Le prix d'un regard

Auteur : Miss O'Neill
Ecrit le : Commencé le 18 avril 2007 et terminé le 23 avril 2007
Disclaimer : Tout appartient à la MGM et à la Gekko corp, moi rien avoir sinon mes doux rêves de Doudou !
Spoiler : Debut saison 8. Pourquoi ? Je sais pas j’ai revu quelques vidéos ship et c’est ce qui m’a inspiré !
Genre : Ship (comme dit juste avant) on se défrustre comme on peut et aussi du missing scene.
Résumé: Sam et ses sentiments contradictoires.
Note de l’auteur : La vie est ainsi faite, cela fait 2 ans que ces épisodes sont passés et voilà que l’inspiration ne me touche que maintenant. Ma muse n’a pas de montre et encore moins de calendrier, pardonnez-la. En tout cas, j’espère que ce petit texte vous divertira et défrustrera certains qui comme moi, se sont lancés dans le vaudou pour se venger des scénaristes sadiques de notre série préférée !

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Le prix d’un regard

L’intensité de la nuit. Un vent glacial qui traverse la peau et saisit tout votre corps. Un vide. Un vide profond de ceux qui emplissent les trous noirs au fond de l’univers, de ceux qui absorbent toute lumière vitale, tout espoir et toute vie.
En sueur, le cœur battant la chamade, Sam se releva brusquement dans son lit. Les images qui avaient envahi son sommeil défilaient dans son cerveau à vitesse grand V, amplifiant l’angoisse qui l’étreignait. Tentant de reprendre son souffle, la jeune femme porta son attention sur l’environnement autour d’elle. La lune offrait son dernier quartier un peu voilé par quelques nuages qui ne laissaient filtrer que quelques rayons par sa fenêtre. Une présence à ses côtés, un corps chaud, un souffle régulier de quelqu’un qui profite d’un sommeil réparateur. Apparemment, Pete n’avait pas senti le réveil plus que soudain de sa compagne et dormait du sommeil du juste, le dos tourné vers le porte.
Sam respira plus calmement et laissa son cœur reprendre un rythme normal. Elle se concentra sur la lune et les quelques étoiles qui l’accompagnaient, comme si se fondre dans l’univers lui permettait de taire un peu cette angoisse qui ne voulait disparaître.
A contre cœur, Sam finit par enfiler son peignoir et se glissa hors de la chambre sans réveiller son compagnon. Elle descendit au salon, vide et sombre comme son âme. Ses cauchemars n’en finissaient pas de la hanter. Il ne s’y passait rien d’horrible ni de traumatisant. Il y régnait seulement une atmosphère lourde qui correspondait à son état d’esprit. Le jour, elle luttait pour paraître normal et saine ; la nuit, ses démons la rattrapaient et révélaient ses profondes angoisses.
Ses pas la menèrent presque naturellement vers la commode où trônaient quelques photos. Instinctivement elle en prit une et laissa son regard se perdre dans l’un de ceux figés à jamais sur le papier glacé.
Cela faisait à présent trois semaines que le colonel O’Neill était prisonnier d’un appareil ancien en Antarctique. Après avoir vaincu Anubis, sauvé la terre (encore une fois) et risqué sa vie, il se trouvait prisonnier d’une prison de glace censée le maintenir en vie jusqu’à ce qu’ils soient capables de l’en sortir. La technologie terrienne s’avéra vite inefficace et aucun allié ne répondait aux appels désespérés de l’astrophysicienne.
L’obscurité qui régnait dans la pièce ne lui permettait que d’apercevoir les traits du visage si familier de son supérieur. Un flash revint à elle lorsque sa prison de glace s’était refermée sur lui, figeant son regard dans le sien. Les larmes d’espoir avaient alors perlé au bord de ses paupières avant que la colère ne l’étreigne en voyant que cet appareil ne lui sauvait pas la vie mais faisait de lui une princesse au bois dormant des temps modernes. Elle aurait tant aimé être le prince charmant qui le sortirait de son sommeil.
Sa conscience lui rappela qu’il y avait un homme là-haut qui l’aimait profondément et ne se doutait pas que sa petite amie pleurait un autre dans un salon obscure. La culpabilité la rappela à l’ordre un instant. Elle reposa la photographie et leva les yeux vers l’escalier. Elle devait retourner se lover contre Pete, profiter de sa courte présence avant le départ du policier pour une longue mission d’infiltration de trois semaines. Mais son cœur sourd à sa conscience lui sommait de rester ici. Elle avait vainement cru que tout ça était fini, que depuis l’arrivée de Pete, ses sentiments pour Jack O’Neill appartenait au passé. Mais cette course contre la montre pour vaincre Anubis lui avait révélé que rien n’était réglé, bien au contraire. Elle se cachait derrière cette relation pour ne pas souffrir.
Pourtant il n’y avait rien entre eux. Rien sauf ce regard. Ce regard qu’il lui avait lancé tandis que la machine l’endormait pour une durée indéterminé, ignorant si cela lui sauverait la vie ou non. Ce regard elle le connaissait, l’avait déjà vu et pensait que jamais plus elle ne le reverrait et pourtant, il était là, figé dans la glace.
Elle frissonna. Elle se sentait glacée de l’intérieur. Un besoin irrépressible d’aller en Antarctique s’empara d’elle. C’était un besoin vital comme de puiser l’oxygène de l’air pour survivre. Il fallait qu’elle sente ce regard sur elle, ce regard qui l’enveloppait, qui la faisait se sentir importante et …. Non elle ne pouvait pas dire ce mot car admettre cela compromettrait à la fois sa relation avec Pete et sa santé mentale. Jack O’Neill ne l’aimait pas, il ne devait pas l’aimer car sans cela, elle serait perdue à jamais.
Elle soupira un moment en refoulant ses larmes et rejoignit son lit. Elle ne put sombrer dans le sommeil et resta allongé sur le dos les yeux ouverts sur le plafond patientant jusqu’à la sonnerie du réveil.
Une sonnerie stridente retentit. Pete la fit taire d’une main lourde et se tourna vers l’autre côté du lit. Vide. Sam était déjà debout et sous la douche à ce qu’il pouvait percevoir. Il n’était décidément pas du matin. Il décida de traîner un peu, s’enveloppant dans les draps portant le doux parfum de la jeune femme. Elle allait vraiment lui manquer ces prochaines semaines.



