[SG1] A fleur de peau

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A nouveau, je suis allongée dans cette pièce singulière,
Où je me détends à chaque fois si merveilleusement bien
Je laisse mes sens être enveloppés par cette atmosphère
Qui me plonge dans cette réminiscence troublante et sans fin.

Les couleurs vives, la chaleur et l’intimité accueillantes,
La douce lumière des flammes dansantes et les effluves entêtantes,
Effacent toujours un peu plus les limites temporelles,
Qui séparent le songe de la conscience ou le fantasme du réel.

Où est la réalité ? Où est le rêve ? Ais-je raison ? Ais-je tords ?
Hier, Jack s’est-il réellement déshabillé à quelques mètres à peine ?
Rendant la pénombre, et sa propre virilité plus sensuelles encore.
Aurait-il pu oser cette lenteur hypnotisante qui a enflammé mes veines ?

Mon souffle est aussi court qu’à ma vision de son corps allongé,
Sur la table d’à coté, imitant ma position jusque dans sa parfaite nudité.
J’ai alors suivi le moindre geste des deux mains huilées,
Qui glissaient sur lui, fixant mon regard sur cette peau tant désirée.

Maintenant, c’est sur la mienne qu’enfin les deux mains se posent,
Déchainant en moi un désir brusque et inattendu, qui me fait suffoquer,
Et qui bouleverse immanquablement le rythme de mon cœur à sa cause.
Mon épiderme et tout mon être entier se sont embrasés.

Je reconnais ces mains qui coulent sur mon dos avec tant d’attention,
Les répercussions dans mon être s’accordent trop avec mon intuition,
Pour que ce toucher n’appartienne qu’à la masseuse attitrée de cette mission.
Ce sont bien celles du seul homme pour lequel je ne peux avoir de prétentions.

Je n’ose le regarder, je ne comprends pas mais je ne veux rien arrêter.
Je veux juste ressentir ; la peur et mon impétueux désir m’ont depuis longtemps balayée.
Je ne veux pas non plus juste vivre de mon esprit une situation inventée.
Je dois donc ouvrir les yeux et avec courage, faire face à la vérité.

Je me décide enfin et me redresse, après avoir savouré de longues et délicieuses caresses,
Je plonge dans les yeux de Jack et lui rends l’intensité profonde de son échange.
Nos corps se rapprochent, nos mains se cherchent, nos jambes se mélangent,
Nos lèvres se scellent, jusqu’à ce que nos cœurs et nos corps insatiables exultent leur allégresse.


FIN