ne resterait pas longtemps dans cet état et elle pourrait retourner à sa vie banale.
Lou-Anne jura soudain. Elle venait de se souvenir qu’elle dînait avec ses amies le lendemain soir. Elle devrait annuler pensa-t-elle en soupirant.
En fait, elle espérait fort que cette histoire soit vite réglée. Elle ne savait rien de cet homme ou de ses amis et elle n’avait pas envie d’être mêlée à leur guerre.
Elle soupira en sortant de la douche. Cela lui ferait peut-être du bien enfin de compte de sortir du train-train quotidien de sa vie. Elle cherchait encore du travail elle n’avait donc aucune contrainte, pas de petit ami, d’enfant à garder, de chat ou de chien. Qu’est-ce qui l’empêchait de se jeter à corps perdu dans cette histoire de fou ? « A part une trouille énorme ? » dit-elle à voix haute.
C’était cela, oui. Elle avait peur et il y avait de quoi se dit-elle. Et s’il lui avait menti ? Si c’était lui qui haïssait les moldus – elle se surprit à utiliser ce mot « sorcier ». Elle se reprit en secouant la tête. S’il la détestait tellement, comme ce Voldemort – drôle de nom pensa-t-elle – il ne se promènerait pas dans la rue au milieu de tous ces gens et il ne se serait pas rabaissé à lui demander de l’aide. Et pourquoi lui tendre un piège ? A quoi cela lui servirait ? « C’est complètement absurde ! » Elle frappa du poing le bord du lavabo.
Je devrais arrêter de me poser toutes ces questions pour l’instant, pensa-t-elle en se séchant les cheveux. Elle allait avoir du mal à dormir, c’était sûr.
Lou-Anne se dirigea vers sa chambre et s’allongea sur son lit. Elle n’avait pas menti tout à l’heure, elle était fatigué. Elle avait aidé son voisin à déménager, et elle se dit un instant que si elle n’avait pas transporté des cartons toute la journée, elle n’aurait pas eut l’envie de sortir de l’immeuble pour se détendre en terrasse et elle n’aurait pas rencontré cet homme. Elle essaya de se vider la tête. Les yeux fermés, elle fixa un point imaginaire et se concentra pour y faire converger toutes ses pensées. Elle avait lu cela dans un livre où des hommes, grâce à la méditation, tentaient de visiter la mort. Elle ne voulait pas mourir, juste s’endormir.
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Re: [Hp] Lever le voile
Chapitre 2
Lou-Anne ouvrit les yeux et regarda son réveil par réflexe, neuf heures passées. Elle prit son courage à deux mains et se leva. Elle n’aimait pas se lever tard et si elle restait dans son lit, elle finirait par se rendormir. A la cuisine elle se prépara un café en regardant les dessins-animés à la télévision. Même à son âge elle aimait toujours cela. Elle n’avait jamais aimé se « prendre la tête », comme elle le disait, dès le matin avec les informations ou autre émission culturelle.
« Bonjour. »
Lou-Anne sursauta et renversa son café. « Bon sang !
- Oh ! Désolé ! » s’exclama le passe-muraille. Lou-Anne renifla et prit une éponge. « Mon dieu ! Ce n’était pas un cauchemar alors ?
- Euh ! Non !
- Et vous n’auriez pas pu arriver plus tard ? Heureusement que je n’aime pas me promener nu chez moi le matin ! »
L’homme grimaça « vous savez, je ne dors pas et j’étais plutôt excité à l’idée que mes amis et mon filleul apprennent que je suis vivant, alors je ne pouvais pas attendre plus longtemps. » Lou-Anne ne répondit pas, elle continuait d’éponger le café sur le sol.
« Si j’avais ma baguette et si je pouvais interagir avec les objets, je vous aurai nettoyé ça en un clin d’œil !
- Génial ! Mais vous ne pouvez pas ! »
Le passe-muraille soupira, « hier, vous n’étiez pas si
- Si quoi ? » le coupa-t-elle.
« Euh ! … » Il ne sut que dire et resta bouche bée face à sa réaction impulsive.
« Disons que je n’aime pas qu’on me prenne par surprise et je n’aime pas renverser mon café de bon matin ! Ca annonce une bonne journée en perspective ! » ironisa-t-elle.
« Je suis désolé, je n’aurais pas du être si impatient de retrouver ma vie et d’annoncer à ma seule famille, mon filleul, que je suis en vie ! » s’exclama l’homme.
Lou-Anne fut surprise à son tour, elle le regarda et fit la moue. Après tout, il avait raison. Elle était un peu dure alors qu’il voulait simplement retrouver sa vie. Mais il devait comprendre que ce n’était pas facile pour elle non plus.