Sam tapait sur son clavier avec force et l’appareil bipa plusieurs fois pour lui sommer de ralentir un peu le rythme ; ce qui ne fit qu’accroître la colère de la jeune femme. Mais pour qui se prenait cette femme ? Elle ne savait rien du projet Stargate si ce n’est les rapports de mission qu’elle avait eu le temps de lire et elle pensait être mieux placer que quiconque pour savoir que Sam ne serait d’aucune utilité en Antarctique !
Elle frappa un peu plus fortement sur la touche entrée et un bip de désapprobation se fit entendre. Il fallait qu’elle se calme. Elle n’avançait à rien sur aucun projet. Son esprit était obnubilé par son supérieur. Dès qu’elle fermait les yeux, elle revoyait son regard. Il fallait qu’elle contacte les Asguards. Ils s’étaient montrés capables de lutter contre la technologie ancienne la première fois déjà, sauvant la vie du colonel in extremis.
Elle en voulait à Jack d’avoir agi sans réfléchir en mettant sa vie en péril encore une fois. Il leur avait sauvé la vie à tous mais comment pourrait-elle vivre sans sa présence ? Y avait-il pensé ? Ou avait-il fait comme à son habitude preuve d’un égoïsme profond en la sauvant au prix de sa vie ?
Elle arrêta ses pensées négatives. Celles-ci ne faisaient que renforcer sa colère et ne l’aidaient pas. Elle devait trouver un moyen de contacter les Asguards. Coûte que coûte.
La sonnerie du téléphone la fit sursauter. C’était Daniel qui l’informait de l’avancée de ses recherches. L’archéologue semblait enflammé par ses découvertes et entama un long monologue que Sam écouta d’une oreille distraite. La voix enjouée de son ami eut un effet positif sur ses nerfs et elle ne put réprimer un léger sourire. Lorsqu’il lui sembla que son ami avait fini son compte-rendu, Sam se permit de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres :

S : « Et vous n’avez rien trouvé en ce qui concerne l’appareil qui détient le colonel O’Neill ? »

Elle perçut le soupir de Daniel qu’il tentait de cacher. Son cœur se serra un peu plus en même temps que la flamme de l’espoir diminuait en elle.

