Bonheur effleuré

Déjà je préviens, c'est celle que j'aime le moins, bien trop guimauve, j'en suis presque désolée . Nope mais réellement, celle-là est facilement critiquable, à tel point que je me demande pourquoi je la poste .

Titre: Bonheur Effleuré.
Résumé: Tout est dans le titre...
Saisons: Avant la 7ème je dirai mais ça n’a pas d’importance.
Disclamer: Rien n’est à moi.
Genre : drame romantico-guimauve.

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La vie n’est qu’un lent périple nous menant inlassablement vers notre mort prochaine. Nous l’attendons en nous occupant le plus agréablement possible , avec des hauts plus ou moins bas mais toujours cette envie qui nous pousse à continuer, nous ne voulons pas mourir malheureux… Mais la vie n’est pas de cet avis. Ce serait si simple de n’avoir qu’à effleurer le bonheur pour le toucher et se l’approprier. Il suffit parfois d’un simple petit accroc pour que le bonheur s’échappe définitivement de votre vie. Que faire dans ce cas-là ? Continuer à vivre tout en s’accommodant de ce qui nous est offert ou parvenir à la fin du voyage en prenant un raccourci nous menant directement à l’arrivée ?

Le jour venait de se lever, me réveillant par la même occasion. J’avais dormi la fenêtre ouverte, permettant un sommeil plus agréable. On entendait le bruissement des feuilles au loin comme un tendre murmure au creux de notre oreille. Un vent léger et doux me caressait le visage, les premiers rayons du soleil réchauffaient ma peau tel un doux baiser de mon amoureux. Les charmes d’un été débutant en ce mois de juin. Temps idyllique à certaines frasques romantiques. Un pique-nique à l’ombre d’un peuplier sur le gazon fraîchement tondu m’attendait.
Il m’avait donné rendez-vous dans un jardin public juste pour le plaisir de profiter de nos vacances si amplement méritées. J’aime ce genre d’initiatives de sa part, me surprenant à chaque fois et prouvant qu’il me connaît mieux que quiconque. Dans quelques heures je vais le rejoindre, on doit se retrouver au premier banc à l’entrée du parc. Le banc de notre premier baiser passionné, il y a 3 semaines de cela. Depuis on s’était revus, comme avant, comme de simples amis et j’ai reçu ce mot lorsque nous avions su que nous avons trois jours de congés: « Je serai à notre endroit pour déjeuner lundi prochain, tout y sera prêt pour deux, à toi de voir si je devrai m’occuper de ce festin seul… ou accompagné. » Il n’attendait pas de réponses avant le jour J, souhaitant avoir la surprise, bonne de préférence.
J‘étais anxieuse, ne sachant pas comment m’habiller, une robe légère printanière ? Un jean avec une chemise ? Une jupe et un débardeur assez sexy ? Choix cornélien pour séduire un homme déjà sous le charme. La robe serait plus appropriée dans de telles circonstances… désormais il faut choisir la bonne. Mes deux préférées étaient sur mon lit, jouons la au hasard, je pars prendre un café pour réfléchir au comment déterminer le bon choix. Le liquide chaud descend le long de ma gorge, brûlant par la même occasion mes papilles gustatives, sensation pas très agréable. Mon regard s’attarda sur l’horloge murale, elle indiquait 10h18, soit encore 1h42 pour me préparer. Je remonte à l’étage, décide de porter la deuxième robe grâce à un pile ou face efficace et continue de me faire belle.
L’heure fatidique approche, je suis habillée, maquillée, coiffée et détendue, juste le temps de me rendre au point de rendez-vous et il sera midi.
Mes pieds frôlent le chemin, j’entends les oiseaux piailler, je lève la tête vers ce ciel radieux sans un nuage à l’horizon, une belle journée s’annonce. Je croise quelques couples se bécotant, me rappelant que bientôt je serai dans la même position que ces femmes épanouies.
Toujours les yeux dans le vague, perdue dans mes pensées, j’avance, progressant vers le bonheur, le vent frôlant mon corps faisant virevolter cheveux et robe, un sourire se dessinait aux commissures de mes lèvres, l’air sentait bon les arbres en fleur, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Tout était parfait. J’apercevais son imposante stature, les mains dans les poches, le regard de mon côté, je pouvais deviner son petit sourire en coin qui naissait au fur et à mesure qu’il me voyait approcher.
Je ralentissais mon allure, profitant de cet instant où mon cœur s’emballait à sa simple vue tout en sentant mon corps s’impatienter à rejoindre celui de mon compagnon. Mon rythme cardiaque s’accélérait et pourtant mon rythme restait le même retenant le moment fatidique de le prendre dans mes bras. Je discernais son impatience, pourtant je n’étais pas en retard, se balançant d’un pied sur l’autre, il continuait de me fixer. Son sourire s’affaissait à mesure que je m’approchais, je traversai la rue qui nous séparait, ne comprenant pas cette terreur dans ces yeux. L’interrogeant du regard, je n’obtiens comme seule réponse juste l’incessant klaxon d’un 36 tonnes que je n’avais pas vu alors que j’avais commencé à m’engager sur la route.
Tout se passa au ralenti, la vitesse du camion étant bien trop rapide pour un quelconque mouvement de ma part ou un soudain freinage venant de lui. Ma vie défila sous mes yeux, je pouvais percevoir des murmures autour de moi et aussi une sirène qui me donnait mal à la tête puis se fut le trou noir, plus rien… le néant.