« Je vais vous laisser un peu maintenant. Je reviendrai dans un petit moment, quand vous serez habillé par exemple. » Il se retourna et s’avança vers la porte.
« Attendez ! » Lou-Anne soupira. « A moi de m’excuser ! Je n’ai pas été très sympa. »
L’homme s’arrêta et la regarda.
« Restez » continua-t-elle. « On va échafauder un plan d’enfer pour contacter votre filleul ! » Il sourit et s’avança vers elle. « Merci. » dit-il simplement.
« Au fait ! » reprit Lou-Anne, « je me demandais hier quel était votre nom !
- Sirius. Sirius Black.
- Sirius ? » Elle fronça les sourcils.
« Quoi ?
- Ce n’est pas un prénom courant ! Chez nous en tout cas ! C’est le nom d’une étoile.
- Je sais, oui. »
Lou-Anne était changé et ils étaient installés dans le salon autour de la table basse.
« Alors ! Sirius. Comment allons-nous nous y prendre ? » commença-t-elle.
« Et bien, hier je vous ai parlé d’un mariage.
- Oui…
- En fait ce n’est pas la meilleure idée. C’est dans quelques semaines et il y aura trop de monde et des protections magiques. » Lou-Anne tiqua, elle se demanda si elle arriverait à rester sérieuse quand on parlerait si naturellement de « protections magiques ».
« Cela ne sera pas facile pour vous d’y accéder », continua Sirius. « Le mieux c’est que vous alliez chez les moldus de Harry.
- Pardon ? » Lou-Anne haussa les sourcils.
« Son oncle et sa tante, la sœur de sa mère. C’est chez eux qu’il vit depuis que ses parents sont morts. Ils sont horribles et font payer cher à Harry son sang sorcier. En tout cas il faudrait trouver un moyen d’entrer chez eux pour que vous voyiez Harry.
- Et vous avez une idée du comment j’aborderai ces gens ?
- Dites leur simplement que vous vous installez dans le quartier, que vous trouvez leur maison splendide et la pelouse et les fleurs tellement bien entretenu. Apportez leur un gâteau, ils voudront certainement vous inviter à prendre le thé.
- Et s’ils ne m’invitent pas ? Ils ne vont pas se douter de quelque chose ? Parce que cela ne me viendrait pas à l’idée de sonner chez les gens en disant simplement « salut ! Je suis nouvelle ! » »
Sirius souffla et sourit. « Ce n’est pas faux ! Mais je pense que ça ira !
- Bien je vais me débrouiller ! Et si votre filleul ne se montre pas ?
- C’est possible en effet. » Sirius fit la moue, « alors on passera au plan B !
- Qui consiste en quoi je vous prie ?
- On attend la nuit, vous vous infiltrez dans leur jardin et vous envoyez des petits cailloux à sa fenêtre !
- Très drôle !
- Je ne plaisante pas ! » Lou-Anne fit les gros yeux. « C’est pas vrai ! Mais dans quelle histoire je m’embarque » dit-elle. Sirius sourit « Ils s’appellent Vernon et Pétunia Dursley et ils ont un fils mais je ne me souviens plus de son nom ! Ce n’est pas important de toute façon.
- Alors il ne me reste plus qu’à préparer un gâteau et a m’incruster chez eux ! C’est plus simple que je ne le pensais !
- Le plus dur sera de convaincre que vous pouvez réellement communiquer avec moi. Ils seront tous très méfiant vous savez, à cause de la guerre.
- Je comprends.
- Il faut aussi que vous écriviez un mot, que vous donnerez à Harry quand vous le verrez, pour qu’il vous rejoigne plus tard.
- Bien ! Que dois-je écrire ? »
*
Harry s’ennuyait dans sa chambre. Il comptait les jours et les heures avant la date de son anniversaire. Le jour où la protection de sa mère n’agirait plus, où il pourrait partir de cet endroit. Il aurait aimé partir au Terrier dans la minute mais il avait promis à Dumbledore de rester chez son oncle et sa tante jusqu’à sa majorité.
Dumbledore. Penser à lui, lui serrait le cœur. Il revoyait les évènements de cette nuit tragique chaque fois qu’il fermait les yeux.
Il n’avait répondu que brièvement aux lettres de ses amis, ne sachant que leur dire à propos de sa quête des horcrux ou de l’avenir de Poudlard. Cependant, il avait hâte de les voir et d’assister au mariage de Bill et Fleur, un moment de répit et de bonheur en pleine guerre.
La sonnerie de la porte d’entrée retentit soudain. Harry sauta sur ses pieds et regarda sa montre. Il était bientôt dix-sept heures. Il alla entrouvrir la porte de sa chambre et entendit la voix d’une femme. « … m’installe dans le quartier et j’ai remarqué votre maison si bien entretenu ! Et je me demandai si vous pouviez me donner quelques conseils notamment pour vos hortensias, ils sont magnifiques !