D : « Désolé, Sam, rien pour l’instant. Mais j’ai chargé l’équipe d’en faire sa priorité. Même si j’ai du mal à l’admettre, les grognements de Jack me manquent. »

Sam rit doucement et remercia Daniel avant de raccrocher. Une nouvelle idée s’empara d’elle soudain. Si la solution ne vient pas à toi, va à elle. Il fallait qu’elle aille sur la piste des Asguards. Elle sortit précipitamment de son labo à la recherche de Teal’c.



L’appareil semblait bien supporter la vitesse qu’ils lui avaient imposée. Sam fit un rapide tour d’horizon des moteurs avant de rejoindre Teal’c au poste de pilotage. Les modifications du colonel étaient assez complexes et Sam n’était pas certaine de bien les interpréter. Ironiquement, c’était du colonel dont elle aurait eu besoin dans cette mission. Mission qui avait pour but de le sauver. Une vraie spirale infernale.
Elle repassa dans son esprit les conditions qui l’avaient menées à cette mission. La collaboration de Teal’c pour convaincre le Dr Weir, leur décision d’exclure Daniel, dernier espoir pour le colonel, et ses longs calculs pour estimer leur probabilité de réussite.
Son inspection lui sembla bonne et elle rejoignit le jaffa. Elle tenta de le divertir en lançant une conversation mais c’était peine perdue. Pourtant l’excitation de la mission lui fit prendre cet échec avec humour. Mais Teal’c en bon philosophe comprit ce qu’il se cachait derrière tout ça et Sam sentit sa forteresse vaciller devant le bon sens de son ami. Elle tint bon et parvint à rester neutre tout en comprenant pertinemment que le jaffa n’était pas dupe. Elle décida de se concentrer sur leur objectif.
Ils étaient arrivés à destination mais un trou noir les surprenait. L’espoir de Sam faiblit encore d’avantage. Ils allaient mourir parce qu’elle avait failli. Ses calculs avaient beau lui sembler juste, elle avait dû faillir quelque part. Elle avait trop laissé ses sentiments diriger cette mission et la vie du colonel ainsi que la sienne et celle de Teal’c s’en voyaient compromises.
Soudain, alors que leur vaisseau menaçait de perdre son intégrité, ils furent transportés in extremis à bord du vaisseau de Thor, le Daniel Jackson. Sam n’eut plus qu’une pensée en tête : sauver le colonel. Hélas, leur allié avait d’autres préoccupations en tête. Elle vit le vaisseau réplicateur se former avant de s’éloigner à vive allure. Le petit alien envoya aussitôt leur appareil à sa poursuite. Mais un impact les ralentit un instant avant qu’ils ne s’aperçoivent de l’arrivée inopinée de réplicateurs à bord. Teal’c et Sam s’équipèrent et partirent à leur recherche. Mais alors qu’ils atteignaient leur but, Sam se trouva téléporter. Elle comprit alors qu’elle était sur le vaisseau réplicateur.

