Toxicomanie

Superbe l'entreinte entre les quatres membres, après le dîner en ville de Jack et Sam

J'ai trouvé un peu cruel la fin pour Cassy avec le VIH, mais finalement tu as bien fait, cela semble neccessaire maintenant que j'y réfléchis. (Je parle un peu pour rien dire, mais j'avais envie de le dire)

A part peut-être Hammond qui accepte le déménagement de Jack chez Sam, puis ensuite l'acceptation de l'état-major, mais ce n'est qu'un détail dans cette longue fic, d'autant plus que ce n'est pas le sujet principal...

Je dois dire que l idée du Sida est tres bonne car elle donne un appercut des consequences que la drogue peut avoir a plus ou moins long terme! (Et dsl si je choque qqun)

Rose referma l’album photo d’un geste lent et le posa sur le canapé à coté d’elle. Puis, elle ramena son bras et le passa autour des épaules de sa fille qui vint se blottir contre elle en pleurant. Sa mère la laissa faire, ne cherchant même pas à lui murmurer des mots de réconfort qu’elle savait inutile, se contentant de la serrer fort en passant une main dans ses cheveux roux, lui offrant la seule chose dont elle avait besoin en cet instant, une présence forte et rassurante. Elle savait ce que c’était, elle était passée par là elle aussi le jour où sa mère lui avait raconté cette histoire. Elle devait avoir deux ou trois ans de plus que sa fille alors- presque l’âge de Cassandra - mais elle se souvenait qu’elle aussi avait pleuré.
Pourtant, peu après, sa fille releva la tête et se libéra de son étreinte avec douceur mais détermination. Evidement. Elle devait penser qu’à 15 ans on a passé l’âge de pleurer dans les jupons de sa maman. Malgré elle Rose ne put s’empêcher de sourire ; ah ces adolescents ! Elle regarda sa fille jeter un dernier regard à la vieille lettre jaunie par le temps avant de la plier avec précaution, presque déférence, et de la déposer sur le dessus de l’album photo. Lui laissant encore un peu de temps pour mettre en ordre ses pensée Rose se laissa envahir par ses propres souvenirs.
La première fois qu’elle avait entendu cette histoire, elle était à cette même place, avec devant elle ce même album photo, cette même lettre.