C’était un jour comme tant d’autres, les heures défilant à leur fréquence habituelle, à regarder de plus près, rien n’avait changé. C’était vrai, rien n’avait changé pour le plus commun des mortels sauf pour nous... sauf pour lui.
Il faisait agréablement doux, nous étions tous réunis dans un parc aux allures inhabituelles, des tombes fleurissaient le gazon fraîchement tondu. Nous étions habillés sobrement, dans le ton de nos esprits, tout en noir, sauf pour ceux qui devaient porter leur uniforme de cérémonie. Les canons retentirent, nous sortant de la torpeur. Je n’arrivais pas à capter son regard enfoui sous d’épaisses lunettes noires mais je pouvais certifier qu’aucune larme ne coulait même si tout son être était soumis à la tristesse et au chagrin qui nous envahissent lors de la perte d’êtres chers. Il était trop fier pour montrer ses faiblesses mais nous devinions tous ses pensées.
Lorsque j’avais perdu Sha’re, je pouvais repenser à tous les moments heureux que nous avions passés ensemble, au fait d’avoir été son mari et d’avoir pu l’aimer comme il se doit. Il ne connaîtra jamais ça. J’ai aussi pu attribuer sa mort à Apophis, il n’y avait pas d’autres choix. Lui n’a personne à blâmer, elle seule était en tort, bien trop absorbée par la journée qu’elle allait passer, elle ne s’était pas souciée du camion qui allait la percuter.
Son inattention l’a tuée. J’ai mal, j’ai perdu une amie juste parce qu’elle voulait le bonheur alors que chaque jour elle risquait sa vie, il aura fallu une si bête erreur pour nous l’enlever. J’ai mal pour lui aussi, personne ne mérite ça, lui encore moins, pas après ce que la vie lui a fait endurer, arrivera-t-il à y faire face et à se relever ? Ou préférera-t-il arrêter les dégâts et s’arrêter là ?
Le cercueil descendait dans le trou de terre sous la cadence des tirs et du chant cérémonial. Tous ses amis étaient présents, on pouvait lire le chagrin sur leur visage, personne n’aurait imaginé une telle fin pour une femme comme elle.
Un « clac » se fit entendre, indiquant que le cercueil ne descendrait pas plus bas. C’était un beau cercueil capitonné, de toute façon, cela importait peu vu l'usage qu'on en faisait.
Il fut le premier à s’approcher pour jeter une poignée de terre mais il préféra d’abord déposer une rose rouge avant de balancer ce qui recouvrira entièrement cette boite contenant le corps inanimé de la femme qu’il aime. Son visage reste inexpressif durant ses gestes mais ceux qui le connaissent bien, savent qu’il livre un véritable combat intérieur pour ne pas craquer. Il reçut quelques accolades de soutien mais cela lui passa au-dessus de la tête, une seule chose occupait ses esprits, elle.
L’enterrement avait été beau, à l’image de la défunte, cela aurait pu être une journée parfaite mais la vie n’aime pas la perfection. Les gens commençaient à se disperser et je l’avais perdu de vue, il devait s’être isolé, il reviendra quand il sera prêt.


Trois semaines s’étaient écoulées, le beau temps avait fait place à la pluie, comme si la météo s’adaptait à mon humeur. Le crépuscule montrait le bout de son nez mais je restais, immobile devant cette stèle de pierre où ses nom, prénoms, années de naissance et de décès étaient gravés. Mes doigts frôlèrent cette surface rugueuse et froide. Comment avait-elle pu partir de cette façon, sous mes yeux. J’ai tenu sa main quand la vie la quittait, j’ai vu la peur dans son regard si bleu, je l’ai rassurée en lui disant que tout irait bien désormais. Je lui ai menti, rien ne va et rien n’ira plus dorénavant…Son dernier soupir m'était destiné.