La douleur était omniprésente comme si une lame d’acier chauffer à blanc lui traversait le crâne de part en part. Elle avait envie que cela cesse même si la mort devait être la seule issue. Malgré cela, elle sentait que tout ceci était sa faute. Elle avait trahi N°5 et il lui apprenait toute sa capacité à intégrer cela. Elle n’arrivait pas à cerner s’il cherchait une information ou s’il prenait simplement plaisir à la torturer.
Elle revit le décès de sa mère, les horreurs de la guerre du golfe, d’autres de ces missions off-world. Après chaque torture, elle se sentait faiblir et comprenait que N°5 menait le jeu à présent. Elle ne contrôlait plus aucun des souvenirs qui l’assaillaient mais en même temps, outre la douleur qui emprisonnait son crâne, elle arrivait à se détacher des images qu’il lui imposait. Elle se crut à l’abri lorsqu’elle comprit qu’il ne l’atteindrait plus autant jusqu’à cette vision. Son regard, prisonnier de la glace. Son cœur eut comme un raté. Elle comprit alors que N°5 ne la laisserait jamais fuir en vie et que si jamais Thor parvenait à sauver le colonel, elle le paierait de sa vie. Jamais elle ne reverrait son regard. Elle lui en avait voulu de s’être sacrifié pour la sauver et voilà qu’elle venait de faire la même chose. La douleur se propagea dans son cœur et le réplicateur n’eut aucune difficulté à la faire souffrir d’avantage.
Il quitta son crâne et elle s’effondra sur le sol du vaisseau, en pleurs et suppliant. Elle tentait de réveiller les sentiments humains du réplicateur en implorant sa pitié mais elle lut dans son regard que rien ne le ferait faiblir. Elle se sentit perdue. Elle en venait à souhaiter sa mort pour mettre fin à son calvaire. Elle nourrit le mince espoir que les Asguards parviennent à détruire le vaisseau avant la prochaine séance de torture.
Trop tard, songea-t-elle en voyant sa main se tendre vers elle. Elle fondit en larmes à nouveau, tremblante. Le réplicateur eut une hésitation et posa sa main sur sa joue. Sam fut un moment soulagée de voir un répit à son calvaire et sombra dans l’inconscience.



Sam ouvrit les yeux et se releva brusquement. Elle était dans une chambre, en chemise de nuit dans une maison silencieuse. Elle écarta le rideau pour jeter un œil par la fenêtre. Le jour était bien avancé sur la campagne environnante. Un coup d’œil dans le miroir lui renvoya l’image d’une jeune femme inquiète, ses cheveux longs tombant en cascade autour de son visage. Elle enfila des vêtements et partit inspecter les alentours.
A l’extérieur, un chien l’accueillit avec entrain. Elle lui donna une caresse avant de poursuivre son chemin. Sa surprise s’accentua lorsqu’elle reconnut Pete occupé à nourrir des chevaux. Celui-ci semblait trouver naturel qu’elle soit là et agissait comme si de rien. Sa colère pourtant ne lui sembla pas naturelle quand il s’emporta contre ses propos. Il se rattrapa bien vite mais Sam perçut qu’elle ne devait vraiment pas se fier aux apparences.
Elle prit son petit-déjeuner le plus naturellement possible mais ne put s’empêcher de provoquer son compagnon. Lorsque N°5 se décida enfin à arrêter son petit manège, l’aveu de ses sentiments retourna Sam. Hélas, il ne resta pas suffisamment longtemps pour que Sam parvienne à trouver un moyen de se faire libérer.
De nouveau seule dans cet univers artificiel, Sam tenta d’y trouver une faille. Elle repensa aux différents films Matrix en se demandant comment le héros ferait pour s’en sortir. Fallait-il qu’elle trouve un téléphone ? Sam chassa ses idées stupides en secouant la tête et tenta de rétablir son esprit scientifique.
Tout semblait réel : des animaux aux arbres en passant par la maison. Elle ne trouva aucun véhicule excepté un vieux tracteur qui ne sembla pas vouloir démarrer. Elle tenta d’appeler le réplicateur sans succès.
Une idée lui vint : et si elle pouvait interagir sur ce monde ? Après tout, il était construit à partir de son esprit. Elle se concentra sur une pomme qu’elle tenta de faire disparaître sans succès. Elle eut beau se concentrer, rien n’y fit.
Elle finit par abandonner et se laissa tomber sur une chaise de la cuisine. Son regard se porta sur le papier peint. Horribles motifs ! Finalement, N°5 ne s’était pas entièrement basé sur ses goûts ! Elle aurait largement préféré une belle couleur jaune. Elle se prit à imaginer ce que cela pouvait donner. Elle réalisa soudain que c’était fait. Autour d’elle, la cuisine avait pris une belle teinte jaune. Sam sourit et chercha comment sortir de cet enfer.
Elle s’empara alors du téléphone et essaya de se concentrer sur quelqu’un à appeler mais échoua. Elle pensa fortement au vaisseau où elle était détenue prisonnière pour retourner dans sa cellule mais rien n’y fit. Elle commença à s’impatienter et envoya un vase voler à travers la pièce. Elle se laissa glisser le long du comptoir de la cuisine, le désespoir tissant sa toile dans son cœur.
Ce fut alors que le regard de son supérieur lui revint à l’esprit comme une vague destructrice. Elle ne le reverrait jamais et elle sentait qu’elle n’y survivrait pas. Elle ne pensa même pas à Pete à qui elle allait sûrement manquer. Son esprit était obnubilé par ce regard dont elle avait tellement besoin, une urgence vitale surtout en ce moment.
Un coup à la porte la ramena à la réalité, enfin plutôt à cette pseudo réalité. Elle hésita à bouger. Qui cela pouvait être ? N’oubliant pas que ce monde était celui de N°5 avant tout, Sam ne quitta pas sa place.
Les coups reprirent de plus belle, se faisant insistants et inquiets. Une voix lui parvint semblant appeler quelqu’un. Au court d’un bref instant, il lui sembla la reconnaître même si cette idée semblait complètement farfelue. Malgré les réticences de sa conscience et de sa prudence militaire, elle quitta son refuge et ouvrit la porte d’entrée.
Il était là, en cher et en os, posant sur elle un regard bienveillant et enveloppant, un petit sourire espiègle sur les lèvres. Il entra dans la pièce sans se faire inviter et Sam ne put que le laisser faire. Elle referma la porte et se retourna pour le contempler tout en prenant appui sur la porte sentant ses jambes faiblir. A quel petit jeu jouait N°5 ? Sa voix la rappela à l’ordre.