Comme souvent, elle passait le week- end au chalet avec ses parents. Eux étaient dehors, elle pouvait les voir à travers la grande baie vitrée du salon. Son père était assis en face d’une cane à pêche, mais comme toujours il semblait prêter plus attention aux rires de sa femme à coté de lui et à la bière qu’il faisait tourner entre ses mains qu’au flotteur qui de toute façon, ne s’agiterait pas une seule fois de la journée. Comme toujours.
Elle avait trouvé le vieil album en cherchant un livre dans la bibliothèque et était venu le feuilleter sur le canapé. Et puis elle était tombée sur la lettre. Elle finissait de la lire quand sa mère était rentré en souriant, « en mission de ravitaillement » lui avait elle dit en montrant les bouteilles de bières vide qu’elle tenaient. Puis elle s’était arrêtée, voyant ce que sa fille avait entre ses mains. Alors une étrange ombre était brièvement passée sur son visage et elle avait quitté la pièce, revenant quelques secondes plus tard, sans les bières mais avec une étrange lueur dans le regard. Elle était venu s’asseoir aux cotés de Rose et lui avait racontée toute l’histoire. L’histoire de cette grande sœur dont elle se souvenait à peine mais dont on lui parlait souvent, de cette grande sœur qui l’espace d’un instant avait cessé d’être le visage avec un éternel sourire figé sur quelques vieilles photos pour devenir une jeune fille orpheline, pleine de désespoir et de regrets.
Elle avait d’abord ri en écoutant sa mère décrire les pitreries de son père et ses excuses ridicule (oui, le coup du créneau c’était tout à fait lui !), puis avait eu un petit pincement au cœur en l’écoutant décrire sommairement (elle sentait que ce n’était pas quelque chose dont sa mère aimait à se souvenir) sa vie avec Pete avant qu’elle et son père ne se mettent ensemble. Même si sa première inclination avait été de détester ce mystérieux étranger qui avait osé s’interposer entre ses parents elle avait finit par comprendre que tout n’était pas si simple, et à travers la vision presque tendre et quelque peu teintée de regret que lui offrait sa mère, elle avait finit par avoir un peu de compassion pour cet homme qui s’était retrouvé au milieu d’une histoire qui le dépassait de beaucoup et de laquelle il fallait bien reconnaître, il était ressortit grand perdant. Elle avait aussi eu de la peine en entendant sa mère évoqué la disparition de Janet, autre fantôme du passé qui en marquant profondément la vie des gens qu’elle aimait avait finit par influencer, d’une manière très subtil, la vie de Rose. En effet si ses parents et ses « oncles » ne se laissaient jamais d’évoquer sa « tante Janet », les discussions autour de sa disparition étaient elles bien plus rare…
Mais rien de ce que sa mère lui avait alors dit n’aurait pu la préparer à ce qu’elle entendit ensuite. Bien sûr la drogue était un sujet dont à 17 ans elle avait souvent entendu parlé et dont elle connaissait la force destructrice, mais cette fois ci tout était différent. Elle pouvait entendre dans la voix de sa mère les larmes qu’elle avait versées il y a longtemps et qu’elle se retenait de verser encore à cet instant, et cela rendait ce récit déjà difficile à la limite du supportable. Il y avait une telle sensibilité, faite de rage et de douleur mêlées dans chaque mot que sa mère prononçait, qu’à chaque phrase Rose pouvait sentir un malaise s’emparer un peu plus de tout son être.
Elle se sentit trahis en même temps que ses parents quand ils se retrouvèrent devant les professeurs de Cassandra, ressentit plus qu’elle n’entendit leur déception et leur remords quand la révélation de son état leur étaient finalement apparut, leur frustration de se sentir si impuissant face à l’emprise que la drogue exerçait sur Cassy, le renoncement qui les avaient séduis plus d’une fois alors qu’ils se battaient à ses coté pour qu’elle recouvre sa liberté perdue, leur soulagement quand tout s’était enfin arrangé…
Tristesse et compréhension. Voila ce qu’elle ressentait en écoutant chaque épisode de cette douloureuse période de la vie de ses parents qu’elle découvrait à cet instant. Tristesse et compréhension pour cette grande sœur qui avait été happée dans un monde sordide dont sa mère ne cherchait à lui épargner aucun détail, aucune blessure…

Quand Rose émergea de ses pensées elle croisa le regard de sa fille qui la fixait, indécise. En remarquant les sillons humides que les larmes avaient laissés sur les joues de son enfant, elle douta pendant une seconde d’avoir bien fait de lui raconter cette histoire. Après tout est-ce que 15 ans ça n’était pas trop jeune pour faire face à ce genre de choses ? Ou alors aurait-elle du lui raconter tout cela d’une autre manière ? La préserver ? Non. Elle songea avec amertume que 15 ans c’était un âge suffisant pour comprendre le danger, pour apprendre à s’en méfier, au contraire même. A cette âge où le danger revêt un aspect si tentant peut être valait il mieux la mettre en garde, peut être lui raconter tout cela était-il un moyen plus efficace de la préserver… Elle puis ce genre d’histoire étaient faites pour être racontées et tant qu’elles seraient entendu, certains cauchemars pourraient peut être, être évités…

la lettre est bouleversante, pour un pamphlet contre la drogue c bien réussit (d'ailleurs je conseille aussi le film "requiem for a dream" qui est pas mal dans le genre).
Je trouve par contre que le ship entre sam et jack est trop rapide trop mode "coconing". Je vois mal le personnage dire "mon ange" ou "ma chérie" a tout bout de champ. Mais en même temps c'était pas le sujet principal de la fic, et la fin de ta fic rattrape le coup, je dois avouer que c'est l'une des rares fois ou je "transpire des n'yeux" en lisant une fic stargate, et pourtant j'en ai lus, et apparement je suis pas la seule donc bravo a toi