Avec des si...

Je m'excuse profondément d'avoir retrouvé cette fic dans un coin de mon ordinateur et d'avoir en plus osé la terminer pour la poster...

Avec des « si »…

Auteur : Nemesis
E-mail : nemesis_63@msn.com
Résumé : pensées de Daniel à la fin de « Camelot » (« La Première Vague »)
Genre : philosophie de bar PMU ? Mouais, aucun genre…
Spoilers : « Camelot » (dernier épisode de la saison 9)
Disclaimer : Les personnages et l’univers ne sont pas à moi mais à la MGM…
Je suis assez bavarde comme fille : Mes excuses pour avoir philosophé sur des c****. Je ne le referai plus, promis !!





Il existe une expression française que j’ai toujours beaucoup aimée et qui dit qu’avec des « si », on mettrait Paris en bouteille.
C’est une de ces petites phrases pleines de vérité. Certaines situations sont et il ne sert à rien d’imaginer ce qui pourrait être : il faut faire avec ce que l’on a.
De même, regretter nos actions passées et les erreurs que l’on a pu faire n’ont jamais sauvé personne. Face à l’adversité, un « Si j’avais su ! » ne nous est d’aucun secours. Nos fautes appartiennent au passé, leur seule utilité est de nous aider pour le futur. Ma mère m’avait un jour dit « Reconnais que tu as eu tort, mais ne le regrette jamais », je suppose que cela a influencé ma vision des choses…

J’ai toujours préféré avancer et me battre plutôt que m’arrêter pour me lamenter. Quand ils m’ont pris Sha’re, j’ai choisi de lutter plutôt que de dire « Si j’avais été là… ». Qu’avais-je à y perdre de toute façon ? Elle était tout pour moi, j’aurais été fou de la laisser. Fou et malheureux, rongé par la culpabilité et le regret de ne rien avoir tenté.
Alors je me suis battu. Et j’ai perdu.
Ce sont des choses qui arrivent.
Bien sûr que cela m’a fait mal, bien sûr que j’ai souffert. Et ce serait mentir que d’affirmer que pas une fois je ne me suis dit que j’aurais pu changer les choses, la sauver. J’ai regardé en arrière moi aussi, voulu avoir d’autres cartes pour jouer. Mais la vérité, c’est que je ne pouvais pas. Et face à ce qui restait encore à faire, les « si » ne m’étaient d’aucune utilité. Alors je me suis relevé, j’ai appris à vivre avec la douleur et j’ai continué. Parce que j’étais vivant et que si je ne pouvais rien faire pour le passé, le futur m’appartenait encore.


Cela peut paraître paradoxal qu’on m’ait souvent taxé d’idéaliste, de rêveur. Je ne le nie pas d’ailleurs, cela fait partie de moi. Mais quelque part, je pense que je suis en fait plus terre-à-terre que la plupart de ceux qui se veulent réalistes. C’est juste que j’ai encore l’espoir et qu’avec cela, je peux avancer et me battre. Je sais parfaitement que je ne vais pas changer le monde, que je ne suis pas responsable de ses problèmes non plus. Je ne suis pas Dieu et d’autres prendront ma place quand je ne serai plus là.
Mais je sais aussi que je peux faire quelque chose : pas des miracles, mais essayer. Ce sera toujours ça de gagné ou d’amélioré. Je ne suis pas fou au point de croire que cela va marcher à tous les coups, juste quelquefois. Rarement même. Et la victoire n’en est que meilleure.


La vie ne m’a pas fait de cadeaux, j’avance encore. Peut-être que tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort, mais je pense surtout que ce qui ne nous tue pas ne nous tue pas. Tout simplement. Et je refuse de rester là où je suis : il y a tant à faire, à améliorer.
Même avec les pires données, il y a toujours de l’espoir : j’étais orphelin, veuf, raillé par mes confrères et sous la menace d’un ennemi qui voulait nous réduire en esclavage. Si j’avais eu plus de chance… Et pourtant je suis heureux, entouré d’amis, respecté par mes collègues et nous avons vaincu les Goa’ulds. Parce que j’ai lutté, parce que l’espoir m’a fait avancer. Au plus bas, j’ai refusé que ce que je vivais soit définitif.
Il n’y a rien à regretter, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais, même quand tout s’est écroulé. Je ne blâmerai pas le destin pour ce qui m’est arrivé, mais je refuse de subir les coups du sort qu’il me prépare.
Il y a toujours un mieux qui peut sortir du pire.

Alors je ne regrette pas la découverte des Goa’ulds. Elle m’a enrichi au final. Elle nous a tous enrichi.
Je ne regrette pas la mort de Sha’re. Au moins, j’ai été plus heureux en un an que la plupart des hommes en une vie.
Je ne regrette pas de m’être sacrifié sur Kelowna et d’en être mort. J’ai découvert un autre plan d’existence.
Je ne regrette pas d’avoir quitté cette même existence. J’ai appris malgré mon amnésie et je me sens utile ici.

Et je suis en vie, l’espoir est toujours là. Les choses sont ce qu’elles sont, mais pas ce qu’elles seront. Il y a toujours un moyen de les améliorer, peu importe que l’on souffre, meure ou se trompe en essayant. On se bat, on avance. Du moment qu’il y a de l’espoir, un monde meilleur est accessible. Pas parfait, juste meilleur.

Non, je n’ai jamais pensé avec des « si ».


Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que l’espoir qui perdure en moi ne soit que la preuve de ma folie.
Nous allons perdre cette fois et nous n’avons même pas réussi à les ralentir. Nous allons mourir, mais pour rien. L’affolement est palpable, la cohésion absente. Même Mitchell a disparu et je suis seul. Au fond de moi, je sais que le Korolev va être détruit dans quelques secondes.
Puis ce sera au tour de l’Odyssée. Avant que la galaxie ne soit défaite par notre adversaire.
Tous ces sacrifices, pour rien.