X : « Il est là ? »
S : « Qui ça ? »

Il haussa un sourcil interrogateur. Sam restait figée. Ceci n’était pas réel. Cette maison n’existait que dans son esprit et l’homme en face d’elle n’était pas son supérieur dont le regard chaud la faisait tressaillir.

J : « Pete évidemment ! »
S : « Non il s’est absenté. Vous vouliez le voir ? »
J : « Sûrement pas ! »

Avant qu’elle ne puisse esquisser le moindre geste, il avait fondu sur elle s’emparant de ses lèvres avec passion, son souffle chaud caressant sa peau.

J : « Tu m’as tellement manqué ! J’ai cru qu’il ne partirait jamais ! »

Sam tenta de rester indifférente à son partenaire. Après tout, il pouvait tout aussi bien s’agir de N°5 qui tentait d’obtenir qu’elle l’aime par n’importe quel moyen. Elle repoussa Jack tendrement.

S : « Attends une minute. »
J : « Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème ? »
S : « J’en sais rien c’est si étrange… »
J : « Quoi ? Que nous nous soyons aimé en secret pendant des années, que tu aies fini par épouser cet homme ou que je devienne ton amant peu de temps après qu’on m’ait sortir de stase ? »
S : « Je ne sais pas. »

Sam enregistra les informations. Ce scénario paraissait hautement improbable mais en même temps… Jack arbora un sourire amusé devant sa mine dubitative. Elle plongea alors dans son regard. Et elle comprit. Il n’était pas N°5. Il n’était que la création de son esprit. Elle avait imaginé la cuisine en jaune et c’était arrivé. Elle avait pensé à lui et il était là. Que devait-elle faire à présent ?
Jack rit devant son manque de réaction.

J : « J’ai une idée ; je vais faire ce dont je meurs d’envie depuis des jours et le raison de ma venue ici et toi tu réfléchis à ce que tu veux faire. Ok ? »

Elle n’eut pas le temps de répondre que déjà, ses lèvres retrouvaient les siennes avec une tendresse qui la fit tressaillir. Très vite, elle ne put se maîtriser d’avantage et se rendit compte qu’elle répondait avec passion au baiser de son amant.