- Oh ! Bien sûr ! Entrez ! Je vous en prie ! Voulez-vous une tasse de thé ? » répondit la tante Pétunia ravie.
Harry referma sa porte. Encore des voisins qu’il devra scrupuleusement éviter. Il grimaça en entendant sa tante crier son nom. Il rouvrit la porte lentement, descendit l’escalier et se retrouva devant la tante Pétunia et l’inconnue. Elle devait avoir la trentaine et ne ressemblait pas à l’idée qu’il se faisait de la femme au foyer à l’air pincé.
« Ah ! Harry, veux-tu aller nous préparer du thé ? » Harry n’eut pas le temps de se retourner que la femme lui tendit la main. « Harry ? Enchanté jeune homme. » Harry regarda sa main puis la serra sous l’insistance du regard de sa tante. Il sentit quelque chose au creux de la paume, leva les yeux vers l’inconnue qui se tourna vers Pétunia, « Qu’il est charmant ! C’est votre garçon ? »
Harry se précipita à la cuisine et n’entendit pas la réponse de sa tante. Il regarda aussitôt ce qu’il tenait dans la main. C’était un morceau de papier sur lequel on avait griffonné.
Harry, retrouvez-moi ce soir à 19h, au parc.
J’ai à vous parler de Patmol.
J’ai à vous parler de Patmol.
Le cœur de Harry fit un bond dans sa poitrine. « Patmol ». Ce mot réveilla en lui de vieux souvenirs et beaucoup de sentiments confus. Qui était cette femme et comment connaissait-elle Sirius ? Le parc, elle parlait certainement du parc de Magnolia road. De quel autre parc pourrait-il s’agir ?
Harry ne fit pas attention à ce qu’il faisait et se brûla avec l’eau chaude. Il tenta de chasser toutes les questions qui lui venaient à l’esprit et de se concentrer sur le thé.
Il se dirigea vers le salon, le plateau à la main. Les deux femmes discutaient engrais quand il entra. Il tenta d’attirer l’attention de la mystérieuse femme mais elle évita obstinément son regard. Il leur servit le breuvage et en sortant, il resta dans l’entrée pour l’observer. Elle se comportait de façon curieuse, elle fixait parfois son regard sur un point invisible, esquissait un sourire pour rien ou étouffait une exclamation mais la tante Pétunia ne semblait pas s’en soucier et redirigeait subtilement le sujet de conversation vers son gros fils Dudley.
Harry retourna dans sa chambre avec un nœud à l’estomac. Il ne lui restait qu’à attendre dix-neuf heures.
Lou-Anne ressortit du 4 privet drive en soufflant. « Vous croyez qu’il viendra » demanda-t-elle de but en blanc à Sirius. « J’en suis sûr » répondit-il.
Ils marchèrent un peu pour atteindre la voiture.
« Vous avez été très bien avec l’affreuse tante ! Vous jouez la comédie à la perfection ! » s’exclama Sirius en riant. « Ne vous moquez pas ! Et je serais moins passé pour une dingue si vous n’aviez pas fait tant de pitreries !
- Oh avouez que ça vous a fait rire !
- Vous prenez tout ça pour un jeu ? » dit-elle avec un sourire.
Sirius se tut et redevint sérieux avant de rouvrir la bouche, « vous savez, je n’ai pas un passé très glorieux. Je suis resté enfermé un bout de temps. »
Lou-Anne, surprise, préféra ne rien dire et le laisser continuer.
« Et quand j’ai été libre j’ai du fuir et me cacher pendant deux ans puis rester enfermé une autre année, dans l’ancienne demeure familiale, le quartier général de l’ordre. C’était pour ma sécurité paraît-il ! Libre je restai quand même entre quatre murs ! J’étais souvent seul et j’avais tout le temps pour me morfondre. Et puis, je suis devenu passe-muraille ! » Lou-Anne sourit. « Je suis libre d’aller où je veux maintenant ! Et, ironie du sort, tout le monde me croit mort » reprit-il en soupirant, « J’ai eu un an, une longue année, pour réfléchir à ma situation. Je me suis assez morfondue, je préfère tourner la chose en dérision et rire parce qu’aujourd’hui, grâce à vous, j’ai un espoir. »
Lou-Anne sourit encore, « alors je vais essayer de faire ce que je peux. » Elle ouvrit la portière de la voiture et Sirius l’arrêta. « Allons directement au parc. Il est six heures passées et je suis sûr que Harry viendra plus tôt.
- Allons-y alors ! » dit-elle en hochant la tête.
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