Et objectivement, je me dis que si Vala et moi n’avions pas succombé tous deux à notre curiosité il y a presque un an, tout serait mieux. Là, je ne vois pas ce qui pourrait ressortir de la débâcle que nous vivons. Il n’y a plus aucun espoir.
Pour la première fois, je regrette. Même si cela ne sert à rien.

La secousse qui parcourt le vaisseau m’indique que nous venons d’être touché, nous allons tous mourir.
Et alors que j’aperçois enfin les anneaux de transport devant moi, je me demande ce qui me fait encore courir : l’espoir ou tout simplement la folie ? La frontière est mince entre les deux…

Et pourtant, je continue à courir.


FIN
(tapez-moi, j'aime ça ! Promis, ma prochaine fic est ship ! lol)

Un petit coup de déprime Nem ? ce serait dommage si tu l'avais laissée au fond de ton PC, parce que finalement

Spoiler:

Bon le seul reproche, peut être un peu court ?

Te taper ? Pourquoi te taper ?
Moi je préfère dire merci, merci parce que c'est une petite merveille que tu nous livre encore une fois.

J'aime ta façon de voir Daniel, de peindre sa vie, sa force, ses espoirs et ses défaites.. Bref tout ce dont nous avons pu être les témoins privilégiés ces quelques dix années....

Pour de la psycho de comptoir je trouve que ces réflexions que tu nous livrent sont plutôt profondes (tiens presque autant que Teal'c... mais si il est super profond comme gars^^ !), un énorme bravo pour ce morceau de choix^^

Whaaaa, une comparaison avec Teal'c ? J'en suis toute émotionnée là, ma journée est illuminée !!

En tout cas merci à vous deux, ravie que ça vous ait plu. (et promis Aurélia, la prochaine sera plus longue...)

Une fic rien que sur Danny Boy et qui peut amener à réfléchir sur notre propre vie, je n'ai qu'une chose à dire : Merci Nem !!!!!!!!!!!!!!!!!

Je suis contente que tu l'es ressorti du fin fond de ton pc !!!

Merci !

Pour moi c'est pas une philosophie de bar pas du tout remarque avec tit coup dans le nez et beaucoup de déprime. La j'imagine un Danny boy assis a un comptoir un verre à moitié vide ou plein lol parlant à un barman qui ne l'écoute pas !!
Cette introspection est un mélange de Teal'C comme la dit Ayana tout en restant Jacksonnienne, ben oui on a pas encore vu Teal'C parler autant même si il parle plus qu'au début
Bravo car à part l'histoire peut se confondre avec la réalité et ca donne une leçon de courage et de volonté. Refusé de s'appitoyer sur son sort et n'ont pas voir que les bons côté mais dire que cela sont les plus important à retenir et que les bons comme les mauvais nous permettent d'avancer, de se surpasser et de vivre pour les autres et pour soi. Ah quel âme se Danny et tu as su très bien le retranscrire.

Wow, quel commentaire !! Merci beaucoup !

On peut dire que ta fic fait reflechir, je ne suis pas pres de te taper pour ce que tu viens d'ecrire! Je suis bien contente que tu l'ais fini!

J'ai beaucoup aimer et on retrouve bien le caractere de Daniel dans ses reflexion philosophique!

En tout cas moi ca confirme que "L'espoir fait vivre"

Bravo et merci

Merci à toi !

J'ai beaucoup aimé. Comme d'habitude, c'est très bien écrit et le texte colle vraiment au personnage. Et puis comme cela est dit précédemment, c'est une bonne leçon d'espoir et d'humilité.

Bravo !

Je reste bouche bée.

C'est fic est magnifique et pleine d'espoir. C'est un très beau texte, bien écris et je l'ai dévoré. Je l'aurais voulu plus long...

Une phrase m'a particulièrement marquée, elle est si vraie:

Spoiler:

... à méditer...

Très belle fic.
Je suis assez secouée à vrai dire par cette intropection. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être parce que quelques part y'a un écho en moi dans ce que tu écris, par cet espoir fou qui pousse à ne jamais se laisser abattre malgré tout, malgré ce que la vie peu nous réserver de pire et de mauvais, sans jamais ou que très rarement donner ou juste pour être sure qu'on continuera tout de même.

Tu as très bien cernée Daniel. Je l'imagine parfaitement comme ça, par ce système de pensée avec ce caractére. Je trouve ta fanfiction vraiment profonde. Qu'est-ce qui pousse à avancer malgré tout, malgré tout ? l'espoir ou la folie ?
Très bonne question, qui oui, porte à réflexion.

Suis toute rouge...

Je sais pas trop d'où est venue cette analyse à vrai dire, et j'y ai peut-être mis un peu de moi-même. Mais le personnage de Daniel est franchement sous-exploité et j'avais envie de lui rendre justice. Et c'est un aspect de lui que j'admire (enfin dans la mesure où il reste un personnage de fiction!)

Quant à l'espoir ou la folie, aucune idée ! L'essentiel est d'avancer !

En tout cas merci les filles, et n'introspectez pas trop non plus ! (je hais la philo au fait, donc ne me dîtes pa que vous en avez fait à cause de moi !! )

wahou, j'ai bcp aimé aussi.... c'est vraiment une très bonne analyse qui ne peut nous laisser indifférent.
mais étant encore en vacances, je ne philosopherai pas, mdr

merci pour ce très beau texte

De rien et merci à toi aussi !