S : « Je crois que je veux savoir pourquoi tu es venue et ce à quoi tu penses depuis des jours. »

Jack sourit tout en approfondissant leur baiser, le rendant plus fougueux et plus passionné. Il glissa ses mains dans son dos, la caressant avec une telle sensualité qu’elle sentit sa peau s’électriser à chacun de ses contacts. Il glissa bientôt ses mains le long de ses hanches, caressant ses cuisses avant de la soulever sous les fesses en la maintenant contre lui. Elle enroula aussitôt ses jambes autour de sa taille et se laissa porter jusque dans la chambre.
Une fois dans la pièce, Sam laissa tomber tous ses doutes et ses craintes pour se laisser aller aux douces caresses de son amant. Elle trembla sous les mains expertes et entrepreneuses, sous ses lèvres douces et aventureuses. Elle fondit en glissant sur sa peau douce et en sentant ses muscles longs et saillants qui se contractaient sur le trajet de ses caresses.
Sam comprenait alors à quel point elle avait toujours désiré ce moment et le fait qu’il soit virtuel ne lui gâcha en rien son plaisir. Elle avait également l’impression que c’était plus honnête pour son supérieur mais également pour Pete.
C’était à la fois tendre et un besoin nécessaire. Il se dégageait d’eux à la fois comme un amour, une passion qui enfin trouvait à s’exprimer mais également une sorte d’urgence à assouvir un fantasme longtemps, trop sûrement, rêvé.
Quand enfin leur plaisir fut assouvi, Sam se surprit à penser que les performances de Jack ne faisaient partie, elles aussi, que de son imagination et il se pourrait que dans la réalité elle soit plus déçue que ça. Elle retint un rire nerveux à cette idée. Mais très vite un nuage sombre vint lui rappeler qu’elle était toujours prisonnière de N°5 et que même si tout finissait bien, beaucoup trop de choses était encore sur leur chemin avant qu’ils ne se sentent prêts à faire le pas.
Sam prit dans ses mains le doux visage de Jack et plongea dans son regard. En cet instant, il lui portait tellement d’amour que Sam sentit les larmes venir. Mais elle résista. Elle caressa tendrement ses joues de ses pouces avant de l’embrasser passionnément. Lorsqu’elle s’écarta de lui, il avait disparu.
Un peu perdue, Sam sentit le désespoir l’étreindre à nouveau. Elle culpabilisait de ne pas avoir pu le sauver et de s’être sacrifiée ainsi sans aucune utilité dans leur lutte contre les réplicateurs. Alors qu’elle allait céder aux larmes, elle crut entendre la voix de Jack qui lui ordonnait de ne pas laisser tomber. Sam ravala ses larmes et sortit du lit. Après avoir enfilé ses vêtements, elle sortit précipitamment dans la cour et appela le réplicateur. A sa grande surprise, il apparut.
Les traits de l’humanoïde étaient crispés et montraient que quelque chose allait contre ses plans. Sam sentit que c’était le moment pour elle d’obtenir sa libération. Il lui annonça que ses amis la recherchaient et n’écoutaient pas les menaces de N°5. Elle tenta de lui montrer que les humains sont ainsi, déterminés et que rien de ce qu’il ne pourrait faire ne troublerait ses amis.
Son cœur eut un raté lorsqu’il lui parla de Jack. Alors il était sorti de stase et a priori en bonne santé ? Il était temps pour elle de sortir de cet enfer et de pouvoir enfin plonger dans le vrai regard de celui qui hantait ses nuits et ses jours depuis maintenant trop longtemps. Et pas seulement depuis l’Antarctique, pensa-t-elle un peu amer.
Elle utilisa toute la sincérité qu’elle pouvait et toute l’humilité et la force qu’elle trouva pour convaincre N°5 de la laisser partir. Finalement devant le manque de réaction du réplicateur, elle tenta le tout pour le tout et lui conseilla de la tuer. Elle misait sur les sentiments de l’humanoïde à son égard pour s’en sortir. Il sembla l’écouter mais Sam ne sut laquelle des décisions il avait prise puisqu’elle sombra dans l’inconscience.