La vie, fragile voyage entre la naissance et la mort. Deux points communs dans l’existence de chaque être vivant qui peuvent être reliés par un fil délicat, le fil de la vie. Il peut être parsemé de différentes choses, d’embûches, de plaisirs, de peurs, de joies, de craintes, de bien-être, de toutes sortes de sentiments qui rendent ce périple moins monotone. Parfois, le négatif prend le dessus sur le positif et nous nous demandons si nous en sortirons pour ne profiter que de choses agréables. Si la réponse est oui, nous relevons la tête pour faire face à de nouvelles épreuves qui nous mènerons, tendre désir, vers le bonheur. Si la réponse est non, nous préférons arrêter les sacrifices et la souffrance. Perdre un être aimé, c’est difficile mais pas insupportable, en perdre un deuxième, c’est nettement moins surmontable. Le vieil adage nous disant « jamais deux sans trois » nous rappelle que la lutte est inutile et que perdre un troisième être aimé serait fatal.
La douleur qui nous transperce à chaque mort, le désespoir qui nous accompagne à chaque décès, la tristesse qui envahit chaque cellule de notre corps à chaque perte, tout cela nous mène face à une vérité difficile à admettre. Notre ego, bien trop impliqué dans ces processus de deuil nous empêche de continuer à avancer, nous préférons souffrir et penser à chaque instant que nous ne pouvons pas vivre sans notre Autre.
A quoi sert-il de vivre dans ces conditions ?
Je ne veux plus me poser la question… trop de parties de Moi sont définitivement mortes, à chaque perte, je me suis approché de plus en plus vers ma propre déchéance, celle-ci fut la goutte d’eau et je ne le supporte pas… Que ce soit maintenant ou dans vingt ans, le résultat reste le même, ma vie s’arrêtera un jour, autant souffrir le moins possible…

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Note de l'auteur :
Cette fic doit être encore plus courte que ma première j'ai l'impression mais bon je l'ai écrite sans prétention juste pour passer le temps pendant les pubs d'ER et aussi pour faire plaisir à Seb... Comme pour ma précédente fic je n'ai pas eu beaucoup de conseils pour m'améliorer heu je pense pas qu'elle soit meilleure que l'autre voire le contraire. C'est pour cela que j'aurai préféré ne pas écrire celle ci mais bon je sais que si je veux écrire une histoire plus longue, je peux récupérer ce passage pour faire du plus développé. Sur ce j'espère quand même que ça aura diverti quelques uns d'entre vous.

Note 2 : Finalement je n'ai jamais fait plus long mais je trouve que celle d'après est mieux

C'est bien écrit et on se laisse prendre

Spoiler:

Salutations à toi !

c'est glauque !

je ne suis pas tres fan de tes préambules...

mais pour le reste de l'histoire je dois reconnaitre que tu as une superbe écriture.... je ne m'attendais pas à une chute comme celle-ci !

j'attend toujours avec impatience ta fic humoristique !

C'est très bien écrit, ça se lit facilement. Au contraire de Lolo, j'aime le préambule

Seul petit reproche, encore que c'est plus une opinion personnelle, je n'aime pas ce que sous entend la dernière phrase de la fic

En tout cas, bravo

Merci Stargate girl

@lolo : je ne pense pas qu'il y ait du glauque, enfin je n'espère pas, ce n'étais pas le but.
Ensuite, concernant les préambules, c'est une sorte de petite touche personnelle et je ne compte vraiment pas les enlever donc tu peux ne pas les lire mais je ne vais pas arrêter d'en écrire

je ne m'attendais pas à une chute comme celle-ci !

Cela me fait plaisir, j'aime bien surprendre
Pour ma fic humoristique, j'ai le problème de ne pas avoir d'humour donc je tente d'écrire une fic moins dramatique, plus légère et si je peux, y mettre de l'humour mais je ne promets rien mais elle est commencée .

@gjc :

Seul petit reproche, encore que c'est plus une opinion personnelle, je n'aime pas ce que sous entend la dernière phrase de la fic

Je m'en doute. Elle n'est vraiment pas optimiste mais ces 'morceaux' sont un peu externes à la fic, souvent je les écris avant et là dessus j'écris une histoire. Forcément, c'est relié mais, je ne sais pas comment expliquer ça, en fait ce sont des parties plus générales qui peuvent toucher n'importe qui.
Bref, tout ça pour dire que je comprends que tu n'aimes pas, ça sous-entend qu'il 'baisse les bras' mais je trouvais que cet aspect était plus dramatique et j'aime le dramatique donc voilà et je ne suis plus claire du tout
Merci