Le froid. L’humidité. L’inconfort. Un mal de tête qui s’éveillait en même temps que sa conscience. Puis des voix. Une voix familière qui en guidait d’autres. Une main ferme et amicale qui l’aidait à se relever tandis qu’elle ouvrait enfin les yeux. Elle était dans la forêt et Teal’c la soutenait. Des pas se rapprochaient d’eux et elle le vit.
Dans sa course, il avait précédé Daniel, le visage un peu inquiet. Sam reçut un léger choc de le voir ainsi, en vie et en apparente bonne santé. Elle ne put que hocher la tête à sa question et empêcher un sourire un peu niais de se dessiner sur son visage. Elle regarda tour à tour ses deux autres compagnons qui lui renvoyèrent le même sourire. SG1 était à nouveau réunie.



Pendant le trajet du retour, Sam mit de côté ses pensées pour vivre l’instant présent. L’Asguard les ramena à bon port en les remerciant à nouveau pour leur aide. Au SGC, ils furent accueillis en héros et passèrent par l’infirmerie. Elle était affaiblie par les tortures mais elle n’avait aucunes grosses atteintes physiques. Elle apprit que Jack allait bien lui aussi.
Sam prenait plaisir à voir toute l’équipe réunit en petite comité. Le colonel O’Neill était venu leur faire part de la proposition de promotion au grade de brigadier général et voulait leur avis sur la question. En effet, selon lui, s’il acceptait, c’était la fin de la SG1 qu’ils avaient toujours connu. Entre deux doses d’humour de Jack et les conseils avisés de chacun, le colonel sembla prendre une décision.
Après leur petite réunion, Sam eut envie de s’isoler un peu pour réfléchir à l’avenir. Elle n’était pas prête à se lancer dans une relation avec lui. De plus, il devenait général et le sillon qui séparait leurs grades devenait une véritable tranchée. Sam soupira mais tenta de rester positive. Après tout, malgré cela, il restait près d’eux et près d’elle. Elle allait pouvoir continuer à se laisser captiver par son regard et y plonger à souhait maintenant. Plus besoin d’aller se perdre au milieu des glaces de l’Antarctique !
Des coups sourds à la porte de ses quartiers la ramènent un moment à la réalité. Jack se tenait devant elle. Il dansait d’un pied sur l’autre de manière peu assurée et lui offrit un sourire légèrement forcé.

J : « Vous vous sentez comment ? »
S : « Un peu fatiguée mais ça va. »
J : « Je veux dire si vous voulez des congés, profitez-en maintenant que je vais devenir celui qui signe les autorisations ! »
S, souriant : « Merci, monsieur mais ça devrait aller. »
J, un peu plus sombre soudain : « Il ne vous a pas trop torturé ? »
S, sentant son cœur s’emballer devant son inquiétude : « Ce n’était pas une partie de plaisir mais je m’en remettrais, mon colonel… euh, mon général ! »
J, souriant devant cette nouvelle appellation : « Tant mieux, Carter, j’en suis ravi. Je venais aussi pour vous remercier. Vous avez pris de gros risques ave Teal’c pour me sauver et je tenais à vous dire que j’appréciais. Même si c’était complètement grotesque et farfelu ! »
S : « Oui mais sans cela vous seriez toujours dans la glace et les Asguards seraient sûrement anéantis ! »
J : « C’est vrai mais j’ai aussi dit que j’appréciais que vous ayez pris cette décision. »
S : « Vous m’en voyez ravie, monsieur ! »
J : « Tant mieux alors ! A plus tard, Carter. Mes nouvelles fonctions m’attirent déjà vers de lourdes et ennuyeuses tâches administratives. J’espère juste que je m’en remettrais. »
S, riant : « Très bien, monsieur. A plus tard dans ce cas. »

Il plongea un instant son regard dans le sien, souriant doucement puis prit la direction de son nouveau bureau. Sam ferma la porte derrière lui et s’y adossa. Elle souriait. Même si ces grands rêves de vie à deux avec son supérieur étaient à nouveau reléguer aux oubliettes de son esprit, Sam se sentait bien. Jack était en vie et le regard qu’il avait posé sur elle ne lui semblait pas si éloigné que ça de celui que le Jack virtuel du monde N°5 avait eu. Finalement, Sam n’avait peut-être pas entièrement imaginé tout ça. Elle repensa à son questionnement sur les performances réelles de son supérieur et ne put s’empêcher de pouffer.
Elle en était donc là, un petit ami attentionné et un amour secret impossible à concrétiser. Et pourtant, elle se sentait bien comme jamais elle ne l’avait été depuis longtemps. Sereine. Elle allait sûrement souffrir de cet amour impossible comme elle avait souffert avant Pete et l’absence de son supérieur allait sûrement être lourde les premiers temps lors des missions off-world mais… elle aurait toujours son regard. Chaque fois qu’elle douterait, il lui suffirait de croiser son regard et elle irait mieux. Comme toujours.
Et sur cette pensée plus que positive, Sam s’endormit. Avant de se laisser aller dans les bras de Morphée, elle espéra que le prix de ce regard ne serait pas trop important avec le temps. Ses forces l’abandonnèrent et elle s’endormit avant de pousser le questionnement plus loin. Un sourire béat sur les lèvres, les songes l’entraînèrent dans un certain monde virtuel où elle avait enfin assouvi ce dont elle avait renoncé ici.
L’amour a un prix qu’un regard peut effacer pour maintenir à tout jamais ce qui semble impossible.

Fin

Des feeds, des feeds !!!!

c'est très zouli ...

Spoiler:

Ta fic vaut franchement le coup d'oeil, ne serait-ce que pour la première partie où l'on lit l'analyse de Sam par rapport à la situation de Jack. Je ne peux qu'adhérer, c'était hyper réaliste et super bien croqué.
J'ai presque été déçue par la suite, parce que tu es soudain passée en mode descriptif de l'action et que tu as laissé de côté l'analyse. C'était toujours agréable à lire, mais ça allait franchement trop vite. Du coup, j'ai eu un peu l'impression que cette fausse réalité était bâclée (et trop Bisounours, mais là ça ne compte pas, c'est moi qui ai un problème...). C'est dommage, parce que tu as montré que tu pouvais très bien sentir les personnages...
Heureusement, tu es repartie dans la psychologie sur la fin et ça permettait de rester sur une bonne note (douce-amère, mais nous sommes dans SG1 !! lol).

Donc malgré la petite rapidité que je te reproche (je suis une pinailleuse qui ne trouve rien parfait, on ne va pas me changer !!), j'ai bien aimé ! Je trouve que tu as bien su saisir Sam et son désarroi, notamment au début. N'hésite donc pas à repartir dans ce style, tu y arrives parfaitement !

Ca fait plaisir de lire de nouvelles fics sur cette saison, j'ai bien aimé. L'analyse est juste, j'ai particulierement bien aimé le moment où

Spoiler:

bravo pour cette idée qui coupe avec l'esprit stargatien !
par contre je rejoins Nemesis pour la partie ou tu pars dans le descriptif, c'est dommage mais bon ca reste court donc ca le fait ! (comment que je parle.. )
Je te conseille grandement de revoir quelques zod pour que tu nous ecrives d'autres petites fics comme ca !!

j'ai bien aimé egalement.
je rejoins tout à fait nem et tia pour la partie trop descriptive, et l'analyse de sam au debut (un petit bijou à lire).

j'ai bien aimé aussi la fin.... c'est rare que je me satisfasse d'une fin aussi réaliste par rapport à la série, mais franchement vivement les prochaines fics de ce genre là

Merci à toutes pour ces critiques constructives très agréables à lire et pour vos conseils !

J'avoue que la partie descriptive a été écrite sur le tard avec la fatigue et les neurones moins connectés pour analyser. J'essayerais si j'ai un moment de peaufiner un peu cette partie et je vous laisserais me donner votre opinion !

Y a pas de mal à vouloir s'améliorer !

Très bien écrite et fidèle aux personnages, c'est une bonne fic! Félicitations et salutations à toi !

J'ai bien pris note de toutes vos remarques à l'époque et après quelques temps de réflexion je me suis fait les mêmes critiques.
C'est pourquoi, j'ai réécrit cette fic. Pour ceux qui ont lu la 1ère version j'aimerais bien votre avis sur celle-ci. Et pour les autres, je veux bien votre avis aussi !!!

Voici le lien où trouver cette new version !